samedi 31 décembre 2011

1er janvier - Consécration de l'année au Saint Esprit

     Pour recevoir la grâce de l'indulgence plénière, pour nous-même ou pour nos chers défunts, n'oublions pas une bonne confession et une bonne communion pour bien commencer l'année. Prions pour notre Très Saint Père, car ce ne sont pas des superlatifs mais la bien belle réalité que Dieu nous offre en la personne du Successeur de saint Pierre. Un Pater et un Ave Maria seront bien peu de choses (mais ô combien essentielles) pour le soutenir dans sa mission car les loups déguisés en brebis na manquent pas. 

Venez, Esprit de Vérité et d'Amour. 
Consacrez nous à DIEU SEUL et que cette année soit pleines de grâces de la part du Seigneur. 

Veni Creator Spiritus

Venez, Esprit créateur,

Visitez l'âme de Vos fidèles,

emplissez de la grâce d'en-haut
les cœurs que Vous avez créés.
Vous qu'on appelle Conseiller,
Don du Dieu Très Haut,
Source vive, Feu, Charité,
Invisible Consécration.
Vous êtes l'Esprit aux sept Dons,
Le doigt de la main du Père,
L'Esprit de Vérité promis par le Père,
C'est Vous qui inspirez nos paroles.

Allumez en nous Votre flamme,
emplissez d'Amour nos cœurs,
affermissez toujours de Votre force,
la faiblesse de nos corps,
Repoussez l'Adversaire au loin,
donnez-nous Votre paix sans retard,
pour que sous Votre conduite et Votre conseil,
nous évitions tout mal et toute erreur.
Faites-nous connaître le Père,
révélez nous le Fils,
et Vous, leur commun Esprit,
faites nous toujours croire en Vous.

Gloire, soit à Dieu le Père,
au Fils ressuscité des morts,
et à l'Esprit Saint Consolateur
maintenant et toujours et dans tous les siècles. Amen. 

R/. Envoyez Votre Esprit et tout sera créé,
V/. Et il renouvellera la face de la terre.


Prions. Dieu, qui avez enseignez le coeur de vos fidèles par les lumières du Saint Esprit; donnez nous par ce même Esprit Saint d'avoir une foi droite et de nous réjouir toujours de ses consolations. Par le Christ, notre Seigneur. Amen. 



vendredi 30 décembre 2011

Pour bien terminer l'année, et bien la commencer

     
     L'Eglise offre la grâce de l'indulgence plénière, pour soi-même ou pour les défunts, à ceux qui, en action de grâce prieront le Te Deum le 31 décembre, et le Veni Creator Spiritus, le 1er janvier.

     En effet, comme nous commençons notre journée par un signe de Croix et un acte d'offrande à Dieu chaque matin, et que nous la terminons par un acte de contrition et d'action de grâces ; l'Eglise achève l'année par une très grande action de grâce avec cette prière des plus solennelle, et commence la nouvelle année par une offrande au Saint-Esprit.

     Dans l'article posté le 31 octobre dernier qui rappelait la doctrine des Indulgences, il était écrit en particulier que : 


L'indulgence plénière peut être obtenue seulement une fois par jour. Mais pour l'obtenir, outre l'état de grâce, il est nécessaire que le fidèle :
       - possède la disposition intérieure, du détachement complet du péché, même seulement véniel ;
       - se confesse sacramentellement de ses péchés ;
       - reçoive la Sainte Eucharistie (il est certes mieux de la recevoir en participant à la Messe; mais, pour l'indulgence, seule la sainte communion est nécessaire) ; 
       - prie selon les intentions du Souverain Pontife.

La prière selon l'intention du Pape est laissée au choix du fidèle, mais on suggère un «Notre Père» et un «Ave Maria». Pour diverses indulgences plénières il est suffisant d'effectuer une Confession sacramentelle, mais il est requis une sainte communion distincte et une prière distincte selon l'intention du Pape pour chaque indulgence plénière.


