mardi 30 juillet 2013

Solennité de Notre-Dame des Anges

Notre Dame, Reine des Anges et des esprits bienheureux









En ce 2 août, nos frères franciscains célébreront la solennité de la Dédicace de la chapelle de Notre-Dame des Anges, appelée aussi chapelle de la Portioncule (en référence à la petite portion de terrain sur laquelle était édifiée cette chapelle en ruine que saint François d'Assise reconstruisit sur l'appel du Seigneur). 




Chapelle de la Portioncule,
dans la Basilique d'Assise. 
Comme chaque année, et plus particulièrement en cette Année de la Foi, l'Archiconfrérie du Saint-Sacrement et des saints Anges fondée par le vénérable abbé Henri Marie Boudon se rassemblera dans

la chapelle des saints Anges à 10h30 pour une 
Messe solennelle dans la Cathédrale 
Notre-Dame d'Evreux 
où repose le corps de son vénérable fondateur.

C'est une grande grâce de pouvoir nous réunir en ce haut lieu du Diocèse d'Evreux. A défaut de pouvoir nous y rendre, unissons-nous par la prière les uns aux autres pour que le Seigneur nous accorde de devenir des saints, la véritable conversion des cœurs, et de nombreuses vocations sacerdotales et consacrées dans chacun de nos Diocèses

N'oublions pas aussi qu'en souvenir de l'apparition de Notre Dame entourée d'Anges au poverello d'Assise, l'Eglise offre la grâce de l'indulgence plénière à tout baptisé, confessé, étant en état de grâce, ayant assisté à la Messe et ayant communié et prié aux intentions du Souverain Pontife, et ayant visité le Seigneur Jésus-Hostie à l'église. C'est ce que l'Eglise appelle le pardon d'Assise ou l'indulgence de la Portioncule.

A tous, très sainte fête.




dimanche 28 juillet 2013

France, fille aînée de l'Eglise ! Qu'as-tu fait de ton Baptême ?

Armoiries de Son Eminence Révérendissime
Philippe Cardinal Barbarin, Primat des Gaules
Archevêque de Lyon
Extraits de la conférence du Cardinal Philippe Barbarin

‘‘La France est-elle encore la « fille aînée de l’Eglise » ?’’

à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, le 15 avril 2013

Je voudrais vous partager maintenant cette remarque étonnante : tout le monde se souvient que le Bienheureux Jean-Paul II a utilisé l’expression à la Messe célébrée au Bourget le dimanche 1er juin 1980, lors de son premier voyage apostolique en France.

Durant son homélie, où il commentait les dernières lignes de l’Evangile selon saint Matthieu : « Allez, enseignez toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et apprenez-leur à garder les commandements » (28, 19-20), le pape a parlé de la longue histoire de la foi dans notre pays. Il a évoqué « Irénée, ce grand martyr et Père apostolique qui fut évêque de Lyon », puis « le Martyrologe romain, [où l’] on fait très souvent mention de Lutetia Parisiorum ». Puis il s’est exclamé : « D’abord la Gaule, et ensuite, la France : la Fille aînée de l’Eglise ! (…) Je voudrais répéter ces paroles qui constituent votre titre de fierté : la Fille aînée de l’Eglise ! »

Il a parlé du « grand chapitre » de l’histoire de l’Eglise qui est inscrit dans l’histoire de notre patrie et au moment de prononcer le nom des saints de notre pays, il a dit : « Il me serait difficile de les nommer tous, mais j’évoquerais au moins ceux qui ont exercé la plus grande influence dans ma vie: Jeanne d’Arc, François de Sales, Vincent de Paul, Louis-Marie Grignion de Montfort, Jean-Marie Vianney, Bernadette de Lourdes, Thérèse de Lisieux, Sœur Elisabeth de la Trinité, le Père de Foucauld, et tous les autres

A la fin de l’homélie, il a lancé cette apostrophe mémorable : « Alors, permettez-moi de vous interroger : ‘’France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême?’’ Permettez-moi de vous demander : ‘’France, fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ?’’ Pardonnez-moi cette question. »

Prions pour S. Éminence qui a été opéré du
cœur alors qu'il se rendait aux JMJ. Prions pour
qu'il revienne en France en bonne santé.
(photo :  Mgr Barbarin, chevalier grand-croix
de l'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem)
Reprenant son propos l’après-midi, devant les évêques de France réunis à Issy-les-Moulineaux, Jean-Paul II avait ajouté : « Cela crée beaucoup de devoirs. » Ce qui est étrange, c’est que lorsqu’il est revenu en France, seize ans plus tard, précisément pour le XVème centenaire du baptême de Clovis, il n’a pas utilisé de nouveau cette expression. Certains disent qu’on lui a fait remarquer entre temps qu’elle manquait de fondement historique.

