vendredi 29 juin 2012

29 juin - Saint Pierre et Saint Paul


Ô Rome illustre,
Souveraine du monde,
Entre toutes les cités, la plus noble, 
Toute rouge du sang éclatant de tes martyrs, 
Étincelante de la blancheur de tes vierges, 
Nous te saluons, 
Pour tous et toujours, nous te bénissons
Dans tous les siècles.

Le Successeur des Apôtres Pierre et Paul,
Notre Très Saint Père le Pape Benoît XVI,
sous le regard et la protection des Anges (Basilique Saint-Pierre du Vatican)
Saint Augustin, 58e sermon. Sur le martyre des Apôtres saint Pierre et saint Paul


1. Avec la grâce de Dieu, nous célébrons aujourd'hui le martyre de saint Pierre et de saint Paul ; le monde entier solennise aujourd'hui leur mémoire, les unissant dans les mêmes cantiques, comme ils ont été unis par une même foi et couronnés par un même triomphe

C'est la fête de Paul ; et, tous le proclament, c'est aussi la fête de Pierre. Comment garder le silence sur Pierre, quand on se rappelle avec quelle fermeté il a refoulé la rage de Simon le Magicien, lui a enseigné la saine doctrine et a confondu son orgueil ? Par leur trépas glorieux, ces deux Apôtres ont prouvé combien la mort des saints est précieuse devant Dieu. 

Fresque, Saint Paul visitant saint Pierre en prison,
Filipino Lippi, XVe
Paul est un vase d'élection, Pierre tient les clefs de la maison du Seigneur ; l'un était pêcheur, l'autre a été persécuteur. 
Paul a été frappé d'aveuglement, afin de mieux voir ; Pierre a renié, afin de croire. 
Paul, embrassant la foi de Jésus-Christ après la résurrection de l'Eglise, s'est montré le disciple d'autant plus glorieux de la vérité, qu'il avait été plus obstiné dans son erreur. 
Pierre pêcheur n'a pas déposé ses filets, mais les a changés, parce qu'honoré le premier du sacerdoce, il préféra désormais les sources à la mer, et chercha les poissons, non pas pour les détruire, mais pour les purifier

Tous deux furent heureux dans l'administration de la doctrine, mais la mort les confirma dans un bonheur plus grand encore. Sur la-terre, la gloire n'est qu'en désir ; au ciel, elle a toute sa réalité. Sur la terre, les tribulations se succèdent, la mort met les saints en possession de la véritable grandeur. La voix de ces Apôtres se fait entendre jusqu'aux confins de la terre. Partout s'élève en leur faveur un concert de louanges ; partout la voix des fidèles redit la magnificence de leur triomphe.

2. Comment appeler morts des hommes dont la foi est un principe de vie et de résurrection pour le monde entier ? Pour arriver au glorieux séjour de l'éternelle lumière, que personne n'hésite à se confier en toute assurance à la direction de ces illustres docteurs ; à leur suite la conquête du ciel n'est plus impossible. Paul est là pour seconder nos efforts, et Pierre pour ouvrir les portes de l'éternel séjour

Du reste, il ne peut que nous être utile de rappeler le glorieux martyre de ces Apôtres. Paul fut décapité, Pierre fut crucifié la tête en bas. Ce genre de mort est plein de mystère. Il convenait que Paul eût la tête tranchée, parce qu'il est pour les Gentils le chef ou la tête de la foi. Pierre avait reconnu que Jésus-Christ est la tête de l'homme, et comme Jésus-Christ était alors assis dans sa gloire, Pierre lui présenta d'abord sa tête, que les pieds devaient suivre, afin que dans ce nouveau genre de martyre, pendant que les pieds et les mains étaient enchaînés, la tête pût prier et prendre le chemin du ciel. Je ne suis pas digne, disait Pierre, d'être crucifié comme mon Seigneur. Par ce langage il ne refusait pas le martyre, mais il craignait de s'approprier le genre de mort du Sauveur, et ne se trouvait digne que de honte et de châtiment. 