     C'est une grande grâce que l'Eglise nous offre alors profitons-en !


Hymne Te Deum laudamus

Nous vous louons, Dieu, Nous vous acclamons, Seigneur. Père éternel, Toute la Terre vous vénère. C'est pour vous que tous les anges, les cieux, toutes les puissances, les chérubins et les séraphins chantent inlassablement : « Saint, Saint, Saint, Dieu, Seigneur de l'univers ; le ciel et la terre sont remplis de la gloire de votre majesté. »

C'est vous que les Apôtres glorifient, vous que proclament les prophètes, vous dont témoignent les martyrs. C'est vous que par le monde entier l'Église annonce et reconnaît. 

Nous vous adorons, Père infiniment saint, votre Fils unique et bien-aimé, et aussi le Saint Esprit. Vous, ô Christ, vous êtes Seigneur de la gloire, vous êtes le Fils de Dieu. Vous, pour libérer l'humanité captive, vous n'avez pas craint de prendre chair dans le corps d'une vierge. Par votre victoire sur la mort, vous avez ouvert à tout croyant le Royaume des Cieux ; vous siégez à la droite de Dieu le Père dans la gloire. Nous croyons que vous viendrez en juge. Aussi, défendez vos serviteurs, sauvés par votre Sang : prenez-les avec tous les saints pour jouir avec eux de la gloire éternelle.

Sauvez votre peuple, Seigneur, et bénissez ceux qui ont recueilli votre héritage. Et conduisez les. Et donnez leur l'éternité. Chaque jour nous vous bénissons ; Nous louons votre Nom pour toujours, et pour les siècles des siècles. Pitié, Seigneur, aujourd'hui, gardez nous du péché. Prenez pitié de nous, Seigneur, prenez pitié de nous. Que votre miséricorde, Seigneur, soit sur nous, ainsi que nous l'espérons. C'est en vous, Seigneur, que j'ai espéré. Que je ne sois jamais confondu.

V/ Bénissons le Père et le Fils et le Saint Esprit. R/ Nous vous louons et nous vous glorifions dans tous les siècles.
V/ Vous êtes béni, Dieu, au firmament du Ciel. R/ Et digne de louange, de gloire et exalté dans les siècles.
V/ Seigneur, entendez ma prière. R/ Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.
V/ Le Seigneur soit avec vous. R/ Et avec votre esprit.

Prions. Dieu, dont la miséricorde infinie et la bonté inépuisable, Nous rendons grâces à votre très bienveillante majesté pour tout les dons et les bienfaits que vous nous accordez ; Et nous supplions toujours votre clémence pour que vous, qui exaucez les demandes de ceux qui vous prient, vous ne nous délaissiez pas, mais que vous nous rendiez dignes des récompenses à venir. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

30 décembre - Fête de la Sainte Famille de Nazareth


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, in " Vénérable Mère Marie Elisabeth de la Croix de Jésus, fondatrice de l’Institut Notre-Dame  du Refuge des vierges et filles pénitentes " ; Chap. XI, Le triomphe de la croix dans sa parfaite obéissance

            Oh ! que ce Dieu de majesté nous enseigne la dépendance d’une manière invincible dans la petite maison de Nazareth ! C’est dans cette petite maison, aux yeux des hommes qui était bien pauvre, qui n’avait rien de ce que le monde estime, rien de l’éclat du siècle, mais maison glorieuse aux yeux de Dieu et de ses Anges, maison heureuse qui a été habitée par un Dieu fait homme durant tant d’années et où il a passé presque toute sa vie caché. Maison pleine de grâces et de toutes les bénédictions du ciel, maison pleine de merveilles infiniment étonnantes dont cependant l’Evangile ne nous apprend autre chose sinon que le Souverain du ciel et de la terre y était soumis à la Vierge immaculée et au glorieux saint Joseph.