Certes, du XIIIème au XIXème siècle, lorsque le Pape appelle la France au secours pour défendre ses intérêts temporels, elle répond. C’est Grégoire IX le premier qui demande, en 1239, l’aide de saint Louis contre l’empereur Frédéric II, en lui écrivant : « Le Royaume de France a été placé par Dieu au-dessus de tous les peuples ; Jésus-Christ l’a choisi comme l’exécuteur spécial des volontés divines. »

Et sept siècles plus tard, l’empereur Napoléon III vole encore au secours des Etats pontificaux, menacés par le projet de l’unité italienne et Monsieur Thiers offre à Pie IX le château de Pau comme refuge. Mais l’expression « fille aînée de l’Eglise », on ne la trouve pas ! En fait, c’est le roi de France qui est regardé et qui se considère comme « le fils aîné », «le roi très chrétien».

Lorsque Charles VI vient, en 1389, visiter le Pape Clément VII en Avignon, celui-ci lui dit qu’en lui « comme au bras dextre de l’Eglise, et vrai champion et très chrétien, il a singulière fiance ». Au début du XVIe siècle, la célèbre rencontre de Bologne entre François Ier et Léon X, le 11 décembre 1515, nous est ainsi rapportée par le Chancelier du Prat : « Tandis que les autres rois et princes chrétiens ont l’habitude de témoigner au pape leur obéissance filiale par simple délégation, lui, François, est venu en personne jurer fidélité à Léon, comme le fils aîné à son père, le plus grand des rois au Souverain Pontife, le prince très chrétien au chef de la chrétienté. »

Il est plus amusant de retrouver ce langage un siècle plus tard, quand il est appliqué à Henri IV, le premier et unique chanoine du Latran. Apprenant sa mort, le pape Paul V dit à l’ambassadeur Pierre de l’Estoile : « Ah, mon ami, vous avez perdu votre roi et votre bon maître, et moi, j’ai perdu mon bon fils aîné. »

(…) Lacordaire essaie de comparer l’élection du peuple juif dans la Bible au choix de la France : « Dieu, voyant les peuples s’éloigner de lui, en choisit un et il le forma Lui-même, annonçant à Abraham que toutes les nations seraient bénies en lui » et, après avoir traversé les siècles en évoquant la venue du Seigneur, puis Constantin, Clotilde, Clovis et saint Rémy, Lacordaire conclut en disant: « De même que Dieu a dit à son Fils de toute éternité : ‘’Tu es mon premier-né’’, la papauté a dit à la France: ’’Tu es ma fille aînée.’’ Elle a fait plus, s’il est possible, elle a créé un barbarisme sublime : elle a nommé la France le Royaume christianissime – christianissimum regnum. »

(…) La France, « fille aînée de l’Eglise » : l’origine de l’expression est aujourd’hui oubliée, le rapport entre les nations s’est considérablement modifié, le paysage du catholicisme en France n’a plus rien à voir avec celui que connaissait Lacordaire… Mais l’expression est toujours là, dans les esprits ; elle vient sur les lèvres, même si elle ne concerne plus les relations entre le Souverain Pontife et « son bon fils aîné ». Elle renvoie à un passé spirituel, théologique et missionnaire impressionnant.


Clovis recevant les fleurs de lys, miniature du XVe siècle


jeudi 25 juillet 2013

26 juillet - Sainte Anne et saint Joachim, grands parents de Notre Seigneur Jésus-Christ

Nativité de Notre Dame, Murillo. La Vierge Marie, petit enfant nouveau-né dans les bras
de sainte Anne.
Sainte Anne présente la Vierge Marie au
Temple de Jérusalem



Vénérable abbé Henri-Marie Boudon, Lettre 347, à Monsieur Thomas
                                     
Hier, j’offris le très-divin sacrifice en l’honneur de la sainte famille de Notre Seigneur Jésus-Christ, c’est-à-dire de son immaculée Mère, des saints Joseph, Joachim, Anne, Jean l’Evangéliste, Jean Baptiste, Zacharie, Elisabeth, les Maries et les Apôtres, enfants des Maries, car tout ceux-là sont de la parenté selon la chair, pour demander à Dieu tout bon la protection de sa divine providence sur votre famille.







Armoiries de S.Exc.R. Mgr Marc Aillet

Editorial de S. Excellence Mgr Marc Aillet - Notre Église n°39 - Juillet 2013

Comment cet été pourrait-il être calme et serein, après le vaste mouvement d’opposition pacifique à la loi Taubira qui n’a cessé de s’amplifier et qui se heurte à une répression policière et judiciaire des plus inquiétantes pour la démocratie, devant le chaos économique et social dans lequel la France s’enfonce doucement sans propositions de solutions sérieuses et crédibles à même de rassurer les français, et face aux menaces qui pèsent lourdement sur la vie humaine – avec le projet de loi sur les embryons – et sur l’éducation des enfants dans nos écoles – avec l’enseignement du gender, dès l’âge de six ans ?

