mercredi 27 février 2019

Prière à Notre Dame du Sacerdoce


Si l'Eglise est souillée par le péché de ses membres, blessée par des actes posés par des hommes qui ont perdu le sens de leur sublime vocation, c'est parce que nous, chrétiens, ne prions pas assez. Nous ne faisons pas pénitence, ou si peu. Nous pensons trop que Dieu, tout puissant, fera tout à notre place et que nous n'avons pas d'efforts à faire pour porter la Croix.

En ce temps de Septuagésime, en ce temps de Carême qui approche, prions pour l'Eglise. Que l'Épouse sans tâche du Seigneur voit, par notre conversion, ses enfants se laisser purifier pour être de saints témoins du Sauveur.

Notre Dame de toutes grâces, Cambrai

Vierge Marie,
Mère du Christ Prêtre, Mère des prêtres du monde entier,
Vous aimez tout particulièrement les prêtres, parce qu’ils sont les images vivantes de Votre fils unique.
Vous avez aidé Jésus par toute votre vie terrestre et vous l’aidez encore dans le Ciel,
Nous vous en supplions, priez pour les prêtres, priez le Père des Cieux pour qu’Il envoie des ouvriers à sa moisson.
Priez pour que nous ayons toujours des prêtres, qui nous donne les sacrements, nous expliquent l’Évangile du Christ, et nous enseigne à devenir de vrais enfants de Dieu.
Vierge Marie, demandez vous-même à Dieu le Père les prêtres dont nous avons tant besoin, et puisque votre cœur a tout pouvoir sur Lui, obtenez-nous, Ô Marie, des prêtres qui soient des saints.


Détail d'une mitre orthodoxe

lundi 25 février 2019

Notre-Dame de toutes joies


Prière que récitait Saint Séraphin de Sarov devant l’icône de la Mère de Dieu « Joie de toutes les joies »

Reçois, toi qui es notre ferme espérance, Très sainte Souveraine, qui enfantas Dieu, ces dons précieux, qui ne conviennent qu’à toi, de nous tes serviteurs indignes : élue de toutes les générations, toi qui es apparue la plus élevée de toutes les créatures célestes et terrestres, car par toi le Seigneur des Puissances est avec nous, et par toi nous avons connu le Fils de Dieu, et nous avons été dignes de Son saint Corps et de Son Sang très-précieux; aussi tu es bénie d’âge en âge, Bénie en Dieu, plus claire que les chérubins et plus vénérable que les séraphins. 

Et maintenant, Très sainte Mère de Dieu digne de toute louange, ne cesse pas de prier pour nous, tes indignes serviteurs, afin que nous soyons délivrés de tout conseil du malin et de toute tribulation et que nous soyons préservés de toute atteinte des attaques venimeuses du Diable. 

Mais garde-nous sans condamnation jusques à la fin, afin que par ton secours et ton assistance nous soyons sauvés, et que nous rendions gloire, louange, action de grâce et vénération pour tout au seul Dieu dans la Trinité, Créateur de tout, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.





vendredi 22 février 2019

Fête de la chaire de Saint Pierre


De la 2e Epître de Saint Pierre, Apôtre, au chapitre 2, vv.-1-9

Mais il y eut aussi des prophètes de mensonge dans le peuple, comme il y aura parmi vous des maîtres de mensonge, qui introduiront des hérésies menant à la perdition et renieront le Maître souverain qui les a rachetés. Ils préparent pour bientôt leur perdition.

Beaucoup les suivront dans leurs débauches ; à cause d’eux, suivre le chemin de la vérité fera l’objet d’outrages, et dans leur cupidité, ils vous exploiteront par des discours factices ; leur condamnation est en cours depuis longtemps, et leur perdition n’est pas en sommeil. Car Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché, mais il les a livrés, enchaînés, aux ténèbres infernales, où ils sont gardés pour le jugement. Il n’a pas non plus épargné le monde des origines. ~ Le Seigneur peut donc délivrer de l’épreuve ceux qui pratiquent la piété, mais les injustes, il les garde pour le jour du jugement afin de les punir.



mercredi 20 février 2019

Pénitence, pénitence, pénitence !