Lettre 209, A un ami

            Oh ! que bienheureux sont ceux qui ne regardent que Dieu seul. La petite ville de Nazareth a été la demeure d’un Homme Dieu jusqu’à l’âge de trente ans : Et habitavit in civitate quœ vocatur Nazareth. Il est bon souvent de garder le silence : Bonum est prœstolari cum silentio salutare Dei. 


Prière du Bx. Pape Jean-Paul II pour les familles, à l'occasion du Jubilé des familles (15 octobre 2000)

            Ô Dieu, de qui vient toute paternité au ciel et sur la terre, Toi, Père, qui es Amour et Vie, fais que sur cette terre, par ton Fils, Jésus Christ, "né d'une Femme", et par l'Esprit Saint, source de charité divine, chaque famille humaine devienne un vrai sanctuaire de la vie et de l'amour pour les générations qui se renouvellent sans cesse. 
Que ta grâce oriente les pensées et les actions des époux vers le plus grand bien de leurs familles, de toutes les familles du monde. 
Que les Jeunes générations trouvent dans la famille un soutien inébranlable qui les rende toujours plus humaines et les fasse croître dans la vérité et dans l'amour. 
Que l'amour, affermi par la grâce du sacrement de mariage, soit plus fort que toutes les faiblesses et toutes les crises que connaissent parfois nos familles. 
Enfin, nous te le demandons par l'intercession de la Sainte Famille de Nazareth, qu'en toutes les nations de la terre l'Église puisse accomplir avec fruit sa mission dans la famille et par la famille, Toi qui es la Vie, la Vérité et l'Amour dans l'unité du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

jeudi 29 décembre 2011

28 décembre – 5 janvier ; Neuvaine de M. Boudon au Règne de Dieu

Neuvaine de M. Boudon au Règne de Dieu

C'est une pratique très-louable de plusieurs communautés, et d'autres personnes particulières, qui a commencé de s'établir en différentes provinces, et même en différents royaumes, de finir et de commencer toutes les années par une application spéciale au règne de Dieu. Que nous serions heureux si nous y donnions l'attention de tous nos esprits, et l'affection de tous nos cœurs durant toute notre vie, et à la mort, pour le pouvoir faire éternellement après notre mort ! On ne peut jamais ni mieux finir, ni mieux commencer les années. Pour cela on commence une neuvaine de dévotions le jour de la fête des saints Innocents, qui se termine la veille de la fête de la sainte Epiphanie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui est le jour qu'Il a commencé de régner sur nous autres Gentils en la personne des Mages ; et ainsi c'est la grande fête de tout le Christianisme.

Tous les jours de cette neuvaine sont occupés très spécialement à penser aux moyens de l'établissement du règne de Dieu, selon les manières différentes dont nous en avons parlé, et qu'il faut lire pour y faire réflexion : et surtout à examiner s'il y a quelque chose en nous qui y soit opposé, soit par le péché, soit par les inclinations déréglées et la pente aux honneurs, aux plaisirs et aux biens temporels du siècle ; pour détruire en la vertu de Notre-Seigneur courageusement tous ces ennemis de Son règne, et nous délivrer de la tyrannie de nos passions et des démons.

On assiste tous les jours au saint sacrifice de la Messe ; lorsque l'on communie on le fait à ce dessein, afin que le règne de Dieu vienne non-seulement en nous, mais sur toutes les créatures raisonnables, par la destruction de l'idolâtrie, de l'infidélité, de l'hérésie, du schisme parmi les Infidèles et les hérétiques, du péché parmi les Catholiques, par l'étendue de la vraie religion et du service de Dieu par toute la terre, par l'établissement et l'augmentation de Son saint amour, l'exaltation de la Sainte Eglise, une véritable union entre tous les princes catholiques ,et la paix parmi tous les fidèles. On fait quelques mortifications extérieures. Il y en a qui jeûnent durant tous ces neuf jours ; on s'applique à l'oraison plus particulièrement, on fait des œuvres de miséricorde, soit spirituelles, soit corporelles, on pense plus sérieusement à vaincre ses passions, et à ne laisser dans son cœur aucun ennemi de l'empire de Dieu. Enfin tout le bien que l'on fait, toutes les peines que l'on souffre, tout cela est destiné pour obtenir l'avènement du règne de la très-sainte et suradorable Trinité.