S’il n’est pas dans le rôle de l’Église de se lancer dans la bataille politique, c’est sa mission de prendre toujours la défense des plus faibles et des plus petits. De ceux qui sont laissés pour compte sur le bord de la route par la crise économique et sociale, de ceux qui sont entretenus dans une précarité morale et spirituelle par une société politico-médiatique qui a rejeté Dieu : « Combien de pauvretés morales et matérielles viennent aujourd’hui du refus de Dieu et du fait de mettre à sa place tant d’idoles » (pape François).
Plus encore, de ceux qui sont sans défense et sans voix : je pense aux embryons humains dont les papes Benoît XVI et François ont demandé la protection juridique, en soutenant officiellement l’Initiative Citoyenne Européenne « Un de nous ». Je pense au sort réservé aux enfants par la loi Taubira, qui enregistre un grave déni de filiation – un enfant qui naît toujours d’un homme et d’une femme a besoin pour se construire, non seulement de l’affection des personnes qui l’élèvent, mais de pouvoir se référer le mieux possible à son père et à sa mère – porte ouverte sur la Procréation médicalement assistée (PMA) pour tous, voire la gestation pour autrui (GPA), qui priveraient ainsi légalement un enfant de son père ou de sa mère.

Comment pourrions-nous rester les bras croisés devant de telles injustices ? Sans doute, notre première attitude sera celle de la cohérence. « Nous ne donnons à personne aucun sujet de scandale, pour que le ministère ne soit pas décrié », dit saint Paul aux Corinthiens, en donnant son comportement en exemple : « par une grande constance dans les tribulations, dans les détresses, dans les angoisses, sous les coups, dans les prisons, dans les désordres, dans les fatigues, dans les veilles, dans les jeûnes ; par la pureté, par la science, par la patience, par la bonté, par un esprit saint, par une charité sans feinte, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu ; par les armes offensives et défensives de la justice » (2 Co 6, 3-7).
« Une charité sans feinte » dit saint Paul, qui nécessite l’accompagnement concret des personnes, la prise en compte de leurs souffrances, quelles qu’elles soient, la proposition d’un vrai chemin de croissance, à l’instar du bon Samaritain qui prend en charge jusqu’au bout l’homme laissé à demi-mort sur le bord du chemin, malgré la distance culturelle, religieuse, voire ethnique, qui le sépare de lui ; et qui comporte encore la condamnation de toute forme de rejet des personnes, d’agression verbale ou physique envers quiconque.

Mais aussi la parole de vérité : « Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes. Mais cela doit toujours être accompagné de la patience et de la bonté dont le Seigneur lui-même a donné l’exemple en traitant avec les hommes » (Paul VI). Pourvu que l’on fasse preuve d’une charité sans feinte envers les personnes, la mission prophétique de l’Église est hautement souhaitable pour éclairer, voire réveiller les consciences anesthésiées dans une société marquée par l’individualisme et le relativisme. Si le dialogue est toujours nécessaire au sein de nos groupes, de nos communautés humaines et chrétiennes, nous ne saurions faire l’économie de la Vérité sur l’homme que le Christ nous a révélée et qui ne peut jamais « faire l’objet d’une sorte de négociation dialogique » (Bienheureux Jean-Paul II). Nous ne pouvons poursuivre le dialogue sur les questions sociétales qui agitent la société française aujourd’hui qu’à partir d’une conscience claire de notre identité de chrétien, attachée à une Vérité qui n’est pas purement confessionnelle, mais appartient à l’humanité tout entière. Force est de constater que les malentendus entretenus dans nos communautés proviennent d’un déficit d’adhésion à la Vérité révélée et transmise par l’Église depuis deux mille ans. Sans compter que dialoguer avec des lobbies, voire des Institutions, qui démontrent depuis des mois leur refus du dialogue, en diabolisant systématiquement leurs opposants et en usant même de manière arbitraire de la force, policière ou judiciaire, pour tuer dans l’œuf toute forme d’expression populaire contraire, est une véritable gageure.

Si pour défendre le droit à l’objection de conscience face à des lois injustes, ou faire entendre sa voix sur la place publique au nom de la liberté d’expression, de réunion et de manifestation garantie par la Constitution pour promouvoir la dignité de la vie humaine, du mariage et de la famille, on devait risquer l’interpellation sans sommations, la condamnation, voire l’incarcération immédiate, ce qui n’est plus une fiction, alors cela ne rendrait ce combat que plus noble et plus nécessaire. Comme Jésus l’annonçait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux sanhédrins et vous flagelleront dans leurs synagogues ; vous serez traduits devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, pour rendre témoignage en face d’eux et des païens » (Mt 10, 17-18). La proclamation de la Vérité, pourvu que ce soit sans violence et dans une charité sans feinte, est un devoir dont aucun chrétien ne saurait s’exonérer. Comme le Christ, nous sommes appelés à être « un signe en bute à la contradiction …afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs » (Lc 2, 35). Autrement dit : chacun est appelé à se positionner pour ou contre la Vérité ! Nous ne pouvons faire l’économie de cette division apparente à laquelle nous répugnons tant : il en va de « la connaissance de la Vérité » (1 Tm 2, 3) qui seule « nous rendra libres » (Jn 8, 32). Oui au dialogue, pour une meilleure compréhension réciproque, mais sans ambiguïtés et en vue de se rapprocher de la Vérité.

