lundi 30 octobre 2017

Les Saints et les Anges nous préparent à la solennité de la Toussaint

Icône moderne du Jugement dernier, Brampton, Ontario

Opuscule « A la Vierge Marie », du vénérable abbé Henri Marie Boudon

O Anges de Jésus ! O Saints de Jésus ! 
Venez, venez à notre secours ; hâtez-vous de nous aider dans les désirs, dans les desseins que la grâce nous inspire pour l’établissement du règne du pur amour de votre Roi et du nôtre. 

Combattez pour nous, combattez avec nous, mais combattez pour l’empire de l’amour de notre commun Souverain dans tous les cœurs !

Chassez-en en sa force son ennemi : l’amour-propre ; détruisez, ruinez, anéantissez tout ce qui s’y oppose, que le grand Roi Jésus en soit le Maître absolu, que tout lui soit soumis, que tout y reconnaisse son divin pouvoir.

C’est dans cette vue que je vous présente ce petit Ouvrage afin qu’il serve à l’avènement du règne du pur amour de JÉSUS.

Ah ! qu’il soit aimé, qu’il soit aimé ce tout aimable Jésus ! Quiconque n’aime pas notre Seigneur Jésus-Christ, qu’il soit anathème.




vendredi 27 octobre 2017

Du saint esclavage à Notre Dame - "Totus Tuus"

Annonciation, porte de tabernacle
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu seul ou le saint esclavage de l’admirable Mère de Dieu », chap. 12, Ce que c'est que la dévotion du saint esclavage de la Mère de Dieu

Pour bien concevoir ce que c'est que la dévotion d'esclavage dont nous traitons, il est nécessaire de remarquer ce que c'est que la condition d'esclave : or, la condition d'esclave consiste en ce que l'esclave n'a plus rien à soi, et même n'est plus à soi, mais à son seigneur ou maître ; c’est pourquoi tous les biens que les esclaves peuvent avoir, tout ce qu'ils peuvent gagner, tous leurs travaux, toute leur industrie, et même leurs enfants, tout cela appartient à leurs maîtres, qui estiment leur faire grâce, que de leur laisser la vie, et quand ils leur ôtent, ils ne pensent pas commettre d'injustice. Il n'y a rien parmi les hommes qui nous fasse plus être à un autre que l'esclavage. Ceci supposé, il est facile d'entendre ce que c'est que la dévotion de l'esclavage de la Souveraine des anges et des hommes ; qui n'est pas seulement de porter des chaînettes, de faire écrire son nom dans les livres de l'association, de réciter quelques prières, de donner quelques aumônes ou faire quelques présents aux églises, de pratiquer quelques mortifications, ou prendre la qualité d'esclave de la sainte Vierge ; mais c'est une sainte transaction que l'on fait avec la Reine du ciel et de la terre, par laquelle on lui consacre sa liberté pour passer au nombre de ses esclaves, la faisant la maîtresse absolue de son cœur, lui cédant le droit que l'on a en toutes les bonnes actions, se dévouant entièrement au service de sa grandeur, et en faisant une haute protestation.

~ Or, il faut remarquer, pour l'éclaircissement du sujet que nous traitons : premièrement, que l'on peut honorer la sainte Vierge par ses bonnes actions, sans lui en donner la valeur, par exemple, on jeûne en son honneur, cela ne lui donne pas le droit que l’on a en cette action du jeûne ; ainsi se sont deux choses distinctes d'honorer la sainte Vierge par quelque bonne œuvre, ou lui en donner la valeur. Secondement, quand on dit que l'on donne la valeur de ses bonnes actions, on n'entend pas par là le mérite, car il n'y a eu que Jésus-Christ seul qui l'ait pu faire, tellement que, lorsque l'on dit communément que l’on se fait part les uns aux autres des mérites, cela n'est pas vrai, si l'on prend le terme de mérite en rigueur ; ce n'est qu'en tant que nos actions sont satisfactoires ou impétratoires, que l'on peut en donner la valeur ; et c'est en ce sens que le terme de mérite étant pris, on dit qu'il y en a communication. La dévotion de l'esclavage, ne se réservant rien, donne tout, ainsi le dessein qu'elle inspire, est de ne passer pas un moment de la vie, soit que l'on veille, soit que l'on dorme, soit que l'on agisse, soit que l'on souffre, qui ne soit tout consacré à Notre-Dame et Maîtresse, et de lui dédier de telle sorte tout le droit que l'on peut avoir en toutes ses bonnes actions, qu'elle en dispose pleinement, selon son bon plaisir, le donnant à qui elle le voudra, comme une chose qui est entièrement à elle, par la qualité d'esclave que l'on prend, dont le propre est de n'être plus à soi, de n'avoir rien à soi, mais d'être tout absolument à son maître.

La Visitation
C'est ici que l'on peut remarquer la différence des serviteurs de la Mère de Dieu, et de ses esclaves. Le serviteur à de certains moments où il se repose, où il n'agit pas pour son maître, où il peut travailler pour lui : l'esclave agit en toute sorte de temps et de choses pour son seigneur. Le serviteur peut changer de condition, l'esclave y demeure toujours engagé. Le serviteur peut acquérir du bien de ses gages ; tout l'argent de l'esclave, tous les intérêts qu'il en peut tirer, tout ce qu'il en peut acheter est à son maître. Si le serviteur a des enfants, il en peut disposer : les enfants de l'esclave sont au pouvoir du maître, et sa propre vie même. Ces différences font assez voir qu'il n'y a point de dévotion qui nous engage au service de la Mère de Dieu comme celle de l'esclavage, puisque de toutes les servitudes, il n'y a que l'esclavage qui ôte la liberté ; et elles donnent beaucoup de lumières de la condition des personnes qui sont véritablement esclaves de la reine du ciel, et qui le sont par état et non-seulement par paroles, ou par quelques marques extérieures.

