jeudi 30 mai 2019

Ascension du Seigneur


Solennité de l'Ascension de Notre Seigneur
Extraits de l’homélie de saint Jean-Paul II, Rome, le 24 mai 1979

Chers fils et frères et amis en Jésus-Christ,

À l'occasion de cette fête de l'Ascension le Pape est heureux d'offrir le saint Sacrifice eucharistique avec vous et pour vous. ~

Avec joie et animés de nouvelles résolutions pour l'avenir, réfléchissons un moment sur le grand mystère que célèbre la liturgie d'aujourd'hui. Toute la pleine signification de l'Ascension du Christ est exprimée dans les lectures de la Sainte Écriture. La richesse de ce mystère est contenue dans ces deux affirmations : « Jésus donna ses instructions... » puis « Jésus prit place... ».

Selon la Divine Providence - dans l'éternel dessein du Père - l'heure était venue pour le Christ de quitter la terre. Il allait prendre congé de ses apôtres et, avec eux, de Marie sa Mère, mais non sans leur avoir d'abord donné ses instructions. Les apôtres avaient maintenant une mission à accomplir conformément aux instructions laissées par Jésus, et ces instructions étaient à leur tour l'expression fidèle de la volonté du Père.

Ces instructions indiquaient avant tout que les apôtres devaient attendre l'Esprit Saint qui était le don du Père. Il devait être absolument clair dès le début que la source de la force des apôtres était le Saint-Esprit. C'est l'Esprit qui guide l'Église sur les voies de la vérité, l'Évangile doit être propagé par la puissance de Dieu et non par la sagesse ou la puissance de l'homme.

En outre, selon ces instructions, les apôtres étaient chargés de proclamer la Bonne Nouvelle dans le monde entier. Et ils devaient baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Comme Jésus, ils devaient parler clairement du Royaume de Dieu et du salut. Les apôtres devaient rendre témoignage du Christ « jusqu'aux confins de la terre ». L'Église primitive comprit parfaitement ces instructions et c'est ainsi qu'elle inaugura l'ère missionnaire. Et chaque communauté savait que cette ère ne prendrait fin que le jour où le même Jésus qui était monté au ciel, serait revenu.

Ascension du Sauveur, vitrail
Les paroles de Jésus constituèrent pour l'Église un trésor qu'il fallait garder en dépôt et proclamer, méditer et vivre. Et, en même temps, l'Esprit Saint enracina dans l'Église un charisme apostolique qui avait pour objet de garder intacte cette révélation. Par ces paroles Jésus allait vivre toujours dans son Église : « Je suis avec vous pour toujours ». Et la communauté ecclésiale tout entière prit ainsi conscience de la nécessité de la fidélité aux instructions de Jésus, au dépôt de la foi.

Cette sollicitude devait se transmettre de générations en générations, jusqu'à nos propres jours. ~ La parole de Dieu - et seulement la parole de Dieu - est à la base de tout ministère, de toute activité pastorale de toute action sacerdotale. L'autorité de la parole de Dieu a constitué la base dynamique du Concile Vatican II et Jean XXIII l'a mis en évidence dans son discours d'ouverture : « Le souci principal du Concile œcuménique, a-t-il dit, sera celui-ci : que le dépôt sacré de la doctrine chrétienne soit toujours plus effectivement gardé et enseigné » (Discours du 11 octobre 1962). ~ Notre plus grand défi est d'être fidèles aux instructions du Seigneur Jésus.

Et la seconde réflexion sur la signification de l'Ascension est basée sur cette phrase : « Jésus prit sa place... ».
Après avoir subi l'humiliation de sa passion, Jésus prit sa place à la droite de Dieu. Il prit sa place avec le Père éternel. Mais ainsi il pénétra dans les cieux comme notre Tête.

Et là-haut, selon l'expression de Léon le Gand « la gloire de la Tête » devint « l'espoir du corps » (cf. Sermo I de Ascensione Domini). Jésus a pris pour toute l'éternité sa place comme « le premier-né parmi de nombreux frères » (Rm 8, 29). En raison de notre nature nous sommes près de Dieu dans le Christ. Et, comme homme, le Seigneur Jésus est vivant pour toute l'éternité pour intercéder près de son Père en notre faveur (cf. He 7, 25). Et en même temps, du haut de son trône de gloire, Jésus envoie à toute son Église un message d'espérance et une invitation à la sainteté.