On a un recours spécial à l'immaculée Mère de Dieu car c'est par elle que l'adorable Jésus a commencé de régner, qu'Il continue et qu'Il achève d'établir Son règne. Aussi l'Eglise chante de cette grande Reine du ciel qu'elle est terrible comme une armée rangée en bataille, et que c'est par elle que toutes les hérésies, les plus cruelles ennemies de l'empire divin, ont été détruites. Tous ceux qui aiment l'avènement du règne de Jésus doivent avoir une dévotion très spéciale à son immaculée Conception, dans laquelle elle a été préservée de la tyrannie universelle du péché originel, et à son précieux Cœur, qui a toujours été assujetti sans aucune réserve à l'empire de la très sainte Trinité.

On doit aussi avoir une dévotion très-particulière aux neuf chœurs des bons Anges, et spécialement aux sept princes qui sont proches du trône de Dieu, dont saint Michel, saint Gabriel, et saint Raphaël sont du nombre ; car ce sont ces esprits glorieux qui ont eu l'honneur de combattre les premiers pour le règne de Dieu. Pendant la neuvaine on honore chaque jour l'un de ces saints chœurs, afin qu'ils s'unissent à nous et interviennent puissamment auprès de la divine Majesté pour obtenir l'avènement de Son règne.

- On révère le premier jour les saints anges du dernier chœur ; et c'est de ce chœur dont la divine Providence les prend ordinairement pour être les gardiens des hommes ;
- le second jour, les Archanges ; ce sont ces esprits bienheureux qui ont soin des provinces et des affaires publiques :
- le troisième, les Principautés, qui veillent sur l'Eglise et sur les royaumes, et sur ceux qui les gouvernent ;
- le quatrième, les Vertus ; Dieu S'en sert pour prendre soin des cieux, de la terre, des eaux, des éléments, et ce sont les ministres de Ses grandes merveilles et de Sa toute-puissance ;
- le cinquième, les Puissances ; ce sont les anges qui résistent spécialement aux démons, et qui en empêchent le pouvoir ;
- le sixième, les Dominations, qu'Il emploie pour détruire ce qui est opposé à qon divin empire, et pour l'établir ;
- le septième, les Trônes ; ce sont les anges de Sa paix divine dans les particuliers et dans les Etats ;
- le huitième, les Chérubins ; ce sont les esprits de Sa science et de Ses admirables lumières ;
- le neuvième, les Séraphins ; c'est par-eux qu'Il opère les grands effets de Son plus saint amour.

On implorera aussi le secours de tous les Saints, et très-spécialement celui du grand saint Joseph, le père putatif et nourricier de notre divin Roi, l'adorable Jésus ; celui de saint Jean-Baptiste, des saints Apôtres et en particulier de saint Pierre le chef de l'Eglise, de saint Paul l'Apôtre des Nations, de saint Jean l'Evangéliste, qui a eu un zèle extraordinaire pour l'avènement du règne de Dieu, comme il se voit dans son Apocalypse : et enfin des Saints dont la divine Providence s'est servie pour son établissement, comme de ceux qui ont publié l'Evangile dans les lieux ou il n'était pas connu (saint Taurin), des saints fondateurs des ordres religieux, de saint Ignace, de sainte Thérèse, de saint Gaëtan, et des autres qui étaient remplis du zèle de la plus grande gloire de Dieu.

Puisque le moindre péché véniel est un plus grand mal que tous les maux du monde ; puisque le moindre degré de la gloire de Dieu est un plus grand bien que tous les biens ensemble naturels du ciel et de la terre : quand par les pratiques que nous venons de marquer on n'empêcherait qu'un seul de ces péchés, on ne procurerait qu'un seul degré de la gloire de Dieu, ce serait plus faire que si on avait délivré le monde de tous ses maux, et qu'on l'eût comblé de toutes sortes de biens temporels.