Écoutez donc, dit le Saint-Esprit en l'Ecclésiastique (VI, 24-26), écoutez, mon fils, un sage conseil que je veux vous donner, et ne cessez jamais d'en faire état, mettez-vous ses fers aux pieds et son collier au cou, et n'ayez point de difficulté à porter ses chaînes. Ce Dieu d'amour désire que nous lui soyons attachés sans réserve ; c'est pourquoi il veut que nous en portions les marques aux principales parties de notre corps, afin qu'il n'y ait rien en nous qui ne soit à son service.

Faisons-lui servir notre tête, l'inclinant dévotement, ou la découvrant à la rencontre de ses images ; les cheveux, en retranchant le soin que la vanité en donne ; les oreilles, les fermant aux entretiens peu honnêtes ; aux paroles équivoques, aux chansons mondaines, aux discours inutiles ; les yeux, en les détournant des objets sensuels ; les lèvres, en baisant avec respect ses saintes images ; la langue et la bouche, en s'abstenant, et mortifiant le goût, et parlant de ses grandeurs ; les bras et les mains, en travaillant pour elle, donnant l'aumône, ornant ses temples et chapelles, ne les souillant par aucune impureté ; les genoux par des révérences et génuflexions ; les pieds, allant visiter les lieux dédiés à Dieu en son honneur. Il est bien juste que nous servions cette grande reine en toutes les manières possibles, non seulement parce que ses grandeurs l'exigent, mais encore à raison de ses bontés incomparables, qui l'ont obligée amoureusement de nous rendre des services, qui feront l'étonnement de toute l'éternité bienheureuse.

Notre Dame à l'Enfant. Vierge aux lys de France
Elle nous a servis de toute son âme par l'abondance de ses grâces, dont ayant été plus que pleine, dit le dévot saint Bernard, elle a regorgé heureusement sur tous les fidèles ; de son corps en ayant donné la matière au Verbe incréé en l'incarnation ; de son cœur précieux par la foi, ce qui a donné le commencement à notre salut ; de sa tête, l'ayant  tant de fois inclinée devant la majesté de Dieu pour nous en obtenir les miséricordes ; de ses cheveux dont elle a blessé le cœur du divin Époux pour l'attirer en notre terre ; de ses oreilles, obéissant à la voix de l'ange, ce qui a été la cause de tout notre bonheur ; des yeux par les larmes pour nous impétrer le pardon de nos crimes ; de ses lèvres par les chastes baisers qu'elle a donnés à son divin enfant, pour le réconcilier avec les hommes ; de sa bouche et de sa langue, nous servant d'avocate ; de son cœur sacré, y portant celui qui soutient toute la machine du monde, et lui ôtant les armes des mains, et les foudres qu'il devait lancer sur nos têtes criminelles ; de ses mains et ses bras, en servant notre débonnaire Sauveur, pour nous acquérir la glorieuse qualité de ses serviteurs ; de ses chastes mamelles allaitant celui qui nous nourrit de sa grâce et de son précieux corps et sang ; de son ventre sacré, qui l'a porté pour nous délivrer de l'enfer ; de ses pieds par les voyages qu'elle a faits de sa maison aux montagnes de Judée, de Nazareth en Bethléem, de la Palestine en Égypte, accompagnant son Fils bien-aimé pendant les jours de sa conversation avec les hommes, visitant après sa mort les lieux saints, et suivant saint Jean l'Évangéliste son fils adoptif en Éphèse, et tout cela pour nous obtenir tant de dons et de grâces dont le ciel nous favorise continuellement.


mardi 24 octobre 2017

Saint Raphaël, venez à notre aide !

Vitrail de Saint Raphaël - Dieu guérit -.
Commentaire de Dom Guéranger, osb.

Le Sauveur nous apprend que cet esprit immonde, chassé d’une âme, s’en va errant dans les lieux arides et déserts. C’est là qu’il dévore son humiliation, et qu’il sent davantage les tortures de cet enfer qu’il porte partout avec lui, et dont il voudrait se distraire, s’il le pouvait, par le meurtre des âmes que Jésus-Christ a rachetées.

L’Ancien Testament nous montre déjà les démons vaincus, réduits à fuir dans des solitudes éloignées : c’est ainsi que le saint Archange Raphaël relégua dans les déserts de l’Égypte supérieure l’esprit infernal qui avait fait périr les sept maris de Sara. Mais l’ennemi de l’homme ne se résigne pas à rester ainsi toujours éloigné de la proie qu’il convoite. La haine le pousse, comme au commencement du monde, et il se dit : « Il faut que je retourne à ma maison d’où je suis sorti ».

La tentation. Ne batifolons pas avec le démon ! Ne croyons pas que ses
cadeaux soient gratuits. Tout à un prix, et le sien est une éternité de malheur.
Mais il ne viendra pas seul ; il veut triompher, et pour cela il amènera, s’il le faut, avec lui sept autres démons plus pervers encore. Quel choc se prépare pour la pauvre âme, si elle n’est pas vigilante, fortifiée ; si la paix que Dieu lui a rendue n’a pas été une paix armée ! L’ennemi sonde les abords de la place ; dans sa perspicacité, il examine les changements qui se sont opérés pendant son absence. Qu’aperçoit-il dans cette âme où il avait naguère ses habitudes et son séjour ? Notre Seigneur nous le dit : le démon la trouve sans défense, toute disposée à le recevoir encore ; point d’armes dirigées contre lui. Il semble que l’âme attendait cette nouvelle visite. C’est alors que, pour être plus sûr de sa conquête, l’ennemi va chercher ses renforts. L’assaut est donné ; rien ne résiste ; et bientôt, au lieu d’un hôte infernal, la pauvre âme en recèle une troupe ; « et, ajoute le Sauveur, le dernier état de cet homme devient pire que le premier ».