Kondakion de l’Orthros du Mercredi Saint de la Grande et Semaine Sainte (rite orthodoxe)

Dieu très Bon, j'ai péché plus que la courtisane or, je ne t'ai point offert des flots de larmes mais en silence je me prosterne devant Toi baisant tes pieds immaculés dans l'élan de mon âme te priant de m'accorder Toi, le Souverain Maître le pardon des péchés, moi qui crie : Du gouffre de mes œuvres délivre-moi Seigneur !




lundi 18 février 2019

Sainte Bernadette Soubirous


Ô MARIE,
Soyez au chevet de tous les malades du monde,
De ceux qui, à cette heure, ont perdu connaissance et vont mourir,
De ceux qui viennent de commencer leur agonie,
De ceux qui ont abandonné tout espoir de guérison,
De ceux qui crient et pleurent de douleur,
De ceux qui ne parviennent pas à se soigner faute d'argent,
De ceux qui voudraient tant marcher et demeurent immobiles,
De ceux qui voudraient se coucher et que la misère force à travailler,
De ceux qui cherchent en vain dans leur lit une position moins douloureuse,
De ceux que torturent les soucis d'une famille en détresse,
De ceux qui doivent renoncer à leur plus cher projet d'avenir,
De ceux, surtout, qui ne croient pas à une vie meilleure,
De ceux qui se révoltent et maudissent Dieu,
De ceux qui ne savent pas que le Christ, douloureusement délaissé sur la Croix, a souffert comme eux et pour eux. Amen.


samedi 16 février 2019

Monsieur Boudon, Sacerdos in aeternum


La leçon de catéchisme, par Jules Alexis Meunier
« Vie de Boudon », par Collet

A trente ans, Boudon était encore séculier mais, enfin vaincu par les sollicitations de ses vertueux amis, par les conseils d’un évêque qui fut frappé de l’élévation avec laquelle il parlait de Dieu, et par les ordres de son confesseur qui revenait sans cesse à la charge, il consentit à recevoir la tonsure ; et ce fut le nonce du Pape qui la lui conféra !

« Ce jour, disait-il dans la suite, j’ai pris Dieu pour mon partage est pour moi un jour de Dieu seulC’est pour lors qu’en face de l’Eglise et dans la maison de la divine Reine des saints, j’ai dit que le Seigneur était la part de mon héritage. Elle me doit entièrement suffire, cette part précieuse, puisque après l’avoir prise il n’y a plus rien ni à prendre ni à espérer de meilleur. »

Ordination diaconale, grande prostation
Depuis ce jour heureux jusqu’à sa mort, Henri ne quitta jamais les marques de son état. Il porta toujours la tonsure, les cheveux courts et l’habit long. Ni ses voyages continuels ni le séjour qu’il fit quelquefois dans des pays hérétiques, ne purent le lui faire quitter un moment. « C’est, disait-il, que la soutane est le saint habit de la religion du clergé, la gloire et l’honneur de l’état ecclésiastique et le signe visible du divorce parfait qu’ils doivent faire avec le monde et tout ce qui lui appartient ». Faut-il que des sentiments si beaux soient aujourd’hui si profondément ignorés !

Chanoine portant l'aumusse
Le nouvel ecclésiastique ne pensait qu’à demeurer dans ce premier grade de la cléricature lorsque Dieu qui, pour glorifier les humbles se plaît à les tirer de la poussière, voulut le placer au plus tôt sur le chandelier de son Eglise.

M. de Laval, qui depuis le temps qu’il avait étudié avec lui la philosophie connaissait son mérite et sa vertu, se voyant destiné à porter le flambeau de l’Evangile dans des pays infidèles, jeta les yeux sur lui pour le remplacer dans la dignité de grand archidiacre d’Evreux. Il prit des mesures si justes que l’humble Boudon, accablé sous le poids de l’autorité, se vit contraint de subir le joug qui lui était imposé. ~ Lorsqu’il eut reçu ses provisions de Rome, M. de Laval qui craignit peut être que le nom de Boudon ne fit un contraste trop marqué avec celui de Montmorency, prit la peine de l’accompagner jusqu’à Evreux pour disposer les esprits en sa faveur et faire connaître à l’évêque et au chapitre le trésor qu’il leur procurait.




mercredi 13 février 2019

Mon Dieu, donnez-nous beaucoup de saints prêtres


Saint Pierre Julien Eymard

Et que dire du mauvais prêtre, publiquement pécheur ?
Consacrera-t-il l’Eucharistie ?
Offrira-t-il Jésus en oblation au Père céleste ?
Pourra-t-il donner Jésus comme pain de vie aux foules affamées ?

