Coeur Sacré de Jésus |
Vie nouvelle de
Henri-Marie Boudon, par Mgr. Matthieu, Archevêque de Besançon
De toutes les
pratiques dont la piété se sert pour honorer la sainte Vierge, celle qui
plaisait le plus à l’âme tendre de Boudon était la dévotion à son saint cœur.
Il vit avec transport cette dévotion se propager et s’étendre par les soins du
P. Eudes malgré les oppositions, de l’esprit de parti et la répugnance de ceux
que ses clameurs intimidaient. Il s’empressa d’attacher ses jeunes condisciples
au culte de ce cœur compatissant et de le leur montrer comme le canal de toutes
les grâces et de toutes les bénédictions célestes.
Coeur immaculé de Marie |
Des considérations
si consolantes devaient agir puissamment sur leur esprit ; aussi la fête
du cœur de Marie fut elle mise au rang des principales fêtes de la
congrégation. On se servit pour la solenniser du livre que venait de publier le
célèbre missionnaire qui mettait sous son appui sa société naissante. Tous les
jours, on récitait les litanies qu’il avait composées en son honneur devant un
tableau que Boudon avait fait faire et qui représentait les cœurs de Jésus et
de Marie environnés d’anges adorateurs avec ces paroles : Cor Jesu et Mariœ cœtûs nostri gloria.
Ce tableau était
l’unique ornement de la salle où ils se réunissaient comme pour leur montrer
que rien ne devait les distraire de l’application à ces objets sacrés. Ils les
saluaient en y entrant par d’humbles génuflexions ou par des exclamations
courtes et vives qui marquaient qu’ils avaient placé en eux toute leur force et
toute leur espérance.
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