Comprenons l’avertissement que nous donne la sainte Église, en nous faisant lire aujourd’hui ce terrible passage de l’Évangile. De toutes parts, des retours à Dieu se ménagent ; la réconciliation va s’opérer dans des millions de consciences ; le Seigneur va pardonner sans mesure ; mais tous persévéreront-ils ?

Saint Raphaël et Tobit, par Sassoferrato
Lorsque le Carême reviendra dans un an convoquer les chrétiens à la pénitence, tous ceux qui, dans ces jours, vont se sentir arrachés à la puissance de Satan, auront-ils maintenu leurs âmes franches et libres de son joug ? Une triste expérience ne permet pas à l’Église de l’espérer. Beaucoup retomberont, et peu de temps après leur délivrance, dans les liens du péché.

Oh ! S’ils étaient saisis par la justice de Dieu en cet état ! Cependant, tel sera le sort de plusieurs, d’un grand nombre peut-être. Craignons donc la rechute ; et pour assurer notre persévérance, sans laquelle il nous eût peu servi de rentrer pour quelques jours seulement dans la grâce de Dieu, veillons désormais, prions, défendons les abords de notre âme, résignons-nous au combat ; et l’ennemi, déconcerté de notre contenance, ira porter ailleurs sa honte et ses fureurs.



dimanche 22 octobre 2017

Des saints Noms de Jésus et de Marie

Du Pape Benoît XVI, samedi 3 mai 2008, en la Basilique Sainte Marie Majeure

Lorsqu’on récite le Rosaire, on revit des moments importants et significatifs de l’histoire du salut ; on revit les différentes étapes de la mission du Christ. Avec Marie, le cœur se tourne vers le mystère de Jésus ~.

Que Marie nous aide à accueillir en nous la grâce qui émane de ces mystères, afin qu’à travers nous, elle puisse irriguer la société, dans les relations quotidiennes, et la purifier de toutes ces forces négatives en l’ouvrant à la nouveauté de Dieu ! ~

Lorsque le Rosaire est prié avec authenticité et sans forme mécanique et superficielle, mais profondément, il apporte la paix et la réconciliation. Il contient en lui la force salvatrice du nom de Jésus, lorsqu’il est invoqué avec foi et avec amour au centre de chaque Ave Maria


jeudi 19 octobre 2017

Supplique à Notre Dame qui a tout pouvoir sur le Coeur de Jésus

Notre Dame du Rosaire et S. Dominique
Supplique du bienheureux Bartolo Longo, chevalier de l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, à la Reine du Rosaire de Pompéi

La Supplique à Notre-Dame du Saint-Rosaire de Pompéi, peut être récitée à tout moment de l'année, mais avec elle est récitée avec beaucoup de solennité à Pompéi et dans de nombreux lieux en Italie et du Monde entier à Midi, le 8 Mai, Fête de la Reine du Rosaire de Pompéi et le premier Dimanche d'octobre, Fête de jour Notre-Dame du Saint-Rosaire à Pompéi, à midi, car cette heure est "l'heure du Monde", avait dit le Bienheureux Bartolo Longo.

+ Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Ô Auguste Reine des Victoires, ô Souveraine du Ciel et de la Terre, à ton nom se réjouissent les cieux et tremblent les abysses, ô Reine glorieuse du Rosaire, nous, tes fils dévoués, réunis dans ton Temple de Pompéi en ce jour solennel, nous épanchons les affections de notre cœur et avec une confiance toute filiale, nous t’exprimons nos misères. Du Trône de clémence, où tu es assise en Reine, tourne, ô Marie, ton regard compatissant sur nous, sur nos familles, sur l’Italie, sur l’Europe, sur le monde. Aie compassion des angoisses et des tourments qui assombrissent notre vie. Vois, ô Mère, combien de dangers dans l’âme et dans le corps, combien de calamités et d’afflictions nous oppressent. Ô Mère, implore pour nous la miséricorde de ton divin Fils et vaincs, par la clémence, le cœur des pécheurs. Ce sont nos frères et tes fils qui coûtent tant de sang à ton doux Jésus et qui contristent ton Cœur très sensible. Montre-toi à tous telle que tu es, Reine de paix et de pardon.

Je vous salue Marie...

Le bienheureux Bartolo Longo
Il est vrai que nous, en premiers, bien que nous soyons tes fils, par nos péchés, nous crucifions de nouveau en notre cœur Jésus et nous transperçons encore une fois ton Cœur. Nous le confessons: nous méritons les plus durs châtiments, mais tu, rappelle-toi que sur Golgotha, tu as recueilli, avec le Sang divin, le testament du Rédempteur moribond qui t’a désignée comme notre Mère, Mère des pécheurs. Comme notre Mère, tu es donc notre Avocate, notre espérance. Et nous, en gémissant, nous étendons nos mains suppliantes vers toi, et crions: Miséricorde! Ô Mère de bonté, aie pitié de nous, de nos âmes, de nos familles, de nos parents, de nos amis, de nos défunts, et surtout de nos ennemis et de tous ceux qui se disent chrétiens et qui pourtant offensent le Cœur aimable de ton Fils. Nous implorons aujourd’hui pitié pour les Nations dévoyées, pour toute l’Europe, pour le monde entier, afin que, repenti, il retourne à ton Cœur. Miséricorde pour tous, ô Mère de Miséricorde !

Je vous salue Marie...

