Frans Floris, le péché originel, détail de la tentation et du péché originel |
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « L’homme de Dieu », partie
III
O péché ! ô péché ! Mal familier mais
peu connu des hommes !
O mon Dieu ! que les hommes ne connaissent-ils
la grandeur de votre majesté infinie qu’ils offensent !
Le P. Seurin considérait encore que l’esprit du démon
ne se communiquait pas seulement dans les personnes possédées, par suggestion
ou impulsion, mais de plus par impression.
Il disait que, comme le cachet s’imprime sur la
cire, de même l’esprit, soit bon ou mauvais, s’imprime dans l’âme ; quand
il y domine, il y grave son acte et l’y associe en telle sorte que l’âme sent
cet acte comme si c’était lui-même qui le produit, elle le sent dans tous les
desseins, dans les sentiments, dans les affections et intérêts de l’esprit qui
la fait agir. Ce qui n’arrive pas seulement dans les possédés qui souffrent toutes
ces choses sans blesser l’innocence de leur âme quand ils sont véritablement à
Dieu, mais encore dans les pécheurs et, d’une manière très funeste, puisqu’étant
séparés de l’amitié de Dieu, ils sont les véritables esclaves du diable.
La confession, par Giuseppe Maria Crespi |
C’est ici qu’on peut remarquer la cause de certains
dérèglements excessifs dont il semble que l’homme ne devrait pas être capable,
c’est que les pécheurs étant mus par l’esprit du démon, participent à sa rage, à
sa cruauté envers les autres hommes, et a sa rébellion contre Dieu ; c’est
pourquoi on les entend blasphémer comme dans l’enfer, on les voit dans une révolte
furieuse contre le ciel, et agir en désespérés comme les damnés.
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