Par les mérites de Jésus et grâce à son intercession près de son Père, nous sommes capables d'obtenir en lui la justice et la sainteté de vie. L'Église peut rencontrer des difficultés, l'Évangile peut subir des échecs, mais comme Jésus est assis à la droite du Père, l'Église ne sera jamais vaincue. La puissance du Christ glorifié, du Fils bien-aimé du Père éternel n'a pas de limites et surabonde pour défendre chacun de nous et nous tous dans la fidélité de notre dévouement au Royaume de Dieu et dans la générosité de notre célibat. L'efficacité de l'Ascension du Christ touche chacun de nous dans les réalités concrètes de nos vies quotidiennes. À cause de ce mystère, l'Église tout entière a pour vocation d'attendre « dans une joyeuse espérance la venue de notre Sauveur, Jésus-Christ ».
 
Enluminure de l'Ascension du Sauveur,
Orationes encomiasticae in SS. Virginem Dei Param,
Constantinople
Chers Fils, soyez imprégnés de l'espérance qui est si fortement une part du mystère de l'Ascension de Jésus.
Soyez profondément convaincus de la victoire et du triomphe du Christ sur le péché et la mort.
Ayez conscience que la puissance du Christ est plus grande que notre faiblesse, plus grande que la faiblesse du monde entier.
Tâchez de comprendre et de partager la joie que Marie a éprouvée en sachant que son Fils avait pris sa place près de son Père qu'il aimait infiniment.
Et aujourd'hui renouvelez votre foi dans la promesse de Notre Seigneur Jésus-Christ qui est parti pour nous préparer une place, de sorte qu'il pourra revenir et nous prendre avec lui.

Voilà le mystère de l'Ascension de notre Chef. Rappelons-nous toujours : « Jésus a donné ses instructions » et ensuite « Jésus a pris sa place ». Amen.  



mardi 28 mai 2019

Pour Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur, le plus beau !


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « La dévotion à l’immaculée Vierge Mère de Dieu », pratique 5e, Honorer la très sainte Vierge par différents exercices de piété

Les ornements sont nécessaires pour la majesté de la Religion et pour exciter la dévotion des peuples et il y faudrait employer tous les plus beaux ornements du monde et les plus précieuses richesses pour reconnaître la grandeur infinie de la majesté de Dieu à qui tout est dû et pour lui rendre de plus grands hommages.

Mais qu’il est vrai que son royaume n’est point de ce monde ! Quelle différence de la magnificence des palais des grands de la terre et de celle de ses maisons ? On donne quelquefois à Dieu les restes de la vanité et ce dont l’on est dégoûté.

Messe et vision de Saint Grégoire, par Gregor Claeissens Pieter
~ Il est vrai qu’il faut assister les pauvres qui sont les membres de Jésus-Christ. Mais avant que de dépouiller nos églises de leurs ornements pour leur donner les secours nécessaires il faut ôter aux dames et aux séculiers ceux qui servent à leur vanité.

Il serait à désirer que les plus fervents employassent leur voix et leurs plumes pour crier et pour écrire contre le luxe des mondains qui ont tant de soin de parer leur corps pendant que Jésus-Christ souffre la faim et la soif dans ses membres, de ces dames qui sont couvertes d’or pendant que les membres de Jésus-Christ sont nus. Voilà des sujets qui méritent bien une sainte indignation de leur zèle.



lundi 27 mai 2019

27-28-29 mai. Les Rogations, jeûne et prière

Détail d'une icône, le Seigneur Jésus enfant bénissant
une grappe de raisin.

Homélie de S. Excellence Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, Rogations 2013 (à Notre-Dame de Fatima, Bieuzy-Lanvaux)

Nous voici rassemblés une fois encore pour célébrer les Rogations et je remercie les CPCR de nous offrir le cadre de cette célébration.