Daigne, bienveillamment, ô Marie, nous exaucer! Jésus a remis dans tes mains tous les trésors de ses grâces et de ses miséricordes. Tu es assise, couronnée Reine, à la droite de ton Fils, resplendissante de gloire immortelle sur tous les Chœurs des Anges. Tu étends ta domination sur toute l’étendue des cieux et la terre et toutes les créatures sont soumises à toi. Tu es la toute-puissante par grâce, tu peux donc nous aider. Et si tu ne voulais pas nous aider, parce que nous sommes des fils ingrats et indignes de ta protection, nous ne saurions à qui nous adresser. Ton cœur de Mère ne permettra pas de voir, nous, tes fils, perdus. L’Enfant que nous voyons sur tes genoux et la Couronne mystique que nous admirons dans ta main, nous inspirent confiance que nous serons exaucés. Et nous, nous avons pleine confiance en toi, nous nous abandonnons comme de faibles fils entre les bras de la plus tendre des mères, et, aujourd’hui même, nous attendons de toi les grâces tant désirées.

Je vous salue Marie...

Demandons la bénédiction à Marie
Une dernière grâce, nous te demandons maintenant, ô Reine, et tu ne peux pas nous la refuser en ce jour très solennel. Accorde-nous, à tous, ton amour fidèle et d’une façon spéciale, ta bénédiction maternelle. Nous ne nous détacherons pas de toi, jusqu’à ce que tu nous auras bénis. Bénis, ô Marie, en ce moment, le Souverain Pontife. Aux splendeurs antiques de ta Couronne, aux triomphes de ton Rosaire, pour lesquels tu es appelée Reine des Victoires, ajoute encore ceci, ô Mère: accorde le triomphe à la religion et la paix à la Société humaine. Bénis nos Évêques, nos prêtres et particulièrement tous ceux qui se dévouent pour l’honneur de ton Sanctuaire. Bénis enfin tous les associés à ton Temple de Pompéi et tous ceux qui cultivent et diffusent la dévotion au Saint Rosaire. Ô Rosaire béni de Marie, douce Chaîne qui nous relie à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges, tour de salut contre les assauts de l’enfer, port sûr dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons jamais plus. Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie, à toi le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres sera ton nom suave, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très chère, ô Refuge des pécheurs, ô Souveraine consolatrice des affligés. Sois partout bénie, aujourd’hui et toujours, sur la terre et dans le ciel. Amen.

Salve Regina... 




lundi 16 octobre 2017

Dédicace du Mont Saint-Michel - Anniversaire du Martyre de la Reine Marie-Antoinette de France

Nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire de la Dédicace de la Basilique du Mont Saint-Michel. Le saint Archange est co-patron de la France et de la Normandie, protecteur des rois de France et de notre pays.
Ceci explique pourquoi nombre de ses statues furent abattes en priorité par les révolutionnaires impies au XVIIIe siècle.

Nous célébrons aussi un plus triste anniversaire, celui de la décollation de la Reine Marie-Antoinette de France.

Puisse le peuple français se passionner pour son Histoire, tant méprisée, tant salie parfois pour de basses raisons de partis et de toute sorte d'instrumentalisations que ne font honneur à personne, surtout pas à Jésus-Christ, Roi de France, à sa sainte Mère, et à cette foule innombrable de saints qui ont vécus, priés et oeuvrés dans notre pays. 
Prions tous les défunts de France pour notre pays. Ceux qui sont heureusement dans la gloire de la Jérusalem céleste, pour qu'ils nous inspirent de nobles pensées, paroles et actes qui nous feront relever la foi de notre pays. Ceux qui sont en Purgatoire, pour qu'ils deviennent au plus tôt de puissants intercesseurs qui nous encouragerons nous-aussi à devenir des saints, artisans de paix et du bien commun.



Saint Michel Archange, défendez-nous
dans le combat !
Du vénérable abbé Henri-Marie Boudon, 2nd traité, 7e pratique, Prendre de certains jours tous les mois et toutes les semaines, pour honorer plus spécialement les saints anges, et célébrer les fêtes avec tous les respects possibles.

Ce lieu est très célèbre par le concours d'un grand nombre de personnes qui y viennent de toutes parts, pour y rendre leurs respects à cet aimable prince du ciel ; et les grands miracles que la toute-puissance de Dieu y a opérés, sont des motifs bien puissants pour exciter de plus en plus la dévotion des fidèles à rendre ses hommages sur cette sainte montagne, à ce Dieu de toute miséricorde, et implorer les secours de ce premier prince de la cour céleste. L'on peut aller en pèlerinage en ce saint lieu, pour toutes sortes de besoins ; mais particulièrement pour être délivré des tentations et des attaques des malins esprits, pour y obtenir la pureté du corps et de l'esprit, et une force invincible dans les voies du salut. Ceux qui aiment les intérêts de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de sa très-sainte Mère doivent s'adresser à ce glorieux archange, qui les a si bien soutenus dès le commencement du monde : il serait seulement à désirer que les pèlerins fissent ce voyage avec plus de dévotion qu'on ne le fait pour l'ordinaire, s'entretenant de Dieu le long du chemin, élevant son cœur souvent à Notre-Seigneur et à sa très digne Mère, implorant les assistances de saint Michel, saint Gabriel, saint Raphaël, et de tous les neuf chœurs des anges ; se donnant de garde de toute sorte, de péché ; et enfin, étant arrivés sur le lieu, ne manquer pas de s'y confesser et communier. Une voix du ciel a appris que ce lieu était grandement agréable à Dieu, et qu'il était fréquenté des saints anges. En vérité, cet oracle rend bien douces toutes les peines que l'on peut avoir pour visiter cette sainte montagne, et il est plus doux que l'on ne peut dire, et même que l'on ne peut penser, de se trouver en un lieu si chéri de Dieu, et si fréquenté des princes de sa cour.

