Les saints Pierre et Paul |
Commentaire d'un prêtre sur l'attitude très libre de ses confrères vis à vis de la divine liturgie
C'est le Seigneur, adorons-Le ! |
Ce qui en soi est dramatique pour la foi des fidèles
catholiques, c’est que la grande
majorité des clercs, qu’ils soient simples prêtres ou qu’ils soient évêques,
est devenue incapable de voir ce qu’ils font de travers en liturgie et de
comprendre pourquoi ils devraient corriger leurs façons de célébrer la messe.
Ils ne voient plus parce qu’ils
sont habitués à toutes sortes de fantaisies
liturgiques ; ils ne comprennent plus parce que leur formation théologique est gravement défaillante et qu’en plus
l’‘‘esprit de foi leur fait défaut’’.
Du Saint Pape Jean-Paul II, lettre Dominicae Cenae
12. Nous ne pouvons pas oublier, même un instant, que l'Eucharistie est un bien particulier de toute l'Eglise. C'est le don le plus grand que, dans l'ordre de la grâce et du sacrement, le divin Epoux ait offert et offre sans cesse à son Epouse. Et c'est justement parce qu'il s'agit d'un tel don que nous devons tous, dans un esprit de foi profonde, nous laisser guider par le sens d'une responsabilité vraiment chrétienne. Un don nous oblige toujours plus profondément, parce qu'il nous parle non pas tant par la force d'un droit strict, que par la force de la confiance personnelle ; ainsi, sans obligations légales, il exige confiance et gratitude. L'Eucharistie est un tel don, elle est un tel bien. Nous devons rester fidèles dans les détails à ce qu'elle exprime en elle-même et à ce qu'elle nous demande, c'est-à-dire l'action de grâces.
L'Eucharistie est un bien commun de toute l'Eglise, comme sacrement de son unité. L'Eglise a donc le devoir rigoureux de préciser tout ce qui concerne la participation à l'Eucharistie et sa célébration. Il nous faut agir, par conséquent, selon les principes établis par le dernier Concile qui, dans sa constitution sur la sainte liturgie, a défini les autorisations et les obligations de chaque Evêque dans son diocèse comme aussi des Conférences épiscopales, étant donné que les uns et les autres agissent en unité collégiale avec le Siège Apostolique.
Nous devons en outre suivre les ordonnances publiées par les différents dicastères en ce domaine : aussi bien en matière liturgique, dans les règles établies par les livres liturgiques en ce qui concerne le mystère eucharistique, et dans les instructions consacrées au même mystère, que pour ce qui regarde la "communicatio in sacris", dans les normes du "Directorium de re oecumenica" et dans l'"Instruction sur les cas d'admission des autres chrétiens à la communion eucharistique dans l'Eglise catholique". Et même si la possibilité d'une certaine autonomie "créative" a été admise dans cette étape de renouveau, il faut toutefois respecter strictement les exigences de l'unité substantielle. ~
Cette tâche sur laquelle, par la force des choses, doit veiller le Siège Apostolique, devrait être assumée non seulement par les diverses Conférences épiscopales, mais aussi par tout ministre de l'Eucharistie, sans exception. Chacun doit en outre se rappeler qu'il est responsable du bien commun de toute l'Eglise. Le prêtre, comme ministre, comme célébrant, comme étant celui qui préside l'assemblée eucharistique des fidèles, doit avoir un sens particulier du bien commun de l'Eglise, qu'il représente par son ministère, mais auquel il doit être aussi subordonné selon une discipline correcte de la foi. Il ne peut pas se considérer comme un "propriétaire", qui dispose librement du texte liturgique et du rite sacré comme de son bien propre, en allant jusqu'à lui donner un style personnel et arbitraire. Cela peut parfois sembler plus efficace, cela peut aussi mieux correspondre à une piété subjective, mais objectivement c'est toujours trahir l'union qui doit trouver son expression surtout dans le sacrement de l'unité.
