vendredi 29 juin 2018

Saint Pierre et Saint Paul, priez pour nous, le Pape, les Évêques et la sainte Eglise

Jésus sauvant Pierre, marchant sur les eaux,
par Francois Boucher

Hymne syriaque en l’honneur de Saint Pierre

Le Christ a péché Simon le pêcheur ; depuis lors, en guise de poissons, Simon pêche les hommes, les amenant à la vie.
Il a jeté son filet sur Rome même, et l’a retiré plein ; il a lié la lionne ainsi qu’une brebis, l’amenant à l’Église ; et elle aussitôt, prenant les idoles en horreur, tourna le dos à ces ouvrages de main d’homme et adora la croix du Sauveur.
Béni, ô vous qui fîtes choix des Apôtres et glorifiez leur nom !

Combien douce fut la parole de Jésus à Simon fait prince de ses frères, lorsqu’il lui disait, le créant Pontife : « Je t’établis sur ma maison et te confie mon trésor céleste ; en tes mains sont les clefs du ciel et de l’abîme»
Si tu lies, je lierai moi aussi ; quand tu délieras, je le ferai avec toi ; prie pour les pécheurs, tu seras exaucé !

Saint Pierre, église Saint-Jacques de Hunstanworth
« Si tu m’aimes, Simon fils de Jean, pais mes brebis ; restaure par la foi ceux qu’a brisés l’erreur, guéris les malades par la vertu du remède des cieux, avec la croix chasse les loups et rassemble les agneaux au bercail de la vie. Alors les célestes phalanges crieront dans les hauteurs : Béni soit celui qui a magnifié son Église ! »

Devant celui qui vous a choisis présentez-vous, ô Apôtres : suppliez-le que schismes et querelles cessent enfin dans l’Église et parmi des frères ; car les sophistes, hélas ! nous assiègent, obscurcissant la foi de leurs arguties.
Seigneur, l’Église dans laquelle votre parole a été annoncée, qu’elle soit le creuset éprouvant tout discours comme la fournaise éprouve l’or ; et que vos prêtres chantent ici-bas, dans la pureté de la foi : Béni soit celui qui a magnifié son Église !


Saint Pierre et Saint Paul se montrant leurs épîtres

mercredi 27 juin 2018

Grande joie pour le diocèse d’Évreux: Patrick SYNAEVE sera ordonné prêtre.


Quand ? le 01/07/2018 de 15h30 à 17h30
Où ? à la Cathédrale d'Évreux

Au sein de l’Eglise catholique, le service de la communauté est assuré plus particulièrement par les évêques, les prêtres et les diacres, que l’on appelle "ministres ordonnés".
Leur mission dans l’Eglise leur est confiée, au nom de Jésus Christ, par le sacrement de l’ordre, généralement appelé « ordination ».
Le sacrement de l’ordre se caractérise par l’imposition des mains et la prière de consécration prévue.
Le sacrement est conféré une fois pour toutes.
Le ministre ordonné manifeste à tous que c’est le Christ qui appelle, rassemble et envoie sur les chemins du monde.

Les prêtres
Les prêtres sont ordonnés par l’évêque de leur diocèse.
Ils sont co-responsables de l’Église locale : le prêtre est défini comme coopérateur, collaborateur de l’évêque. Il est « envoyé » (un don fait) à une communauté, il n’en est pas le délégué.
Ses missions peuvent s’exercer dans des cadres très divers. Mais, quelque soit la charge que le prêtre a reçu (une ou plusieurs paroisses, une aumônerie; …), sa présence consiste toujours à éveiller chacun au Christ, à sa parole libératrice.

Mais qui est Patrick ?
Patrick est né à Verneuil-sur-Avre ; fils d’agriculteurs, il a grandi à Piseux. Il a deux frères aînés, Gabriel, décédé à 17 ans,  et Thierry qui est marié et qui a trois enfants. Après ses études à Rouen, il est devenu à 26 ans, professeur d’histoire-géographie et maître d’internat à l’Ecole des Roches.

COMMENT A T-IL ENTENDU CET APPEL ?
De manière très progressive.
Des événements, des rencontres, des découvertes lui ont permis de ressentir l’amour du Christ dans sa vie.
Cette rencontre personnelle qu'il situe vers l’âge de 20 ans, a pu naître grâce à ce que ses parents lui avaient transmis durant l’enfance (la foi, le désir d’aller à la messe…) et qu'il remercie.
À 21 ans il reçoit le sacrement de Confirmation. Dans la réponse à sa lettre de demande, Mgr David, écrivait : "en lisant ce que tu m’écris, je me suis posé une question, est-ce que Patrick a un prêtre qui l’aide dans sa vie à chercher ce que Dieu attend de lui ?" Mais il refuse de réfléchir à sa vocation car il craint l’issue d’une démarche de discernement et s’ést alors enfermé dans ses projets de vie.
Une fois confirmé, il reçoit pendant plus de dix ans diverses missions au sein de la Paroisse Sainte-Marie du Pays de Verneuil (catéchiste, EAP, choriste, sacristain). Durant cette période, il lui arrive, durant des offices ou dans la prière, de se sentir profondément attiré par l’autel, appelé par le Christ.
Il ressent une grande joie à envisager de devenir prêtre. Mais à chaque fois, il trouve des raisons pour ignorer cet appel (sentiment d’indignité, besoin de maîtriser mon avenir, d’atteindre mes propres objectifs). Il refuse de s'abandonner à la volonté du Seigneur. Suite à l’année du Sacerdoce voulu par le pape Benoît XVI en 2009-2010, il accepte de parler à un prêtre de ce qu'il ressent. Grâce à cet accompagnement, grâce au sacrement de Réconciliation, il découvre cet appel permanent à la conversion et comprend que le Christ pouvait appeler de pauvres pécheurs à sa suite.
Il accepte de se rendre libre en faisant tomber toutes les barrières qu'il avait élevées entre lui et le Saint-Esprit.
Depuis lors, il ne cesse de bénir le Seigneur pour cette joie et cette paix qui, malgré les difficultés, ne le quittent plus.
"Je peux témoigner que suivre Jésus sur le chemin de la prêtrise rend véritablement heureux ! J’en profite, au passage, pour rendre grâce pour ces prêtres qui ont contribué, par leurs figures et leurs charismes, à me poser la question de la vocation sacerdotale ; je pense aux abbés Jean Goujet, Bertrand Lelièvre et Patrick-Louis Desprez. Enfin, un grand merci à tous ceux qui prient pour les vocations !"
Article écrit à partir de l'entretien de Patrick Synaeve et Yvette Delacour pour Église d'Évreux à la veille de son ordination diaconale

" Témoignage de mon année diaconale en paroisse "
C’est au sein de la Paroisse Saint-Pierre-des-Deux-Rives (Pont de l’Arche et Val-de-Reuil) et sous la responsabilité du Père Sébastien Jean que j’exerce mon ministère de diacre.
Consacré serviteur à l’image du Christ pour les ministères de la Parole, de l’Eucharistie et de la charité, j’ai la joie de vivre et de déployer ces trois aspects du ministère diaconal dans le cadre de mes diverses missions.
J’ai l’occasion de manifester la sollicitude du Christ et de l’Eglise aux personnes malades ou âgées que je visite en tant que membre du Service Evangélique des Malades (SEM). En passant du temps avec elles, en priant avec elles, en leur donnant la Communion, ces personnes conservent un lien avec le Communauté paroissiale et peuvent se sentir utiles en priant aux intentions que je leur confie. Cette mission m’apprend en outre à faire silence, à écouter, à compatir, à trouver des paroles de réconfort, et surtout à nourrir l’espérance. De plus, j’ai la joie depuis quelques temps d’accomplir ces visites avec deux dames de Pont de l’Arche qui ont accepté de répondre à l’appel du Père Sébastien à renforcer l’équipe SEM. Ensemble, nous essayons de sensibiliser les paroissiens à cette attention aux personnes isolées, malades, ou âgées.
- Dans l’accompagnement des parents qui préparent le baptême de leur enfant ou des fiancés qui se préparent au sacrement du mariage, j’apprends à manifester le Christ qui enseigne et qui accompagne sur les chemins de vie. Je réalise l’importance de ces préparations car elles ressemblent bien souvent à une première annonce de la foi, à une occasion d’éveiller ou de susciter le désir de Dieu, de proposer un chemin de foi et de conversion.
- Lorsque j’ai la joie de célébrer des baptêmes, il me faut toujours un certain temps pour réaliser et contempler ce profond mystère du ministère ordonné : malgré mes limites, je suis devenu, par la grâce du sacrement de l’ordre, l’instrument du Christ, Celui qui donne par mes mains ses grâces divines de salut.
- J’ai eu l’occasion également de présider quelques célébrations de funérailles, elles m’ont donné l’occasion de comprendre combien le ministre ordonné est appelé à manifester le Seigneur compatissant : Dieu qui rejoint les familles dans leur souffrance et qui les prend par la main pour les mener sur des chemins d’espérance.
- En outre, cette année diaconale est marquée par la préparation des premières homélies, elles ont approfondi et renouvelé mon lien à la Parole : actualiser la Parole, aider les paroissiens à l’accueillir dans leur vie, m’encourage et me motive dans l’apprentissage de la prédication.
En somme, je souhaite rendre grâce pour cette année diaconale durant laquelle les missions et la formation nourrissent et affermissent mon profond désir de servir Dieu et son Eglise d’Evreux dans la prêtrise.
Abbé Patrick Synaeve,
Pont de l’Arche, le 23 avril 2018



lundi 25 juin 2018

Susciter des vocations


« Celui qui sèmera largement récoltera largement », enseigne l’Apôtre. Alors, pour préparer l’avenir de l’Eglise et de la France, pour implanter un solide amour de Jésus-Hostie dans le cœur d’un enfant, et peut être aider le Bon Dieu à y semer une vocation sacerdotale (qui sait !), n’hésitons pas.

Ayons tous un grand amour des paroles, des gestes, des réalités de la célébration de la divine Eucharistie. Elle est « la source et le sommet » de nos semaines, de notre vie, de la vie de l’Eglise (C. Vat. II). Et plus notre vie s’unira à l’unique offrande parfaite du Sacrifice du Christ sur la Croix, mystérieusement présente et représentée dans la célébration sacramentelle de nos divines liturgies, plus nous nous laisserons sanctifier et diviniser par le Christ notre Roi.

Qu’attendons-nous pour être des saints ?

Voici un petit article lu sur le Salon Beige en date du 21 avril dernier :

La pédagogie Montessori est une méthode d'éducation créée en 1907 par Maria Montessori qui repose sur l'éducation sensorielle et kinesthésique de l'enfant. L'enfant use librement de cubes, de cylindres de diamètres variés, d'objets emboîtables... Ce matériel permet à l'enfant de distinguer, de préciser, de généraliser, du concret vers le concept et du concept vers l'abstrait. C'est un matériel scientifique qui répond au besoin de développement naturel de l'enfant en respectant ses périodes sensibles.
Montessori stuff propose une gamme de matériel de qualité (normes CE) d'inspiration Montessori qui est conçu pour donner à l'enfant la possibilité de découvrir des notions abstraites de façon sensorielle et concrète. Son utilisation passe par la manipulation et le travail autonome. L'esthétique joue aussi un rôle. Les couleurs, l'aspect attirant et la variété des objets, des fiches, des formes, sont destinés à captiver l'attention et constituent souvent le « point d'intérêt » de l'enfant, ce qui le motive dans l'activité.

Parmi les matériels proposés, il y a un kit pour célébrer la messe. Il y a en effet des enfants qui a expriment très tôt le désir de « jouer à la messe ».
C’est quelque chose de très commun aux États Unis, ça l’était en France au XIXe siècle, mais ça ne l’est plus de nos jours. De nombreuses vocations sont nés de ces jeux de messe, Saint Pie X et Benoît XVI jouaient à la messe étant enfant... Des chasubles seront également proposées dans le futur.


Montessori-Stuff France 
Écrivez-nous : contact@montessori-stuff.fr


Messe célébrée en rite byzantin.
Le rite de Saint Jean Chrysostome est partagé par les catholiques orientaux et les Orthodoxes.

dimanche 24 juin 2018

Nativité de Saint Jean-Baptiste le Précurseur

Le Baptême du Christ par Navarrete el Mudo

Saint Augustin, Sermon 293, 6e sermon pour la Nativité de Jean Baptiste

Quelle sera la gloire du juge, si la gloire du héraut est si grande ?

Quel sera celui qui doit venir comme la voie (Jn 14,6), si tel est celui qui prépare la voie ? (Mt 3,3)... L'Église considère la naissance de Jean comme particulièrement sacrée ; on ne trouve aucun des saints qui nous ont précédés dont nous célébrons solennellement la naissance, nous ne célébrons que celle de Jean et celle du Christ... Jean naît d'une vieille femme stérile ; le Christ naît d'une jeune fille vierge. L'âge des parents n'était plus favorable à la naissance de Jean ; la naissance du Christ a lieu sans l'union des sexes. L'un est prédit par un ange ; l'autre conçu par la voix de l'ange... La naissance de Jean rencontre l'incrédulité, et son père devient muet ; Marie croit à celle du Christ, et elle le conçoit par la foi... 

Jean apparaît donc comme une frontière placée entre les deux Testaments, l'Ancien et le Nouveau. Qu'il forme une sorte de frontière, le Seigneur lui-même l'atteste lorsqu'il dit : « La Loi et les prophètes ont duré jusqu'à Jean » (Lc 16,16). Jean représente donc à la fois ce qui est ancien, comme ce qui est nouveau. Parce qu'il représente les temps anciens, il naît de deux vieillards ; parce qu'il représente les temps nouveaux, il se révèle prophète dès le sein de sa mère (Lc 1,41)... Il apparaît déjà comme le précurseur du Christ, avant même qu'ils se voient. Ces choses-là sont divines et elles dépassent la capacité de la faiblesse humaine. 

Enfin sa naissance a lieu, il reçoit son nom, et la langue de son père est déliée. Il faut rattacher ces événements à leur symbolisme profond.


vendredi 22 juin 2018

Prière pour les prêtres

Vitrail de l'église Saint-Taurin, Evreux.
La première Messe

Cardinal George William Mundelein, Archevêque de Chicago (1872-1939)

Dieu tout puissant et éternel, daignez regarder le visage de votre Christ, l’éternel Souverain Prêtre, et, par amour pour Lui, ayez pitié de vos prêtres.

Souvenez-vous, ô Dieu miséricordieux, qu’ils ne sont que de faibles et fragiles créatures. Maintenez vivant en eux le feu de votre amour. Gardez-les près de vous pour que l’ennemi ne prévale pas contre eux et pour qu’ils ne soient jamais indignes de leur sublime vocation.

O Jésus ! Je vous prie pour vos prêtres fidèles et fervents ; pour vos prêtres tièdes et infidèles ; pour vos prêtres qui travaillent proches de nous ou dans les missions lointaines ; pour vos prêtres qui subissent la tentation ; pour vos prêtres qui souffrent de la solitude et du délaissement ; pour vos jeunes prêtres, pour vos prêtres âgés ; pour vos prêtres infirmes ; pour vos prêtres agonisants ; pour les âmes de vos prêtres qui souffrent dans le purgatoire.

Mais surtout, je vous recommande les prêtres qui me sont les plus chers : le prêtre qui m’a baptisé, ceux qui m’ont absout de mes péchés ; les prêtres aux messes desquels j’ai assisté et qui m’ont donné votre Corps et votre Sang dans la Sainte Communion ; les prêtres qui m’ont enseigné et instruit, m’ont encouragé et conseillé ; tous les prêtres auxquels me lie une dette de gratitude.

O Jésus ! Gardez-les près de votre cœur et accordez-leur d’abondantes bénédictions pour le temps et pour l’éternité. Amen.


mardi 19 juin 2018

La Messe de Monsieur Boudon


« La Vie de M. Henri Marie Boudon, Grand Archidiacre d’Evreux », par M. ***, tome 1er

Dans la célébration actuelle (de la Messe), il prenait tout le temps nécessaire pour faire avec décence les cérémonies prescrites par l’Eglise.
Il laissait à d’autres le talent de courir, d’anticiper, de manger les mots. Il les prononçait tous distinctement, posément, dévotement.

Au Canon, où la mémoire n’aide que trop la volubilité naturelle, il entrait dans un recueillement si profond qu’il paraissait alors plus différent de lui-même qu’il ne l’était des autres hommes dans tout le cours de cette grande action

A l’une et l’autre élévation, on voyait son visage enflammé, ses yeux étincelants, tout l’homme extérieur si transformé en un autre homme que, placé par miracle sur le Calvaire où le Sauveur s’immola la première fois, il n’eût changé ni de sentiments ni d’attitude.

Bréviaire de Besançon, procession de la Fête-Dieu
Au sortir de l’Autel, il donnait encore un temps considérable à son bien-aimé, Il se perdait dans le sein de son amour, il s’unissait intimement à lui, il le priait avec instance pour les besoins de l’Eglise et de l’Etat. Rien n’échappait à l’étendue de sa charité, parce que rien n’a échappé à l’étendue de la charité de ce Prêtre éternel qu’il se proposait pour modèle.

Il était si fidèle à célébrer tous les jours avec la même dévotion qu’un Officier d’un grand Prince, l’ayant une fois prié de n’être pas plus long à sa Messe que les Aumôniers de son Altesse, il lui répondit avec une sainte et noble fermeté : « Vous pouvez compter, Monsieur, que je ferai ce que je dois faire. Je parlerai à mon Dieu à mon ordinaire, avec toute la vénération, toute l’attention possible, et je n’en prononcerai pas une parole plus vite. »


dimanche 17 juin 2018

Gloire, honneur au Sacré-Coeur


Prière fondée sur les promesses faites par Notre Seigneur Jésus Christ  à Sainte Marguerite Marie

O Cœur de jésus, nous voici prosternés devant vous, pour vous adorer, vous louer, vous remercier, réparer nos fautes passées et nous consacrer à votre amour.
Nous souvenant de vos magnifiques promesses, nous osons vous dire avec la plus entière confiance.
Cœur de Jésus, donnez-nous tous les secours nécessaires à notre état; Seigneur vous nous l’avez promis.
Cœur de Jésus, mettez la paix dans nos familles; Seigneur vous nous l’avez promis.
Cœur de Jésus, soulagez nous dans nos travaux et consolez nous dans nos peines; Seigneur…..
Cœur de Jésus, soyez notre asile assuré pendant la vie, mais surtout à la mort;
Cœur de Jésus, répandez vos abondantes bénédictions sur toutes nos entreprises;
Cœur de Jésus, soyez pour les pécheurs un océan de miséricorde;
Cœur de Jésus, rendez ferventes les âmes tièdes;
Cœur de Jésus, faites que les âmes ferventes fassent de rapide progrès dans la perfection;
Cœur de Jésus, bénissez les maisons ou votre image sera exposée et honorée;
Cœur de Jésus, donnez à ceux qui travaillent au salut des âmes, la grâce de toucher les cœurs les plus endurcis;
Cœur de Jésus, gravez en vous à jamais le nom de ceux qui propagent cette dévotion;
Cœur de Jésus, donnez à ceux qui communieront sans interruption neuf premiers vendredis, la grâce de la pénitence finale et la réception des sacrements. Soyez leur asile assuré à cette heure dernière;
Cœur de Jésus, régnez malgré Satan et les efforts de vos ennemis, Seigneur vous nous l’avez promis.

Prions.
Seigneur Jésus daignez vous souvenir des promesses que dans l’infinie Miséricorde, de votre divin Cœur vous nous avez faites par Sainte Marguerite Marie, soyez le protecteur de notre vie, le soutien de notre faiblesse, le réparateur de toutes nos fautes, le supplément de toutes nos vertus et surtout notre asile assuré à l’heure de la mort.



jeudi 14 juin 2018

Prions pour les futurs prêtres, qu'ils revêtent le Christ pour l'offrir à tous les hommes


Extraits de l’homélie du Pape Benoît XVI, le Jeudi Saint, 5 avril 2007

In persona Christi - au moment de l’Ordination sacerdotale, l’Eglise a rendu visible et tangible pour nous cette réalité des "vêtements nouveaux", même extérieurement, car nous avons été revêtus des ornements liturgiques.

Dans ce geste extérieur, celle-ci veut mettre pour nous en évidence l’événement intérieur et la tâche qui en découle pour nous : revêtir le Christ ; se donner à Lui comme Il s’est donné à nous. Cet événement, "se revêtir du Christ", est représenté toujours à nouveau lors de chaque Messe à travers le fait que nous nous revêtons des ornements liturgiques. Les mettre doit représenter plus qu’un fait extérieur pour nous : c’est entrer toujours à nouveau dans le "oui" de notre charge - dans ce "non plus moi" du baptême que l’Ordination sacerdotale nous donne de manière nouvelle et, dans le même temps, nous demande.

Le fait que nous soyons à l’autel, revêtus des ornements liturgiques, doit immédiatement rendre visible aux personnes présentes et à nous-mêmes que nous sommes là "en la personne d’un Autre". Les habits sacerdotaux, tels qu’ils se sont développés au cours du temps, sont une profonde expression symbolique de ce que le sacerdoce signifie. Chers confrères, je voudrais donc expliquer en ce Jeudi Saint l’essence du ministère sacerdotal en interprétant les ornements liturgiques qui, pour leur part, veulent précisément illustrer ce que signifie "se revêtir du Christ", parler et agir "in persona Christi".

L’acte de revêtir les vêtements sacerdotaux était autrefois accompagné par des prières qui nous aident à mieux comprendre chaque élément du ministère sacerdotal. En commençant par l’amict. Par le passé - et aujourd’hui encore dans les ordres monastiques -, il était tout d’abord placé sur la tête, comme une sorte de capuche, devenant ainsi un symbole de la discipline des sens et de la concentration de la pensée nécessaire pour une juste célébration de la Messe. Les pensées ne doivent pas errer ici et là derrière les préoccupations et les attentes de ma vie quotidienne ; mes sens ne doivent pas être attirés par ce qui, à l’intérieur de l’église, voudrait fortuitement attirer les yeux et les oreilles. Mon cœur doit docilement s’ouvrir à la parole de Dieu et être recueilli dans la prière de l’Eglise, afin que ma pensée reçoive son orientation des paroles de l’annonce et de la prière. Et le regard de mon cœur doit être tourné vers le Seigneur qui est parmi nous : voilà ce que signifie ars celebrandi - la juste façon de célébrer. Si je suis ainsi avec le Seigneur, alors avec mon écoute, ma façon de parler et d’agir j’attire également les autres personnes dans la communion avec Lui.

Les textes de la prière qui interprètent l’aube et l’étole vont tous deux dans la même direction. Ils évoquent le vêtement de fête que le maître donne au fils prodigue revenu à la maison, sale et en haillons. Lorsque nous nous approchons de la liturgie pour agir en la personne du Christ, nous nous apercevons tous combien nous sommes loin de Lui ; combien il existe de saleté dans notre vie. Lui seul peut nous donner le vêtement de fête, nous rendre digne de présider à sa table, d’être à son service. Ainsi, les prières rappellent également les paroles de l’Apocalypse selon lequel les vêtements des 144.000 élus, non par leurs mérites, étaient dignes de Dieu. L’Apocalypse commente qu’ils avaient lavé leurs vêtements dans le sang de l’Agneau et que, de cette façon, ils étaient devenus blancs comme la lumière (cf. Ap 7, 14). Dès l’enfance, je me suis demandé : mais lorsqu’on lave une chose dans le sang, elle ne devient certainement pas blanche ! La réponse est : le "sang de l’Agneau" est l’Amour du Christ crucifié. C’est cet amour qui rend propres nos vêtements sales ; qui rend vrai notre esprit obscurci et l’illumine ; qui, malgré toutes nos ténèbres, nous transforme en "lumière du Seigneur". En revêtant l’aube, nous devrions nous rappeler : Il a souffert pour moi aussi. Ce n’est que parce que son amour est plus grand que tous mes péchés, que je peux le représenter et être témoin de sa lumière.

Mais avec le vêtement de lumière que le Seigneur nous a donné lors du Baptême et, de manière nouvelle, lors de l’Ordination sacerdotale, nous pouvons aussi penser au vêtement nuptial, dont Il nous parle dans la parabole du banquet de Dieu. Dans les homélies de saint Grégoire le Grand, j’ai trouvé à ce propos une réflexion digne d’intérêt. Grégoire distingue entre la version de Luc de la parabole et celle de Matthieu. Il est convaincu que la parabole de Luc parle du banquet nuptial eschatologique, alors que - selon lui - la version transmise par Matthieu traiterait de l’anticipation de ce banquet nuptial dans la liturgie et dans la vie de l’Eglise. En effet, chez Matthieu - et seulement chez Matthieu - le roi vient dans la salle remplie de monde pour voir ses hôtes. Et voilà qu’au sein de cette multitude, il trouve aussi un hôte sans habit nuptial, que l’on jette ensuite dehors dans les ténèbres. Alors Grégoire se demande : "Mais quelle espèce d’habit lui manquait-il ? Tous ceux qui sont réunis dans l’Eglise ont reçu l’habit nouveau du baptême et de la foi ; autrement ils ne seraient pas dans l’Eglise. Que manque-t-il donc encore ? Quel habit nuptial doit encore être ajouté ?".
Le Pape répond : "Le vêtement de l’amour. Et, malheureusement, parmi ses hôtes auxquels il avait donné l’habit nouveau, le vêtement blanc de la renaissance, le roi en trouve certains qui ne portent pas le vêtement de couleur pourpre du double amour envers Dieu et envers le prochain."
 "Dans quelle condition voulons-nous nous approcher de la fête du ciel, si nous ne portons pas l’habit nuptial - c’est-à-dire l’amour, qui seul peut nous rendre beaux ?", demande le Pape. Sans l’amour, une personne est obscure intérieurement. Les ténèbres extérieures, dont parle l’Evangile, ne sont que le reflet de la cécité intérieure du cœur (cf. Hom. 38, 8-13).

A présent, alors que nous nous apprêtons à célébrer la Messe, nous devrions nous demander si nous portons cet habit de l’amour. Demandons au Seigneur d’éloigner toute hostilité en nous, de nous ôter tout sens d’autosuffisance et de nous revêtir véritablement du vêtement de l’amour, afin que nous soyons des personnes lumineuses et qui n’appartiennent pas aux ténèbres.

Pour finir, encore quelques mots à propos de la chasuble. La prière traditionnelle, lorsque l’on revêt la chasuble, voit représenté en celle-ci le joug du Seigneur qui, en tant que prêtres, nous a été imposé. Et elle rappelle la parole de Jésus qui nous invite à porter son joug et à apprendre de Lui, qui est "doux et humble de cœur" (Mt 11, 29). Porter le joug du Seigneur signifie tout d’abord : apprendre de Lui. Etre toujours disposés à aller à son école. De Lui, nous devons apprendre la douceur et l’humilité - l’humilité de Dieu qui se montre dans son être homme. Saint Grégoire de Nazianze s’est demandé une fois pourquoi Dieu avait voulu se faire homme. La partie la plus importante, et pour moi la plus touchante de sa réponse est : "Dieu voulait se rendre compte de ce que signifie pour nous l’obéissance et il voulait tout mesurer sur la base de sa propre souffrance, cette invention de son amour pour nous. De cette façon, Il peut directement connaître en lui-même ce que nous ressentons - combien il nous est demandé, combien d’indulgence nous méritons - en calculant, sur la base de sa souffrance, notre faiblesse" (Discours 30,6). Nous voudrions parfois dire à Jésus : Seigneur, ton joug n’est pas du tout léger. Il est même terriblement lourd dans ce monde. Mais, ensuite, en Le regardant, Lui qui a tout porté - qui a éprouvé en lui l’obéissance, la faiblesse, la douleur, toute l’obscurité -, toutes nos plaintes se taisent.

Son joug est d’aimer avec Lui. Et plus nous L’aimons, plus nous devenons avec Lui des personnes qui aiment, plus son joug apparemment lourd devient léger pour nous.

Prions-le de nous aider à devenir avec Lui des personnes qui aiment, pour ressentir ainsi toujours davantage comme il est beau de porter son joug. Amen.



mardi 12 juin 2018

Coeur immaculé de Marie, Refuge des pécheurs, aie pitié de nous


Du Cardinal Raymond Leo Burke, le lundi de Pentecôte en la cathédrale de Chartres

~ Par la prière et la pénitence, quintessence du pèlerinage, nous recevons la grâce de connaître plus profondément et d’embrasser plus entièrement la Foi, notre vie dans le Christ, et de faire réparation pour ce qui a été contraire à cette vertu en nos vies personnelles et dans le monde.

La grâce de rencontrer Notre-Seigneur au cours du pèlerinage est, en même temps celle de rencontrer nos frères et sœurs en Lui, dans Son Corps Mystique, l’Église. Lors d’un pèlerinage, nous devenons plus profondément conscients de notre communion fraternelle dans le Seigneur. Nous offrons notre prière et notre pénitence pour notre prochain qui marche à notre côté, pour ceux qui nous ont confié des intentions et pour le salut du monde.

En faisant le pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté pendant cette année du centenaire des apparitions de Notre-Dame à Fatima au Portugal, nous entendons, d’une façon particulière, l’appel de son Cœur Immaculé. Elle nous y accompagne, plaçant nos propres cœurs près du sien, pour nous permettre de les placer totalement, unis avec son Cœur Immaculé, dans le glorieux Cœur transpercé de Jésus, son Fils Divin. Comme elle l’a fait avec les sommeliers en détresse des noces de Cana, la Vierge Marie nous mène au Christ, nous qui subissons tant de tentations et privations dans le monde, par ce conseil maternel : « faites tout ce qu’il vous dit ».

À Fatima, la Mère de Dieu, donnée à chacun de nous comme notre Mère par son divin Fils au moment de sa mort sur la Croix, nous avertit aussi bien des punitions physiques associées à la désobéissance de l’homme envers Dieu, que des punitions spirituelles infiniment plus horribles, la mort éternelle en fin de compte, qui est le résultat du péché grave. Par ses petits messagers, les saints bergers Francisco et Jacinta Marto et la Servante de Dieu Lucia dos Santos, la Sainte Vierge nous enseigne encore une fois que seule la Foi qui place, par la médiation de son Cœur Immaculé, l’homme dans la relation d’unité de cœur avec le Sacré-Cœur de Jésus, peut sauver l’homme des punitions que la rébellion contre Dieu apporte nécessairement tant aux pécheurs, à l’ensemble de la société et qu’à l’Eglise.

La Mère de la Grâce Divine nous presse et nous assiste par ses prières, nous garantissant du triomphe de la Foi, de celui de son Cœur Immaculé, qui mettra fin aux temps d’apostasie et aux grands défauts des pasteurs de l’Eglise. En ces temps troublés pour le monde et pour l’Eglise, prions particulièrement, par l’intercession de Notre Dame de Fatima, pour une nouvelle évangélisation dans l’Eglise et dans le monde, pour que les vérités de la Foi puissent s’étendre jusqu’aux confins de la terre et dans les profondeurs de chaque cœur humain.

Prions fidèlement le saint rosaire pour la restauration dans la société et dans l’Eglise de l’ordre juste en accord avec la Loi Divine. Imitons nos frères et sœurs dans la Foi qui, en 1571, avant la menace d’une invasion islamique de l’Europe, ont prié le saint rosaire, sur les conseils du saint pape Pie V. Par l’intercession de la Sainte Vierge Marie, le 7 octobre de cette même année, Dieu accorda à la Chrétienté la miraculeuse victoire de la bataille de Lépante. A partir de cet événement, l’Eglise commença à célébrer fidèlement le jour du 7 octobre comme fête de Notre-Dame des Victoires, devenant plus tard la solennité de Notre-Dame du Saint Rosaire. A nous aussi, par l’intercession de Notre Dame de Fatima, Notre Dame du Rosaire, Dieu accordera la victoire sur Satan, « meurtrier depuis le commencement », « menteur et père du mensonge » et sur ses cohortes qui veulent détruire l’Eglise et toute l’humanité

~ Cœur de Jésus, formé par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, ayez pitié de nous.
Notre Dame de Fatima, Reine du très saint Rosaire, priez pour nous.
Saint Joseph, Protecteur de la sainte Eglise, priez pour nous.





samedi 9 juin 2018

Cœur immaculé de Marie, Refuge des pécheurs, priez pour nous




Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu inconnu »

O bienheureuse Vierge, la Mère du bel amour dont le précieux Cœur a été entre les pures créatures le cœur le plus aimé, le plus aimant et le plus aimable qui fut jamais.

O la Reine de tous les divins amants, prosternés à vos pieds sacrés, le lieu ordinaire de notre refuge, nous vous demandons en toute humilité par les bontés du Cœur adorable de Jésus votre Fils bien aimé, que tous les moments de notre vie soient pleins du pur amour de Dieu seul ; que nous vivions continuellement dans ce pur amour ; que nous y mourions pour être abîmés dans l’amour éternel de la sainte Sion où Dieu seul fera toutes choses en tous.

Anges du pur amour, Saints et Saintes du pur amour, après vous avoir salués avec tous les respects dont la grâce nous rend capables, obtenez-nous le seul amour de Dieu seul, pour la seule gloire de Dieu en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint Esprit, Trinité suradorable, la fin aussi bien que le principe de toutes choses.