Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! |
En ce beau Dimanche, l’Eglise
tout entière célèbre la victoire du Crucifié sur le péché et la mort,
sur le démon qui nous retenait en son pouvoir.
Le Ciel, jadis fermé, est maintenant
ouvert.
En cette sainte solennité pascale, en cette Année
de la Foi, entrons dans la joie des Anges et des Saints.
A tous nos lecteurs,
saintes et heureuses
saintes et heureuses
fêtes de Pâques
Extrait de l’Homélie de l’Évêque Méliton de Sardes sur
la Pâque
Bien des choses ont été annoncées par de
nombreux prophètes en vue du mystère de
Pâques qui est le Christ : à
lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
C'est lui qui est venu des
cieux sur la terre en faveur de l'homme qui souffre ; il a revêtu cette
nature dans le sein de la Vierge et, quand il en est sorti, il était devenu
homme ; il a pris sur lui les souffrances de l'homme qui souffre, avec un
corps capable de souffrir, et il a détruit les souffrances de la chair ;
par l'esprit incapable de mourir, il a tué la mort homicide.
Andrea da Firenze, la descente du Christ dans les enfers pour les libérer du pouvoir du démon |
Conduit
comme un agneau et immolé comme une brebis, il nous a délivrés de l'idolâtrie du monde comme de la terre
d'Egypte ; il nous a libérés de
l'esclavage du démon comme de la puissance de Pharaon ; il a marqué nos âmes de son propre Esprit,
et de son sang les membres de notre corps.
C'est lui qui a plongé la mort
dans la honte et
qui a mis le démon dans le deuil, comme Moïse a vaincu Pharaon. C'est lui qui a frappé le péché et a
condamné l'injustice à la stérilité, comme Moïse a condamné l'Egypte.
Enluminure. Sacramentaire Saint-Géréon |
C'est lui qui nous a fait
passer de l'esclavage à la liberté,
des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie, de la tyrannie à la royauté
éternelle, lui qui a fait de nous un sacerdoce nouveau, un peuple choisi, pour
toujours. C'est lui qui est la Pâque de
notre salut.
C'est lui qui endura bien des
épreuves en un
grand nombre de personnages qui le préfiguraient: en Abel il a été tué ;
en Isaac il a été lié sur le bois ; en Jacob il a été exilé ; en
Joseph il a été vendu ; en Moïse il a été exposé à la mort ; dans
l'agneau il a été égorgé ; en David il a été en butte aux persécutions ;
dans les prophètes il a été méprisé.
C'est lui qui s'est incarné
dans une vierge, a été suspendu au bois, enseveli dans la terre, ressuscité
d'entre les morts, élevé dans les hauteurs des cieux.
C'est
lui, l'agneau muet ; c'est lui, l'agneau égorgé ; c'est lui qui est né de
Marie, la brebis sans tache ; c'est lui qui a été pris du troupeau, traîné
à la boucherie, immolé sur le soir, mis au tombeau vers la nuit. Sur le bois,
ses os n'ont pas été brisés ; dans la terre, il n'a pas connu la corruption ;
il est ressuscité d'entre les morts et
il a ressuscité l'humanité gisant au fond du tombeau.
Gravure des cloches de Pâques revenant de Rome. Grandville. |
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, Lettre CXLVIII,
à M. Bosguerard
Chapelle de la Résurrection (Anastasis en grec). Basilique du Saint Sépulcre de Jérusalem. |
(…) Le Chrétien ne doit avoir aucune part au
monde dont le diable est prince : il faut donc qu’il y meure avec son bon
Maître, sachant que s’il porte la ressemblance de sa mort, il lui ressemblera
en la résurrection.
Le
vieil homme a été crucifié par la croix de l’adorable Jésus, afin
que le corps du péché soit détruit (Rom. 6,6), et que la vie divine soit
établie en nos âmes.
Toute notre vie doit
donc être une mort continuelle. Tous nos désirs, nos desseins, nos soins, nos
occupations doivent tendre à la mort. Notre
grande affaire est de mourir ; mourir à nos passions, à nos
inclinations, à nos humeurs ; mourir aux plaisirs des sens, aux
consolations de l’esprit, aux mouvements de volonté ; mourir à ses
pensées, à son jugement, à ses lumières ; mourir à l’estime des créatures,
à leur amitié, à la réputation, à l’honneur, à toutes les maximes du monde, à
tout respect humain ; mourir à toute recherche propre, à toute
satisfaction, à l’amour de soi-même, à tout propre désir, dans toutes les
choses les plus spirituelles et les plus saintes, par un anéantissement de la
propre volonté, par un abandon sans
réserve à la volonté divine ; pour être tout ce qui lui plaira, pour être
rien de ce qui ne lui plaira pas ; pour tout faire, tout souffrir, tout
quitter selon la disposition de son amoureuse providence ; pour ne
rien faire quand elle ne le demandera pas de nous, et ne souffrir qu’autant
qu’elle le voudra. Oh ! les grandes
et saintes paroles : Nous sommes des morts (Col 3,3).
Oh ! quand sera-ce
qu’étant remplis de la science de la mort, nous
n’aimerons qu’à mourir, mourir à tout, et mourir continuellement ?
Je salue votre saint Ange,
tous les Anges et patrons de la ville et du Diocèse d’Evreux.
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