Jésus répond : “Oui, j’obéirai à un Judas comme à un saint, à un ennemi de mon amour comme au disciple de ma dilection... Comme j’ai obéi à mes bourreaux sur la Croix pour être la victime du Salut du monde, j’obéirai de même au sacrificateur de mon Corps sur l’autel pour être un holocauste d’amour...”



lundi 11 février 2019

Notre Dame de Lourdes, secours des malades


Message de Saint Jean-Paul II
pour la 12e journée mondiale du malade, Lourdes, 11 février 2014
  
A mon vénéré Frère Javier Cardinal Lozano Barragan, Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé

Marie immaculée
1. La Journée mondiale du Malade, événement qui se déroule chaque année dans un continent différent, revêt cette fois une signification particulière. En effet, elle sera célébrée à Lourdes, en France, localité où la Vierge apparut le 11 février 1858 et qui est devenue depuis le but de nombreux pèlerinages. Dans cette région montagneuse, la Vierge a voulu manifester son amour maternel de manière toute spéciale aux personnes qui souffrent et aux malades. Depuis lors, elle continue à se rendre présente avec une sollicitude constante.
Ce sanctuaire a été choisi parce que l'année 2004 marque le 150e anniversaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception. En effet, ce fut le 8 décembre 1854 que mon prédécesseur d'heureuse mémoire, le Bienheureux Pie IX, par la Bulle Ineffabilis Deus, déclara "que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée par Dieu" (DS 2803; FC 397). A Lourdes, s'exprimant dans le dialecte du lieu, Marie déclara: "Que soy era Immaculada Councepciou".

2. Par ces mots, la Vierge ne voulait-elle pas exprimer également le lien qui l'unit à la santé et à la vie? Si, par la faute originelle, la mort est entrée dans le monde, par les mérites de Jésus Christ, Dieu a préservé Marie de toute trace du péché, et le salut et la vie sont venus jusqu'à nous (cf. Rm 5, 12-21).
Le dogme de l'Immaculée Conception nous introduit au cœur du mystère de la Création et de la Rédemption (cf. Ep 1, 4-12; 3, 9-11). Dieu a voulu donner à la créature humaine la vie en abondance (cf. Jn 10, 10), mettant toutefois comme condition à son initiative une réponse libre et pleine d'amour. En refusant ce don par la désobéissance qui mena au péché, l'homme a tragiquement interrompu le dialogue vital avec son Créateur. Au "oui" de Dieu, source de la plénitude de la vie, s'est opposé le "non" de l'homme, motivé par l'autosuffisance orgueilleuse, annonciatrice de mort (cf. Rm 5, 19).
Toute l'humanité fut lourdement entraînée dans ce refus de Dieu. Seule Marie de Nazareth, en prévision des mérites du Christ, fut conçue indemne de la faute originelle et entièrement ouverte au dessein divin, afin que le Père céleste puisse réaliser en elle le projet qu'il avait pour les hommes.
L'Immaculée Conception annonce la relation harmonieuse entre le "oui" de Dieu et le "oui" que Marie prononcera dans un abandon total, lorsque l'ange lui apportera l'annonce céleste (cf. Lc 1, 38). Son "oui", au nom de l'humanité, ouvre à nouveau au monde les portes du Paradis, grâce à l'incarnation du Verbe de Dieu dans son sein, œuvre de l'Esprit Saint (cf. Lc 1, 35). Le projet originel de la création est ainsi restauré et affermi dans le Christ, et, dans ce projet, la Vierge Marie trouve, elle aussi, sa place.