Le Mont Saint-Michel, vu du ciel
La divine Providence a même ordonné que ce ne fût pas un homme de la terre, pour saint qu'il pût être, mais un pur esprit du ciel, et le premier de tous les bienheureux esprits qui fit la consécration de l'église ; car saint Aubert, évêque d'Avranches, s'étant mis en devoir de la consacrer, saint Michel l'en empêche, après lui avoir appris qu'il l'avait lui-même consacrée. C'est ce saint évêque à qui l'archange se fit voir, il y a plus de neuf cents ans, lui apparaissant par trois diverses fois, pour lui marquer que le Mont de Tombe était sous sa protection, et celle de tous les autres anges, et que Dieu voulait qu'on bâtit une église en leur honneur : à la troisième fois, le saint archange toucha la tête du bon évêque, et y laissa une marque qui s'y voit encore aujourd'hui. C'est une chose admirable, qu'un rocher empêchant qu'on ne pût bâtit facilement la chapelle de l'église, l'archange voulut que l'on apportât un enfant qui était encore au berceau, qui ayant touché de son pied ledit rocher, en même temps il tomba et laissa la place qui était nécessaire pour la susdite chapelle. Oh ! Que bienheureux sont les chastes et innocents, les purs et nets de cœur, puisqu'ils sont si chéris de Dieu et de ses anges !

Saint Michel, ne se contentant pas de toutes ces merveilles, et voulant de plus en plus donner des marques visibles de sa faveur pour la sainte montagne de Tombe, commanda à saint Aubert d'envoyer au mont Gargan demander de sa part une partie du drap vermeil qu'il y avait apporté, et une partie du marbre sur lequel il s'était assis, y paraissant en forme humaine ; ce qui ayant été accordé aux députés du bon évêque, douze aveugles en différents lieux reçurent la vue par l'attouchement de ces choses saintes, et proche du mont de Tombe, la vue fut donnée à une femme aveugle, dont tout le peuple fut tellement touché qu'en mémoire d'un si grand miracle, le village qui s'appelait Asteriat, fut nommé Beauvoir, et c'est de la sorte qu'on l'appelle encore aujourd'hui.

Le Mont Saint-Michel, entre Ciel et terre, image de la Jérusalem céleste
J'ai eu l'honneur et la bénédiction de voir cette année 1667, le jour de la fête de l'Apparition du glorieux saint Michel en ce lieu sacré, ces précieux gages de l'amour incomparable de ce grand pince du paradis envers les hommes, comme aussi l'écu et l'épée que l'on y garde dans le trésor, qui sont de nouvelles preuves de ses incroyables bontés, et cet écu est garni de petites croix et de matière d'airain aussi bien que l'épée : ce sont encore des présents de l'archange, qu'il ordonna d'y être apportés de la Grande-Bretagne, en suite d'une merveille qui y fut faite par sa force invincible.

L'histoire rapporte qu'il y avait un dragon d'une grandeur effroyable, qui, empoisonnant les eaux de son venin, infectant l'air de son haleine, et faisant mourir tous ceux qu'il rencontrait, avait rendu le pays où il était inhabitable. Ce mal obligea l'évêque du lieu d'avoir recours à Dieu ; et après avoir ordonné un jeûne de trois jours et fait quantité d'aumônes, tous les habitants prirent les armes, étant accompagnés du clergé qui marchait processionnellement, implorant le secours du ciel pour donner force au peuple de mettre à mort le dragon ; mais ils furent bien étonnés lorsque, étant arrivés près du lieu où il se retirait, ils le trouvèrent mort, ayant auprès de lui l'écu et l'épée dont il a été parlé ; et comme ils ne pouvaient s'imaginer qui était la personne qui avait pu tuer ce monstre avec des armes si faibles, saint Michel parut à l'évêque et lui dit que c'était lui qui avait fait mourir le dragon ; et quoiqu'il n'eût pas besoin de ces faibles armes pour cet effet, cependant il s'en était voulu servir pour laisser des marques visibles de ce secours ; ensuite il commanda que ces armes fussent apportées en l'église du mont de Tombe, où elles sont encore gardées à présent avec une singulière vénération.


Du Révérend Père Jean Charles-Roux in « Louis XVII – La Mère et l’Enfant martyrs », ed. du Cerf, 2007. pp. 345-347

 « La Couronne de France, en son incarnation, quittant, après treize siècles d’éclat, la scène de ce monde, avec toute la majesté crépusculaire du soleil, lors de ses couchers du début de l’automne. »

Statue de la Reine Marie-Antoinette de France,
basilique Cathédrale de Saint-Denis
Extraordinaire et unique en les annales, non pas seulement de la France, mais de toute la Chrétienté, a été ce trajet de la Reine du cachot au couperet. Car, au lieu d’être, comme l’avaient voulu ses auteurs, humiliant et infamant à l’extrême, il avait été, comme celui de Jésus du prétoire au Calvaire, une apothéose, en le ton le plus contenu et le plus prenant de l’héroïsme.

La Reine y avait démontré que, par cette « possession de son âme » qu’avait remarqué en elle Louis XVI, il lui avait été possible de s’imposer un comportement qui avait élevé sa présence physique au-dessus de son plus piteux état corporel et de ces conditions pires que misérables en lesquelles elle s’était actuellement trouvée. Ainsi s’était-il fait que, lorsqu’en cette date, si accablante pour la conscience française, du 16 octobre, après une attente qui, pour certains, en ces foules immenses, avait duré depuis les cinq heures du matin, un commandement militaire un peu avant onze heures avait retenti ; et que toutes les troupes, massées autour de la Conciergerie, avaient mis l’arme en main et fait face au palais ; et que là la grande porte se soit ouverte, pour laisser paraître et s’avancer « la victime », elle avait été « pâle, mais toujours Reine », comme l’a écrit Charles Desfossez, garde national en l’un des détachements stationnés dans la cour.
La Reine et son fils, le dauphin, futur Louis XVII, mort à l'âge de 10 ans suite
aux mauvais traitements des révolutionnaires. Il est enterré dans les fosses
communes qui jouxtent la paroisse Sainte-Marguerite à Paris, XIe ard.