Depuis le V° siècle, l’Eglise a pris l’habitude de consacrer tous les ans trois jours consécutifs au jeûne et à la prière pour les fruits de la terre. C’est une manière pour nous de reconnaître la Seigneurie de Dieu sur la Création et de dire qu’elle est dans cette création la juste place de l’homme. La liturgie est une catéchèse, la liturgie est une école de vie. Aujourd’hui, elle nous rappelle que Dieu est le Maître de la création parce qu’il en est l’auteur et parce que par sa Providence il en assure l’ordre et le maintien.

Comme les lectures de cette messe viennent de nous le rappeler, l’homme n’est que le gérant de la création et il n’y trouve sa place de façon harmonieuse que dans le respect des lois de la nature. La liberté de l’homme trouve sa juste place dans l’espace aménagé par le respect de ces lois. L’homme n’est pas au-dessus de la nature, il ne peut en modifier les règles. Il est un des éléments d’un ordonnancement qui le dépasse et si Dieu lui a confié la gérance de la création c’est pour qu’il la gouverne dans le respect des règles établies par le Créateur. Son intelligence lui permet de découvrir ces règles. La raison éclairée par la foi lui permet de connaître ces règles pour en tirer le meilleur parti. Ainsi, le grain qui tombe dans la bonne terre donne du fruit à raison de cent ou soixante ou trente pour un, tandis que celui qui tombe dans les ronces est étouffé. C’est la loi de la nature dont on ne peut pas s’abstraire mais qu’il faut connaître et aimer. Le cantique de l’offertoire nous le rappellera. Ceux qui vivent au contact de la terre le savent. La terre nous enseigne…la terre ne ment pas.

Les Rogations, temps béni de prière pour la bonté de Dieu pour sa création
Ce qui est vrai pour la nature extérieure à l’homme est vrai aussi pour l’homme lui-même, pour la nature humaine. Lorsque les lois humaines prétendent s’affranchir de la loi naturelle, alors c’est le règne de l’arbitraire qui commence, avec tout ce que cela comporte d’injustice, d’iniquité, de chaos !

L’homme est créé à l’image de Dieu et il trouve son bonheur quand il cultive la ressemblance avec son divin modèle. Quand il prétend se faire l’égal de Dieu et dicter ses propres lois, c’est une tragédie qui commence. La Bible nous rappelle quelques-unes de ces tragédies : le péché originel, Sodome et Gomorrhe, la Tour de Babel. Et le démon est toujours prêt à nous suggérer de nouvelles aventures qui nous conduiront vers de nouvelles tragédies.

Pendant cette messe, nous demanderons au Seigneur de faire de nous de bons gérants de la création, de bons intendants de la nature humaine, toujours soucieux de bien connaître la loi naturelle pour qu’elle soit le véritable espace de liberté dans lequel nos vies pourront se développer dans l’harmonie.

Procession des rogations : litanie des saints et bénédiction des champs
Mais l’homme n’est pas seulement le gérant de la création ; il en est aussi le Prêtre. C’est à lui qu’il appartient de présenter à Dieu les fruits de la terre et de son travail pour que Dieu les transforme en source de grâce. C’est à lui qu’il appartient d’assumer la louange silencieuse qui monte de la terre pour la présenter au Seigneur d’une manière rationnelle. C’est à lui qu’il appartient d’intercéder pour le monde animé et inanimé. C’est à lui qu’il appartient de rendre gloire à Dieu pour la beauté de l’ordre créé qui se découvre à son intelligence émerveillée pour l’heureuse alternance des saisons qui donne sa fécondité à la terre, pour le don de la vie qui ouvre un avenir. Et c’est tout le sens de la procession de ce jour.