Enfin, écrit le disciple bien-aimé, dans son Apocalypse (XXII, 17), l’Esprit et l'Epouse disent : ‘Venez’ ; c'est-à-dire que le Saint-Esprit, qui est l'âme de l'Eglise, qui parle à Dieu en nous, qui L'aime en nous, dit à Jésus-Christ, dans le cœur des saints : Venez. L'Epouse aussi, qui est l'Eglise, par Lui et avec Lui, dit sans cesse : Venez ; que votre règne vienne. Que celui qui l'entend dise aussi: Venez ; c'est ce qui nous est ordonné dans le même lieu de l’Apocalypse. Tous ceux qui aiment Son avènement, comme nous enseigne saint Paul, qui se sentent ici étrangers, ceux qui aiment leur Rédempteur et leur père, disent : Venez.

Qu'ils récitent, dit le savant et pieux Père Amelote en sa docte et fidèle traduction du Nouveau Testament autorisée par les évêques, qu'ils récitent tous avec attention les psaumes 97 et 98, et qu'ils se réjouissent par avance avec le Prophète dans la vue de ce saint avènement. C'est ce glorieux avènement que le disciple du pur amour, l'aimable saint Jean l'évangéliste, demandait avec un désir qui ne se peut imaginer ; et accomplissant lui-même ce qu'il avait ordonné à tous les fidèles de faire, il finit son Apocalypse par ces paroles : Amen : Venez, Seigneur Jésus ; et c'est dans ce désir que se termine l'Ecriture Sainte, qui parle si souvent du royaume de Dieu.

Vivons continuellement dans le même désir : demandons instamment la grâce que ce désir termine notre vie ; soupirons incessamment dans l'attente du moment de la mort, qui mettra fin au règne du péché, et qui donnera lieu au parfait établissement du règne de la très-sainte et suradorable Trinité ;  et parce que ce règne divin n'est établi dans sa perfection que dans le ciel, il ne faut rien oublier pour en procurer l'entrée aux Âmes du purgatoire, par le très-saint sacrement de la Messe, par des communions, par les indulgences qu'on peut leur appliquer, qu'on ne doit pas négliger – et ce serait une cruauté que de les priver du trésor des satisfactions d'un Homme-Dieu, l'ayant entre ses mains – ; par les œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles, par les mortifications intérieures et extérieures ; offrant les croix que l'on souffre pour elles, et ne leur déniant pas les secours de l'oraison, soit mentale, soit vocale ; et surtout prenant garde de ne pas se lasser de les assister en toutes ces manières, la durée de leurs peines étant souvent plus longue que l'on ne pense, et cependant c'est ce dont souvent l'on s'oublie.

Ô très-sainte et suradorable Trinité, que Votre nom soit sanctifié, que Votre règne vienne. Que le moment de la mort est aimable dans cette vue ! Ainsi soit-il. Venez, Seigneur Jésus.


ORAISON A LA TRÈS-SACRÉE VIERGE.

Je vous salue, ô Marie, la fille bien-aimée de Dieu le Père ;
Je vous salue, ô Marie, Mère de Dieu le Fils ;
Je vous salue, ô Marie, la très-digne épouse du Saint-Esprit Dieu ;
Je vous salue, ô Marie, le divin Temple de toute la très-sainte et adorable Trinité.