N’ayez pas peur ! Ce fut le mot d’ordre du pontificat du bienheureux Jean- Paul II. Comme on l’a dit : « Les peureux disent aux courageux : vous êtes téméraires  ». Soyons de ceux qui ne transigent pas sur la Vérité et qui appliquent l’exhortation de l’apôtre Pierre : « Soyez toujours prêts à la défense contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. Mais que ce soit avec douceur et respect, en possession d’une bonne conscience » (1 P 3, 15-16).


+ Mgr Marc AILLET,
Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron


Mgr Marc Aillet, prêchant à la grotte de Lourdes



mercredi 17 juillet 2013

22 juillet - Sainte Marie Madeleine, apôtre des Apôtres

Autel de Sainte Marie Madeleine. Basilique Saint-Etienne, Jérusalem


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, "L’amour de Dieu seul", partie III, chapitre 1er


Mise au tombeau du Seigneur


Son amour pour cet adorable Sauveur était si pur que tout ce qu’il y a de plus saint au ciel n’en pouvait détourner sa vue ; semblable en cela à la bienheureuse sainte Madeleine, la grande aimante de ce Dieu – Homme, qui, le cherchant après sa mort, toute désolée et dans les larmes, tourne le dos aux saints anges qui la veulent consoler, parce que rien n’était capable de la consoler que Jésus seul.





Reliquaire du Chef de sainte Marie Madeleine, la Sainte-Baume

17 juillet, mémoire du martyre des Bienheureuses Carmélites de Compiègne

Les bienheureuses Carmélites de Compiègne,
vitrail de l'église de Quidenham, Norfolk
Les carmélites de Compiègne, en pleine Terreur, sous le gouvernement de Robespierre, sont condamnées à mort par haine de la religion, comme le fait reconnaître Sœur Marie Henriette de la Providence demandant au juge qu’il lui explique le mot «fanatique» dont elles sont qualifiées. Elles sont accusées d’avoir continué leur vie religieuse pourtant interdite.

L’acte d’accusation est signé un 16 juillet, fête de Notre-Dame du Mont Carmel.

Les carmélites avaient offert leur vie pour apaiser la Terreur pour obtenir la paix pour la France et pour l’Eglise. Elles renouvelleront leur offrande chaque jour, ce qui n’empêche pas la prieure de tout tenter durant le procès pour innocenter ses sœurs, en particulier les tourières.

Elles sont conduites à l'échafaud, le 17 juillet 1794, fête de la Croix glorieuse et début du grand carême carmélitain

Les sœurs chantent alors la parodie de "la Marseillaise", écrite en prison avec de nouvelles paroles rédigées par sœur Julie-Louise de Jésus, peu de temps avant que toutes les Carmélites soient guillotinées.

Au travers ces paroles, les sœurs se mettent sous « l’étendard d’un Dieu mourant » renouvelant dans leur propre humanité l’anéantissement de l’Incarnation et de la Croix offert pour le monde.

Armoiries de l'Ordre de Notre-Dame du Mont Carmel

LA MARSEILLAISE DES CARMELITES

1. Livrons nos cœurs à l’allégresse,
Le jour de gloire est arrivé
Loin de nous toute faiblesse 
Voyant l’étendard arrivé (bis)
Préparons-nous à la victoire
Marchons tous en vrai conquérant
Sous le drapeau d’un Dieu mourant
Courons, volons tous à la gloire

Refrain : Ranimons notre ardeur,
Nos corps sont au Seigneur.
Montons, montons à l'échafaud
Et rendons-le vainqueur. 

2. Ô bonheur toujours désirable
Pour les catholiques français,
De suivre la route admirable
Qui, déjà faite tant de fois (bis),
Par les martyrs vers le supplice,
D'après Jésus avec le roi.
Chrétiens, signalons notre foi
Adorons d'un Dieu la justice.

Le martyre des Carmélites
Refrain : Que le prêtre fervent,
Du feu du saint amour,
Chanter, chanter avec les saints
Ses bontés pour toujours. 

3. Nous sommes les victimes du siècle
et nous devons nous immoler
pour sa réconciliation avec Dieu.
Une éternité de bonheur m'attend ! (bis)
Hâtons-nous donc, courons vers ce terme
et souffrons volontiers
pendant les courts moments de cette vie.
Aujourd'hui la tempête gronde ;

Refrain : Mais demain nous serons dans le port.
Les fidèles constants,
Scellent, scellent, de tout leur sang
La foi d'un Dieu mourant. 