Ce rôle de prêtre, l’homme ne l’assume pas tout seul : Il l’assume dans la communion des saints. Et c’est la raison pour laquelle nous avons demandé leur intercession en chantant leurs litanies. Il l’assume en Eglise et c’est la raison pour laquelle nous sommes tous là aujourd’hui : évêque, prêtres, religieux, religieuses, Peuple fidèle. Il l’assume dans le Christ Jésus vrai Dieu et vrai homme et c’est la raison pour laquelle les prières des Rogations trouvent leur place dans les trois jours qui précèdent la fête de l’Ascension où Jésus introduit notre humanité auprès du Père. Alors que Jésus s’apprête à s’élever au-dessus de la terre pour retourner au Père dont il est venu, nous voulons le charger de toutes nos intentions de prière pour qu’il les lui présente.

Nous voulons lui demander de ne pas oublier la terre sur laquelle il a vécu, l’humanité qu’il a voulu partager. Nous voulons lui dire avec le Bon Larron : « Seigneur, souviens-toi de nous quand tu viendras dans ton Royaume ! »

Voilà, Frères et Sœurs, les quelques réflexions que nous inspire aujourd’hui la célébration des Rogations. Intériorisons-les dans le silence, faisons-les nôtres afin que notre existence soit conforme à notre prière et que notre façon de vivre soit en harmonie avec notre façon de célébrer. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.


samedi 25 mai 2019

Bonne fête Maman ! Bonne fête des Mères !


De S. Ephrem de Nisibe dit "la Harpe du Saint Esprit", Hymne mariale, IVème siècle.

Fils de Dieu, donne-moi ton Don admirable, que je célèbre la beauté merveilleuse de ta mère bien-aimée ! La Vierge a enfanté son fils en conservant sa virginité, elle a allaité celui qui nourrit les nations, dans son sein immaculé elle a porté celui qui porte l'univers dans sa main.
 
Elle est vierge et elle est mère, que n'est-elle pas dès lors ? Sainte de corps, toute belle d'âme, pure d'esprit, droite d'intelligence, parfaite de sentiments, chaste et fidèle, pure de cœur et remplie de toute vertu.

Qu'en Marie se réjouissent les cœurs vierges, puisque d'elle est né celui qui a libéré le genre humain livré à un esclavage terrible.
Qu'en Marie se réjouisse le vieil Adam, blessé par le serpent ; Marie donne à Adam une descendance qui lui permet d'écraser le serpent maudit et qui le guérit de sa blessure mortelle (Gn 3,15).
Que les prêtres se réjouissent en la Vierge bénie ; elle a mis au monde le Grand Prêtre qui s'est fait lui-même victime, mettant fin aux sacrifices de l'ancienne alliance...
Qu'en Marie se réjouissent tous les prophètes, puisqu'en elle se sont accomplies leurs visions, se sont réalisées leurs prophéties, se sont confirmés leurs oracles.
Qu'en Marie se réjouissent tous les patriarches, car elle a reçu la bénédiction qui leur a été promise, elle qui, en son fils, les a rendus parfaits...

Marie est le nouvel arbre de vie, qui donne aux hommes au lieu du fruit amer cueilli par Ève, un fruit très doux dont se nourrit le monde entier.



François, rebâtis mon Eglise !

Voila ce que nous faisons de la maison de Dieu.
Et notre âme, qu'en faisons-nous ?



Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Jésus au très saint Sacrement de l’autel », 2e traité


Combien d’églises toutes désolées pendant qu’on bâtit des maisons de tous côtés aux misérables créatures !

Combien de temples, d’églises où l’adorable Jésus n’a pas où reposer son sacré Corps avec respect, les tabernacles étant très chétif, tout couverts de poussière, les ciboires d’étain et très noirs, les voiles qui les couvrent tout déchirés, pendant que les petits hommes sont logés à leur aise dans des lieux agréables et bien ornés !




Giotto, le songe d'Innocent III : "François, rebâtis mon Eglise !"

jeudi 23 mai 2019

Que ta volonté soit faite !

Dieu notre Père, par Girolamo dai Libri

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu seul »

O intérêt, ô intérêt de Dieu seul ! Mon âme te désire ; mon âme a soif de te voir établie partout ; mon cœur te souhaite, te veut, t’aime uniquement !

O intérêt de Dieu seul, tu seras toujours ma grande et ma chère dévotion ! Que je meure pourvu que tu règnes !