3. Là se trouve la clé de voûte de l'histoire: avec l'Immaculée Conception de Marie a commencé la grande œuvre de la Rédemption, qui s'est achevée dans le sang précieux du Christ. En Lui, toute personne est appelée à se réaliser en plénitude jusqu'à la perfection de la sainteté (cf. Col 1, 28).
L'Immaculée Conception est donc l'aube prometteuse du jour radieux du Christ, qui, par sa mort et sa résurrection, rétablira l'harmonie complète entre Dieu et l'humanité. Si Jésus est la source de la vie qui triomphe de la mort, Marie est la mère attentive qui va au-devant des attentes de ses enfants, leur obtenant la santé de l'âme et du corps. Tel est le message que le sanctuaire de Lourdes propose constamment à ceux qui viennent prier et aux pèlerins. Tel est également le sens des guérisons corporelles et spirituelles que l'on constate à la grotte de Massabielle.
Depuis le jour de l'apparition à Bernadette Soubirous, Marie a "guéri" en  ce  lieu souffrances et maladies, redonnant aussi la santé du corps à nombre de ses enfants. Elle a cependant  opéré  des  prodiges  plus  surprenants encore dans le cœur des croyants, les ouvrant à la rencontre avec son fils Jésus, réponse authentique aux attentes les plus profondes du cœur humain. L'Esprit Saint, qui la couvrit de son ombre au moment de l'Incarnation du Verbe, transforme le cœur de nombreux malades qui ont recours à elle. Même s'ils n'obtiennent pas le don de la santé corporelle, ils peuvent toujours recevoir un autre don bien plus important: la conversion du cœur, source de paix et de joie intérieures. Ce don transforme leur existence et les rend apôtres de la Croix du Christ, qui est signe d'espérance, même au milieu des épreuves les plus dures et les plus difficiles.

4. Dans la Lettre apostolique Salvifici doloris, je soulignais que la souffrance appartient à la situation historique de l'homme, qui doit apprendre à l'accepter et à la surmonter (cf. n. 2). Mais comment pourrait-il y parvenir, si ce n'est grâce à la Croix du Christ?
Notre Dame, secours des malades
Dans la mort et la résurrection du Rédempteur, la souffrance humaine trouve son sens le plus profond et sa valeur salvifique. Tout le poids des vicissitudes et des souffrances de l'humanité est condensé dans le mystère d'un Dieu qui, assumant notre nature humaine, s'est anéanti jusqu'à se faire "péché pour nous" (2 Co 5, 21). Sur le Golgotha, Il s'est chargé des fautes de tous les hommes et, dans la solitude de l'abandon, Il a crié vers son Père: "Pourquoi m'as-tu abandonné?" (Mt 27, 46).
Du paradoxe de la Croix jaillit la réponse à nos questions les plus angoissantes. Le Christ souffre pour nous: Il a pris sur Lui la souffrance de tous les hommes et Il l'en délivre. Le Christ souffre avec nous, nous offrant la possibilité de partager avec Lui nos souffrances. La souffrance humaine, unie à celle du Christ, devient moyen de salut. Voilà pourquoi le croyant peut dire avec saint Paul: "En ce moment, je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Eglise" (Col 1, 24). La souffrance, acceptée avec foi, devient la porte d'entrée dans le mystère de la souffrance rédemptrice du Seigneur. Une souffrance qui n'enlève plus ni la paix ni le bonheur, car elle est éclairée par la lumière éclatante de la résurrection.

5. Au pied de la Croix, Marie souffre en silence; elle participe de manière toute spéciale aux souffrances de son Fils; établie Mère de l'humanité, elle est prête à intercéder pour que chacun obtienne le salut (cf. Jean-Paul II, Lettre apostolique Salvifici doloris, 25 [11 février 1984]).
A Lourdes, il n'est pas difficile de comprendre cette participation singulière de la Vierge à la mission salvifique du Christ. Le prodige de l'Immaculée  Conception  rappelle aux croyants une vérité fondamentale: il est possible d'obtenir le salut à condition de participer docilement au projet du Père, qui a voulu racheter le monde par la mort et la résurrection de son Fils unique. Par le Baptême, le croyant est inséré dans ce dessein salvifique et il est libéré de la faute originelle. La maladie et la mort, tout en demeurant présentes dans notre existence terrestre, perdent toutefois leur sens négatif. A la lumière de la foi, la mort du corps, vaincue par la mort du Christ (cf. Rm 6, 4), devient le passage obligé vers la plénitude de la vie immortelle.

