Le P. Seurin le savait bien, puisque tant de fois il a été honoré de la présence sensible des
anges.
Ecrivant à la Mère qui en sortait le nom, il
dit : « L’idée des anges m’est
extrêmement douce et je ne saurais vous représenter combien mon esprit est
occupé et rempli de la pensée de leurs chœurs célestes, et surtout de ceux
que l’on appelle trônes par qui plusieurs de vos ennemis, c’est à dire les
diables qui vous tourmentent, ont été chassés. Il me semble souvent que je
sacrifie à Dieu, assis sur ces esprits en célébrant la sainte messe dans cette
pensée, il me vient dans l’esprit que la
vraie résidence de Notre Seigneur est dans le fond de nos âmes. »
Durant plus de six mois, étant à Loudun, il reçut une visite de son bon ange, laquelle
quoique ce ne fût pas sous une forme visible aux sens, opérait de grandes
choses en lui, l’élevait fortement vers le ciel, et l’enflammait d’une manière
admirable dans les feux du pur amour, mais il
recevait aussi beaucoup de secours des anges gardiens des religieuses et en
expérimentait des effets différents, ce qu’il assurait arriver fort souvent.
Il est bien vrai que non seulement nous sommes assistés de nos propres anges
gardiens, mais encore de ceux des autres. Il protestait que les effets
d’amour et de protection des saints anges lui avaient été rendus si manifestes,
et en tant de façons, qu’il lui était impossible de les raconter ; que
pour résister aux démons et en triompher il fallait beaucoup se défier de
soi-même et avoir recours à leur assistance ; que c’était par leur ministère qu’il contraignait les diables de faire
plusieurs choses dont Dieu était glorifié, comme par exemple de donner des
marques de la possession par la révélation des pensées de ceux qui venaient à
Loudun ; que ce fut par leur ministère, que les desseins de ces
artificieux esprits furent découverts et rendus inutiles ; que tous les
efforts qu’ils firent pour le faire sortir furent détruits et, qu’en de
certaines occasions, les diables étaient contraints d’avouer ces choses.
L’angélique docteur (Saint Thomas d’Aquin) est du sentiment que la divine Providence se sert du ministère des anges presque en toutes
choses, et dans l’ordre naturel, et dans l’ordre spirituel, ce qui nous
marque assez que l’ordre de Dieu est que nous communiquions beaucoup avec ces esprits tout d’amour.
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