1906, flacon scelle contenant du baume de la Sainte Ampoule. |
Lettre à Clovis, chef
insigne et remarquable par ses mérites
Un grand bruit vient de parvenir jusqu'à nous: la conduite de la guerre
vous a donné la victoire. Il n'est pas étonnant que vous soyez dès à présent ce
que vos pères ont été. Ce qui vous reste à faire maintenant, c'est de ne point
vous écarter des voies du Seigneur qui a récompensé votre humilité, en vous
élevant au faîte suprême : comme dit le vulgaire, l'œuvre de l'homme se juge
par ses fruits.
Vous devez vous entourer de conseillers capables de vous valoir bonne
renommée. Que votre administration soit intègre et honnête.
Vénérez les pontifes chrétiens de votre territoire et recherchez leurs
avis. Si vous êtes en bonne intelligence avec eux, votre territoire s'en
trouvera affermi.
Soulagez vos concitoyens, relevez les affligés, soulagez les veuves et
les orphelins, afin que tous vous aiment et vous craignent. Que la justice
sorte de votre bouche. N'attendez rien des pauvres et des étrangers : ne
consentez point à recevoir des présents. Que votre prétoire soit ouvert à tous
et que personne n'en sorte affligé.
Engagez votre patrimoine à racheter les captifs et à les délivrer du
joug de la servitude. Si quelqu'un paraît en votre présence, qu¹il ne se sente
pas regardé comme un étranger. Délassez-vous avec les jeunes gens, mais
travaillez les affaires avec les vieillards si vous voulez passer pour grand, si
vous voulez vraiment régner.
Remy, évêque, l'an 485
Ne perdons pas le nord, suivons le Lys ! |
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