Tout prêtre qui offre le Saint Sacrifice doit se rappeler que, pendant ce sacrifice, ce n'est pas lui seulement avec sa communauté qui prie, mais c'est toute l'Eglise qui prie, exprimant ainsi, notamment en utilisant le texte liturgique approuvé, son unité spirituelle dans ce sacrement. Si quelqu'un voulait appeler une telle position "uniformisme", cela prouverait seulement l'ignorance des exigences objectives de l'unité authentique, et ce serait un symptôme d'individualisme dangereux.
La subordination du ministre, du célébrant, au "Mysterium" qui lui a été confié par l'Eglise pour le bien de tout le peuple de Dieu, doit aussi trouver son expression dans l'observation des exigences liturgiques relatives à la célébration du Saint Sacrifice. Ces exigences portent, par exemple, sur l'habit, et en particulier sur les ornements que revêt le célébrant. Il est naturel qu'il y ait eu et qu'il y ait des circonstances dans lesquelles les prescriptions n'obligent pas. Nous avons lu avec émotion, dans des livres écrits par des prêtres qui avaient été prisonniers dans des camps d'extermination, des relations de célébrations eucharistiques faites sans suivre ces règles, c'est-à-dire sans autel et sans ornements. Si, en de telles conditions, cela était une preuve d'héroïsme et devait susciter une profonde estime, dans des conditions normales toutefois, négliger les prescriptions liturgiques peut être interprété comme un manque de respect envers l'Eucharistie, éventuellement dicté par l'individualisme ou par un défaut de sens critique au sujet des opinions courantes, ou par un certain manque d'esprit de foi.
Du Saint Pape Jean-Paul II, lettre Dominicae Cenae
12. Nous ne pouvons pas oublier, même un instant, que l'Eucharistie est un bien particulier de toute l'Eglise. C'est le don le plus grand que, dans l'ordre de la grâce et du sacrement, le divin Epoux ait offert et offre sans cesse à son Epouse. Et c'est justement parce qu'il s'agit d'un tel don que nous devons tous, dans un esprit de foi profonde, nous laisser guider par le sens d'une responsabilité vraiment chrétienne. Un don nous oblige toujours plus profondément, parce qu'il nous parle non pas tant par la force d'un droit strict, que par la force de la confiance personnelle ; ainsi, sans obligations légales, il exige confiance et gratitude. L'Eucharistie est un tel don, elle est un tel bien. Nous devons rester fidèles dans les détails à ce qu'elle exprime en elle-même et à ce qu'elle nous demande, c'est-à-dire l'action de grâces.
L'Eucharistie est un bien commun de toute l'Eglise, comme sacrement de son unité. L'Eglise a donc le devoir rigoureux de préciser tout ce qui concerne la participation à l'Eucharistie et sa célébration. Il nous faut agir, par conséquent, selon les principes établis par le dernier Concile qui, dans sa constitution sur la sainte liturgie, a défini les autorisations et les obligations de chaque Evêque dans son diocèse comme aussi des Conférences épiscopales, étant donné que les uns et les autres agissent en unité collégiale avec le Siège Apostolique.
Nous devons en outre suivre les ordonnances publiées par les différents dicastères en ce domaine : aussi bien en matière liturgique, dans les règles établies par les livres liturgiques en ce qui concerne le mystère eucharistique, et dans les instructions consacrées au même mystère, que pour ce qui regarde la "communicatio in sacris", dans les normes du "Directorium de re oecumenica" et dans l'"Instruction sur les cas d'admission des autres chrétiens à la communion eucharistique dans l'Eglise catholique". Et même si la possibilité d'une certaine autonomie "créative" a été admise dans cette étape de renouveau, il faut toutefois respecter strictement les exigences de l'unité substantielle. ~
Cette tâche sur laquelle, par la force des choses, doit veiller le Siège Apostolique, devrait être assumée non seulement par les diverses Conférences épiscopales, mais aussi par tout ministre de l'Eucharistie, sans exception. Chacun doit en outre se rappeler qu'il est responsable du bien commun de toute l'Eglise. Le prêtre, comme ministre, comme célébrant, comme étant celui qui préside l'assemblée eucharistique des fidèles, doit avoir un sens particulier du bien commun de l'Eglise, qu'il représente par son ministère, mais auquel il doit être aussi subordonné selon une discipline correcte de la foi. Il ne peut pas se considérer comme un "propriétaire", qui dispose librement du texte liturgique et du rite sacré comme de son bien propre, en allant jusqu'à lui donner un style personnel et arbitraire. Cela peut parfois sembler plus efficace, cela peut aussi mieux correspondre à une piété subjective, mais objectivement c'est toujours trahir l'union qui doit trouver son expression surtout dans le sacrement de l'unité.