Ô très-sacrée Vierge, abîmé dans mon néant, je vous demande en toute humilité, par toutes ces divines qualités qui vous unissent d'une manière ineffable avec toute la très-sainte Trinité, que mon esprit et mon cœur soient entièrement purifiés par la grâce de votre Fils, l'adorable Jésus, afin que mon âme n'apporte plus d'obstacle à tout ce que les trois Personnes divines voudront opérer en elle, afin qu'étant net de cœur je les puisse voir partout, où elles son plus véritablement qu'aucune des choses visibles qui y sont. Que je puisse voir en toutes choses le Père éternel engendrant Son Fils, et le Père et le Fils produisant le Saint-Esprit. Que comme il est vrai que nous marchons, que nous nous reposons, que nous touchons, que nous voyons, que nous entendons, que nous pensons, que nous parlons, voulons et faisons tout dans l'être infini de Dieu, dans les trois Personnes adorables de la très-glorieuse Trinité ; ah ! qu'il puisse aussi être vrai qu'en toutes choses, sans réserve, adorant, bénissant, aimant, et glorifiant cette Trinité suradorable, nous accomplissions avec une parfaite soumission Ses ordres, à ce que Son règne soit établi au-dedans de nous et par tous les siècles des siècles. Amen, amen. Fiat, fiat. Ô Dieu seul, Dieu seul, Dieu seul !

mercredi 28 décembre 2011

Saints innocents


Vénérable abbé H.M Boudon, « Le triomphe de la Croix », partie I, Chap. VI

Enfin, dit saint Augustin, considérant le martyre des Innocents, jamais le roi Hérode, avec toute sa puissance n’eût pu leur faire les avantages qui leur sont arrivés en les aimant, qu’il a fait en les haïssant cruellement et mettant à mort. 

Oh ! que d’actions de grâces ces innocentes créatures rendront à Dieu durant toute l’éternité, pour avoir été trouvées dignes, en sa sainte présence, de la persécution d’Hérode. 

Oh ! que leur mort est précieuse ! Oh qu’ils ont sujet d’en bénir à jamais l’aimable providence du Dieu de toute miséricorde.



Prions particulièrement aujourd'hui pour les centaines de milliers de nouveaux Innocents et pour la conversion de tous les Hérode. Que la Sainte Famille intercède pour que nous reconnaissions tous la valeur unique et inestimable de la vie, de toute vie, depuis son commencement jusqu'à sa fin naturels. 




lundi 26 décembre 2011

Noël – Il est né le divin Enfant. Venez, aimons !



Exhortation du vénérable abbé Henri Marie Boudon pour la veille de Noël, sur le mystère de la naissance du Sauveur (in « Œuvres complètes »), suite…

            Voilà un Dieu qui est en extase, un Dieu se consumant d’amour pour les hommes qui est devenu un petit enfant ; mais c’est ce qui n’a jamais pu être pénétré par aucune créature ; c’est que l’esprit humain et angélique n’a jamais pu atteindre !

            Un Dieu Enfant, c’est ce que l’on dit tous les jours à tous les Chrétiens en ce temps : que Dieu est né pour eux. (…) Un Dieu est devenu petit enfant pour nous ! Voilà qui est inconcevable : étonnons-nous, admirons, pâmons-nous de joie et d’amour à la vue de ce spectacle digne de Dieu.

           Vraiment,  vraiment l’amour triomphe de Dieu et le rend son esclave. Et il parait dans le mystère de son enfance si puissant qu’il occupe si fortement celui que rien ne peut occuper qu’il semble qu’il abandonne tout autre soin tout autre exercice, et soi-même encore, pour nourrir uniquement son amour et l’entretenir.

          Qu’y a-t- il de plus admirable que de voir ce Seigneur qui est loué par les étoiles du matin, qui est assis sur les chérubins, qui volent sur les ailes des vents, qui soutient toute la rondeur de la terre, de qui le trône est le ciel et à qui la terre sert d’escabeau royal, ait voulu se réduire à une si extrême pauvreté qu’au  jour de sa naissance il ait voulu que sa mère l’ait posé dans une crèche parce qu’il n’y avait point de lieu plus honorable pour lui.

