En cette Année de la Foi, au moment où la France s'engage sur un chemin visant à dénaturer le fondement la société en dégradant le Mariage et en portant atteinte à la vie familiale, Chrétiens, nous devons reprendre conscience de la beauté du Mariage qui est un chemin de sainteté et de joie que le Seigneur nous offre.
Les époux chrétiens ont reçu une grâce, mieux, un Sacrement et donc une mission. Par leur vie, leur amour, ils deviennent le signe visible de cette réalité qu'est l'Alliance nouvelle et éternelle du Christ et de l'humanité renouvelée dans le sang et l'eau qui coulent de son côté transpercé, l'Eglise.
Ces extraits du Concile Vatican II et du Catéchisme que nous vous proposons en deux parties, nous devons les faire nôtre. C'est un peu long, mais il faut les méditer, les comprendre, afin de devenir les témoins du Sauveur, de son Amour comme de sa miséricorde, toujours dans la vérité et la charité. Et n'oublions pas la grande grâce de l'indulgence plénière que l'Eglise nous offre.
Extraits de la constitution
pastorale Gaudium et spes
du Concile Vatican II
Dignité du mariage et de la famille
n.47. Le mariage et la famille dans le
monde d’aujourd’hui
§1. La santé de la personne et de la société
tant humaine que chrétienne est étroitement liée à la prospérité de la
communauté conjugale et familiale. Aussi les chrétiens, en union avec tous
ceux qui font grand cas de cette communauté, se réjouissent-ils sincèrement des
soutiens divers qui font grandir aujourd’hui parmi les hommes l’estime de cette
communauté d’amour et le respect de la vie, et qui aident les époux et les
parents dans leur éminente mission. Ils en attendent en outre de meilleurs
résultats et s’appliquent à les étendre.
§2. La dignité
de cette institution ne brille pourtant pas partout du même éclat puisqu’elle est ternie par la polygamie,
l’épidémie du divorce, l’amour soi-disant libre, ou d’autres déformations. De
plus, l’amour conjugal est trop souvent profané par l’égoïsme, l’hédonisme et
par des pratiques illicites entravant la génération. Les conditions
économiques, socio-psychologiques et civiles d’aujourd’hui introduisent aussi
dans la famille de graves perturbations. Enfin, en certaines régions de
l’univers, ce n’est pas sans inquiétude qu’on observe les problèmes posés par l’accroissement
démographique. Tout cela angoisse les consciences. Et pourtant, un fait montre
bien la vigueur et la solidité de l’institution matrimoniale et familiale : les
transformations profondes de la société contemporaine, malgré les difficultés
qu’elles provoquent, font très souvent apparaître, et de diverses façons, la
nature véritable de cette institution.
Vitrail. Le Sacrement du Mariage. |
§3. C’est
pourquoi le Concile, en mettant en meilleure lumière certains points de la
doctrine de l’Église, se propose d’éclairer et d’encourager les chrétiens,
ainsi que tous ceux qui s’efforcent de sauvegarder et de promouvoir la dignité originelle et la valeur privilégiée et sacrée de
l’état de mariage.
n.48. Sainteté du mariage et de la
famille
§1. La communauté profonde de vie et d’amour
que forme le couple a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur ;
elle est établie sur l’alliance des conjoints, c’est-à-dire sur leur
consentement personnel irrévocable. Une institution, que la loi divine
confirme, naît ainsi, au regard même de la société, de l’acte humain par lequel
les époux se donnent et se reçoivent mutuellement. En vue du bien des époux,
des enfants et aussi de la société, ce lien sacré échappe à la fantaisie de
l’homme. Car Dieu lui-même est l’auteur
du mariage qui possède en propre des valeurs et des fins diverses ; tout
cela est d’une extrême importance pour la continuité du genre humain, pour le
progrès personnel et le sort éternel de chacun des membres de la famille, pour
la dignité, la stabilité, la paix et la prospérité de la famille et de la
société humaine tout entière. Et c’est par sa nature même que l’institution du
mariage et l’amour conjugal sont ordonnés à la procréation et à l’éducation
qui, tel un sommet, en constituent le couronnement. Aussi l’homme et la femme
qui, par l’alliance conjugale « ne sont
plus deux, mais une seule chair » (Mt 19, 6), s’aident et se
soutiennent mutuellement par l’union intime de leurs personnes et de leurs activités
; ils prennent ainsi conscience de leur unité et l’approfondissent sans cesse
davantage. Cette union intime, don
réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent
l’entière fidélité des époux et requièrent leur indissoluble unité.
§2. Le Christ Seigneur a comblé de bénédictions
cet amour aux multiples aspects, issu de la source divine de la charité, et
constitué à l’image de son union avec l’Église. De même en effet que Dieu
prit autrefois l’initiative d’une alliance d’amour et de fidélité avec son
peuple, ainsi, maintenant, le Sauveur des hommes, Époux de l’Église, vient à la
rencontre des époux chrétiens par le sacrement de mariage. Il continue de
demeurer avec eux pour que les époux, par leur don mutuel, puissent s’aimer dans
une fidélité perpétuelle, comme lui-même a aimé l’Église et s’est livré pour
elle. L’authentique amour conjugal est
assumé dans l’amour divin et il est dirigé et enrichi par la puissance
rédemptrice du Christ et l’action salvifique de l’Église, afin de conduire
efficacement à Dieu les époux, de les aider et de les affermir dans leur
mission sublime de père et de mère. C’est pourquoi les époux chrétiens,
pour accomplir dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme
consacrés par un sacrement spécial.