4. Grand Dieu qui voyez ma faiblesse,
Je désire et crains toujours.
Confidemment l'ardeur me presse,
Mais donnez-moi votre secours (bis).
Je ne puis vous cacher ma crainte,
Pensant au prix de la mort.
Mais vous serez mon réconfort.
Je le dis : Non, plus de contrainte !

Refrain : Hâtez donc le moment,
J'attends mon changement.
Seigneur, Seigneur, sans différer,
Rendez mon cœur content. 

La Terreur,
résumé de l'esprit révolutionnaire.
5. Vierge sainte, notre modèle,
Auguste Reine des martyrs,
Daignez seconder notre zèle
En purifiant nos désirs (bis).
Protégez encore la France,
Assistez-nous du haut des cieux,
Faites ressentir en ces lieux
Les effets de votre puissance.

Refrain : Soutenez vos enfants,
Soumis, obéissants.
Mourons, mourons, avec Jésus
Et notre roi croyant.

6. Voyez, ô divine Marie,
De vos enfants le saint transport.
Si de Dieu nous tenons la vie,
Pour lui nous acceptons la mort (bis).
Montrez-vous notre tendre Mère,
Présentez-nous à Jésus-Christ ;
Et qu'animées de son Esprit,
Nous puissions en quittant la terre,

Refrain : Au céleste séjour,
Du feu du Saint Amour,
Chanter, chanter avec les saints,
ses bontés pour toujours.


mardi 16 juillet 2013

Notre-Dame du Mont Carmel

Francisco de Zurbaran, la Vierge Marie protège de son grand manteau des religieux

Le Scapulaire est un vêtement, c'est l'habit de la Vierge. Dans la Sainte Écriture, le vêtement est signe d'une dualité : il symbolise la chute originelle de l'homme déchu de la grâce et la possibilité pour lui de revêtir une gloire perdue (cf. Gn 3). Par là même, le vêtement est le signe de la nature spirituelle de l'homme et de sa destinée surnaturelle. Le prophète Isaïe (61, 10) chante dans son action de grâce : « Je suis plein d'allégresse dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu, car il m’a revêtu de vêtements de salut, il m’a drapé d’un manteau de justice, comme l’époux qui se coiffe d’un diadème, comme la fiancée qui se pare de ses bijoux ». Le fils prodigue, à son retour, a été revêtu par son père de la plus belle robe, signe de pardon (Lc 15, 22). 

L'apôtre saint Paul nous montre quels sont les vêtements du bon soldat du Christ : Mettez tous vos soins à vous revêtir de L’armure de Dieu... Ceignez vos reins de la ceinture de la chasteté... Revêtez la cuirasse de la justice... Prenez Le bouclier de la foi... Couvrez-vous la tête du casque du salut (Eph 6). 

L'Apocalypse de saint Jean nous montre au jugement dernier une foule immense devant l’Agneau, vêtue de robes blanches (Ap 7, 14) .

Le Scapulaire est lui aussi un vêtement de salut, une cuirasse et un bouclier spirituel, une robe d'innocence dont nous revêt la Mère de Dieu. L'habit est un signe d'appartenance de celui qui le porte à la personne de qui il l'a reçu, et, en retour, de la protection de cette personne. 

Le Scapulaire manifeste donc, de la part de celui qui le porte, la consécration et l'appartenance volontaire à Marie, et de la part de Notre-Dame, l'engagement à secourir celui qui le porte en toute occasion, particulièrement à l'heure de la mort.

Notre Dame du Rosaire, Luca Giordano, Naples
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, dans son « Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge », donne aux dévots serviteurs de Marie (au nombre desquels ceux qui portent le Scapulaire auront à cœur d'être comptés) un programme de vie en l'honneur de la Mère de Dieu : « Faire toutes nos actions par Marie, avec Marie, en Marie et pour Marie, afin de les faire plus parfaitement par Jésus-Christ, avec Jésus-Christ, en Jésus et pour Jésus » (n. 43) . Un programme qui peut mener loin les âmes généreuses ! 

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, qui recommandait beaucoup le Scapulaire du Mont-Carmel, insistait cependant sur la droiture nécessaire aux personnes qui le recevaient : le port du Scapulaire nécessite « que la personne soit dans la résolution de sortir de son péché », sinon « on se rendrait du nombre des faux dévots de la Sainte Vierge et dévots présomptueux et impénitents qui, sous le manteau de la Sainte Vierge, avec le Scapulaire sur leur corps ou le rosaire à la main, crient : « Sainte Vierge... » et cependant crucifient et déchirent cruellement Jésus-Christ par leurs péchés  ».