« Pâle », avait-elle été, en effet, et très évidemment une condamnée, conduite à son supplice avec « ses mains liées par une grosse ficelle, tirant ses coudes en arrière », très pauvrement vêtue « d’un jupon blanc dessus, un noir dessous, d’une camisole de nuit blanche, d’un ruban de faveur aux poignets, et d’un fiche de mousseline blanc » ; coiffée d’un « bonnet avec un bout de ruban noir, et les cheveux tout blancs – quoiqu’elle n’ait eu que trente-sept ans – cou au ras du bonnet, avec les pommettes un peu rouges, les yeux injectés de sang – (son dernier écrit n’avait-il été en ce 16 octobre à quatre heures et demi du matin : « Mon Dieu, ayez pitié de moi ! Je n’ai plus de larmes pour pleurer pour vous, mes pauvres enfants. Adieu ! Adieu ! ») et néanmoins, selon un observateur à avoir été à quelques pas d’elle : « toujours Reine ! »
La Reine montant vers le supplice, par François Flameng

Souveraine avait-elle même été au point que ses bourreaux et ses gardes, qui, en son cachot l’avaient traitée brutalement, lui coupant les cheveux au sabre, et lui replaçant son bonnet sur la tête en manière de celui d’un pitre, en étaient venus à adopter à son égard, inconsciemment, le comportement d’une escorte de Cour. Ainsi, lorsque arrivée devant l’escabeau permettant de monter en la charrette, dont un garde national à en avoir touché les roues a écrit qu’elle avait été « sale et crottée », le bourreau à la tenir par la corde dont elle avait été liée, et qui avait eu à lui indiquer où poser le pied, puis où s’asseoir sur la planche, y avait mis les formes d’un maître de cérémonie, s’inclinant à la mode de Versailles, devant la majesté de la Reine de France. Par la suite, lui et son second s’étaient placés sur le véhicule, derrière la Reine, debout, au garde-à-vous, le tricorne à la main. Rien n’avait-il fallu de plus pour que le tombereau de l’infamie en ait été transformé en un trône roulant, d’où la reine avait jeté ses regards tranquilles et attentifs sur une multitude atterrée, massée le long des rues, entre le double rang des troupes et le pied des maisons, dont toutes les fenêtres avaient été scellées par la police. De cette foule, en outre, un bon nombre s’étaient détachés de ceux pressés sur les bords des trottoirs, pour suivre, de par derrière, la progression de la charrette, et parfois la devancer jusqu’en des points d’où elle pouvait être mieux aperçue, formant de la sorte, de part et d’autre de la Reine, comme deux immenses ailes humaines de fidèles sujets, s’ouvrant et se repliant sur elle, en manière de celles des chérubins. Tout cela « sans cris, sans murmures, sans insultes », mais avec de la prière, comme celle du Père de Clorivière de la Compagnie de Jésus, et de tant d’autres. Tandis que sur l’ensemble de la capitale avait pesé une ambiance d’apocalypse, chacun ayant eu « le sentiment de vivre une de ces heures graves et solennelles, dont nul ne peut dire ce qui en découlera ».

L’équipage avait donc pu être sordide, l’aspect de la suppliciée celui d’une créature en l’extrémité de la misère, l’impression faite sur la masse des Parisiens, y compris les Jacobins, avait été d’avoir vu la Couronne de France, en son incarnation, quittant, après treize siècles d’éclat, la scène de ce monde, avec toute la majesté crépusculaire du soleil, lors de ses couchers du début de l’automne.

 (Le blogue du Maître-Chat Lully ; http://leblogdumesnil.unblog.fr)


vendredi 13 octobre 2017

Clôture de l'année jubilaire des apparitions de Notre Dame à Fatima

Marie immaculée, par Martino Altomonte,
Budapest, 1719
De quelques propos prophétiques du Serviteur de Dieu Pie XII, alors Cardinal Pacelli
                   
Supposons, cher ami, que le communisme fût seulement l'un des instruments de subversion les plus évidents utilisés contre l'Eglise et les traditions de la Révélation divine ~

Je suis inquiet au sujet du message qu'a donné la Bienheureuse Vierge à Lucie de Fatima. Cette insistance de Marie sur les dangers qui menacent l'Église est un avertissement divin contre le suicide d'altérer la foi, dans sa liturgie, sa théologie et son âme ~

J'entends tout autour de moi ces novateurs qui désirent démanteler la Sainte Chapelle, détruire la flamme universelle de l'Eglise, rejeter ses ornements et la faire se sentir coupable pour son passé historique ~

Un jour viendra où le monde civilisé reniera son Dieu, quand l'Eglise doutera comme Pierre a douté. Elle sera alors tentée de croire que l'homme est devenu Dieu~

Dans nos églises, les chrétiens chercheront en vain la lampe rouge où Dieu les attend. Comme Marie Madeleine, en larmes devant le tombeau vide, ils se demanderont: «Où l'ont-ils emmenée ?».



mardi 10 octobre 2017

A mon Ange gardien

Du bienheureux Cardinal John-Henry Newman, « L'Ange gardien », tome 1, 1996

Conduis-moi, douce lumière,
dans les ténèbres qui m'entourent,
L'Ange gardien, Bible de Guiard des Moulins
conduis-moi vers le haut !
La nuit est épaisse et je suis loin de chez moi :
conduis-moi vers le haut !
Dirige mes pas car je n'y vois rien ;
que je voie seulement à chaque pas.

Jadis j'étais loin de t'en prier.
Je voulais moi-même choisir mon chemin,
croyant pourvoir le déterminer
à ma propre lumière, malgré le précipice.
Avec fierté, j'élaborais mes buts.
Mais maintenant, oublions tout cela.