En accomplissant leur mission conjugale et familiale avec la force de ce
sacrement, pénétrés de l’Esprit du Christ qui imprègne toute leur vie de foi,
d’espérance et de charité, ils parviennent de plus en plus à leur perfection
personnelle et à leur sanctification mutuelle ; c’est ainsi qu’ensemble ils
contribuent à la glorification de Dieu.
§3. Précédés par l’exemple et la prière commune
de leurs parents, les enfants, et même tous ceux qui vivent dans le cercle
familial, s’ouvriront ainsi plus facilement à des sentiments d’humanité et
trouveront plus aisément le chemin du salut et de la sainteté. Quant aux époux,
grandis par la dignité de leur rôle de père et de mère, ils accompliront avec
conscience le devoir d’éducation qui leur revient au premier chef, notamment au
plan religieux.
§4. Membres
vivants de la famille, les enfants concourent, à leur manière, à la
sanctification des parents. Par leur reconnaissance, leur piété filiale et leur
confiance, ils répondront assurément aux bienfaits de leurs parents et, en bons
fils, ils les assisteront dans les difficultés de l’existence et dans la
solitude de la vieillesse. Le veuvage, assumé avec courage dans le sillage de
la vocation conjugale, sera honoré de tous. Les familles se communiqueront aussi
avec générosité leurs richesses spirituelles. Alors, la famille chrétienne,
parce qu’elle est issue d’un mariage, sera image et participation de l’alliance
d’amour qui unit le Christ et l’Église, manifestera à tous les hommes la
présence vivante du Sauveur dans le monde et la véritable nature de l’Église,
tant par l’amour des époux, leur fécondité généreuse, l’unité et la fidélité du
foyer, que par la coopération amicale de tous ses membres.
Le Mariage de Marie et Joseph. Un ange leur donne la couronne de la pureté. |
n.49. L’amour conjugal
§1. À plusieurs
reprises, la Parole de Dieu a invité les fiancés à entretenir et soutenir leurs
fiançailles par une affection chaste, et les époux leur union par un amour sans
faille. Beaucoup de nos contemporains exaltent aussi l’amour authentique entre
mari et femme, manifesté de différentes manières, selon les saines coutumes des
peuples et des âges. Éminemment humain puisqu’il va d’une personne vers une
autre personne en vertu d’un sentiment volontaire, cet amour enveloppe le bien
de la personne tout entière ; il peut donc enrichir d’une dignité particulière
les expressions du corps et de la vie psychique et les valoriser comme les
éléments et les signes spécifiques de l’amitié conjugale. Cet amour, par un don spécial de sa grâce et de sa charité, le Seigneur
a daigné le guérir, le parfaire et l’élever. Associant l’humain et le divin, un
tel amour conduit les époux à un don libre et mutuel d’eux-mêmes qui se
manifeste par des sentiments et des gestes de tendresse et il imprègne toute
leur vie ; bien plus, il s’achève lui-même et grandit par son généreux
exercice. Il dépasse donc de loin
l’inclination simplement érotique qui, cultivée pour elle-même, s’évanouit vite
et d’une façon pitoyable.
§2. Cette
affection a sa manière particulière de s’exprimer et de s’accomplir par l’œuvre
propre du mariage. En conséquence, les actes qui réalisent l’union intime et
chaste des époux sont des actes honnêtes et dignes. Vécus d’une manière
vraiment humaine, ils signifient et favorisent le don réciproque par lequel les
époux s’enrichissent tous les deux dans la joie et la reconnaissance. Cet
amour, ratifié par un engagement mutuel, et par-dessus tout consacré par le
sacrement du Christ, demeure indissolublement fidèle, de corps et de pensée,
pour le meilleur et pour le pire ; il exclut donc tout adultère et tout
divorce. De même, l’égale dignité
personnelle qu’il faut reconnaître à la femme et à l’homme dans l’amour plénier
qu’ils se portent l’un à l’autre fait clairement apparaître l’unité du mariage,
confirmée par le Seigneur. Pour faire face avec persévérance aux
obligations de cette vocation chrétienne, une vertu peu commune est requise : c’est pourquoi les époux, rendus capables
par la grâce de mener une vie sainte, ne cesseront d’entretenir en eux un amour
fort, magnanime, prompt au sacrifice, et ils le demanderont dans leur prière.
§3. Mais le
véritable amour conjugal sera tenu en
plus haute estime, et une saine opinion publique se formera à son égard, si les époux chrétiens donnent ici un
témoignage éminent de fidélité et d’harmonie, comme le dévouement dans
l’éducation de leurs enfants, et s’ils prennent leurs responsabilités dans le
nécessaire renouveau culturel, psychologique et social en faveur du mariage et
de la famille. Il faut instruire à temps les jeunes, et de manière
appropriée, de préférence au sein de la famille, sur la dignité de l’amour
conjugal, sa fonction, son exercice : ainsi formés à la chasteté, ils pourront
le moment venu, s’engager dans le mariage après des fiançailles vécues dans la
dignité.
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