Bienheureux Pierre, quand nous vous voyons suspendu à la croix, combien vous l'emportez à nos yeux sur le Magicien aspirant à prendre son vol dans les airs ! Il ne s'élève que pour tomber plus profondément, tandis que vous n'inclinez votre tête vers la terre que pour posséder le ciel après votre mort, par la grâce de Jésus-Christ qui vit et règne dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

L'anneau du Pécheur.

Chaque Pape reçoit le jour de son couronnement ou de son intronisation un anneau d'or, unique (car il est détruit à la mort du Souverain Pontife), comme sceau et signe de sa charge pétrinienne.
Tu seras un pécheur d'homme, dit Jésus au saint pécheur de Galilée. Il représente toujours saint Pierre à bord de sa barque - l'Eglise - remontant un filet remplit de poissons, ainsi que le nom du Pape glorieusement régnant.

Prions pour notre Très Saint Père !

samedi 16 juin 2012

Coeur immaculé de Marie - Refuge des pécheurs


Le vénérable Pape Pie XII bénissant de la loggia Saint-Pierre les fidèles réunis à Rome.

Consécration au Cœur Immaculé de Marie, instituée par le Pape Pie XII


Notre Dame de Fatima, Reine du saint Rosaire
au Coeur immaculé couronné d'épines

           Reine du très saint Rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuse de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l’aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre cœur maternel.

             C’est à vous, c’est à votre Cœur immaculé, qu’en cette heure tragique de l’histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la Sainte Église - corps mystique de votre Fils Jésus - qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d’un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.

            Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d’angoisses de pères et de mères, de frères, d’enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l’âge, tant d’âmes torturées et agonisantes, tant d’autres en péril de se perdre éternellement.

            O Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ.

            Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux la soleil de la vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté !  Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y avait pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique vrai Pasteur.

            Obtenez à la sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.

            Enfin, de même qu’au Cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire à celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix.
"Ton coeur sera transpercé d'un glaive"
Coeur immaculé et douloureux de Marie.


vendredi 15 juin 2012

Consécration au Sacré-Coeur de Jésus du Diocèse d'Evreux et célébration des Quarante heures


S.Exc.R. Mgr. Christian Nourrichard, successeur de S. Taurin  - 1er Évêque d'Évreux dont nous fêterons le 1600e anniversaire de la naissance au Ciel le 11 août prochain.


A la demande de Son Excellence Révérendissime Mgr. Christian Nourrichard, le Diocèse d'Evreux est invité à vivre les Quarante heures à la Cathédrale en préparation à la consécration du Diocèse au Sacré Coeur de Jésus. 
A partir de 20 heures, adoration du Saint Sacrement jusqu'à Dimanche, 9h30.

C'est une belle tradition de l'Eglise que d'offrir 40 heures de prières consécutives devant Notre Seigneur exposé au Saint Sacrement. 
L'Archiconfrérie, naturellement, assurera deux heures d'adoration, comme notre fondateur, le vénérable abbé Henri Marie Boudon nous y invite. 

Venons-y nombreux ou unissons-nous à l'offrande de Notre Sauveur pour la plus grande gloire de Dieu - Notre Père, et le Salut du monde entier. 


Jésus au TS. Sacrement de l'Autel.

Erratum Les Quarante heures ont été célébrées en l'honneur de la solennité du Sacré Coeur et non en vue de la consécration du Diocèse. 
Veuillez nous excuser, il y avait une erreur dans les informations données sur le site de la Cathédrale Notre-Dame d'Evreux. 


Solennité du Sacré-Coeur de Jésus - Journée mondiale de prière pour la sanctification des Prêtres


Sacré-Coeur de Jésus - fournaise d'Amour adorée par les Anges, ayez pitié de nous !
Aimez-nous !
Pardonnez-nous !
Fortifiez-nous !
Le vénérable abbé Henri Marie Boudon fit réaliser un tableau représentant les saints Cœurs de Jésus et de Marie, environnés d'anges en adoration, et portant la mention "Cor Jesu et Mariae coestus nostri gloria".
Sa devise, reprise en titre de son principal ouvrage, était "Dieu seul". Cette consécration date du 8 décembre 1651 (extrait de la Consécration aux saints Cœurs de Jésus et de Marie, 1651, in Œuvres, Migne) : 

Acte de consécration au Sacré-Coeur de Jésus par M. Boudon

         O mon Jésus, c'est dans votre Cœur, abîme d'amour, que je quitte mon être et tout ce que je suis ; que je consomme et anéantis mon chétif cœur et tous ses mouvements.