Tu me protèges depuis si longtemps,
que tu accepteras bien de me conduire encore :
au-delà des marécages,
des rivières et des écueils qui me guettent,
jusqu'à la fin de la nuit,
jusqu'à l'aurore où des anges me feront signe.
Ah ! je les aime depuis longtemps,
un peu de temps seulement je les ai oubliés.





samedi 7 octobre 2017

Notre-Dame du Rosaire. Prions le chapelet, seule arme qui donne la victoire

Saint Pie V entrevoit dans une vision la victoire navale à Lépante, mosaïques de Notre-Dame de Fourvière
Nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire de la victoire de la Croix contre le Croissant à Lépante.
L'Ecriture nous avertit, ce ne sont ni les chevaux, ni les armes, ni les alliances humaines qui sauveront contre les périls, quels qu'ils soient. 
Nos pères le savaient. A l'époque des Croisades qui n'avaient d'autre but que de permettre aux chrétiens de prier librement sur le tombeau du Christ, pour accompagner les troupes, les Chrétiens prièrent trois fois par jour l'Angélus. A l'époque de Lépante, le chapelet. A celle du siège de Vienne, leur secours fut dans les noms sacrés de Jésus et de Marie. 

Pourquoi nous entêter à rechercher d'autres expédients quand le Ciel lui-même nous indique la voie à suivre ? "Notre Père" ; "Je vous salue Marie" ; "Pénitence, pénitence, pénitence" (Notre Dame à sainte Bernadette).

A la demande du Pape saint Pie V, le rosaire devint l'arme des chrétiens.  Dans la pénitence, la fréquentation des Sacrements, l'union au Christ, ils offraient le monde entier à la miséricorde de Dieu. Ils ont obtenu de sa grâce la victoire.

Aujourd'hui, nous nous moquons un peu du rosaire comme dévotion ancienne, ou pour les anciens... Pourtant, tous les saints y voient un saint moyen pour nous unir à la Trinité, par la prière de Marie toute sainte. Et ils y voient une arme, une arme de destruction massive contre les forces du mal. 

Mépriserons-nous les appels que le Ciel nous envoie ? Alors, à nos chapelets, et que le démon et ses forces soient vaincues par le pied virginal de Notre Dame à chaque Ave Maria.

Le Rosaire avec Marie, Reine des Anges

Premier mystère joyeux : l’Annonciation.
Il y a eu 2 réponses au non serviam de Satan (Je ne servirai pas)
Une première dans les cieux : Quis Ut Deus (Qui est comme Dieu ?) proclamé par Saint Michel Archange pendant qu’il repoussait tous ceux qui par orgueil voulaient attenter à l’honneur de Dieu.
Une seconde sur la terre : le Fiat d’une humble vierge à l’Archange Gabriel. Et l’Archange s’est incliné devant celle qui allait devenir la Mère de Dieu puisqu’Elle avait accepté sa volonté.
Les trois premiers joyaux de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa Foi, son Espérance et sa Charité.

Deuxième mystère joyeux : la Visitation.
Marie se rend en hâte chez sa cousine Elisabeth. La mère du précurseur va recevoir la Mère du Sauveur. Et St Jean Baptiste dès le sein de sa mère va reconnaître son Seigneur.
L’Esprit va inspirer à Marie le chant du Magnificat, chant des Anges, chant si redouté du démon. Marie va rendre service à Elisabeth, Marie sait qu’en servant son prochain Elle sert Dieu Lui Même.
Le quatrième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est son amour du prochain.
 
Troisième mystère joyeux : la Nativité.
Ce sont les anges qui firent l’annonce de la naissance de Jésus aux bergers. Ce sont eux également qui guidèrent les rois mages jusqu’à la grotte et qui leur  dirent de repartir par un autre chemin. Les cieux s’entrouvrirent pour admirer la merveille qui venait de s’accomplir sur la terre et les chœurs des angéliques entonnèrent l’hymne : gloria in excelcis Deo, benedictus qui venit in nomine domini.
Marie qui voyait son enfant être l’objet de toutes ces marques de vénération restait humble et effacée offrant son enfant à tous ceux qui voulaient l’approcher.
Le cinquième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est son humilité.

Quatrième mystère joyeux : la présentation au Temple.
Marie et Joseph en se rendant au Temple allaient accomplir les prescriptions de la loi mosaïque. Dans le Saint des Saints, Dieu était présent et l’on pouvait entendre le bruissement des ailes des anges qui accompagnait la présence divine.
Quand Elle était toute petite, Marie avait été instruite au Temple. Elle savait ce qu’était la prière et l’offrande. Sa vie elle-même était devenue une offrande. Maintenant, Elle rendait à son Père son Fils. Et c’est la Fille et la Mère qui venait présenter Jésus à son Père du Ciel.
Le sixième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa piété.

Cinquième mystère joyeux : le recouvrement de Jésus au Temple.
Au temple de Jérusalem, les anges gardiens des docteurs de la loi étaient dans l’admiration. Jésus  au milieu d’eux était dans sa douzième année et tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de la sagesse de ses questions et de ses réponses.
Marie et Joseph qui l’avaient cherché pendant trois jours dans la plus douloureuse angoisse s’entendirent répondre par Jésus qu’il fallait qu’Il soit aux affaires de son Père. Puis Il repartit  avec eux à Nazareth et Il leur était soumis. Marie conservait toutes ses choses dans son cœur.
Le septième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa sagesse.

Premier mystère douloureux : l’Agonie.
Durant l’agonie au jardin des oliviers, l’ange de la consolation vient soulager Jésus. Il lui dit que tous les anges ont intercédé pour Lui auprès du Père mais que la Rédemption des hommes ne peut se faire que par l’effusion de son Sang et Jésus l’accepte.
Il l’accepte tout comme peu de temps auparavant Marie a accepté. En effet une pieuse tradition veut que Jésus soit allé voir sa Mère et Lui ait tout expliqué.
Notre Dame des 7 douleurs
Le huitième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est son renoncement.

