mardi 6 août 2019

Transfiguration du Seigneur au Mont Thabor

Mosaïques de la Transfiguration, Mont Thabor, Terre Sainte

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Au Dieu inconnu », préface à la Très Sainte Trinité

A UN SEUL DIEU EN TROIS PERSONNES,
LE PÈRE  - LE FILS  - ET LE SAINT ESPRIT

Trinité adorable, abîmé dans mon néant et dans le rien de tout l’être créé, en votre présence divine, tout chétif, rien que je suis, appuyé sur vos miséricordes infinies, j’ose vous présenter ce petit ouvrage que votre divine Providence m’a donné, la grâce de faire pour votre gloire afin que votre nom soit sanctifié par la destruction des ténèbres qui règnent dans le monde et qui lui ôtent la connaissance de ce que vous êtes, de vos excellences et de vos grandeurs.

Adorable Jésus, vous êtes le chemin, la vérité et la vie ; personne ne vient à votre Père que par vous ; faites-vous connaître aux hommes, afin que les hommes, sachant qui vous êtes, connaissent votre Père. Ah Seigneur ! montrez-nous votre Père et il nous suffit.

Ô Saint Esprit qui enseignez toute vérité, donnez-nous par votre sainte grâce une véritable lumière du Père éternel, du Fils et de vous, qui procédez du Père et du Fils, du mystère suradorable de votre Trinité de personnes en une seule essence divine ; enseignez-nous qui vous êtes, pénétrez nos pauvres esprits de votre lumière qui nous fasse connaître vos divines grandeurs ; que toutes les nations, comme parle l’un de vos prophètes, ne sont devant vous que comme une goutte d’eau, comme un petit grain de poussière ; que tous les peuples sont comme s’ils n’étaient pas et que vous les regardez comme un vide et comme un néant.

Le mystère de la Transfiguration
Ô grand et unique tout, manifestez-vous à vos pauvres et chétives créatures, qu’elles voient votre tout infini et le rien de tout l’être créé devant vous.

Donnez votre sainte bénédiction à ce petit ouvrage, tout dédié à votre seule gloire, afin qu’il serve à vous glorifier en votre sainte connaissance.

Ô Seigneur, vous êtes mon Dieu dès le ventre de ma mère ; j’ai été jeté entre vos bras dès que j’en suis sorti. Vous êtes mon appui dès que je suis venu au monde. Vous êtes mon protecteur dès ma jeunesse, vous m’avez conduit et il ne m’a rien manqué, vous avez été avec moi dans tous mes maux et votre miséricorde m’a accompagné tous les jours de ma vie. Ne me rejetez pas dans le temps de ma vieillesse et ne m’abandonnez pas lorsque ma force s’affaiblira.

Votre divine providence qui m’a toujours servi de la meilleure et de la plus fidèle des mères, qui dispose des temps comme il lui plait et qui en tient tous les moments en sa puissance, a voulu que le jour de ma naissance en cette terre d’exil fût un jour de samedi dédié à la très sainte Vierge, me l’ayant destinée pour être mon refuge dans tous mes besoins, et le quatorzième de janvier consacré en l’honneur du très doux Nom de Jésus (et j’écris ceci le jour de cette solennité).

Ah Seigneur ! souvenez-vous de vos bontés et de vos miséricordes que vous avez exercées envers votre pauvre, chétif et indigne serviteur, durant tout le cours de ma vie à cause de ce saint Nom et pour sa gloire ; pardonnez tous mes péchés qui sont en grand nombre ; comblez ma vieillesse de votre miséricorde ; ne m’abandonnez pas dans les dernières années de ma vie afin que je fasse connaître que vous avez rempli de vos biens celui qui était dans l’indigence, que vous vous plaisez à élever les petits, que vous êtes prompt à faire du bien, tendre à pardonner les fautes, patient dans les injures, et magnifique dans vos faveurs.

La Trinité Sainte couronnant la Vierge Marie
Ô vous qui êtes mon espérance, dès que j’ai sucé la mamelle, faites-moi la grâce de raconter vos assistances salutaires durant toute ma vie, et que ce qui m’en reste de moments soient tous des moments de votre gloire.

Seigneur comme j’ai mis toute mon espérance en vous, que je ne sois jamais confondu ; soyez-moi un Dieu qui me protège et un asile assuré, vous êtes ma force, vous êtes mon refuge, continuez à donner ordre à vos Anges de me garder en toutes mes voies afin que je marche sur l’aspic et le basilic, et que je foule aux pieds le lion et le dragon, et que mon âme vous glorifie et vous bénisse ô Père, ô Fils, ô Saint Esprit, et célèbre vos louanges et votre gloire éternellement. Ainsi soit-il, ainsi soit-il, ainsi soit-il.



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