Non, je proteste, en présence de toutes les belles intelligences du Paradis, de tous les saints de l'Empyrée, et spécialement de mon cher Ange, de saint Joseph et de saint Jean l'Evangéliste, mon fidèle ami, que je ne veux plus rien faire du tout par mon propre mouvement ; que j'aimerais mieux mourir que de regarder un seul moment d'autres intérêts que ceux de votre Cœur glorieux ; que je veux me tenir purement comme son instrument, me laissant conduire à tout ce qu'il voudra, et ne prenant aucune part qu'à ses seules affaires.

         Oui, ô Cœur suraimable, Cœur précieux, Cœur inestimable, quand je devrais être privé du ciel et de la terre, je le veux, s'il y va d'un seul petit brin de sa gloire. Vous serez à jamais mon cher tout. Que je meure, que je vive, qu'il m'arrive tout ce qui pourra, n'importe. Je ne pense, je ne veux, je n'aime que vous seulement. Je ne demande rien, je ne veux rien ; tout ce que vous voulez, c'est ce que je désire. Je ne veux penser que par vos pensées, n'estimer que ce que vous estimez et ne vivre que de votre vie. Je m'unis à tous les desseins que vous avez ; que la Sainte Vierge, saint Joseph, les anges et les saints soient honorés ; c'est dans cette union que je suis leur esclave. O amour, ô pur amour, ô divin amour, anéantissez-moi entièrement dans vos pures et divines flammes. Ainsi soit-il. 

Acte de réparation au Sacré-Cœur de Jésus du Pape Pie XI (1928) 

Cette prière de consécration centrée sur la Réparation doit être récitée le jour de la fête du Sacré-Cœur, ainsi que les premiers vendredis du mois. Elle était jointe à l'Encyclique Miserentissimus Redemptor du 8 mai 1928. 

C'est de l'Amour jaillit du Coeur divin
de Jésus que la charité se répand en nous.

            Très doux Jésus, dont l'immense amour pour les hommes a été payé de tant d'ingratitude, d'oubli, de négligence, de mépris, nous voici prosternés devant vos autels. Nous voulons réparer par des témoignages particuliers d'honneur l'indigne froideur des hommes et les injures qui, de toutes parts, blessent votre Cœur très aimant. 

            Nous n'oublions pas, toutefois, que nous n'avons pas toujours été, nous-mêmes, exempts de reproches. Nous en ressentons une très vive douleur et nous implorons, pour nous d'abord, votre miséricorde, disposés à réparer par une expiation volontaire, non seulement les péchés que nous avons commis nous-mêmes, mais encore les fautes de ceux qui errent loin de la voie du salut, les infidèles obstinés qui refusent de vous suivre comme leur pasteur et leur guide et les chrétiens qui ont renié les promesses de leur baptême et secoué le joug très suave de votre loi. 

            Ces fautes déplorables, nous voulons les expier toutes, et nous nous proposons de réparer en particulier l'immodestie et l'impudeur de la conduite et de la toilette, les embûches tendues par la corruption aux âmes innocentes, la profanation des fêtes religieuses, les blasphèmes dont vous êtes l'objet, vous et vos Saints, les insultes adressées à votre Vicaire et à vos prêtres, la négligence envers le Sacrement du divin amour ou sa profanation par d'horribles sacrilèges, enfin les crimes publics des nations qui combattent les droits et le magistère de l'Eglise que vous avez instituée. 

            Ah ! pussions-nous laver ces crimes dans notre sang ! Du moins, pour réparer l'honneur divin outragé, nous vous présentons, en union avec les expiations de la Vierge votre Mère, de tous les Saints et des fidèles pieux, la réparation que vous avez un jour offerte au Père sur la croix et que vous continuez de renouveler chaque jour sur les autels. Nous vous promettons du fond de notre cœur de réparer, autant que nous le pourrons, et avec le secours de votre grâce, nos fautes passées et celles des autres, et l'indigne oubli de votre incomparable amour, par une foi inébranlable, par une vie pure, par l'observation parfaite de la loi évangélique, et particulièrement de la charité. Nous vous promettons d'empêcher selon nos forces les offenses dont vous serez menacé et d'amener le plus d'hommes possible à vous suivre. 

