«La France assiste au Sacre de son Roi. Elle a
pleine conscience de ce qui se passe devant ses yeux. C’est
Jésus-Christ qui va lui donner son souverain. Sa présence est un acte de
foi qui s’élève jusqu’à Dieu, source du pouvoir dans les Sociétés... la France entière, Roi et sujets, fait
hommage d’elle-même à Dieu, Jésus-Christ. Tous communient à la même pensée
catholique qui rayonne sur l’ordre politique et social. Les idées et les
sentiments entraînent l’union des cœurs et des esprits. Cette union des âmes
concourt nécessairement à l’unité Nationale.»
La famille royale martyrisée, au départ du roi pour la mort |
«Je promets de conserver à chacun de vous (les
Évêques), et aux Églises qui vous sont confiées, les privilèges canoniques, les
droits et la juridiction dont vous jouissez, et de vous protéger et défendre autant que je le pourrai, avec le secours de
Dieu, comme il est du devoir d’un Roi, dans son Royaume, de protéger chaque
Évêque, et l’Eglise qui est commise à ses soins.»
Et après que le Peuple a accepté le Roi pour son
Souverain, celui-ci la main sur l’Évangile :
«Je promets,
au nom de Jésus-Christ, au Peuple Chrétien qui m’est soumis :
Premièrement de
faire conserver en tous temps à l’Eglise de Dieu, la paix par le peuple
chrétien.
D’empêcher les
personnes de tous rangs de commettre des rapines et des iniquités de quelque
nature qu’elles soient.
De faire
observer la justice et la miséricorde dans les jugements, afin que Dieu, qui
est la source de la clémence et de la miséricorde, daigne la répandre sur moi
et sur vous aussi.
De m’appliquer
sincèrement, et selon mon pouvoir, à expulser de toutes les terres soumises à
ma domination les hérétiques nommément condamnés par l’Eglise.
Je confirme par
serment toutes les choses énoncées ci-dessus : Qu’ainsi Dieu et Ses Saints
Évangiles me soient en aide».
Le serment lie le souverain à Dieu, dont
il est le représentant sur terre. Dieu lui a donné le Royaume ; il promet de le
gouverner conformément à ses volontés. Il y a entre eux un contrat. L’Eglise en
est le témoin.
[…]
Après le serment, le Roi se «prosterne
tout de son long, les Évêques, le Clergé, tout le monde fléchit les genoux. Le
spectacle est grandiose. C’est la France entière qui est là, suppliante. Le
Ciel est entrouvert au-dessus de la Basilique. Dieu, entouré de la Cour de Ses
Saints, contemple. Il bénit. C’est la
France qu’il bénit en la personne de son Chef. Il lui donne tout ce qui
peut rendre son Gouvernement prospère».
Puis,
avant de procéder à l’onction sainte, le Prélat consécrateur remet l’épée entre
les mains du Roi et dit :
«Prenez cette épée, qui vous est donnée avec la
Bénédiction du Seigneur; afin que par elle et par la force de l’Esprit-Saint,
vous puissiez résister à tous vos
ennemis, et les surmonter, protéger
et défendre la sainte Eglise, le Royaume qui vous est confié et le camp du
Seigneur, par le secours de Jésus-Christ, le triomphateur invincible. Prenez,
dis-je de nos mains consacrées par l’autorité des saints Apôtres, cette épée
dont nous vous avons ceint, ainsi qu’on en a ceint les rois, et qui, bénite par
notre ministère, est destinée de Dieu pour la défense de Sa sainte Eglise.
Souvenez-vous de celui dont le prophète Daniel a
parlé ainsi dans ses psaumes : O vous
qui êtes le fort d’Israël! Prenez votre épée et disposez-vous au combat :
que vous
protégiez et défendiez la sainte Eglise de Dieu et de ses enfants ;
que
vous n’ayez pas moins d’horreur pour les ennemis secrets du nom chrétien que pour
ceux qui le sont ouvertement, et que
vous travailliez à les perdre ;
que vous
protégiez avec bonté les veuves et les orphelins ;
que vous
répariez les désordres ;
que vous
conserviez ce qui a été établi ;
que vous
punissiez l’injustice ;
que vous
affermissiez tout ce qui a été mis dans l’ordre ;
afin
que, couvert de gloire par la pratique de toutes ces vertus et faisant régner
la justice, vous méritiez de régner avec
notre Sauveur, dont vous êtes l’image, et qui règne avec le Père et le
Saint-Esprit dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il».
Et
un peu plus loin, en ceignant le Roi de son épée :
«Passe le glaive autour de tes reins, ô très
puissant, et souviens-toi que les saints
ont vaincu les royaumes, non avec le glaive, mais avec leur foi...»
Puis :
«Seigneur, daignez le combler des bénédictions de
Votre grâce spirituelle et revêtez-le de la plénitude de Votre puissance. Que la rosée du Ciel, la graisse de la
terre, procure dans ses états une abondance de blé, de vin et d’huile, et que
par Vos divines largesses la terre soit couverte de fruits pendant de longues
années... afin que sous son règne les peuples jouissent de la santé. Qu’il
soit le plus puissant des rois... Que
pour la suite des siècles, il naisse de lui des Successeurs à son trône».
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