Donc on peut poser en principe que l'hypocrite qui aurait revêtu le Scapulaire dans l'intention de continuer à pêcher en bravant à son aise la justice de Dieu, se trouverait exclu des promesses de la Sainte Vierge.

Mais on doit apprécier différemment le cas de celui qui, par faiblesse ou entraînement, se laisserait peu à peu aller à mener une vie désordonnée, tout en portant le Scapulaire carmélitain et en conservant le ferme espoir que la Sainte Vierge l'aidera un jour à changer de vie et à faire son salut. À l'égard de celui-là, il est parfaitement permis de croire que Marie s'arrangera pour le convertir, et qu'elle fera en sorte qu'il ne meure pas subitement sans les secours de la religion, ou du moins sans avoir pu se repentir. Dût-elle opérer un miracle, retarder la mort imminente, afin de donner au moribond le temps de se réconcilier avec Dieu, de recevoir les sacrements ou de faire au moins un acte de contrition parfaite, Marie poussera certainement jusque-là sa maternelle sollicitude ; car l'engagement qui la lie envers les confrères du Scapulaire est un de ces pactes sacrés dont la durée est sans limite et la teneur inviolable. La Bienheureuse Vierge du Carmel obtiendra surtout à ses fils des grâces prévenantes qui les préserveront du péché mortel, les protégeront dans les occasions dangereuses et les sanctifieront

C'est en ce sens qu'elle a dit à saint Simon Stock que le Scapulaire serait un signe de salut, une sauvegarde dans les dangers, un gage de paix et d’éternelle alliance.




lundi 15 juillet 2013

15 juillet - fête de la Dédicace de la Basilique du Saint-Sépulcre et de la Résurrection de Jérusalem

Reliquaire de la vraie Croix - trésors
du Saint-Sépulcre
Les reliques de la vraie croix ont été retrouvées par Sainte Hélène (249-329), mère de l’empereur Constantin, lors d’un pèlerinage en Palestine, qu’elle entreprit en 326.

Voici comment Saint Ambroise rapporte sa découverte :
« Elle commença par visiter les lieux saints ; l’Esprit lui souffla de chercher le bois de la croix. Elle s’approcha du Golgotha et dit : “Voici le lieu du combat ; où est la victoire ? Je cherche l’étendard du salut et ne le vois pas”. Elle creuse donc le sol, en rejette au loin les décombres. Voici qu’elle trouve pêle-mêle trois gibets sur lesquels la ruine s’était abattue et que l’ennemi avait cachés. Mais le triomphe du Christ peut-il rester dans l’oubli ?

Troublée, Hélène hésite, elle hésite comme une femme. Mue par l’Esprit Saint, elle se rappelle alors que deux larrons furent crucifiés avec le Seigneur. Elle cherche donc la croix du milieu. Mais, peut-être, dans la chute, ont-elles été confondues et interverties ? Elle revient à la lecture de l’Evangile et voit que la croix du milieu portait l’inscription : “Jésus de Nazareth, Roi des Juifs”. Par-là fut terminée la démonstration de la vérité et, grâce au titre, fut reconnue la croix du salut ».

La Sainte impératrice retrouva par la même occasion les clous par lesquels Notre-Seigneur avait été attaché.

Basilique de Saint Sépulcre de Jérusalem. Gravure.

Sainte Hélène fit construire une basilique englobant le Calvaire et le Saint Sépulcre ; elle fit également ériger celles du Mont des Oliviers et de Bethléem.

Pour le trentième anniversaire de son avènement, le 13 septembre 335, l’empereur Constantin invita à Jérusalem les Pères, pour y célébrer la dédicace de la Basilique du Saint Sépulcre. Le lendemain, le dimanche 14, l’évêque de Jérusalem montra pour la première fois la Sainte Croix aux fidèles.

Reliques de la Couronne d'épine, d'un clou
et d'un morceau de la vraie Croix. Trésor
de la Cathédrale Notre-Dame de Paris
Sur l’ordre de Constantin, une célébration annuelle fut décrétée au 14 septembre, portant le nom d’« Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix » en raison de son rite principal, qui consistait dans l’ostension solennelle d’une relique de la vraie croix. Le bois de la croix découverte sur le Golgotha fut partagé en trois parts, conservées à Jérusalem, Constantinople et Rome.

« Nous célébrons aujourd'hui l'importance de la Basilique du Saint-Sépulcre, comme centre du monde et de la vie, car c'est précisément de la mort du Christ au Calvaire et de la Résurrection du Sépulcre vide qu'est venue la vie ». C'est en ces termes que le Révérend Père Artemio Vitores, ofm., Vicaire de la Custodie de Terre Sainte a commencé son homélie face à l'édicule du Saint Sépulcre de Jérusalem, en la solennité de la dédicace de la Basilique, vendredi 15 juillet 2011.