            Très doux Jésus, recevez, nous vous en prions, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage volontaire d'expiation, et daignez nous accorder le don précieux de la persévérance, qui nous garde fidèles jusqu'à la mort dans votre obéissance et votre service, afin que nous puissions un jour parvenir à cette patrie où vous vivez et régnez, vrai Dieu, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. 


(indulgence plénière aux conditions habituelles)


Notre-Dame du Sacerdoce,
priez pour l'Eglise et les Prêtres
de votre divin Fils.
Saint Jean Marie Vianney, saint Curé d'Ars,
priez pour les Prêtres, priez pour nous.


Pour la Journée de la sanctification des Prêtres 2012


PRIÈRE POUR LA SAINTE EGLISE
ET POUR LES PRÊTRES


Oh mon Jésus, je te prie pour toute l'Église,
accorde-lui l'amour et la lumière de ton Esprit,
donne vigueur aux paroles des prêtres,
de sorte que les coeurs endurcis
s'attendrissent et reviennent à toi, Seigneur.

Oh Seigneur, donne-nous de saints prêtres ;
conserve les toi-même dans la sainteté.

Oh  Divin et Souverain Prêtre,
que la puissance de ta miséricorde
les accompagne partout et les défende
des embûches et des lacets que le diable
tend continuellement aux âmes des prêtres.

Que la puissance de ta miséricorde,
oh Seigneur, brise et anéantisse
tout ce qui peut obscurcir la sainteté des prêtres,
puisque tu peux tout.

Mon Jésus très aimé,
je te prie pour le triomphe de l'Église,
pour que tu bénisses le Saint Père et tout le clergé ;
pour obtenir la grâce de la conversion
des pécheurs endurcis dans le péché ;
pour une bénédiction et une lumière spéciales,
je t'en prie, Jésus, pour les prêtres
auprès de qui je me confesserai au cours de la vie.


Sainte Faustine Kowalska, 
apôtre de la Miséricorde divine




dimanche 10 juin 2012

Fête-Dieu : Fête titulaire de l'Archiconfrérie du Saint Sacrement et des saints Anges

Procession de la Fête-Dieu, enluminure

La Fête du Corpus Domini ou Fête-Dieu a été instituée par le Pape à la demande des fidèles. 
En effet, pendant longtemps, les fidèles communiaient rarement (3 à 4 fois par an) et se assistaient avec une très grande dévotion aux élévations de la sainte Hostie et du calice empli du précieux Sang du Sauveur. Ce désir de voir, d'adorer son Seigneur, a été exaucé par le Serviteur des serviteurs du Christ notre Seigneur à la demande de saintes comme  Julienne du Mont Cornillon et d'autres saintes femmes. 
En 1246, la première Fête-Dieu sera célébrée, à Coutances dès 1260. Quelques années plus tard, en 1264, la Fête sera étendue à l’Église universelle. Elle s'établira au long des siècles dans tous les diocèses, comme en 1317 à Rouen et l'année suivante à Evreux. 

Adorons Notre Seigneur Jésus-Christ au Très Saint Sacrement de l'Autel


Notre Seigneur Jésus-Christ, présent au Saint Sacrement dans l'ostensoir, adoré par les Anges.
Nous aussi, prosternons-nous devant Lui et adorons-Le !
+

DIEU SEUL

Du Vénérable Henri Marie Boudon, "L'amour de Jésus au Très Saint Sacrement de l’Autel"

Premier traité, Premier motif : Jésus est au très saint Sacrement de l’Autel.



Vere Dominus est in loco isto, et ego nesciebam. (Gen. 18).
« En vérité, le Seigneur est en ce lieu-ci, et je ne le-savais pas. »

            Ce sont les paroles du patriarche Jacob, qui ne veulent pas dire que ce saint homme fût dans l'ignorance d'une vérité qui a été même connue des infidèles, que Dieu par son immensité remplit toutes choses ; mais par ces paroles (dit le saint évêque de Genève) le Seigneur est en ce lieu-ci, et je ne le savais pas, il veut dire qu'il n'y pensait pas comme la chose méritait.