            Quelle personne fut jamais réduite à une si extrême pauvreté et qu’à défaut de couvert elle ait été contrainte de poser son enfant dans une crèche ! Quelle conjecture si éloignée qu’un Dieu et une crèche ! Quoi de plus abject qu’une crèche ; quoi de plus relevé que Dieu ! Pensez par la foi ce que c’est que Dieu ; pensez ce que c’est que l’homme ! Pesez la distance infinie qui se rencontre entre ces deux êtres : voyez comme l’amour les joint en un seul en sorte que Dieu se fait homme, se fait enfant et est attaché aux mamelles d’une Vierge, lié de petites bandes, pleure et tremble de froid. Voilà les sacrées extases d’un Dieu où l’amour l’a réduit.

             Au reste, Dieu ne s’est pas fait un homme fantastique ; il est très vrai qu’il est homme, qu’il a un véritable entendement et une véritable volonté humaine, il a un véritable corps humain. Aussi ces vérités que je vous propose ne doivent pas passer pour imaginaires. Il est très vrai que le Chrétien ne doit vivre que de la vie de Jésus, sa vie n’étant autre chose que la continuation de celle de ce divin Sauveur. Jésus, avec tous ses fidèles, fait un véritable corps mystique, et comme les membres ne vivent pas d’une autre vie que de celle de leur chef, ainsi les Chrétiens ne doivent vivre que de la vie de Jésus. 


dimanche 25 décembre 2011

Noël – Il est né le divin Enfant. Venez, adorons !


Exhortation du vénérable abbé Henri Marie Boudon pour la veille de Noël, sur le mystère de la naissance du Sauveur (in « Œuvres complètes »)


            L’amour, toujours grand en ses victoires, mais aujourd’hui tout puissant dans ses triomphes, ayant par la plus glorieuse de ses conquêtes assujettit à ses lois celui qui donne à tous et qui n’en reçoit de personne, cet amour dis-je, triomphant, rendant le Verbe incréé muet et la Parole éternelle sans voix, tant que j’ai de la peine à vous entretenir. Si un Dieu dans les excès de l’amour en montre la grandeur en gardant silence, faut-il que l’homme par ses discours donne des témoignages de la faiblesse de ses affections ?

(…)     C’est une vérité qui se fait voir dans tout son lustre, dans le mystère amoureux de l’enfance d’un Dieu, que la bienheureuse Eglise notre bonne mère nous propose aujourd’hui. Un Dieu aime et aime les hommes, mais les aime jusqu’à tel point que l’amour le met dans un état où il ne peut parler. Voilà des transports admirables d’un Dieu qui mériterait bien que je m’arrêtasse ici tout court et qu’après avoir fait faire réflexion sur cette vérité je viens de vous proposer nous demeurassions tous dans le silence adorant avec respect les précieux amours de ce Dieu Enfant pour les hommes


            Il faut que je vous avoue que parmi ces sentiments c’est avec honte et confusion que je vous parle. L’on a vu des hommes apostoliques, se rencontrant dans des pays barbares dont la langue leur était inconnue, exposer des tableaux d’un Dieu incarné leur faisant entendre par quelques signes ce que signifiait cette image dont la seule vue tirait des soupirs des cœurs et des larmes des yeux de ces pauvres gens et moi qui ai affaire avec des âmes chrétiennes,  ne dois-je pas me contenter d’avoir mis devant les yeux de votre esprit un Dieu Enfant que vous connaissez par la foi.

            C’est ainsi que Dieu a aimé le monde. C est ainsi que Dieu a aimé le néant ; c’est ainsi que celui qui est tout a aimé le rien ; c’est ainsi que le Créateur a aimé la créature ; l’immortel, le mortel ; le Tout Puissant, le faible ; l’impossible, le possible ; l’infiniment glorieux, la misère, la pourriture et la corruption. C’est ainsi que Dieu a aimé les créatures par un amour véritablement extatique qui l’a tiré hors de soi pour se faire homme.