Deuxième mystère douloureux : la flagellation.
Les coups pleuvent sur Jésus, les anges autour de Lui versent des larmes de compassion et regardent impuissants les démons inspirer tant de cruauté aux hommes. Jésus souffre par nous. Jésus souffre pour nous.
Marie, Elle, est seule non loin de là. Elle sait ce qui se passe. Elle s’attend au pire, Jésus l’a prévenu, et pourtant Elle rassure tous ceux qui viennent la voir et qui déjà ne comprennent plus ou doutent.
Le neuvième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa patience.

Troisième mystère douloureux : le couronnement d’épines.
Une couronne d’épines est enfoncée sur la tête de Jésus. L’on voit souvent les anges de la Passion tenant cette couronne. Objet de dérision pour ceux qui persécutent Jésus. En portant cette couronne Il nous apprend que servir c’est souffrir et accepter  par avance la souffrance par amour du prochain.
Marie que l’on informe régulièrement souffre avec son Fils. Elle se Le représente ensanglanté, objet de la moquerie. Elle fait face devant cette épreuve car :
Le dixième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa force.

Quatrième mystère douloureux : le portement de la Croix.
Jésus porte sa lourde Croix jusqu’au Calvaire. Les anges inspirent de bonnes intentions aux Saintes Femmes et soutiennent Marie qui accompagne son Fils sur la Voie Douloureuse. Les démons agitent la foule, suscitent des quolibets et narguent Dieu en croyant triompher.
Malgré les trois chutes, Marie soutient Jésus. Elle sait que tout ce qui se passe est nécessaire. Dieu ne peut ni la tromper ni se tromper.
Le onzième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa persévérance.

Cinquième mystère douloureux : le Crucifiement.
Cloué à la Croix, Jésus expire après trois heures d’agonie. Quand tout sera fini, Saint Michel Archange ira déchirer le rideau du temple et les anges créeront des ténèbres sur toute la terre.
Mais auparavant, Jésus aura encore eu la force de confier Marie à Saint Jean et Saint Jean à Marie.
"Mère voici ton fils, fils voici ta Mère". Et c’est l’humanité toute entière qui devient enfant de Marie.
Jésus nous avait appris à prier Notre Père, Il nous donne maintenant une Mère parfaite.
Le douzième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa maternité de l’humanité.

Premier mystère glorieux : la Résurrection.
Au matin du troisième jour, il y eut un violent tremblement de terre. Un ange du Seigneur descendit du ciel ; s’approchant de la pierre, il la renversa et s’assit dessus. Son visage brillait comme l’éclair, son vêtement resplendissait comme la neige.
Jésus est ressuscité. Tout est accompli, l’humanité est sauvée. Pendant quarante jours même si cela n’est pas écrit, Marie va revoir son Fils. Sa récompense est grande, elle n’a jamais désespéré, les faits lui donnent raison.
Le treizième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa confiance.

Deuxième mystère glorieux : l’Ascension.
Et deux anges leur dirent :"Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ici, les yeux toujours fixés vers le ciel ? Ce même Jésus qui vient de s’élever du milieu de vous dans le ciel en descendra un jour de la même manière que vous l’avez vu monter".
Les apôtres ont encore du mal à comprendre, ils ont revu Jésus pendant quarante jours après sa résurrection et maintenant Il disparaît. Alors ils vont se réfugier auprès de leur Mère et le nouveau rôle de la Très Sainte Vierge Marie commence, rassembler ses enfants autour d’Elle par sa piété.
Le quatorzième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa crainte de Dieu.

Troisième mystère glorieux : la Pentecôte.
Les anges en cortège descendirent du ciel formant une immense haie. Il se fit un grand bruit comme celui du vent qui souffle avec Force et remplit toute la maison où les apôtres étaient rassemblés autour de Marie.
Ils virent paraître comme des langues de feu qui se partagèrent, se posèrent sur chacun d’eux et ils furent tous remplis du Saint Esprit.
Pour la deuxième fois, la Très Sainte Vierge Marie reçoit la visite du Saint Esprit. Il y avait eu l’Incarnation et maintenant, il y a la Pentecôte. C’est la récompense de cette épouse parfaite.
Le quinzième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa fidélité.

Quatrième mystère glorieux : l’Assomption.
L’amour de Saint Michel pour la Vierge Marie se signala lors de sa glorieuse Assomption au ciel.
Il fut chargé de l’accueillir et de la présenter à Dieu car il est de sa fonction de présenter à Dieu les âmes justes.
Avec d’innombrables légions d’anges, il salua et vénéra la Reine du Ciel et de la Terre, Mère de Dieu et Tabernacle de la Trinité Sainte.
Le seizième joyau de la Couronne de la Très Sainte Vierge Marie c’est sa pureté.

Cinquième mystère glorieux : le Couronnement de Marie au Ciel.
Le cortège des anges qui avaient accueilli Marie lors de l’Assomption se regroupe maintenant autour du Père du Fils et du Saint Esprit.
Marie est là rayonnante. Les anges sur tous les instruments de musique du Paradis jouent les plus belles musiques qu’on ait jamais entendues.
Les patriarches, les prophètes et tous les saints admirent cette couronne que la Sainte Trinité est en train de poser sur la tête de la Très Sainte Vierge Marie : seize joyaux l’ornent et une constellation de milliers de milliers de petites pierres qui scintillent de tous leurs feux.
Aux seize joyaux de la couronne de Marie il convient d’ajouter tous ceux que nous pouvons lui offrir car chacune de ces petites pierres c’est la sainteté d’un de ses enfants.