Quelque édifiant
que fût alors le monastère de Pont-Audemer, Boudon sentait bien que pour le
faire parvenir au degré de régularité qu’il désirait il fallait qu’il veillât
surtout à la réception des sujets.
Autant il trouvait injuste qu’on arrachât à
son attrait une âme que Dieu s’était choisie, autant il était indigné contre
l’avarice de certains parents qui, par un calcul odieux, cachaient dans le fond
des cloîtres ceux de leurs enfants qui pouvaient nuire à l’établissement et à
la fortune des autres, et les sacrifiaient ainsi à leurs vues ambitieuses, sans
profit pour leur âme et sans avantage pour la religion.
Aussi voulait-il
qu’on mît tous ses soins à prévenir d’aussi déplorables abus, en avertissant les parents de la responsabilité
terrible qui pèsera un jour sur eux pour avoir voulu agir contre les ordres de
Dieu, en précipitant leurs enfants dans un état auquel il ne les appelait pas.
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