Le combat des Anges contre les démons |
Méditations sur les Mystères de la foi et sur les Épîtres et les
Évangiles tirées de l’Écriture Sainte et
des Pères distribuées pour tous les jours et fêtes de l'année, par un
Solitaire de Sept-Fonts
Le démon, ancien ennemi des hommes, ne cesse de venir semer
la zizanie du vice et du péché ; il s'efforce d'étouffer ou de corrompre la
bonne semence, c'est-à-dire les bonnes actions, ou du moins les bonnes
intentions ; ce qui fait dire à saint Paul : Nous n'avons pas seulement à combattre contre la chair et le sang,
mais encore contre les principautés et les puissances, c'est-à-dire
contre les Anges révoltés, qui cherchent à nous rendre les compagnons de leur
révolte pour nous entraîner dans leur malheur.
Saint Benoît, exorcisant un démon |
Ces ennemis implacables ne se
lassent point jour et nuit de tendre des pièges à l'innocence, et de semer
l'ivraie parmi le bon grain. Il n'y a lieu si retiré, personne si élevée, ni
état si saint qui soient exempts de leurs tentations ; les dangers auxquels ils
nous exposent sont des plus terribles, il y va de notre éternité ; les
occasions sont pressantes et les combats continuels, il n'y a pas de trêve avec
eux. Qui n'aura donc sujet de craindre et de trembler, si vous, ô Jésus ! qui
êtes appelé le Dieu fort, ne domptez
et terrassez leur puissance ? Ô Dieu fort et puissant
dans les combats ! délivrez-nous par votre vertu de tous nos ennemis.
Jésus a voulu combattre et vaincre, non en sa majesté, mais
en l'humilité de notre chair ; non pas en sa puissance, mais en notre
infirmité. Dieu, dit
l'Apôtre, a choisi les choses les plus
faibles de ce monde pour confondre les plus fortes : quoi de plus bas que la crèche, quoi de plus faible que la
croix ?
Entre toutes les œuvres de Dieu, celles qui ont été les plus
excellentes et les plus admirables n'ont pas été faites dans l'éclat de sa
divinité, mais dans l'abaissement de son humanité : le monde a été créé
par la puissance de Dieu, il a été racheté plus miraculeusement par
l'anéantissement de l'Homme-Dieu ; et c'est par le moyen de ce qu'il y a
eu de plus infime et de plus humble en lui, qu'il a vaincu et terrassé
l'orgueil du démon, qu'il a réprimé son audace et détruit son empire.
Ô Jésus !
je reconnais en vos bassesses votre grandeur, j'adore votre puissance en vos
faiblesses ; aussi je ne cherche point d'autre bouclier, pour opposer aux
traits des ennemis de mon salut, que vos anéantissements. Faites que je
m'abaisse avec vous, afin d'être sauvé par vous, et que j'aie part à votre
humilité, afin d'avoir part à votre gloire.
Recourons souvent à notre ange gardien ! |
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