À la précieuse myrrhe
la Courtisane mêlait ses larmes
et la versait sur tes pieds immaculés
qu’elle couvrait de baisers.
Toi, aussitôt tu l’as justifiée.
Accorde-nous, aussi, le pardon,
Toi qui as souffert pour nous, et sauve-nous.
Lorsque la pécheresse t’offrait la myrrhe
le disciple s’entendait avec les iniques.
L’une se réjouissait de verser 1a précieuse myrrhe,
l’autre se hâtait de vendre l’Inestimable.
Elle reconnaissait son Maître,
lui se séparait de son Maître.
Elle était libérée,
et Judas était devenu esclave de l’ennemi.
Réalité terrible que la négligence !
Réalité immense que la repentance !
Accorde-la moi aussi, ô Sauveur,
Toi qui as souffert pour nous, et sauve-nous.
Ô quelle misère, celle de Judas !
Il voyait la courtisane baiser Ses pieds
et méditait perfidement le baiser de la trahison !
Elle dénouait sa chevelure,
et lui, s’enchaînait dans sa colère,
portant, au lieu de myrrhe, sa méchanceté fétide.
C’est que la jalousie ne sait préférer l’utile.
Ô quelle misère, celle de Judas !
Préserves-en nos âmes, ô notre Dieu.
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