Au 50ème anniversaire de la conquête de Jérusalem, les croisés fêtèrent l'évènement en inaugurant la nouvelle basilique restaurée : c'était le 15 juillet 1149. L'évêque, S. Exc. R. Mgr Fulcherio, fit graver sur la porte principale une inscription en latin disant : « Ce lieu saint a été sanctifié par le sang du Christ. Notre consécration n'ajoute rien à sa sainteté ». 

Armoiries du royaume de Jérusalem
Le R.P. Artemio Vittores, ofm. - Vicaire du Custode de la Terre Sainte ajoutait : 

« D'ici sont parties toutes les routes du monde, les routes des cathédrales, les routes des prédications, les routes des missions. Car voici qu'elle est la mission : Allez dans le monde et annoncez ce que vous avez vu et entendu. Qu'avez-vous vu ? que Jésus n'est pas ici, qu'il est ressuscité, allez et annoncez-le. C'est sa signification fondamentale »

Cette fête, liée donc à la présence croisée, nous rappelle que celle-ci a permis aux pèlerins chrétiens, pendant plus d'un siècle, de revenir sans dangers visiter les lieux saints.



Seigneur Jésus-Christ, pour nous tu as voulu subir la mort, être mis au tombeau et ressusciter le troisième jour ;
accorde à tes fidèles d’avoir part à la gloire de ta Résurrection.
Toi qui vis et règne avec le Père, dans l’unité du Saint-Esprit, car Tu es Dieu, pour les siècles des siècles. R/ Amen.


La Croix de Jérusalem est le signe des sacrés stigmates du Seigneur
et de la plaie de son côté transpercé.


dimanche 14 juillet 2013

Le 14 juillet, fête nationale ???

Des feux d'artifice, pour se réjouir de quoi ? La mort, la révolution, le renversement des valeurs ?
Un Chrétien ne croit pas en un prétendu Être suprême mais en un Dieu - Père, Fils et Saint-Esprit,
rempli d'amour pour sa création.
Sans commentaire !
Quelle fête !













Pourquoi un Chrétien ne peut pas fêter le 14 juillet comme une fête même nationale ?

Tout simplement parce que ce ne fut une fête pour personne, surtout pas pour les honnêtes gens, encore moins pour les Chrétiens fidèles.

Voici la longue liste de ces chrétiens qui furent tués, en haine de la foi, par la Révolution Française. En rappelant tous ceux que l'Eglise, après examen minutieux, a inscrit à son martyrologe :
  •          les seize carmélites de Compiègne guillotinées le 17 juillet 1794 (béatifiées en 1906)
  •          les quinze religieuses de Valenciennes (dont 3 filles de la Charité et 11 ursulines), guillotinées le 26 juin 1794 (béatifiées en 1920)
  •          les trente-deux religieuses de Bollène, guillotinées du 6 au 26 juillet 1794 à Orange (béatifiées en 1925)
  •          Noël Pinot, prêtre angevin, guillotiné le 21 février 1794 (béatifié en 1926)
  •          les 191 martyrs de septembre, exécutés à la prison des Carmes le 2 septembre 1792 (béatifiés en 1926 parmi plus de 3000 victimes)
  •          Pierre-René Rogue, prêtre de la Mission, guillotiné à Vannes le 3 mars 1796 (béatifié en 1934)
  •          les 19 martyrs de Laval, guillotinés le 21 janvier 1794 (béatifiés en 1955)
  •          les 99 martyrs d'Angers (12 prêtres, 3 religieuses et 84 laïcs) exécutés à Angers et à Avrillé, entre le mois d'octobre 1793 et le mois d'octobre 1794
  •          les 64 martyrs de l'Ile-Madame (béatifiés en 1995, parmi les plus de 600 prêtres morts sur cette île et à Rochefort)

Le bienheureux Noël Pinot montant à l'échafaud
en ornements sacerdotaux
La bienheureuse Marie Anne Vaillot et ses 46 compagnes
assassinées en 1794










Le martyre des Lucs-sur-
Boulogne.


Plusieurs autres causes sont en cours d'examen et conduiront certainement à allonger cette liste des béatifiés. Citons simplement ici celle des 110 enfants de moins de sept ans massacrés aux Lucs-sur-Boulogne en Vendée par les soldats de la colonne infernale du général Cordellier. 

Ces bienheureux martyrs font partie de la cohorte héroïque de ces centaines de milliers de catholiques qui ont livré leur vie pour ne pas renier Jésus-Christ et son Eglise, victimes de la Révolution Française, et dont l'histoire tragique restera dans bien des cas ignorée des hommes, trouvant sa vraie récompense au Ciel. L'étude de cette période permet de dégager le caractère essentiellement anti-chrétien de la Révolution, et de trouver des leçons extraordinaires pour alimenter notre Foi et notre Espérance.