O intérêt de Dieu seul, mes délices, ma gloire, mon ambition, toutes mes richesses !

O Dieu seul ! Dieu seul ! Dieu seul en la vie, en la mort, dans le temps et dans l’éternité de Dieu seul !

mardi 21 mai 2019

Prions pour Vincent Lambert

Paris, le 20 mai 2019


Sommes-nous devenus de simples déchets ?

Si aujourd’hui je me permets de prendre la parole au sujet de ce qui est en train de se passer pour M. Vincent Lambert, c’est que son cas si particulier est emblématique de la société dans laquelle nous voulons vivre.

J'étais malade, vous m'avez visité.
J'avais faim et soif, vous m'avez donné à manger et à boire.
Tout d’abord, mon cœur de prêtre me porte à prier pour lui, soumis à tant de pressions, et dont la vie ne peut dépendre que de décisions qui lui échappent. Il y a quelques années, il a déjà subi un arrêt de l’alimentation et de l’hydratation auquel il a survécu de manière étonnante. Cet homme de 42 ans, traumatisé crânien lors d’un accident de la route est actuellement lourdement handicapé, tétraplégique et dépendant dans un lit au CHU de Reims. Son cas est tout proche de celui de Michaël Schumacher, traumatisé crânien avec de lourdes lésions cérébrales et, lui aussi, en état pauci relationnel. Malgré la célébrité de ce champion de Formule 1, les médias ne se sont pas emparés de son cas médical et il peut jouir de soins spécialisés très attentifs en milieu privé. Dans le cas précis de M. Vincent Lambert, on constate qu’il a les yeux ouverts, qu’il respire normalement, qu’il est dans un état stable, pas du tout en fin de vie. Il a besoin d’une aide-soignante et d’une infirmière qui assurent le nursing et le changement de position, d’un kinésithérapeute pour éviter les escarres. La nutrition et l’hydratation se font par gastrostomie ou par sonde nasogastrique.

La décision d’interrompre les soins de confort et de nutrition de base chez un patient handicapé s’oppose à la loi Léonetti

Il n’est pas mentionné qu’il présente de souffrance insupportable qui nécessite une sédation profonde sauf évidemment dans le cas où l’arrêt de l’hydratation par les médecins entraînerait la douleur cruelle de mourir de soif. Il ne s’agit pas d’une « obstination thérapeutique » puisque ce ne sont pas des soins curatifs d’une maladie incurable, mais simplement les soins corporels et nutritionnels de base que l’on doit aussi aux personnes âgées dépendantes, hémiplégiques, et aux bébés qui ne sont pas encore autonomes.

On cite à l’envi les pays moins-disant éthiques comme la Belgique ou les Pays-Bas. Force est de constater que dans ces pays il y a une anesthésie totale de la conscience. On entend des enfants parler de manière naturelle de l’euthanasie de leurs parents comme s’il s’agissait d’une éventualité normale. Un membre du gouvernement belge, assise en face de moi lors d’une rencontre chez M. le Président de la République, était très fière que son pays soit « en avance », comme elle disait. Pourquoi ne cite-t-on jamais les pays qui ont une plus haute conscience éthique, comme l’Allemagne ou l’Italie ? 
Tout ce que vous faites à l'un de ses petits qui sont mes
frères, c'est à moi que vous le faites.
Et vous en rendrez compte... Kyrie eleison !
Il y a aujourd’hui un choix de civilisation très clair : soit nous considérons les êtres humains comme des robots fonctionnels qui peuvent être éliminés ou envoyés à la casse lorsqu’ils ne servent plus à rien, soit nous considérons que le propre de l’humanité se fonde, non sur l’utilité d’une vie, mais sur la qualité des relations entre les personnes qui révèlent l’amour.
N’est-ce pas ainsi que cela se passe lorsqu’une maman se penche de manière élective vers celui de ses enfants qui souffre ou qui est plus fragile ? C’est le choix devant lequel nous nous trouvons. Le Christ nous a révélé la seule manière de grandir en humanité : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé ». Et il nous a donné la seule manière d’exprimer cet amour : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».

