La septuagésime est un temps de préparation au saint Carême, cette sainte retraite préparatoire à la solennité des solennités, Pâques.
70 jours pour les 70 années d'Exil à Babylone. La forme extraordinaire du rite romain a gardé ces 30 jours pénitentiels. Le Gloria, l'Alléluia et le Te Deum sont réservés pour le dimanche de la Résurrection.
Que ce temps béni, de notre rite ou pas, nous permette de revenir au Christ de tout notre cœur !
Le péché originel, ou le début des problèmes de l'humanité |
Maquette du Temple de Jérusalem. |
Extraits de la Synaxe des
saints Hiérarques
Afin
de rappeler aux chrétiens, de façon plus vive, leur éloignement de leur Patrie céleste et leur asservissement au péché,
l’Église, aux matines, après les psaumes du Polyéléos, chante le psaume 136.
Celui-ci était chanté par les
Juifs lors de leur captivité à Babylone, après la chute de Jérusalem et la
destruction du premier Temple. La première partie du psaume (versets 1-6) manifeste
l’affliction des Juifs pour la perte de leur patrie, tandis que la seconde
(versets 7-9), exprime l’espoir du châtiment des agresseurs. Les « fleuves de Babylone » mentionnées dans le texte sont
l’Euphrate, le Tigre et, peut-être, le Chobar (mentionné par Ezéchiel), sur les rives desquels les Juifs affligés
se rappelaient du Temple de Jérusalem et des offices qui y étaient célébrés.
Les Juifs refusaient de « chanter un
cantique au Seigneur sur une terre étrangère » parce qu’il était interdit de chanter les cantiques
sacrés hors du Temple.
Saint
Jean Chrysostome commente: « Les Juifs refusèrent de chanter. Vois-tu la force que donne
l’affliction ? La componction, la contrition qu’elle opère ? Ils
pleuraient, et ils observaient la Loi ; ils avaient vu les
larmes des prophètes, ils en avaient ri, ils s’en étaient joués, ils
s’en étaient moqués ; et maintenant, sans personne pour leur adresser des
exhortations, ils versaient des larmes
et faisaient entendre des gémissements. Les ennemis, de leur côté,
retiraient, de cette conduite, de précieux avantages ; ils voyaient, en
effet, que ces captifs ne pleuraient pas, parce qu’ils étaient captifs, parce
qu’ils étaient en servitude, parce qu’ils habitaient une terre étrangère, mais
parce qu’ils étaient privés du culte de leur Dieu. Voilà pourquoi le Psalmiste
ajoute : « Au souvenir de Sion ». Ils ne pleurent pas en effet
seulement par hasard ; mais pleurer est leur principale occupation ;
voilà pourquoi le Psalmiste dit en commençant : « Nous étions assis
et nous pleurions » (…) Mais pourquoi ne leur était-il pas permis de
chanter sur la terre étrangère ? C’est parce que des oreilles profanes ne
devaient pas entendre ces cantiques secrets. « Comment chanterions-nous un
cantique du Seigneur, sur la terre étrangère ? » (v. 4) Ce qui veut
dire : Il ne nous est pas permis de chanter ; quoique nous soyons déchus de notre patrie, nous voulons observer
toujours la Loi, avec une scrupuleuse fidélité. Vous avez beau exercer
votre domination sur nos corps, vous ne
triompherez pas de notre âme ».
Caïn et Abel |
La
Droite qui abandonnera celui qui oublie Jérusalem est, selon les Pères, l’aide
divine qui vient des hauteurs. Celui qui
oubliera Jérusalem et, par voie de conséquence, l’alliance entre Dieu et Son
peuple, sera lui-même oublié par Dieu.
Les
Iduméens et les Édomites, sont les descendants d’Esaü, frère de Jacob (Israël),
surnommé Édom. Ils entretenaient une haine particulière à l’endroit
des Juifs, considérant que par leur faute, ils avaient été privés des magnifiques
terres de Canaan. Pour cette raison, à chaque occasion, ils se vengeaient et ce
de la façon la plus violente. Ils ne prenaient pas seulement part à toutes les
guerres conduites contre les Juifs, mais ils achetaient aux Assyriens et aux
autres peuples des prisonniers juifs, qu’ils enfermaient dans leurs forteresses
pour les torturer. Avec les Babyloniens,
les Iduméens participèrent au siège et à la destruction de Jérusalem. Selon
le commentaire des Saints Pères, les différents qualificatifs appliqués, dans
l’Ancien Testament (notamment le Psautier) au combat physique contre l’ennemi,
dont l’assassinat de qui que ce soit ou l’appel à le faire, ou encore la
description admirative de ce qui est fait aux ennemis du peuple d’Israël, sont
appliqués non à des personnages concrets, mais aux passions et aux vices qui affectent la nature humaine. C’est ainsi
que les «petits enfants» dont il est
ici question sont les pensées pécheresses qui sont brisées par la Pierre de la
Foi, le Christ Sauveur.
Arc de Titus, le pillage du second Temple par les romains |
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