Basilique de Marienthal,
Anges au froment
           O âme catholique, je ne doute pas que vous ne sachiez que ce Dieu de toute grandeur soit caché sous les espèces du pain et du vin, que vous ne sachiez bien qu'il repose amoureusement dans nos ciboires, qu'il demeure par un excès de miséricorde immense dans nos tabernacles. Celui qui est la vérité l'a dit, non par une bouche empruntée, mais par la sienne même ; mais, après tout, nous le croyons d'une telle manière ; que l'on peut dire que nous ne le savons pas. C'est un des effets funestes du péché, qui ferme les yeux de l'âme du pécheur aux plus éclatantes lumières de notre sainte religion, et le jette dans un assoupissement infiniment déplorable, le rendant insensible aux attraits les plus touchants du saint amour. Car, n'est-il pas vrai qu'il faut être dans un étrange assoupissement, pour être si peu touché de la présence réelle du grand Dieu des éternités en la divine Eucharistie ? en vérité, c'est ce qui n'est pas concevable.
Anges à la grappe et au calice

            O Dieu d'amour, qu'une âme demeure étrangement étonnée, lorsque, se laissant aller à la divine lumière, elle découvre dans les rayons de la grâce une vérité si pénétrante ! Son esprit demeure tout interdit ; car elle voit en sa lumière, que ce mystère surpasse toute pensée, elle se perd dans un abîme d'admiration ; sa vie n'est plus qu'une vie d'étonnement ; elle voudrait crier à tous les hommes : Ah ! l'aveuglement, considérant leurs cœurs si glacés et si endurcis. Si on lui demande ses pensées sur une vérité si adorable, elle ne peut dire autre chose que ces paroles : Merveille ! merveille ! merveille ! car elle sait que quand une créature parlerait le langage des hommes et des anges, elle ne pourrait pas exprimer la bonté du Dieu des miséricordes, en la demeure qu'il a choisie parmi nous au très saint Sacrement. C'est ce qui lui tire de temps en temps de grands soupirs du cœur sur les ténèbres des hommes. C'est ce qui la fait pleurer inconsolablement, de ce que le Dieu d'amour est si peu aimé ; c'est ce qui lui donne de grands attraits pour la solitude, afin d'y soupirer plus à l'aise sur des malheurs si extrêmes ; c'est ce qui produit en elle une aversion à l'infini du monde, qui ne connaît point Dieu, selon le témoignage de Dieu même, et qui fait voir par tant d'expériences ses obscurités malheureuses à l'égard de son Créateur, de son Sauveur, et de son tout.

Le Vicaire devant Son Seigneur.
Comment connaître sa volonté et l'accomplir
si nous n'écoutons pas le divin Maître ? 
Imitons notre Saint Père et adorons. 

         O mon Seigneur, fulgura corruscationem : vous qui êtes la « divine source de toutes les clartés », envoyez quelques éclairs, de la lumière inaccessible que vous habitez, aux enfants des hommes, pour leur ouvrir les yeux, et les tirer du sommeil déplorable où ils sont.


            C'est pour ce sujet, ô âme catholique, que la dernière des créatures écrit ces lignes, vous criant avec l'Apôtre : Hora est jàm nos de somno surgere ; nunc enim propior est nostra salus quàm cùm credidimus. « Il est temps, il est temps de nous tirer du sommeil où nous étions, notre divin Sauveur est bien plus proche que nous ne pensons ».

            Le voilà caché derrière les espèces du pain et du vin, considérant de là, comme au travers des treilles sacrées, comme il est écrit au Cantique des cantiques, ce que feront nos âmes pour lui. Il disait cet amant des hommes, que celui qui le sert, le doit suivre, et que ses serviteurs doivent être où il est. Mais voici qu'il est sur nos autels, qu'il est dans nos tabernacles ; c'est donc à ses pieds qu'il faut choisir notre retraite ; c'est là qu'il faut nous rendre avec toutes les ardeurs possibles pour lui offrir nos vœux et nos adorations, et le sacrifice de nos cœurs, gémissants et fondants en larmes, brisant nos cœurs d'une amoureuse contrition sur le peu de soins que nous avons eu par le passé de venir rendre nos respects à notre unique tout


            Il sera bien difficile que nous ne lui soyons plus fidèles, si nos yeux s'ouvrent une bonne fois à ses divines clartés ; et nous dirons avec Jacob, après nous être retirés de l'assoupissement ou nous étions : Cumque evigilasset Jacob de somno, ait : Vere Dominus est in loco isto, et ego nesciebam. « En vérité, le Seigneur est ici, et nous ne le savions pas » ; car, hélas ! y avions-nous jamais pensé ? 


