Ange gardien |
Dom Guéranger, Année liturgique, au 2 octobre pour la fête des Saints Anges gardiens
Saints Anges, soyez bénis de ce que les crimes des hommes ne
lassent point votre charité ; parmi tant d'autres bienfaits, nous vous rendons
grâces pour celui de maintenir la terre habitable, en daignant y rester
toujours.
La solitude, souvent, menace de se faire lourde au cœur des fils de
Dieu, dans ces grandes villes et sur ces routes du monde où ne se coudoient
qu'inconnus ou ennemis ; mais si le nombre des justes a baissé, le vôtre ne
diminue pas. Au sein de la multitude enfiévrée comme au désert, il n'est pas
d'être humain qui n'ait près de lui son Ange, représentant de la Providence
universelle sur les méchants comme sur les bons.
Bienheureux esprits, nous
n'avons avec vous qu'une patrie, qu'une pensée, qu'un amour : pourquoi les
bruits confus d'une foule frivole agiteraient-ils la vie des deux que nous
pouvons mener dès maintenant avec vous ? Le tumulte des places publiques vous
empêche-t-il d'y former vos chœurs, ou le Très-Haut d'en percevoir les
harmonies ?
Vivant nous aussi par la foi dans le secret de cette face du Père, dont l'incessante contemplation vous ravit, nous voulons de même
chanter en tous lieux au Seigneur, unir aux vôtres en tout temps nos
adorations. Ainsi pénétrés des mœurs angéliques, la vie présente n'aura pour
nous nul trouble, l'éternité nulle surprise.
Philippe de Champaigne, les saints Anges chantent la gloire de Dieu |
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