Transverbération du coeur de sainte Thérèse de Jésus (1515-1582), par Le Bernin |
Notre vénérable ami Boudon eut pour maître le Docteur de l’Église qu’était la Grande Thérèse. Voici, parmi d’autres, des extraits de sa correspondance où il évoque la Sainte d’Avila, réformatrice du Carmel, et à l’origine de l’École française de spiritualité. Il l’appelle presque toujours séraphique, elle qui eut l'âme "blessée" par la flèche brûlante d'un Séraphin, et il ne craint pas de dire « Notre Mère », à l’instar des religieux de l’Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel.
« La même Providence nous a fait donner au public un petit livre De la présence de Dieu. […] C'était bien la grande occupation de notre séraphique mère Thérèse (je l'appelle de la sorte et j'en ai sujet), que la divine présence » (Lettre 36).
« Notre séraphique mère sainte Thérèse, à la vue de quelques rayons de lumière qui lui étaient donnés de ce grand tout de Dieu seul, assure que les cheveux lui dressaient à la tête, par la frayeur qui la saisissait devant une majesté si terrible » (Lettre 39)
« Sainte Thérèse paraissant après sa mort au bienheureux Jean de la Croix, l'exhorta à travailler pour la perfection, lui disant que Dieu en serait plus glorifié que par d'autres manières » (Lettre 228).
« Sainte Thérèse se mettait d'une grande force du parti de ceux qui la persécutaient, disant qu ils avaient raison » (Lettre 254)
« C'est une grande grâce que la conversation avec les saints anges, et si grande que lorsque notre bon Sauveur voulut tirer particulièrement sainte Thérèse de ses défauts et l'élever à la haute perfection où il l'a mise, il lui dit : Je ne veux plus que tu converses avec les hommes, mais avec les anges » (Lettre 294)
« Et si la séraphique sainte Thérèse a eu pour maxime « Ou mourir ou souffrir », que la nôtre soit, avec le grand saint de l'amour, saint François de Sales, « Ou mourir ou aimer », mais et mourir et aimer, pour ne cesser jamais d'aimer » (Lettre 299)
« Je vous écris le 15 d'octobre, fête de la grande et séraphique Thérèse. Les Pères carmes déchaussés de Flandre m'appelaient l'enfant de leur sainte Mère, fiat, fiat. Oh ! Plût à Dieu que je fusse l'un de ses véritables enfants ! Elle qui était toute perdue en Jésus-Christ ; en sorte que regardant son âme qui lui était montrée comme un miroir pur et éclatant, elle ne s'y voyait pas, mais Jésus-Christ » (Lettre 310)
« La divine Providence ne manquera jamais à ceux qui s'y confient. […] En vérité, notre mère la séraphique sainte Thérèse s'y confiait parfaitement » (Lettre 366)
Rappelons que sainte Thérèse de Cepeda y Ahumada s’éteignit dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582, le pape Grégoire XIII ayant modifié le calendrier pour rattraper un retard sur le soleil.
Voici la préface propre de la Messe de sainte Thérèse d’Avila :
« Vraiment il est juste et digne de Vous rendre grâce […] par le Christ Notre-Seigneur. Lui Qui a voulu enrichir la bienheureuse Thérèse de la science des Saints et du feu de la divine charité, et enflammer de plus en plus ses entrailles par la vision d’un Ange, qui avec une flèche ardente lui transpersa les entrailles, signifiant aussi, en lui donnant la main, qu’Il Se l’associait en un mariage spirituel. Quand cet incendie de charité consuma la vie de sainte Thérèse, son esprit, sortant sous la forme d’une colombe, gravit l’échelle de la gloire céleste. Voici pourquoi, avec les Anges […] »
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