            

jeudi 7 juin 2012

Préparons-nous à la Fête-Dieu avec M. Boudon

Traditionnellement, la Fête-Dieu, ou Corpus Domini, est célébrée le jeudi qui suit la solennité de la TS. Trinité. En France, comme ce jour n'est pas chômé, elle est reportée au Dimanche.
N'oublions pas que ce sera le jour de la fête patronale de l'Archiconfrérie fondée par M. Boudon. Alors préparons-nous y activement. 

Litanies du Saint Sacrement 

(récitées et annotées par M. Boudon dans son ouvrage sur le TS. Sacrement de l'Autel)


Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu,  ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu,   ayez pitié de nous.

Pain vivant qui êtes descendu du ciel, ayez pitié de nous.
Dieu caché et Sauveur, ayez pitié de nous.
Froment des élus, ayez pitié de nous.
Vin céleste qui faites germer dans les cœurs la fleur de la virginité, ayez pitié de nous.
Pain qui faites les délices des rois, ayez pitié de nous.
Sacrifice perpétuel, ayez pitié de nous.
Oblation pure, ayez pitié de nous.
Agneau sans tache, ayez pitié de nous.
Table où nous est donnée la sainteté même, ayez pitié de nous.
Nourriture des Anges, ayez pitié de nous.
Manne dont la force et la vertu sont tout intérieures, ayez pitié de nous.
Abrégé des merveilles du Tout-Puissant, ayez pitié de nous.
Pain au-dessus de tout substance, ayez pitié de nous.
Verbe fait chair, ayez pitié de nous.
Dieu avec nous, ayez pitié de nous.
Hostie sainte et adorable, ayez pitié de nous.
Calice de bénédiction, ayez pitié de nous.
Mystère de foi, ayez pitié de nous.
Sacrement sublime et vénérable, ayez pitié de nous.
Sacrifice le plus saint, ayez pitié de nous.
Sacrifice vraiment expiatoire pour les vivants et pour les morts, ayez pitié de nous.
Céleste remède contre les atteintes du péché, ayez pitié de nous.
Miracle étonnant et le plus grand des prodiges, ayez pitié de nous.
Mémorial sacré de la passion du Seigneur, ayez pitié de nous.
Don précieux qui surpassez la plénitude de tous les dons, ayez pitié de nous.
Témoignage le plus touchant de l'amour de notre Dieu, ayez pitié de nous.
Torrent de la munificence divine, ayez pitié de nous.
Mystère le plus relevé et le plus auguste, ayez pitié de nous.
Gage de notre immortalité, ayez pitié de nous.
Sacrement redoutable à l'enfer, et qui vivifiez nos âmes, ayez pitié de nous.
Pain devenu la propre chair du Verbe incarné, ayez pitié de nous.
Sacrifice non sanglant,  ayez pitié de nous.
Aliment de vie présenté par la Vie même, ayez pitié de nous.
Banquet délicieux dont les anges sont les ministres, ayez pitié de nous.
Sacrement d'amour, ayez pitié de nous.
Lien de charité, ayez pitié de nous.
Oblation d'un Dieu qui s'offre lui-même comme victime, ayez pitié de nous.
Douceur spirituelle goûtée dans sa propre source, ayez pitié de nous.
Réfection des âmes saintes, ayez pitié de nous.
Viatique de ceux qui meurent dans le Seigneur, ayez pitié de nous.
Gage assuré de notre gloire future, ayez pitié de nous.

Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Seigneur.
Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Seigneur.

