Reliquaire de la vraie Croix - trésors du Saint-Sépulcre |
Les reliques de la vraie croix ont été retrouvées par
Sainte Hélène (249-329), mère de l’empereur Constantin, lors d’un pèlerinage en
Palestine, qu’elle entreprit en 326.
Voici comment Saint
Ambroise rapporte sa découverte :
« Elle commença par visiter les lieux saints ; l’Esprit lui souffla de chercher le bois de la croix. Elle s’approcha du Golgotha et dit : “Voici le lieu du combat ; où est la victoire ? Je cherche l’étendard du salut et ne le vois pas”. Elle creuse donc le sol, en rejette au loin les décombres. Voici qu’elle trouve pêle-mêle trois gibets sur lesquels la ruine s’était abattue et que l’ennemi avait cachés. Mais le triomphe du Christ peut-il rester dans l’oubli ?
Troublée, Hélène hésite, elle hésite comme une femme. Mue par l’Esprit Saint, elle se rappelle alors que deux larrons furent crucifiés avec le Seigneur. Elle cherche donc la croix du milieu. Mais, peut-être, dans la chute, ont-elles été confondues et interverties ? Elle revient à la lecture de l’Evangile et voit que la croix du milieu portait l’inscription : “Jésus de Nazareth, Roi des Juifs”. Par-là fut terminée la démonstration de la vérité et, grâce au titre, fut reconnue la croix du salut ».
La Sainte impératrice retrouva par la même occasion les clous par lesquels Notre-Seigneur avait été attaché.
Basilique de Saint Sépulcre de Jérusalem. Gravure. |
Sainte Hélène fit construire une basilique
englobant le Calvaire et le Saint Sépulcre ; elle fit également ériger celles du Mont
des Oliviers et de Bethléem.
Pour le
trentième anniversaire de son avènement, le
13 septembre 335, l’empereur Constantin invita à Jérusalem les Pères, pour y
célébrer la dédicace de la Basilique du Saint Sépulcre. Le lendemain, le dimanche 14, l’évêque de Jérusalem
montra pour la première fois la Sainte Croix aux fidèles.
Reliques de la Couronne d'épine, d'un clou et d'un morceau de la vraie Croix. Trésor de la Cathédrale Notre-Dame de Paris |
Sur l’ordre de
Constantin, une célébration annuelle fut décrétée au 14 septembre, portant le
nom d’« Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix » en raison de
son rite principal, qui consistait dans l’ostension solennelle d’une relique de
la vraie croix. Le bois de la croix
découverte sur le Golgotha fut partagé en trois parts, conservées à Jérusalem,
Constantinople et Rome.
« Nous célébrons
aujourd'hui l'importance de la Basilique du Saint-Sépulcre, comme centre du
monde et de la vie, car c'est précisément de la mort du Christ au Calvaire et
de la Résurrection du Sépulcre vide qu'est venue la vie ». C'est en ces termes que le Révérend
Père Artemio Vitores, ofm., Vicaire de la Custodie de Terre Sainte a commencé
son homélie face à l'édicule du Saint Sépulcre de Jérusalem, en la solennité de
la dédicace de la Basilique, vendredi 15 juillet 2011.
Au 50ème anniversaire de la
conquête de Jérusalem, les croisés fêtèrent l'évènement en inaugurant la
nouvelle basilique restaurée : c'était
le 15 juillet 1149. L'évêque, S. Exc. R. Mgr Fulcherio, fit graver sur la
porte principale une inscription en latin disant : « Ce lieu saint a été sanctifié par
le sang du Christ. Notre consécration n'ajoute rien à sa sainteté ».
Armoiries du royaume de Jérusalem |
Le R.P. Artemio Vittores, ofm. - Vicaire du
Custode de la Terre Sainte ajoutait :
« D'ici sont parties toutes les routes du monde, les routes des cathédrales, les routes des prédications, les routes des missions. Car voici qu'elle est la mission : Allez dans le monde et annoncez ce que vous avez vu et entendu. Qu'avez-vous vu ? que Jésus n'est pas ici, qu'il est ressuscité, allez et annoncez-le. C'est sa signification fondamentale »
Cette fête, liée donc à la présence croisée, nous rappelle que
celle-ci a permis aux pèlerins chrétiens, pendant plus d'un siècle, de revenir
sans dangers visiter les lieux saints.
Seigneur Jésus-Christ, pour nous tu as voulu subir la mort, être
mis au tombeau et ressusciter le troisième jour ;
accorde à tes fidèles d’avoir
part à la gloire de ta Résurrection.
Toi qui vis et règne avec le Père, dans
l’unité du Saint-Esprit, car Tu es Dieu, pour les siècles des siècles. R/ Amen.
La Croix de Jérusalem est le signe des sacrés stigmates du Seigneur et de la plaie de son côté transpercé. |
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