Nous avons tous chacun un noble, un glorieux esprit, un ange du ciel qui nous garde, et
qui est toujours près de nous. Quelque seuls que nous soyons, nous voilà
toujours dans une belle et divine
compagnie.
Mais si nous sommes dans une maison où il y ait du
monde, il y aura autant d’anges que de personnes dans une ville, dans un
village, dans une rue, dans une communauté, dans une église. Qu’il serait à
désirer que l’on réveillât un peu la foi qui est comme assoupie dans les hommes
de chair et de sang, pour considérer ces vérités, pour ouvrir les yeux spirituels à la présence des anges, pour ensuite les
saluer, leur rendre ses respects, les entretenir et converser avec eux.
Ainsi, allant par les villages, on les y verrait délaissés de la plupart des personnes qu’ils y gardent dont plusieurs à peine savent qu’elles ont des anges, l’on ferait sa cour à ces grands du paradis et sans se détourner de son chemin, car il ne faut que la simple pensée, on se procurerait leur bienveillance. Malheur à notre aveuglement s’il y avait un grand prince en quelque lieu, assez puissant pour bien faire à tous ceux qui iraient le voir et qui, d’autre part, le voulût assurément : il ne manquerait pas de personnes qui iraient le saluer, l’on se détournerait aisément de son chemin pour avoir cet honneur et pour gagner les bonnes grâces des Princes du ciel, pour arriver par leur moyen à la même gloire dont ils jouissent ; l’on ne voudra pas seulement une seule de ses pensées !
Ange sur un chandelier, Anastasis - Saint-Sépulcre de Jérusalem |
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