Du malheur de recevoir indignement votre Corps et votre Sang adorables, délivrez-nous, Seigneur.
De la concupiscence de la chair, délivrez-nous, Seigneur.
De la concupiscence des yeux, délivrez-nous, Seigneur.
De l'orgueil de la vie, délivrez-nous, Seigneur.
De toute occasion de vous offenser, délivrez-nous, Seigneur.
Par le désir ardent que vous avez eu de célébrer la dernière Pâque avec vos apôtres, délivrez-nous, Seigneur.
Par la profonde humilité qui vous a fait laver les pieds de vos disciples, délivrez-nous, Seigneur.
Par l'immense charité qui vous a porté à instituer ce divin Sacrement, délivrez-nous, Seigneur.
Par les cinq plaies douloureuses qu'a reçues votre corps sacré pour l'amour de nous, délivrez-nous, Seigneur.

Tout pécheur que nous sommes, nous vous en prions, écoutez-nous.
Daignez accroître et conserver en nous la foi, le respect et la dévotion envers ce Sacrement admirable, nous vous en prions, écoutez-nous.
Daignez-nous conduire, par la confession humble et sincère de nos péchés, à l'usage fréquent de la sainte Eucharistie, nous vous en prions, écoutez-nous.
Daignez-nous préserver de toute hérésie, de toute infidélité et de tout aveuglement intérieur, nous vous en prions, écoutez-nous.
Daignez-nous faire recueillir les fruits célestes qu'opère, dans les âmes bien disposées, ce Sacrement qui renferme en lui la sainteté même, nous vous en prions, écoutez-nous.
Daignez enfin nous soutenir et nous fortifier aux approches de la mort, par la vertu efficace de ce Viatique céleste, nous vous en prions, écoutez-nous.
Fils éternel du vrai Dieu, nous vous en prions, écoutez-nous.

Agneau de Dieu, qui portez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui portez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui portez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous. Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.  Jésus-Christ, exaucez-nous.

V/ Vous leur avez donné le pain du ciel,
R/ Qui renferme toutes sortes de délices.

Prions. O Dieu, qui nous avez laissé un mémorial éternel de votre passion dans le Sacrement admirable de l'Eucharistie, faites-nous la grâce de révérer de telle sorte les mystères sacrés de votre Corps et de votre Sang, que nous ressentions sans cesse en nous le fruit de votre rédemption. Vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. R/ Amen.


Couronne des 24 adorations en l’honneur de Jésus au Très Saint Sacrement, en réparation des injures, par M. Boudon

1. Je vous adore, Divinité cachée, et vous reconnais très digne de tout honneur : je vous offre, en  réparation des impiétés commises devant vous, les adorations que vous rendit la très sainte Vierge votre mère au premier moment de votre Conception en ses chastes entrailles, et je vous prie de me faire la grâce de pouvoir dire et chanter avec elle en l'éternité : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

2. Je vous adore, Humanité sacrée, et je vous reconnais infiniment aimable ; je vous offre, en réparation des irrévérences commises devant vous, les respects de tous les anges et archanges avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l’autel.

3. Je vous adore, Jésus, mon doux Sauveur, et vous reconnais essentiellement éternel. Je vous offre, en réparation des blasphèmes qu'on a faits devant vous, les louanges de tous les chœurs des Principautés, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

4- Je vous adore, Souverain Seigneur de l'univers, et vous reconnais indépendant de tout autre. Je vous offre, en réparation de mes indévotions commises contre vous, les pieuses affections des Dominations, avec lesquelles j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

5. Je vous adore, le vrai Roi de mon cœur, et vous reconnais seul Roi de tous les siècles. Je vous offre, en réparation des colères commises devant vous, le zèle de tous les Trônes, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

6. Je vous adore, vigilant Pasteur de mon âme, et vous reconnais infiniment bon et agréable. Je vous offre, en réparation de ces ignorances grossières et coupables qui nous portent à vous offenser tous les jours, les hautes connaissances des Chérubins, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

7. Je vous adore, mon cher et mon unique Epoux, et vous reconnais inviolablement fidèle. Je vous offre, en réparation de toutes les tiédeurs et les lâchetés commises devant vous, l'ardeur des Séraphins, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l’autel.