6. Notre temps a réalisé de grands progrès dans la connaissance scientifique de la vie, don fondamental de Dieu, dont nous sommes les gestionnaires. La vie doit être accueillie, respectée et défendue depuis son commencement jusqu'à son terme naturel. En même temps, la famille doit être protégée, car elle est le berceau de toute vie naissante.
Désormais, on parle couramment "d'ingénierie génétique", faisant référence aux possibilités extraordinaires d'intervention sur les sources mêmes de la vie que la science offre aujourd'hui. Tout progrès authentique en ce domaine ne peut qu'être encouragé, à condition qu'il respecte toujours les droits et la dignité de la personne dès sa conception.
Personne, en effet, ne peut s'arroger la faculté de détruire ou de manipuler sans discrimination la vie de l'être humain. Le devoir spécifique des personnes qui travaillent dans le domaine de la Pastorale de la Santé consiste à sensibiliser tous ceux qui exercent une activité dans ce secteur délicat, afin qu'ils se sentent engagés à être toujours au service de la vie.
A l'occasion de la Journée mondiale du Malade, je désire remercier toutes les personnes qui travaillent dans la Pastorale de la Santé, spécialement les Evêques qui, dans les différentes Conférences épiscopales, suivent ce secteur d'activité, les aumôniers, les curés de paroisse et les autres prêtres engagés dans ce domaine, les Congrégations et les Ordres religieux, les bénévoles et tous ceux qui, face aux souffrances, à la douleur et à la mort, ne se lassent pas d'offrir un témoignage cohérent de la mort et de la résurrection du Seigneur.
Ma reconnaissance s'étend aussi à toutes les personnes qui travaillent dans le domaine de la santé, au personnel médical et paramédical, aux chercheurs, spécialement à ceux qui se consacrent à la mise au point de nouveaux médicaments et à ceux qui s'occupent de la production de médicaments accessibles également aux moins nantis.

Je les confie tous à la Vierge très sainte, vénérée dans son Immaculée Conception en ce sanctuaire de Lourdes. Puisse-t-elle aider tous les chrétiens à témoigner que la seule réponse authentique à la douleur, à la souffrance et à la mort, c'est le Christ, notre Seigneur, mort et ressuscité pour nous.
Dans ces sentiments, je vous accorde bien volontiers à vous, Frère vénéré, et à tous ceux qui participent à la célébration de la Journée du Malade, une bénédiction apostolique particulière.

Du Vatican, le 1er décembre 2003 
IOANNES PAULUS II




vendredi 8 février 2019

Lumière du Christ ! Nous rendons grâce à Dieu.


Du Bienheureux Guerric d'Igny, 1er Sermon pour la fête de la Purification de la Vierge Marie, 2.3.5

Voici, mes frères, entre les mains de Syméon, un cierge allumé. Vous aussi, allumez à ce luminaire vos cierges, je veux dire ces lampes que le Seigneur vous ordonne de tenir dans vos mains (Lc 12,35).

« Approchez-vous de lui et soyez illuminés » (Ps 33,6), de manière à être vous-mêmes plus que des porteurs de lampe : des lumières qui brillent au-dedans et au-dehors pour vous et pour votre prochain. Qu'il y ait donc une lampe dans votre cœur, dans votre main, dans votre bouche !

Que la lampe dans votre cœur brille pour vous-même, que la lampe dans votre main et dans votre bouche brille pour votre prochain. La lampe dans votre cœur est la dévotion inspirée par la foi ; la lampe dans votre main, l'exemple des bonnes œuvres ; la lampe dans votre bouche, la parole qui édifie.

Car nous ne devons pas nous contenter d'être des lumières aux yeux des hommes grâce à nos actes et nos paroles, mais il nous faut encore briller devant les anges par notre prière et devant Dieu par notre intention.
Notre lampe devant les anges, c'est la pureté de notre dévotion qui nous fait chanter avec recueillement ou prier avec ferveur en leur présence.
Notre lampe devant Dieu, c'est la résolution sincère de plaire uniquement à celui devant qui nous avons trouvé grâce...

Afin donc d'allumer toutes ces lampes, laissez-vous illuminer, mes frères, en vous approchant de la source de la lumière, je veux dire Jésus qui brille entre les mains de Syméon. 

Il veut, assurément, éclairer votre foi, faire resplendir vos œuvres, vous inspirer les mots à dire aux hommes, remplir de ferveur votre prière et purifier votre intention... Et quand la lampe de cette vie s'éteindra..., vous verrez la lumière de la vie qui ne s'éteindra pas se lever et monter le soir comme la splendeur de midi.