Une fois de plus nous sommes confrontés à un choix décisif : la civilisation du déchet ou la civilisation de l’amour.

+Michel Aupetit

Archevêque de Paris


Des profondeurs je crie vers Toi, Seigneur. Seigneur ! Ecoute mon appel !

Prière pour la France de l'Île-Bouchard


Seigneur Jésus, nous Vous confions notre pays, la France, et tous ses habitants.
Nous Vous bénissons pour les nombreuses grâces que Vous lui avez accordées, pour la variété et la beauté de ses paysages,
Pour les saints qu'elle a donnés au monde, pour sa vocation de fille aînée de l'Église.
Que nos responsables politiques soient remplis de sagesse, qu'ils soient désintéressés et déterminés à gouverner avec justice et à promulguer des lois qui respectent la vie et les personnes.
Qu'ils reconnaissent les racines chrétiennes de la France.
Marie, Vous qui avez visité notre pays à plusieurs reprises, Vous qui avez demandé à L'Ile-Bouchard aux petits enfants de "prier pour la France", aidez-­nous à aimer notre pays, à prier pour lui et à y répandre l'Évangile de Votre divin Fils.
Apprenez-nous à rester fidèles aux grâces de notre baptême.
Donnez-nous de saintes vocations pour servir l'Église et montrez-nous comment dire oui à Dieu toute notre vie. Amen.



vendredi 17 mai 2019

Un problème ? Le ROSAIRE !

Notre Dame du Saint Rosaire

De la Sœur Lucie de Fatima au Père Fuentès

La Très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire.

De telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations.

Il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire.




mardi 14 mai 2019

Soeur Lucie, priez pour nous


Petite prière à Sœur Lucie

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Esprit Saint, je Vous adore profondément et je Vous rends grâce pour les apparitions de la Très Sainte Vierge à Fatima, qui ont manifesté au monde les richesses de Son Cœur Immaculé. Par les mérites infinis du Très Saint Cœur de Jésus et ceux du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande, pour Votre plus grande Gloire et le bien de nos âmes, de daigner glorifier devant la Sainte Église, Sœur Lucie, petite bergère de Fatima, en nous accordant, par son intercession, la grâce que nous implorons (l’exprimer…)
Ainsi soit-il.



lundi 13 mai 2019

Notre Dame de Fatima, priez pour nous !



Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Le triomphe de la Croix », partie III

Je dis à le bien dire (le chapelet, ou Rosaire) car c’est une chose très lamentable de voir les exercices de piété ordinairement si mal pratiqués.

Saint Dominique, l’un des plus zélés dévots de l’immaculée Mère de Dieu qui fut jamais, institua le Rosaire a été cause d’une infinité de biens qui en sont arrivés.

Mais pour le réciter selon le dessein de ce grand patriarche, il faut considérer en le disant les mystères de la vie et de la mort de notre bon Sauveur, ou ses mystères opérés après sa glorieuse résurrection, et cette dévotion était un grand supplément au défaut des livres qui traitent de ces sujets pour les personnes ignorantes et un grand secours même aux plus habiles, car le rosaire de la très sacrée Vierge pris dans son véritable esprit donne une ample matière et d’une manière aisée et propre à toutes sortes de personnes pour s’occuper de notre bon Sauveur Jésus Christ : de ce qu’ il a fait et souffert pour nous et la méditation de sa précieuse vie et mort est autant utile que nécessaire à tous les Chrétiens et apporte une grande gloire à Dieu qui est la fin de toutes choses.

Il serait à désirer qu’en apprenant le chapelet l’on apprît les mystères de Jésus Christ et de sa très pure Mère pour les considérer avec attention et avec amour et, sans cela, souvent c’est un exercice qui se fait avec beaucoup de tiédeur, de distraction, et qui n’est pas accompagné des grâces signalées qui y sont accordées. Mais c’est un malheur assez ordinaire si l’on s’arrête à l’extérieur.



dimanche 12 mai 2019

Dimanche du Bon Pasteur

Zachée cherchait à voir le Seigneur. Le Maître de la Vie, le Pasteur véritable, allait à la recherche de sa petite brebis perdue désormais retrouvée. Alléluia !