Tout prêtre qui offre le Saint Sacrifice doit se rappeler que, pendant ce sacrifice, ce n'est pas lui seulement avec sa communauté qui prie, mais c'est toute l'Eglise qui prie, exprimant ainsi, notamment en utilisant le texte liturgique approuvé, son unité spirituelle dans ce sacrement. Si quelqu'un voulait appeler une telle position "uniformisme", cela prouverait seulement l'ignorance des exigences objectives de l'unité authentique, et ce serait un symptôme d'individualisme dangereux.
La subordination du ministre, du célébrant, au "Mysterium" qui lui a été confié par l'Eglise pour le bien de tout le peuple de Dieu, doit aussi trouver son expression dans l'observation des exigences liturgiques relatives à la célébration du Saint Sacrifice. Ces exigences portent, par exemple, sur l'habit, et en particulier sur les ornements que revêt le célébrant. Il est naturel qu'il y ait eu et qu'il y ait des circonstances dans lesquelles les prescriptions n'obligent pas. Nous avons lu avec émotion, dans des livres écrits par des prêtres qui avaient été prisonniers dans des camps d'extermination, des relations de célébrations eucharistiques faites sans suivre ces règles, c'est-à-dire sans autel et sans ornements. Si, en de telles conditions, cela était une preuve d'héroïsme et devait susciter une profonde estime, dans des conditions normales toutefois, négliger les prescriptions liturgiques peut être interprété comme un manque de respect envers l'Eucharistie, éventuellement dicté par l'individualisme ou par un défaut de sens critique au sujet des opinions courantes, ou par un certain manque d'esprit de foi.
Sur nous tous qui sommes, par grâce de Dieu, ministres de l'Eucharistie, pèse de façon particulière une responsabilité à l'égard des idées et des attitudes de nos frères et de nos sœurs qui sont confiés à notre charge pastorale. Notre vocation est de susciter, surtout par l'exemple personnel, toute saine manifestation de culte envers le Christ présent et opérant dans le sacrement de l'amour. Dieu nous préserve d'agir diversement, d'affaiblir ce culte en nous "déshabituant" de diverses manifestations et formes de culte eucharistique, dans lesquelles s'exprime une piété peut-être "traditionnelle" mais saine, et surtout le "sens de la foi" qui est l'apanage de tout le peuple de Dieu, comme l'a rappelé le Concile Vatican II !
Sacerdos alter Christus |
En arrivant au terme de ces considérations, je voudrais demander pardon - en mon nom et en votre nom à tous, vénérés et chers Frères dans l'épiscopat - pour tout ce qui, en raison de quelque faiblesse humaine, impatience, négligence que ce soit, par suite également d'une application parfois partielle, unilatérale, erronée des prescriptions du Concile Vatican II, peut avoir suscité scandale et malaise au sujet de l'interprétation de la doctrine et de la vénération qui est due à ce grand sacrement. Et je prie le Seigneur Jésus afin que désormais, dans notre façon de traiter ce mystère sacré, soit évité ce qui peut affaiblir ou désorienter d'une manière quelconque le sens du respect et de l'amour chez nos fidèles.
Que le Christ lui-même nous aide à poursuivre sur les voies du renouveau véritable, vers la plénitude de vie et de culte eucharistique par laquelle il construit l'Eglise dans l'unité qu'elle possède déjà, et qu'elle désire réaliser davantage encore pour la gloire du Dieu vivant et pour le salut de tous les hommes !
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