On ne peut lire sans beaucoup d'émotion les comptes rendus d'interrogatoires, de ces hommes et des ces femmes du peuple, qui savaient que leurs réponses les conduisaient à la mort certaine. Ainsi, parmi les martyrs d'Avrillé, l'interrogatoire de Marie Cassin : "Avez-vous assisté à la Messe des prêtres réfractaires ?" - "Oui". Cela suffit. Le juge écrit en marge "F", à fusiller. Tout aussi émouvants sont les comptes rendus de leurs morts, dans la prière et le pardon. (Jean de Viguerie, "Christianisme et Révolution", page 248)

Et voici quelques-uns des criminels les plus connus de notre pays érigés en héros de la République :

Danton

Fouquier-Tinville
Robespierre



"Le Cardinal Pie de A à Z", ed° de Paris, 5/ 404-405 :

Le Nabuchodonosor de notre âge, c’est le génie révolutionnaire, tel que le montre chaque jour à nos yeux une presse de plus en plus audacieuse dans son impiété. Parce qu’il est impersonnel et cosmopolite, ce dominateur nouveau n’est que plus formidable. Il n’admet pas que qui que ce soit se soustraie à sa dictature tyrannique. Son projet hautement proclamé est de subjuguer la terre entière à son empire : cogitationem suum in eo esse ut omnem terram suo subjugaret imperio ( Judith II.3).


Ne pas se soumettre à lui, c’est violer son droit, et il a juré de « se défendre » contre tout contradicteur qui n’acceptera pas ses propositions et messages : juravit quod defenderet se de omnibus his… qui nuntios suos contradixerunt et remiserunt eos vacuos (idem I.11.12). Il dit à ses satellites, qui sont encore ses esclaves à l’heure où ils se feront capitaines : « Allez, envahissez tous les royaumes, principalement ceux qui ont méprisé mon commandement » (idem II.5).

Sous le coup de la peur ou de la fascination, des rois et des nations entières ont fait leur soumission à ce géant redoutable, espérant par-là être traités avec quelques ménagements. Mais ni les réceptions et les ovations pompeuses, ni les acclamations prodiguées à l’insolent vainqueur, n’ont pu adoucir son humeur féroce : nec si tamen facientes ferocitatem ejus pectoris mitigare potuerunt (idem III.11). Partout où il a prévalu, le despotisme révolutionnaire a tout détruit, tout renversé, tout abaissé sous son niveau égalitaire, tout absorbé dans son autocratie centralisatrice : religion, propriété sacrée et profane, autorité paternelle, corporations quelconques, lois, coutumes, franchises, libertés, il n’a rien respecté. Car il ne veut pas plus de la tradition humaine que de la tradition divine ; il a fait le même mépris de l’histoire et de la religion ; il a dédaigné l’autorité du genre humain et l’expérience du passé, comme il a dédaigné l’autorité de l’Eglise et ses décisions.

Par un édit semblable au roi des Mèdes et des Perses, la révolution ne permet de révérer aucun ni des dieux ni des hommes, elle veut être adorée seule et ne laisse d’autre idole autre qu’elle-même : omnis homo qui rogaret quemquam de diis et hominibus, nisi te, Rex, mitettur in lacum leonum (Daniel VI.12).
Toute voix doit se mettre à l’unisson de sa voix.
Tout dogme, même surnaturel et révélé, devient un dogme séditieux s’il est en désaccord avec ses théories et ce qu’elle appelle « ses principes » ; toute conscience, même formée d’après la loi divine, doit se laisser redresser et modifier par la conscience et la loi des temps modernes.

Enfin, si elle tolère l’existence des diverses religions admises à vivre sous son abri, c’est à la condition qu’elle pourra les dominer toutes, et, se tenant au milieu de cet aréopage de dieux : stetit in synagoga deorum, les entendre, les juger, les conseiller et les accorder tant bien que mal entre eux : in medio autem deos dijudicat (Psaume 81.1).



Le Cardinal Pie était-il prophète ? De la bouche même de Vincent Peillon, aujourd'hui ministre de l’Education nationale : 

Le véritable visage de la
Révolution française.

"On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique. Comme on ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France comme on l'a fait dans d'autres démocraties, il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine, qui doit accompagner la révolution matérielle, mais qui est la révolution spirituelle, c'est la laïcité. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'au début du XXe siècle, on a pu parler de foi laïque, de religion laïque, et que la laïcité voulait être la création d'un esprit public, d'une morale laïque, et donc l'adhésion à un certain nombre de valeurs".

Le 1er septembre 2012, le même ministre de la République affirmait :

"Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix".

Liberté - Egalité - Fraternité...
Si nous allons voir les feux d'artifice, louons le génie et le savoir-faire des artificiers, mais ne soyons pas dupes :
notre fête nationale,
c'est le 15 août,
jour de Marie - Reine de France.


Antonello da Messina, Couronnement de Marie, détail.
A "Marianne", nous préférons la Vierge Marie et sainte Anne !