Saint Grégoire de Nysse, Homélies sur le Cantique des cantiques

« Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger »

« Où mènes-tu paître ton troupeau », ô bon pasteur qui le portes tout entier sur tes épaules ? Car la race humaine tout entière est une brebis unique que tu as prise sur tes épaules. Montre-moi le lieu de ton pâturage, fais-moi connaître les eaux du repos, mène-moi vers l'herbe grasse, appelle-moi de mon nom, afin que j'entende ta voix, moi qui suis ta brebis, et que ta voix soit pour moi la vie éternelle.

Oui, « dis-le-moi, toi que mon cœur aime ». C'est ainsi que je te nomme, car ton Nom est au-dessus de tout nom, inexprimable et inaccessible à toute créature douée de raison. Mais ce nom-ci, témoin de mes sentiments pour toi, exprime ta bonté. Comment ne t'aimerai-je pas, toi qui m'as aimée, alors que j'étais toute noire, au point de donner ta vie pour les brebis dont tu es pasteur ? Il n'est pas possible d'imaginer de plus grand amour que d'avoir donné ta vie pour mon salut.

Enseigne-moi donc « où tu mènes paître le troupeau », que je puisse trouver le pâturage du salut, me rassasier de la nourriture céleste dont tout homme doit manger s'il veut entrer dans la vie, courir vers toi, qui es la source, et boire à longs traits l'eau divine, que tu fais jaillir pour ceux qui ont soif. Cette eau se répand de ton flanc depuis que la lance y a ouvert une plaie, et quiconque en goûte devient une source d'eau jaillissant en vie éternelle.

De son Coeur transpercé jaillit du sang - celui de la divine Eucharistie - et de l'eau - celle du Baptême -.
Venez vous abreuver à la Source cachée désormais révélée.

vendredi 10 mai 2019

Joie au Ciel, exulte la terre !


Du Pape saint Grégoire le Grand

Vous avez entendu, très chers frères, que les saintes femmes qui avaient suivi le Seigneur vivant au tombeau avec des aromates, afin d'entourer de soins pieux, même après sa mort, celui qu'elles avaient aimé pendant sa vie.
Nous devons, en effet, entendre l'histoire sainte en nous demandant ce que nous devons imiter. Nous aussi qui croyons au Mort, nous pouvons, en vérité, venir à son tombeau avec des aromates, si, remplis du parfum des vertus, nous cherchons le Seigneur avec la foi des bonnes œuvres 
Or, les femmes qui vinrent avec des aromates virent des anges. En effet, les cœurs qui, dans le parfum des vertus, se hâtent par de saints désirs vers le Seigneur, arrivent à voir les habitants du cielNous devons maintenant examiner ce que signifie le fait que l'ange est aperçu assis à droite.
Que signifie la gauche sinon la vie présente, et que signifie la droite sinon la vie éternelle?
Baciccio, l'annonce des anges aux femmes
C'est pourquoi il est dit dans le Cantique des cantiques: "Sa gauche soutient ma tête et sa droite m'embrasse" (Cant. II,6). Or comme notre Rédempteur avait déjà triomphé de la corruptibilité de la vie présente, il convenait que l'ange qui était venu pour annoncer sa vie éternelle fût assis à droite. Il apparut en vêtement blanc, car il annonçait la joie de notre fête. La blancheur éclatante du vêtement désigne, en effet, l'éclat brillant de notre solennité.
Devons-nous dire: la nôtre ou la sienne? Pour être tout à fait exacts, nous devons dire la sienne et la nôtre à la fois. La Résurrection de notre Rédempteur est notre fête, parce qu'il nous a appelés à l'immortalité, mais c'est aussi la fête des anges parce que, par le rappel des hommes au ciel, le nombre des anges a été complété.
Ainsi donc l'ange est paru en vêtement blanc au jour de sa fête et de notre fête parce que, par la Résurrection de Notre Seigneur, nous avons été rappelés au ciel et parce que, par cette Résurrection, les portes de la patrie céleste ont été réparées.