            C’est ce qui étonne les Séraphins, c’est ce qui doit faire pâmer nos esprits et d’amour et d’admiration. Un Dieu est ravi parce que l’homme l’attire à soi, l’arrache du sein de son Père éternel pour se l’approprier. Un Dieu est en extase parce qu’il quitte toutes ses grandeurs pour devenir un tout petit enfant. Spectacle qui doit arrêter et la terre et le ciel et les hommes et les anges ; éveiller partout et l’amour et l’étonnement.



samedi 24 décembre 2011

La Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu et Fils de David, vrai Homme et Seigneur des Anges et de tout ce qui est

Saintes fêtes de Noël à tous



 De l'Evangile selon saint Luc

            Or, pendant que Marie et Joseph étaient à Nazareth, le temps où elle devait enfanter s'accomplit, et elle mit au monde son fils premier-né, l'emmaillota et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie.



            Il y avait dans la même région des bergers qui vivaient aux champs et qui veillaient la nuit sur leur troupeau. Un Ange du Seigneur parut auprès d'eux et la gloire du Seigneur les enveloppa de clarté, et ils furent saisis d'une grande crainte. 

Mais l'Ange leur dit : " Ne craignez point, car je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple une très grande joie : il vous est né aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ Seigneur. Et voici quel en sera le signe : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une crèche. "

Tout à coup se joignit à l'Ange une troupe de la milice céleste, louant Dieu et disant : " Gloire à Dieu dans les hauteurs ! Et, sur terre, paix chez les hommes de bonne volonté". 
Lorsque les Anges, s'en allant au ciel, les eurent quittés, les bergers se dirent entre eux : " Passons donc jusqu'à Bethléem, et voyons cet évènement qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. "


 Ils s'y rendirent en toute hâte, et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la crèche. Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui les entendirent furent dans l'admiration de ce que leur avaient dit les bergers. Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur. Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de tout ce qu'il avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été dit.

           


L'arrivée de Marie et Joseph à Bethléem



De l'Evangile selon saint Luc

            Or, en ces jours-là, fut publié un édit de César Auguste, pour le recensement de toute la terre. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. 

          Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, pour se faire recenser avec Marie son épouse, qui était enceinte. 

vendredi 23 décembre 2011

Bulletin des saints Anges


Le Bulletin des saints Anges pour ce beau temps d'Hiver est arrivé.


La question est souvent posée : le blogue est-il la version informatique du Bulletin et vice versa ? Et bien non. Ils sont complémentaires. Le blogue nous permet de faire connaître et diffuser les écrits du vénérable Henri Marie Boudon. Le Bulletin, tout en faisant une très large place (pour ne pas dire la première) à Monsieur Boudon, contribue à répandre la dévotion à Saint Michel Archange et aux saints Anges. 


Pour le recevoir régulièrement, il suffit de demander en envoyant vos coordonnées à :


Société Henri-Marie Boudon
Maravillas
27240 Damville


Et joindre une offrande de 10€ ou plus à l'ordre de la Société Henri-Marie Boudon.




Il vient le Seigneur. La Vierge Marie et saint Joseph arrivent dans la cité royale de Bethléem - la maison du pain. Déjà les Esprits bienheureux se préparent à chanter avec les bergers. Préparons-nous !


Grande Semaine de prière préparatrice à Noël

23 décembre

Dieu seul, Dieu seul, Dieu seul

V/. Heureuse la Vierge Marie qui a porté dans son sein le Fils du Père éternel.
R/. Et bienheureuse celle qui a nourri de son lait le Christ, Seigneur.

On dit une dizaine du chapelet : Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen. 

De l’Evangile selon saint Luc : Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »

O Emmanuel, notre roi et législateur, que tous les peuples attendent comme leur Sauveur, Seigneur notre Dieu ! Venez, Seigneur, venez nous sauver.

V/. Que les cieux distillent la rosée et que les nues fassent pleuvoir le Juste.
R/. Que la terre s’ouvre et produise le Sauveur.

Prions.
Réveillez votre puissance, Seigneur, et venez : Employez votre grande force à nous secourir pour qu’une indulgente pitié vienne hâter, par votre grâce, ce qu’arrêtent nos péchés.
Vous qui vivez et régnez, avec Dieu le Père en l’unité du Saint Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.