Saint Pierre et Saint Paul entourant la Vierge Mère de Dieu |
Saint Taurin, priez pour que
nous ayons de bons et saints Évêques, de bons et saints prêtres, fidèles au
Christ et fidèles aux brebis du troupeau.
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon,
" Vie de Saint Taurin " ; chap. 2
Malheur à nous au milieu de nos
tiédeurs, ou pour mieux dire de nos glaces et de toutes nos insensibilités à la
vue du zèle de cet homme apostolique qui n’a rien, à l’imitation de saint Paul, qu’il ne
donne librement jusqu’à sa personne, même pour les âmes.
Il ne faut que des paroles pour
instruire les peuples des campagnes par nos catéchismes, il ne faut que des
paroles pour les exhorter au service de Dieu, et on néglige de faire le
catéchisme, on néglige de faire de saintes exhortations qui sont nécessaires,
puisqu’il ne suffit pas d’être éclairé mais qu’il faut pratiquer ! Ou bien
on fait des catéchismes d’une manière inutile se contentant d’apprendre par
mémoire les vérités sans les faire entendre. Ainsi et les pères et les enfants
ne connaissent point les vérités, après avoir dit et redit les vérités du
catéchisme !
La
divine Providence nous a fait donner un livre au public intitulé La Science sacrée du Catéchisme
où nous avons remarqué plus au long cet abus, qu’une longue expérience d’un
grand nombre d’années de visite nous apprend tous les jours. Il ne faudrait que
faire un peu de chemin dans l’étendue d’une paroisse et aller dans les hameaux
pour y faire assembler les personnes qui les habitent et qui se trouvent
rarement dans l’église de la paroisse pour les catéchiser et les
instruire ; il ne s’agit pas de
faire des trois cents lieues comme saint Taurin pour les aller chercher, et on
ne s’en donnera pas la peine ; ce que l’on ferait avec ardeur et
promptitude s’il était question d’empêcher qu’on enlevât quelque dîme…
Le bon pasteur, dit notre divin
Maître, appelle ses propres brebis parleur nom ; il ne se doit donc pas
contenter en général de les appeler. C’est une grande vérité qu’il n’y en a pas
une seule dont il ne doive prendre soin puisqu’il n y en a pas une seule dont
il ne doive répondre au redoutable jugement de Dieu.
O condition formidable des
pasteurs ! C’est pourquoi il y a des manuels qui leur
ordonnent de tenir un registre qui est appelé le registre de l’état des âmes
dans lequel toutes les personnes des familles sont marquées afin de les
connaître toutes en particulier. Le Fils de Dieu ne dit-il pas : « Je connais mes brebis et mes brebis me
connaissent » (Jean X,14).
Pierre Letellier, les adieux des saints Pierre et Paul avant leur martyre. |
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