Vue sur l'extérieur du tombeau vide depuis la chapelle de l'Ange.
Un morceau de la pierre roulée sur laquelle s'est assis l'Ange au moment de
l'annonce pascale se trouve dans ce petit autel carré. Basilique du Saint-Sépulcre
et de l'Anastasis de Jérusalem.

mardi 5 février 2019

1er mardi du mois


De Saint Maxime le Confesseur

La paix parfaite des saints Anges réside en leur amour pour Dieu et leur amour les uns pour les autres.
C'est aussi le cas de tous les saints depuis la nuit des temps. C'est pourquoi il est dit en vérité que "c'est de ces deux Commandements que dépendent toute la Loi et les prophètes" (Mt 22,40).


samedi 2 février 2019

2 février. 40 jours après sa Nativité, fête de la Présentation de l'Enfant Jésus au Temple

Présentation de l'Enfant Jésus au Temple, retable des sept joies de Marie

Du Cardinal Pierre de Bérulle, extraits de l’opuscule 39 lus à l’office propre des Diocèses d’Île de France au jour de la fête de Sainte Jeanne de France, fondatrice de l’Ordre des Annonciades.

Le partage de la Vierge est d’être en silence. C’est son état, c’est sa voie, c’est sa vie. Sa vie est une vie de silence qui adore la Parole éternelle. En voyant devant ses yeux, en son sein, en ses bras, cette même Parole, la Parole substantielle du Père, être muette et réduite au silence par l’état de son enfance, elle entre en un nouveau silence et y est transformée à l’exemple du Verbe incarné qui est son fils, son Dieu et son unique Amour. Et sa vie se passe ainsi de silence en silence, de silence d’adoration en silence de transformation ; son esprit et ses sens conspirant également à former et à perpétuer en elle cette vie de silence.

Saint Syméon recevant l'Enfant Jésus dans ses bras,
Lumière des nations et joie de tous les peuples.
Et c’est un de ces effets sacrés et divins du silence de Jésus de mettre la très sainte Mère de Jésus en une vie de silence. Silence humble, profond et adorant plus saintement et plus disertement la sagesse incarnée, que les paroles ni des hommes ni des anges.

Ce silence de la Vierge n’est pas un silence de bégaiement et d’impuissance, c’est un silence de lumière et de ravissement. C’est un silence plus éloquent, dans les louanges de Jésus, que l’éloquence même. C’est un effet puissant et divin dans l’ordre de la grâce, c’est-à-dire, c’est un silence opéré par le silence de Jésus, qui imprime ce divin effet en sa Mère et qui la tire à soi dans son propre silence, et qui absorbe en sa divinité toute parole et pensée de sa créature.

Aussi est-ce une merveille de voir qu’en cet état de silence et d’enfance de Jésus, tout le monde parle et Marie ne parle point, le silence de Jésus ayant plus de puissance de la tenir en un silence sacré, que les paroles ni des anges ni des saints, n’ont de force à la mettre en propos et la faire parler de choses si dignes de louanges, et que le ciel et la terre unanimement célèbrent et adorent. Les anges en parlent, et entre eux-mêmes et aux pasteurs : et Marie est en silence.

Les pasteurs courent et parlent ; et Marie est en silence. Les rois arrivent, parlent et font parler toute la ville, tout l’Etat et tout le sacré synode de Judée ; et Marie est en retraite et en silence. Tout l’Etat est ému et chacun s’étonne et parle du nouveau Roi recherché par les rois ; et Marie est en son repos et en son sacré silence. Siméon parle au Temple et Anne la prophétesse, et tous ceux qui attendent le salut d’Israël : et Marie offre, donne, reçoit et rapporte son Fils en silence. Tant le silence de Jésus a de puissance et d’impression secrète sur l’esprit et sur le cœur de la Vierge, et la tient puissamment et divinement occupée et ravie en silence.

Car aussi durant tout le temps de son enfance, nous n’avons que ces paroles qui nous soient rapportées de la conduite de la Vierge, et de sa piété au regard de son Fils et des choses qui sont dites de Lui, et accomplies en Lui : « Marie conservait tout cela et elle le méditait dans son cœur» (Luc 2,51). Voilà l’état et l’occupation de la Vierge, voilà son exercice et sa vie au regard de Jésus, durant sa sainte enfance.

Faisons sauter quelques crêpes, par Pieter Aertsen, Rotterdam, 1562