Cette fête est célébrée par toute l’Eglise car elle nous rappelle que l’Eglise est fondée sur la foi de saint Pierre et de ses successeurs (Matt XVI,18-19 : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »).
« La très sainte église du Latran est la Mère et Tête de toutes les églises de la ville de Rome et du monde » ; voilà ce que nous pouvons lire sur le fronton de la Cathédrale de Notre Saint Père le Pape. C’est l’église-mère de toute la Chrétienté. Le Latran symbolise l’Eglise universelle où chacun peut se sentir, en vérité, chez-lui car c’est la Cathédrale du Père Commun de tous les hommes.
Si Saint-Pierre du Vatican (lieu de la mort et de la sépulture de l'Apôtre) n’est pas la Cathédrale, c’est parce que l’Apôtre, durant son séjour à Rome, célébrait et prêchait dans ce quartier de la Ville éternelle. Le nom de « Latran » vient d’ailleurs du nom d’une riche famille, les Laterani, qui accueillait saint Pierre dans leur maison pour la célébration des saints Mystères et la prédication de l’Evangile. L'Archibasilique-Cathédrale fut donc fondée sur l’emplacement de la première évangélisation de Rome.
Quatre reliques très importantes sont conservées en cette Basilique. La première est l’autel de bois qui servait à saint Pierre pour célébrer la Messe. Il est actuellement inséré dans l’autel pontifical (ce sont quelques planches de bois, bien pauvres, mais qui nous rappellent que, de saint Pierre à saint Sylvestre, les chrétiens étaient persécutés et n’avaient pas de lieux fixes pour célébrer la gloire de Dieu). Dans le ciborium, au dessus de l'autel majeur, se trouvent les têtes des saints Apôtres Pierre et Paul, réunies par le bienheureux Pape français Urbain V, premier restaurateur de la papauté à Rome. Enfin, se trouve aussi la table de la Cène du Jeudi Saint où Notre Seigneur institua le Saint-Sacrement de l’Autel et le Sacrement de l’Ordre, enchâssée dans un reliquaire de couleur or à l’autel du Saint-Sacrement et sur lequel est gravée une représentation de la Cène du Seigneur.
Le vénérable abbé Henri Marie Boudon, dans son traité De l'amour de Notre Seigneur Jésus-Christ (Livre II, chapitre 1er, "S'appliquer à la connaissance de la qualité de Chrétien"), écrivait :
« Considérez qu'un veritable Chrétien est celui qui ayant reçut le Saint Baptême fait profession de la doctrine de Jésus-Christ, marche à la suite de ce Maître adorable, rejette toutes les erreurs condamnées par la Sainte Eglise à laquelle il obéit de coeur & d'esprit, demeurant inviolablement dans le respect & la soumission sincère à nôtre Saint Père le Pape, le Père & le Pasteur de tous les fidèles. »
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