Châsse de Saint Taurin d'Evreux |
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Vie de Saint Taurin », chap. 10
C’était de ce petit désert que, sortant pour aller aux offices divins de sa cathédrale, il entendit les anges qui chantaient les louanges de saint Taurin, ce qu’ayant fait connaître à l’évêque nommé Viateur qui gouvernait pour lors la ville d’Evreux, ils se sentirent unanimement pressés de faire la recherche du lieu de sa sépulture qui était ignoré depuis un long temps.
Saint Taurin, détail de sa châsse |
On fit pour cela beaucoup de prières afin qu’il plût à la divine bonté de révéler ce trésor caché. Mais la divine Providence réservait cette grâce au temps du pontificat du glorieux saint Lau.
Ainsi ayant été élu d’une commune voix après le décès de Viateur, son prédécesseur, aussitôt il employa les jeûnes, les veilles et l’oraison auprès de la divine majesté pour impétrer cette faveur. Tant de vœux et de prières d’un homme qui lui était si agréable ne furent pas sans effet car, un jour qu’il priait avec plus de ferveur, il aperçut une colonne toute brillante de clarté et éclatante en lumières comme un soleil qui, touchant d’un bout le ciel et de l’autre la terre, lui donna des marques du sépulcre glorieux du saint.
C’est pourquoi, ayant fait ouvrir la terre au lieu que la colonne touchait, on y trouva son cercueil dans lequel était écrit : Ici repose le bienheureux Taurin, premier évêque de la ville d’Evreux.
Tout ceci arriva vers le commencement du VIIe siècle, durant le règne de Clotaire II, roi de France.
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