8. Je vous adore en l'Hostie, mon ami très cordial et sincère, et vous reconnais seul immortel et immuable. Je vous offre, en réparation des désespoirs conçus devant vous, l'espérance de tous les saints Patriarches, avec lesquels je veux dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

9. Je vous adore, mon très aimable Père, et vous reconnais le principe de tout mon être. Je vous offre, en réparation des erreurs conçues contre tous, la foi de tous les apôtres, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l’autel ; et je vous adore, mon Juge très équitable, et vous reconnais infiniment miséricordieux. Je vous offre, en réparation des doutes qu'on a eus de votre réelle présence au très saint Sacrement, la fermeté des évangélistes, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

10. Je vous adore, charitable pasteur de mon âme, et vous reconnais infiniment sage. Je vous offre, en réparation des vengeances conçues devant vous, la patience des martyrs, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

12. Je vous adore, favorable avocat, et vous reconnais infiniment puissant. Je vous offre, en réparation des négligences commises devant vous, le soin des âmes qu'ont eu tous les saints Pontifes, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais la très saint Sacrement de l'autel.

13. Je vous adore, Hostie très sacrée, et vous reconnais comme la fontaine de mille grâces et bénédictions qui coulent dans nos âmes. Je vous offre, en réparation de tous les larcins qu'on a faits eu votre présence, les aumônes qu'ont faites tous les saints Papes, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

14- Je vous adore, mon digne et incomparable maître, et vous reconnais infini en sagesse et bonté. Je vous offre, en réparation de tous les scandales commis devant vous, le zèle de tous les saints Prédicateurs, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

15. Je vous adore, vrai auteur et conservateur de ma vie, et vous reconnais éternellement glorieux. Je vous offre, en réparation des sacrilèges commis devant votre présence, la dévotion de tous les saints Confesseurs, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

16. Je vous adore, vrai pain eucharistique, et vous reconnais plus agréable que toutes les douceurs de la terre. Je vous offre, en réparation des jurements qu'on a faits devant vous, les saintes paroles qu'ont dites à votre gloire les saints Docteurs de l'Eglise, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

17. Je vous adore, viande céleste et divine, et vous reconnais plus délicieuse que tous les nectars de la terre. Je vous offre, en réparation des excès commis devant vous, la sobriété des saints anachorètes, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

18. Je vous adore, divine hostie de propitiation, et vous reconnais le plus libéral et le plus magnifique de tous les hommes. Je vous offre, en réparation des moqueries qu'on a faites de vos prêtres, les hommages que vous rendent les saints religieux, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

19. Je vous adore, ô précieux et salutaire antidote, et vous reconnais infiniment puissant à ôter les péchés. Je vous offre, en satisfaction de toutes les distractions qu'on a eues devant vous, les extases et les ravissements de tous les saints ermites, avec lesquels j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

20. Je vous adore, sacré et éternel prêtre, et vous reconnais digne de tous les hommages des hommes. Je vous offre, en réparation des injures faites à vos vierges, l'amour des vierges saintes avec lesquelles j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

21. Je vous adore, incomparable sacrificateur et sacrifice, et vous reconnais plus digne de respect que tous les sacrificateurs qui vous ont précédé. Je vous offre, en réparation des actions indécentes faites durant la sainte Messe, les devoirs d'amour et de respects des saintes veuves, avec lesquelles j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.

22. Je vous adore, feu immortel, et vous reconnais capable de brûler de vos flammes les cœurs de tous les hommes. Je vous offre, en réparation des impuretés commises devant vous, la pureté de toutes les saintes femmes, avec lesquelles j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l’autel.

23. Je vous adore, mon Dieu et mon cher rédempteur, et vous reconnais le Sauveur de tous les hommes. Je vous offre, en réparation de toutes les mauvaises pensées conçues devant vous, la continuelle pensée qu'ont en vous tous les hommes bienheureux, avec qui j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l’autel.

24- Je vous adore, Verbe divin caché sous l'hostie, et vous reconnais seul capable d'être l'objet de mon amour. Je vous offre , en réparation de toutes les ingratitudes qu'on a commises devant vous, les reconnaissances que vous rend la glorieuse Vierge Marie, avec laquelle j'espère dire et chanter : Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel