jeudi 8 septembre 2011

8 septembre - Fête de la Nativité de Notre Dame

Sculpture des frères Breton à l'Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul de Boncourt (Bretagne, 1713)
    
     Le Protévangile de Jacques (apocryphe chrétien que le Magistère n’a pas retenu comme Evangile canonique mais qui est la source autorisée de la fête que nous célébrons aujourd’hui) raconte :

     « Or voici qu'un ange du Seigneur apparut et lui dit : Anne, Anne, le Seigneur a entendu ta plainte. Tu concevras, tu engendreras, et l'on parlera de ta progéniture par toute la terre. Anne répondit : Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, si j'enfante soit un fils, soit une fille, je le consacrerai au Seigneur mon Dieu pour qu'il le serve tous les jours de sa vie !

     Alors deux anges arrivèrent auprès d'elle, lui disant : Voici que Joachim, ton époux, s'en vient vers toi avec ses troupeaux, car un ange du Seigneur est descendu à lui et lui a dit : - Joachim, Joachim, le Seigneur a entendu ta plainte. Descends d'ici, car voici que ta femme Anne va concevoir dans ses entrailles.

     Et Joachim descendit. Il appela ses bergers et leur dit : Apportez-moi dix agneaux sans tache et parfaits ; ils seront pour le Seigneur mon Dieu. Apportez-moi aussi douze des veaux les plus tendres ; ils seront pour les prêtres et le conseil des Anciens. Et cent chevreaux seront pour tout le peuple.

     Et voici que Joachim arriva avec ses troupeaux. Anne, qui se trouvait debout sur le seuil, le vit venir, courut à lui et s'accrochant à son cou, lui dit : Maintenant, je sais que le Seigneur Dieu m'a comblée de bénédictions, car j'étais comme veuve et je ne le suis plus ; j'étais stérile et mes entrailles vont concevoir. Et ce fut le premier soir que Joachim reposa dans sa maison.

     Le lendemain, il vint présenter ses offrandes, se disant en lui-même : Si le Seigneur Dieu m'est propice, il m'accordera de voir le disque d'or du prêtre ! Il présenta donc ses offrandes, et fixa ses regards sur le disque du prêtre, lorsque celui-ci monta à l'autel, et il sut ainsi qu'il n'y avait aucune faute en lui. Et Joachim dit alors : Maintenant, je sais que le Seigneur m'est propice et que mes péchés sont effacés ! Il descendit donc du temple du Seigneur, justifié, et il retourna dans sa maison.

     Or les mois d'Anne s'accomplissaient, et, au neuvième, elle enfanta. Et elle demanda à la sage-femme : Qu'ai-je mis au monde ? Celle-ci répondit : Une fille. Et Anne reprit : Elle a été glorifiée en ce jour, mon âme ! et elle coucha l'enfant. Puis les jours d'usage étant accomplis, elle se releva, se lava, donna le sein à son enfant et l'appela MARIE.

     Le Grand Prêtre, en tenue de cérémonie, portait un disque d'or dont il est question dans la Bible (Exode, XXVIII, 36, 37 ; Lévitique, VIII, 9 ). Au moment où le Grand Prêtre traversait le parvis des Prêtres pour se rendre à l'autel ou au Saint des Saints, il passait assez loin des fidèles, massés dans le parvis des Israélites. Pour discerner le disque d'or sans doute fallait-il qu'un éclat de lumière le fît briller. C'est cet éclat que Joachim demande comme un signe.


Prière


O Marie,
Vierge heureuse et bénie,
permettez-moi de m'approcher de votre berceau,
et de joindre mes louanges
à celles que vous rendent les anges
qui vous entourent, heureux d'être les témoins
des merveilles de votre naissance.

Agenouillé devant vous,
je vous fais l'offrande de mon cœur ;
Reine du ciel et de la terre,
recevez-moi et gardez-moi.

Je vous salue, Marie,
O fruit de pureté !
La terre maudite s'étonne d'avoir pu vous produire.
O Marie, pleine de grâces,
vous relevez l'espoir des enfants d'Eve chassé du paradis
et vous ranimez leur confiance.
Au jour de votre entrée dans le monde,
nous avons relevés nos fronts abattus :
votre naissance annonce celle du Rédempteur,
comme l'aurore annonce la venue du jour.

Je vous salue, Marie,
O étoile de Jacob !
Le soleil de justice va se lever, le jour de la grâce va luire,
et c'est vous qui avez hâté sa venue.
Vos désirs, plus ardents que ceux des patriarches et des prophètes,
attirent le véritable Emmanuel dans votre sein,
et c'est à vous qu'il appartiendra de nous donner le Verbe fait chair.

Que vos saintes mains, O Marie,
répandent dans mon cœur avec profusion
l'humilité, l'innocence, la simplicité,
la douceur et la charité :
que ces vertus de votre cœur saisissent le mien
pour que j'appartienne avec vous au Christ,
mon Seigneur,
et qu'en lui je sache offrir le bien que je fais
et le mal que je souffre
pour la plus grande gloire de Dieu
qui est le salut des pécheurs. Amen.

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