Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique, 2e
semaine de l’Avent
L’Épouse se prépare. Le Seigneur vient dans sa ville de
Jérusalem. Jérusalem, la ville et en même temps l’épouse du grand Roi, se pare
et s’apprête à le recevoir solennellement. C’est le second message de
l’Avent ; c’en est en même temps le progrès et le développement.
L’Église. — Le Sauveur raconta un jour une
parabole singulière. Un homme trouva, dans le champ qu’il avait loué, un grand
trésor ; il s’en alla alors rapidement, rassembla tout son avoir, afin
d’acheter le champ et d’entrer ainsi en possession du trésor. Le Seigneur
raconte encore une parabole semblable à la première. Un marchand eut connaissance
d’une perle grosse et rare ; il vendit tout ce qu’il possédait, afin
d’acquérir la perle.
Je comparerais volontiers les paraboles du Seigneur à des
noix ; elles ont souvent une écorce rude et grise, sans apparence et
dure ; mais elles ont un noyau délicieux qui reste intact pendant tous les
siècles. Quand on sait briser ces noix, on a la révélation d’un grand et
profond mystère du royaume de Dieu. Combien de fois, au cours des dernières
années, avons-nous pensé à cette double parabole ! Il nous est arrivé ce
qui arriva au cultivateur et au marchand. Nous avons trouvé un grand trésor.
Nous osons le dire avec une sainte fierté. Devons nous répandre ce trésor
devant le monde ? C’est un grand coffre rempli d’or et de pierres
précieuses.
Qu’y trouvons-nous ? La messe, l’année liturgique, la Bible,
le Christ, l’Église, la vie divine ; bref, la vie dans l’Église. Tels sont
les trésors que nous avons déterrés. Que les pharisiens n’aillent pas nous
dire : Oh ! il y a longtemps que tout cela existait. Non, cela n’existait
pas, cela était oublié. Et vous qui parlez ainsi, vous n’avez pas encore
découvert le trésor. Réjouissons-nous, ce sera là une grande partie de notre
joie de l’Avent, réjouissons-nous d’avoir trouvé le trésor. Aujourd’hui est le
jour d’honneur de l’Église, de notre Mère l’Église. Allons à sa rencontre et
disons-lui : O Mère, nous ne faisons que commencer à te connaître. Tu es
notre royaume de Dieu, tu es le corps du Christ ; c’est toi qui nous
donnes ce que nous avons de plus grand, la vie divine ; tu es plus que
notre mère selon la chair, tu es notre Mère, celle qui a enfanté en nous la vie
divine. Et la promesse que nous t’apportons, en ce jour qui est ton jour
d’honneur, est celle-ci : nous voulons vivre avec l’Église.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire