mercredi 31 octobre 2012

1er novembre - Solennité de la Toussaint


  En cette belle et grande solennité de Tous les Saints, nos frères et soeurs qui nous ont précédés dans la foi, voici une 3e conférence du Catéchisme qui site abondamment certains numéros de la Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise. 

Je vous rappelle que nous pouvons recevoir cette grande grâce qu'est l'indulgence plénière, aux conditions habituelles rappelées sur ce blog. Dans la joie de la Toussaint, prions les uns pour les autres et confions-nous à leur amitié et à leur sainte protection. 


Tous les Saints et tous les Anges du Ciel acclament le Seigneur Jésus - Roi de l'Univers. Par Le Tintoret.

Catéchisme de l'Eglise Catholique, nn. 946-952 

Je crois en la communion des saints


946   Après avoir confessé " la sainte Église catholique ", le Symbole des apôtres ajoute " la communion des saints ". Cet article est, d’une certaine façon, une explicitation du précédent : " Qu’est-ce que l’Église sinon l’assemblée de tous les saints ? " La communion des saints est précisément l’Église.

947   " Puisque tous les croyants forment un seul corps, le bien des uns est communiqué aux autres (...) Il faut de la sorte croire qu’il existe une communion des biens dans l’Église. Mais le membre le plus important est le Christ, puisqu’Il est la tête (...) Ainsi, le bien du Christ est communiqué à tous les membres, et cette communication se fait par les sacrements de l’Église " (S. Thomas d’Aquin). " Comme cette Église est gouvernée par un seul et même Esprit, tous les biens qu’elle a reçus deviennent nécessairement un fonds commun " (Catech. R. 1, 10, 24).

948   Le terme " communion des saints " a dès lors deux significations, étroitement liées : " communion aux choses saintessancta " et " communion entre les personnes saintessancti ".
Sancta sancti ! (Ce qui est saint pour ceux qui sont saints) " est proclamé par le célébrant dans la plupart des liturgies orientales lors de l’élévation des saints Dons avant le service de la communion. Les fidèles (sancti) sont nourris du Corps et du Sang du Christ (sancta) afin de croître dans la communion de l’Esprit Saint (Koinônia) et de la communiquer au monde.


I. La communion des biens spirituels

La Foi, l'Espérance et la Charité,
par Julius Schorr von Carolsfeld
949   Dans la communauté primitive de Jérusalem, les disciples " se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières " (Ac 2, 42) :
La communion dans la foi. La foi des fidèles est la foi de l’Église reçue des apôtres, trésor de vie qui s’enrichit en étant partagé.
           
950   La communion des sacrementsLe fruit de tous les sacrements appartient à tous. Car les sacrements, et surtout le Baptême qui est comme la porte par laquelle les hommes entrent dans l’Église, sont autant de liens sacrés qui les unissent tous et les attachent à Jésus-Christ. La communion des saints, c’est la communion des sacrements (...). Le nom de communion peut s’appliquer à chacun d’eux, car chacun d’eux nous unit à Dieu (...). Mais ce nom convient mieux à l’Eucharistie qu’à tout autre, parce que c’est elle principalement qui consomme cette communion " (Catech. R. 1, 10, 24).

951    La communion des charismes : Dans la communion de l’Église, l’Esprit Saint " distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres (...) les grâces spéciales " pour l’édification de l’Église (Constitution Lumen Gentium n.12). Or, " à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée en vue du bien commun " (1 Co 12, 7).

952   " Ils mettaient tout en commun " (Ac 4, 32) : " Tout ce que le vrai chrétien possède, il doit le regarder comme un bien qui lui est commun avec tous, et toujours il doit être prêt et empressé à venir au secours de l’indigent et de la misère du prochain " (Catech. R. 1, 10, 27). Le chrétien est un administrateur des biens du Seigneur (cf. Lc 16, 1. 3).

953   La communion de la charité : dans la sanctorum communio " nul d’entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même " (Rm 14, 7). " Un membre souffre-t-il ? tous les membres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? tous les membres prennent part à sa joie. Or vous êtes le Corps du Christ, et membres chacun pour sa part " (1 Co 12, 26-27). " La charité ne cherche pas ce qui est à elle " (1 Co 13, 5 ; cf. 10, 24). Le moindre de nos actes fait dans la charité retentit au profit de tous, dans cette solidarité avec tous les hommes, vivants ou morts, qui se fonde sur la communion des saints. Tout péché nuit à cette communion.


II. La communion de l’Église du ciel et de la terre
           
954   Les trois états de l’ÉgliseEn attendant que le Seigneur soit venu dans sa majesté accompagné de tous les anges et que la mort détruite, tout lui soit soumis, les uns parmi ses disciples continuent sur terre leur pèlerinage ; d’autres, ayant achevé leur vie, se purifient encore ; d’autres enfin sont dans la gloire contemplant ‘dans la pleine lumière, tel qu’il est, le Dieu un en trois Personnes’ " (Constitution Lumen Gentium n.49) :

Tous cependant, à des degrés divers et sous des formes diverses, nous communions dans la même charité envers Dieu et envers le prochain, chantant à notre Dieu le même hymne de gloire. En effet, tous ceux qui sont du Christ et possèdent son Esprit, constituent une seule Église et se tiennent mutuellement comme un tout dans le Christ (idem n.49).

955   " L’union de ceux qui sont encore en chemin avec leurs frères qui se sont endormis dans la paix du Christ ne connaît pas la moindre intermittence ; au contraire, selon la foi constante de l’Église, cette union est renforcée par l’échange des biens spirituels " (idem n.49).

Les saints intercèdent pour nous qui
sommes encore en pèlerinage sur cette
terre vers le Royaume.
956   L’intercession des saintsÉtant en effet plus intimement liés avec le Christ, les habitants du ciel contribuent à affermir plus solidement l’Église en sainteté (...). Ils ne cessent d’intercéder pour nous auprès du Père, offrant les mérites qu’ils ont acquis sur terre par l’unique Médiateur de Dieu et des hommes, le Christ Jésus (...). Ainsi leur sollicitude fraternelle est du plus grand secours pour notre infirmité " (idem n.49) :

Ne pleurez pas, je vous serai plus utile après ma mort et je vous aiderai plus efficacement que pendant ma vie (S. Dominique, mourant, à ses frères, cf. Jourdain de Saxe).
Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre (Ste. Thérèse de l’Enfant-Jésus).

957    La communion avec les saintsNous ne vénérons pas seulement au titre de leur exemple la mémoire des habitants du ciel ; nous cherchons bien davantage par là à renforcer l’union de toute l’Église dans l’Esprit grâce à l’exercice de la charité fraternelle. Car tout comme la communion entre les chrétiens de la terre nous approche de plus près du Christ, ainsi la communauté avec les saints nous unit au Christ de qui découlent, comme de leur chef, toute grâce et la vie du Peuple de Dieu lui-même " (Constitution Lumen Gentium n.50) :

Le Christ, nous l’adorons, parce qu’il est le fils de Dieu ; quant aux martyrs, nous les aimons comme disciples et imitateurs du Seigneur, et c’est juste, à cause de leur dévotion incomparable envers leur roi et maître ; puissions-nous, nous aussi, être leurs compagnons et leurs condisciples (S. Polycarpe).

Retable de la Messe de S. Grégoire, de Juicio Final
Notre prière, unie à celle des Saints et des Anges, notre conversion et nos actes inspirés par l'Esprit Saint procurent de grands bienfaits à nos frères en Purgatoire, surtout quand nous leur offrons le Sang précieux du Sauveur dans la Sainte Messe.

958   La communion avec les défuntsReconnaissant dès l’abord cette communion qui existe à l’intérieur de tout le corps mystique de Jésus-Christ, l’Église en ses membres qui cheminent sur terre a entouré de beaucoup de piété la mémoire des défunts dès les premiers temps du christianisme en offrant aussi pour eux ses suffrages ; car ‘la pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse’ (2 M 12, 45) " (Constitution Lumen Gentium n.50).
Notre prière pour eux peut non seulement les aider mais aussi rendre efficace leur intercession en notre faveur.

959   Dans l’unique famille de DieuLorsque la charité mutuelle et la louange unanime de la Très Sainte Trinité nous font communier les uns aux autres, nous tous, fils de Dieu qui ne faisons dans le Christ qu’une seule famille, nous répondons à la vocation profonde de l’Église " (Constitution Lumen Gentium n.51).


EN BREF

960   L’Église est " communion des saints " : cette expression désigne d’abord les " choses saintes " (sancta), et avant tout l’Eucharistie, par laquelle " est représentée et réalisée l’unité des fidèles qui, dans le Christ, forment un seul Corps " (Constitution Lumen Gentium n.3).

961    Ce terme désigne aussi la communion des " personnes saintes " (sancti) dans le Christ qui est " mort pour tous ", de sorte que ce que chacun fait ou souffre dans et pour le Christ porte du fruit pour tous.
                                                                  
962   " Nous croyons à la communion de tous les fidèles du Christ, de ceux qui sont pèlerins sur la terre, des défunts qui achèvent leur purification, des bienheureux du ciel, tous ensemble formant une seule Église, et nous croyons que dans cette communion l’amour miséricordieux de Dieu et de ses saints est toujours à l’écoute de nos prières " .



Bienheureux Fra Angelico, détail de La ronde des élus.
Vivement le Ciel !


mercredi 24 octobre 2012

24 octobre - fête de Saint Raphaël, Archange

Vitrail. Saint Raphaël. Le saint Archange tient 
en ses mains le bâton de pèlerin et le poisson 
qui rappellent le voyage de Tobie et 
cette pêche miraculeuse qui permettra au 
Patriarche de guérir son père aveugle. 

En cette Année de la Foi, nous vous proposons une 2e conférence. Cette fois-ci, sur l'article du Credo - Je crois Dieu, Créateur de l'univers visible et invisible -. 

Le Saint Père offre la grâce de l'indulgence plénière, aux conditions habituelles mentionnées sur le blogue,  à tous ceux qui suivront trois conférences ou travaillerons le Catéchisme de l'Eglise Catholique ou les actes conciliaires. 

En cette fête du saint Archange, voici la 2e conférence sur le thème du monde invisible :


LE CIEL ET LA TERRE - Catéchisme de l'Eglise Catholique nn.325-336, 350-354


325      Le Symbole des apôtres professe que Dieu est " le Créateur du ciel et de la terre ", et le Symbole de Nicée-Constantinople explicite : " ... de l’univers visible et invisible ".

326      Dans l’Écriture Sainte, l’expression " ciel et terre " signifie : tout ce qui existe, la création toute entière. Elle indique aussi le lien, à l’intérieur de la création, qui à la fois unit et distingue ciel et terre : La terre ", c’est le monde des hommes, " Le ciel " ou " les cieux " peut désigner le firmament, mais aussi le " lieu " propre de Dieu : " notre Père aux cieux "  et, par conséquent, aussi le " ciel " qui est la gloire eschatologique. Enfin, le mot " ciel " indique le " lieu " des créatures spirituelles – les anges – qui entourent Dieu.

327      La profession de foi du quatrième Concile du Latran affirme que Dieu " a tout ensemble, dès le commencement du temps, créé de rien l’une et l’autre créature, la spirituelle et la corporelle, c’est-à-dire les anges et le monde terrestre ; puis la créature humaine qui tient des deux, composée qu’elle est d’esprit et de corps ".


I. Les Anges


L’existence des anges – une vérité de foi

328      L’existence des êtres spirituels, non corporels, que l’Écriture Sainte nomme habituellement anges, est une vérité de foi. Le témoignage de l’Écriture est aussi net que l’unanimité de la Tradition.


Qui sont-ils ?

329      S. Augustin dit à leur sujet : ‘Ange’ désigne la fonction, non pas la nature. Tu demandes comment s’appelle cette nature ? – Esprit. Tu demandes la fonction ? – Ange ; d’après ce qu’il est, c’est un esprit, d’après ce qu’il fait, c’est un ange ". De tout leur être, les anges sont serviteurs et messagers de Dieu. Parce qu’ils contemplent " constamment la face de mon Père qui est aux cieux ", ils sont " les ouvriers de sa parole, attentifs au son de sa parole ".

330      En tant que créatures purement spirituelles, ils ont intelligence et volonté : ils sont des créatures personnelles et immortelles. Ils dépassent en perfection toutes les créatures visibles. L’éclat de leur gloire en témoigne.


Le Christ " avec tous ses anges "

331      Le Christ est le centre du monde angélique. Ce sont ses anges à Lui : " Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous ses anges ... ". Ils sont à Lui parce que créés par et pour lui : " Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles : trônes, seigneuries, principautés, puissances ; tout a été créé par lui et pour lui ". Ils sont à Lui plus encore parce qu’Il les a faits messagers de son dessein de salut : " Est-ce que tous ne sont pas des esprits chargés d’un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter le salut ? ".

332      Ils sont là, dès la création (en Job, les anges sont appelés " fils de Dieu ") et tout au long de l’histoire du salut, annonçant de loin ou de près ce salut et servant le dessein divin de sa réalisation : ils ferment le paradis terrestre, protègent Lot, sauvent Agar et son enfant, arrêtent la main d’Abraham, la loi est communiquée par leur ministère, ils conduisent le Peuple de Dieu , ils annoncent naissances et vocations, ils assistent les prophètes, pour ne citer que quelques exemples. Enfin, c’est l’ange Gabriel qui annonce la naissance du Précurseur et celle de Jésus lui-même.

333      De l’Incarnation à l’Ascension, la vie du Verbe incarné est entourée de l’adoration et du service des anges. Lorsque Dieu " introduit le Premier-né dans le monde, il dit : ‘Que tous les anges de Dieu l’adorent’ ". Leur chant de louange à la naissance du Christ n’a cessé de résonner dans la louange de l’Église : " Gloire à Dieu ... ". Ils protègent l’enfance de Jésus, servent Jésus au désert, le réconfortent dans l’agonie, alors qu’il aurait pu être sauvé par eux de la main des ennemis comme jadis Israël. Ce sont encore les anges qui " évangélisent " en annonçant la Bonne Nouvelle de l’Incarnation, et de la Résurrection du Christ. Ils seront là au retour du Christ qu’ils annoncent, au service de son jugement.


Les anges dans la vie de l’Église

334      D’ici là toute la vie de l’Église bénéficie de l’aide mystérieuse et puissante des anges .

335      Dans sa liturgie, l’Église se joint aux anges pour adorer le Dieu trois fois saint ; elle invoque leur assistance (ainsi dans In Paradisum deducant te angeli... de la Liturgie des défunts, ou encore dans l’" Hymne chérubinique " de la Liturgie byzantine), elle fête plus particulièrement la mémoire de certains anges (S. Michel, S. Gabriel, S. Raphaël, les anges gardiens).

336      Du début (de l’existence) au trépas, la vie humaine est entourée de leur garde et de leur intercession. " Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie ". Dès ici-bas, la vie chrétienne participe, dans la foi, à la société bienheureuse des anges et des hommes, unis en Dieu.


EN BREF

350       Les anges sont des créatures spirituelles qui glorifient Dieu sans cesse et qui servent ses desseins salvifiques envers les autres créatures : " Les anges concourent à tout ce qui est bon pour nous ".

351       Les anges entourent le Christ, leur Seigneur. Ils le servent particulièrement dans l’accomplissement de sa mission salvifique envers les hommes.

352       L’Église vénère les anges qui l’aident dans son pèlerinage terrestre et qui protègent tout être humain.

353       Dieu a voulu la diversité de ses créatures et leur bonté propre, leur interdépendance et leur ordre. Il a destiné toutes les créatures matérielles au bien du genre humain. L’homme, et toute la création à travers lui, est destiné à la gloire de Dieu.

354       Respecter les lois inscrites dans la création et les rapports qui dérivent de la nature des choses, est un principe de sagesse et un fondement de la morale.


Sur le livre est écrit l'invitation du Seigneur : "Croyez en l’Évangile"
Écoutons la voix du Sauveur et de ses saints Pontifes.


Prière de sainte Louise de Marillac

          O mon cher ange, allez, je vous en conjure, où mon Jésus repose ; dites-lui à ce divin Sauveur que je l'adore et que je l'aime de tout mon cœur. Invitez cet adorable Prisonnier d'amour à venir dans mon cœur, à y fixer son séjour. Ce cœur est trop petit pour loger un si grand Roi, mais je veux l'agrandir, par l'amour et par la foi. Amen.





lundi 22 octobre 2012

Prières pour la défense de la Famille



Prière de S.Exc.R. Mgr Dominique Rey, Évêque de Fréjus-Toulon 


Vitaux de la Paroisse S. Joseph d'Angers :
Le massacre des Saints Innocents
et le songe de Saint Joseph...
Père Saint,
Toi qui as voulu que ton Verbe éternel naisse sur notre terre et grandisse dans une famille humaine avec tout l’amour d’un père et d’une mère ; Toi qui nous as montré avec la Sainte Famille combien nos familles sont un bien précieux et un mystère sacré, signes et instruments de l’amour trinitaire ;

Envoie ton Esprit Saint,
pour qu’Il donne à chacun d’accueillir la Lumière que tu as inscrite en toute créature et dans tout l’Univers avec Sagesse et par Amour ; et pour qu’Il ouvre les cœurs à la lumière de l’Évangile ;

Envoie ton Esprit Saint sur toutes les familles,
pour que tout enfant ait la joie de grandir dans l’amour d’un père et d’une mère, de se construire dans la complémentarité d’une vraie différence sexuelle, d’être reçu comme un don et désiré comme une personne ;

...et la fuite en Egypte,
sous la garde des Saints Anges
Envoie ton Esprit Saint sur ton Église,
pour qu’elle ait la force de témoigner publiquement avec justesse et douceur de l’Évangile de la Vie et de la vérité de l’amour, d’affronter sans crainte, même au prix du martyre, les forces contraires de la culture de mort ;

Envoie ton Esprit Saint sur les pouvoirs publics,
pour qu’ils expriment avec sagesse dans la législation ce qui revient à chacun en toute justice, qu’ils soutiennent davantage les familles fondées dans l’institution du mariage.

O Vierge Marie, Mère du bel amour,
prends sous ton manteau protecteur tous tes enfants qui se confient à toi, même ceux qui ne te connaissent pas encore, et surtout ceux à qui il aura manqué l’amour d’un père ou d’une mère !

Saint Joseph, gardien de la Sainte Famille, priez pour nous !



Sainte Famille, Paroisse Notre-Dame d'Auteuil

Litanies des Bienheureux Louis et Zélie Martin

Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus-Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de nous


Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous


Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous


Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous

Bienheureux Louis et Zélie Martin, priez pour nous.
Bienheureux Louis et Zélie Martin, père et mère de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, priez pour nous.
Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez mis votre Foi et votre Espérance dans le Seigneur, priez pour nous

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez vécu votre union dans la fidélité, priez pour nous.
Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez enfanté de nombreux enfants, priez pour nous
Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez élevé vos enfants dans la Foi, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez désiré sainteté pour vous et vos enfants, priez pour nous.
Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez offert vos enfants au Seigneur, priez pour nous.
Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez perdu des enfants en bas âge, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez travaillé de vos mains, priez pour nous.
Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez pratiqué une ardente Charité, priez pour nous.
Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez puisé votre force dans l'Eucharistie quotidienne, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez prié fidèlement chaque jour, priez pour nous.
Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez partagé le souci missionnaire de l'Église, priez pour nous.
Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui vous êtes toujours confié à la Vierge, priez pour nous.

Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui avez connu la souffrance et la maladie, priez pour nous.
Bienheureux Louis et Zélie Martin, qui contemplez dans le Ciel la Face Adorable du Seigneur, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur. 
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur. 
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.


R/. Priez pour nous, Bienheureux Louis et Zélie Martin,
V/. Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre Seigneur Jésus-Christ. 


Prions :

Dieu d’éternel amour, Vous nous donnez dans les Bienheureux époux Louis et Zélie Martin, un exemple de sainteté vécue dans le mariage : Ils ont gardé la Foi et l’Espérance au milieu des devoirs et des difficultés de la vie ; Ils ont élevé leurs enfants pour qu’ils deviennent des Saints. 

Puissent leur prière et leur exemple soutenir les familles dans leur vie chrétienne et nous aider tous à marcher vers la sainteté. Si telle est Votre Volonté, daignez nous accorder les grâces que nous demandons maintenant à travers leur intercession, et les inscrire au nombre des saints de Votre Eglise. Nous Vous le demandons, Père, par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen.



Châsse des bienheureux Louis et Zélie Martin, dans la crypte de la Basilique
Sainte-Thérèse de Lisieux. Qu'ils bénissent et protègent les familles de notre pays !




mardi 16 octobre 2012

16 octobre - Dédicace du Mont Saint-Michel


PREMIER SERMON POUR LA FÊTE DE SAINT MICHEL
par S. Bernard 


Saint Michel Archange
Enluminure de l'abbaye du Mont Saint-Michel

Des devoirs des Anges envers nous, et du respect que nous leur devons.


1. Nous faisons aujourd'hui la fête des saints anges, et vous réclamez de moi le sermon qui vous est dû, en pareille solennité. Mais que dirai-je des esprits angéliques, moi qui ne suis qu'un chétif ver de terre ? 


Je crois, et je tiens de foi certaine qu'ils ont le bonheur de jouir de la présence et de la vision de Dieu, et qu'ils sont comblés d'une félicité sans fin dans les biens du Seigneur que l'exil n'a point vus, dont l'oreille n'a point entendu parler, et dont le coeur de l'homme n'a pu même concevoir le désir. Qu'est-ce donc qu'un simple mortel peut dire sur ce sujet à des hommes mortels comme lui ? Il ne saurait se former lui-même une idée de ces choses-là, et, pour eux, ils ne sauraient les entendre, Assurément, si la bouche parle de l’abondance du coeur ; il faut que la langue se taise faute de pensées qui l’inspirent. 


Mais si c'est trop pour nous parler de l'éclat et de la gloire dont les saints anges jouissent en eux-mêmes, ou plutôt dont ils dépassent nos coeurs en Dieu, nous pouvons vous entretenir du moins de la grâce et de la charité que nous trouvons en eux. Car dans les esprits célestes, on rencontre non-seulement une dignité admirable, mais encore une condescendance pleine d'amabilité. Il est juste, en effet, mes frères, que, ne pouvant nous élever jusqu'à la compréhension de leur gloire, nous nous attachions d'autant plus étroitement à la miséricorde, dont nous savons, de science certaine, que les familiers de Dieu, les citoyens du Ciel, les princes du Paradis, sont remplis. D'ailleurs, l'Apôtre lui-même qui fut ravi jusqu'au troisième ciel, et qui vit, de ses yeux, la cour des bienheureux, et en connut les secrets, nous assure « que tous les anges sont des esprits qui tiennent lieu de serviteurs, et de ministres, et qui sont envoyés pour exercer leur ministère, en faveur de ceux qui doivent être les héritiers du salut (He. I, 14). »


2. Il ne faut pas qu'on le trouve incroyable d'autant plus que le créateur, le roi même des anges est venu, non point pour être servi, mais pour servir, et pour donner son âme pour une foule d'hommes. Pourquoi donc se trouverait-il quelqu'un parmi les anges qui dédaignât un semblable ministère, quand ils s'y voient précédés par celui qu'ils servent eux-mêmes dans les cieux, avec une extrême ardeur et une félicité entière ? 

Vitrail, Saint Michel Archange
terrassant le démon

(...) 3. Il n'en est pas ainsi de ce serviteur plus sublime, et en même temps plus humble que tous les autres ; il s'est offert lui-même en sacrifice de louange, en donnant à son Père son âme, et à nous, tous les jours de la vie, sa propre chair. Grâce à cet illustre serviteur, il ne faut pas nous étonner si les saints anges se montrent pleins de bienveillance, d'empressement même à nous servir. Ils nous aiment, en effet, parce que Jésus-Christ nous a aimés. Il y a un dicton populaire qui dit : quiconque m'aime, aime aussi mon chien. 

Or, anges bienheureux, nous sommes les petits chiens de ce Seigneur que vous aimez tous, oui, de petits chiens qui désirons nous nourrir des miettes qui tombent de la table de nos maîtres qui ne sont autres que vous. Ce que je dis là, mes frères, c'est pour vous donner une plus grande confiance encore , dans les bienheureux anges, et pour que, dans vos besoins, vous invoquiez leurs secours avec plus d'amour ; c'est aussi pour que vous ayez plus fort à coeur de vivre convenablement en leur présence, de vous concilier tous les jours davantage leur faveur et leur bienveillance, et de vous assurer leur clémence. C'est dans la même pensée que je crois bon d'indiquer encore à votre charité les autres motifs que les saints anges ont de s'occuper de nous avec sollicitude; sans anxiété pour eux, il est vrai , mais noir point sans utilité pour irons sans rien perdre de leur propre bonheur, j'en conviens, mais non pas sans augmenter nos moyens de salut.


4. (...) Et il ne vous conviendrait pas, ô esprits bienheureux, de dédaigner au mépris du précepte de la charité, votre espèce que vous devez visiter, lors même qu'elle se trouve comme vous le voyez vous-mêmes, tombée dans un extrême abaissement. D'ailleurs, je ne puis croire non plus que vous voyiez avec plaisir, citoyens du ciel, les brèches faites à votre cité, et la ruine de vos murs patente à vos regards. Si vous désirez les voir relever, comme il n'est que trop juste, faites entendre fréquemment, je vous en supplie, au pied de trône de gloire, ce cri de prière : « Seigneur, traitez favorablement Sion, faites-lui sentir les effets de votre bonté, afin que les murs de Jérusalem soient rebâtis (Psal. L, 20). » 

Si vous aimez, ou plutôt puisque vous aimez la beauté de la maison de Dieu, manifestez votre zèle pour les pierres vivantes et raisonnables qui seules peuvent être employées avec vous, à la construction de cette maison. Voilà , mes chers frères, le triple bien qui attire vers nous du haut des cieux, pour nous consoler, nous visiter et nous aider, la suréminente charité des anges, pour Dieu , pour nous et pour eux-mêmes

Pour Dieu d'abord, dont ils imitent, comme il n'est que trop juste, les entrailles de miséricorde à notre égard ; pour nous, en qui ils reconnaissent, avec un sentiment de commisération, leur propre ressemblance ; pour eux enfin, car leur plus grand désir est de parvenir à recruter, parmi nous, assez d'hommes pour combler les vides de leurs rangs. Car c'est de la bouche des enfants qui ne se nourrissent encore que de lait, non d'aliments solides, que doit être complétée la louange qui appartient à sa majesté, cette louange dont les esprits angéliques ont les prémices qui les couvrent d'un bonheur extrême. Mais plus ils nous attendent pour cela avec impatience, plus ils sont pressés du désir et du besoin d'en voir la consommation.

Saint Gabriel, Annonciation, par le Maître
du Bambino Vispo, XVe, Avignon
5. Puisque les choses sont ainsi, songez, mes bien chers frères, avec quel soin nous devons travailler à nous rendre dignes de leur commerce, et quelle vie nous devons mener en présence des anges, de peur de blesser la sainteté de leurs regards. Malheur, en effet à nous, si nos péchés nous rendent indignes à leurs yeux de recevoir leurs visites et de jouir de leur présence, car il ne nous restera plus qu'à pleurer et à nous écrier avec le Prophète : « Mes amis et mes proches se sont levés et déclarés contre moi ; ceux qui étaient proches de moi, s'en sont tenus éloignés, et ceux qui cherchaient à m'ôter la vie, usaient de violence pour me la ravir (Psal XXXVIII, 12). » 

Oui, ceux qui, par leur présence, pouvaient nous protéger et tenir notre ennemi à l'écart, se sont bien éloignés de nous. Si nous avons un tel besoin que les anges nous honorent de leur amicale assistance, nous devons éviter avec le plus grand soin de les offenser, et nous exercer particulièrement à la pratique des vertus que nous savons leur plaire. Il y a bien des choses qu'ils ont pour agréable et qu'ils sont charriés de trouver en nous, telles sont, par exemple, la sobriété, la chasteté, la pauvreté volontaire, de fréquents gémissements poussés vers-le ciel, des larmes mêlées aux prières dans un coeur attentif ; ce que les anges de la paix aiment trouver en nous par dessus tout, c'est la paix et l'union. Comment n'aimeraient-ils pas avec délices, en nous, les choses mimés qui sont comme la forme de leur cité sainte et leur font admirer une Jérusalem nouvelle sur la terre ? Je vous dirai donc que, dé même que toutes les parties de cette cité saints ont une parfaite union entre elles (Psal. CXXI, 3), ainsi doit-il en être de nos pensées et de nos discours, il ne faut point qu'il y ait de schismes entre nous, mais, au contraire, nous ne devons faire qu'un seul corps en Jésus-Christ, et nous montrer comme étant les membres les uns des autres.


Saint Raphaël guidant le jeune Tobie
6. Aussi n'est-il rien qui offense plus les anges et excite davantage leur courroux que les discussions et les scandales qu'ils peuvent remarquer parmi nous. Écoutez, à ce sujet, les paroles de saint Paul aux Corinthiens : « Puisqu'il y a parmi vous des jalousies, des disputes et des divisions, n'est-il pas visible que vous êtes charnels, et que vous vous conduisez selon le vieil homme (I Cor. III, 3) ? » Dans l'épître de l'apôtre saint Jude, nous lisons également : « Ce sont des gens qui se séparent eux-mêmes des hommes sensuels qui n'ont point l'esprit de Dieu (Jud. I, 19). » 

(...) De tous ceux qui se séparent de l'unité, on ne peut douter que l'esprit de vie ne se retire d'eux. C'est donc avec vérité que les apôtres appellent ceux qui se séparent eux-mêmes et sèment la division, des hommes charnels et animaux, et disent qu'ils n'ont point l'esprit de Dieu. Ces saints anges, ces esprits bienheureux disent donc, quand ils trouvent quelque part des dissensions et des scandales : que peut-il y avoir de, commun entre nous et cette génération dépourvue de l'esprit de Dieu ? Si cet esprit se trouvait là présent, il y répandrait la charité et empêcherait le lien de l'unité de se rompre ; nous ne saurions, au grand jamais, demeurer parmi de tels hommes, ils sont tout charnels. Quel rapport peut-il y avoir entre la lumière et les ténèbres ? Nous sommes habitants d'un royaume de paix et d'union, et nous espérions que ces hommes entreraient dans notre paix et notre union, mais comment pourraient-ils ne faire qu'un avec nous quand ils sont divisés entre eux ? 

Vous voyez comme l'Évangile de ce jour a été bien choisi pour une telle solennité, il nous détourne, en effet, du scandale des petits (Matt. XVIII, 6), comme étant odieux aux anges. Si quelqu'un, dit l'Écrivain sacré, est un sujet de scandale pour un de ces petits... combien dures à entendre sont les paroles qui suivent ! Mais l’heure est passée, il faut maintenant que nous allions célébrer nos messes. Pardonnez-moi donc de remettre la suite de mon discours à un autre jour ; peut-être cet ajournement ne vous sera-t-il point inutile, si je continue ce sujet du mieux qu'il me sera possible une autre fois.