mercredi 21 juillet 2010

S. Eterne, évêque d'Evreux

Notre diocèse célèbre aujourd'hui le 13e successeur de saint Taurin : saint Eterne - quel beau nom... -, évêque d'Evreux en 670, mort martyr en 673. Sous son pontificat, saint Leufroy vint vénérer les reliques de saint Taurin dans notre cité, et eut confirmation de l'appel divin à étudier (cf. le dernier Bulletin des saints Anges, n° 21).
Ô Dieu qui avez inspiré en ce jour à Votre bienheureux Martyr et Pontife Eterne, un courage à toute épreuve au milieu des souffrances, faites-nous la grâce de mépriser à son exemple les prospérités du monde, et de n'en pas craindre les adversités. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

lundi 19 juillet 2010

Saint Vincent de Paul, modèle de prêtre

S. Vincent de Paul avec S. François de Sales et Ste Jeanne de Chantal.

La Sainte Eglise célèbre aujourd'hui un modèle de saint prêtre : Monsieur Vincent (1581-1660). Comme l'abbé Boudon, le terme "Monsieur" était alors communément appliqué au Clergé séculier. Il reste le saint de la charité envers le prochain, comme Grand-Aumônier des Galères et fondateur des Filles de la Charité.

S. Vincent, Ste Louis de Marillac et Anne d'Autriche.

Mais l'on ne peut limiter sa vie aux oeuvres caritatives. Sait-on encore qu'il fut l'un des premiers à fonder, à l'instar de saint Jean Eudes, les séminaires français, en application du concile de Trente ? Qu'il conseilla Anne d'Autriche et Louis XIV dans la nomination de l'épiscopat français du XVIIe siècle ? Qu'il fonda les Prêtres de la Mission, auxquels appartint le P. Collet, premier biographe de M. Boudon ? Qu'il fut le premier aumônier de la Visitation de Notre-Dame, l'Ordre fondé par S. François de Sales et Ste Chantal ? Et même qu'il fut fait prisonnier par les pirates turcs en pleine France, pour être réduit en esclavage en Afrique du Nord, dont il put Dieu merci se sauver ?

Le diocèse d'Evreux se souvient-il que ce fut l'un de ses pasteurs, Mgr Henri de Maupas du Tour (l'évêque de M. Boudon) - même s'il ne serait évêque d'Evreux que l'année suivante, étant encore évêque du Puy en 1660 -, son émule et ami, qui prononça son oraison funèbre ?

Monsieur Boudon dut certainement le connaître lors de ses années parisiennes, mais il n'en parle quasiment pas dans ses Lettres.


Tout pèlerin parisien se doit d'aller se recueillir au 95 rue de Sèvres, en la magnifique église des Lazaristes, devant le corps du saint, exposé au-dessus du maître-autel, et auquel l'on accède par les escaliers latéraux. Son coeur se trouve en la chapelle de la Médaille miraculeuse rue du Bac.

jeudi 15 juillet 2010

Saint Henri II, Patron de Henri-Marie Boudon


Vie de saint Henri II, empereur

Né en mai 973 et mort en 1024, est le sixième et dernier empereur du Saint Empire romain germanique de la dynastie saxonne et ottonienne, il règne de 1014 à sa mort. Il fut duc de Bavière, roi de Germanie en 1002, couronné empereur romain germanique à Rome en 1014. Il épousa sainte Cunégonde, fille du comte du Luxembourg, qui avait fait vœu de chasteté. Il mena une vie pieuse, et développa le monachisme. Il eut à combattre Boleslas Ier, duc de Pologne. Il créa, en 1007, sur des terres qui lui appartenaient en propre depuis 995, l'évêché de Bamberg, et fit fermer le dernier marché aux esclaves. Il est mort en 1024 à Göttingen en Prusse, et enseveli à Bamberg. Canonisé avec son épouse Cunégonde, il est fêté le 15 juillet.  

Dans l'une de ses lettres, le vénérable Boudon expose la grâce qui lui fut accordée, en 1685, lors de son voyage vers la Bavière, de pouvoir vénérer les reliques de son saint patron, l'empereur vierge Henri II, et celles de son épouse sainte Cunégonde.
« Les secours les plus doux d'une si aimable Providence me suivent et m'accompagnent partout ; cela me met dans des étonnements surprenants. Il faut vous faire part d'une grande grâce que cette même Providence m'a faite. L'on m'a montré le chef de saint Henri, empereur, tout à nu, et même on me l'a mis entre les mains pour avoir la grâce de le toucher. L'on m'a montré aussi le chef de sa virginale épouse sainte Cunégonde tout à découvert. Qu'à jamais puissions-nous chanter les miséricordes du Dieu de tous les saints, qui se plaît tant à bien faire, et même à ses indignes serviteurs » .

Dans une autre lettre, il reprend :

« Mais ce qui nous y a été un effet d'une Providence singulière, c'est le précieux et sacré trésor des reliques de saint Henri, empereur, et de sainte Cunégonde son épouse, vierge. Il faut avouer que ce nous fut un sujet d'une consolation bien particulière en Notre-Seigneur, lorsque allant rendre visite aux religieuses de l'ordre de Saint-Dominique, comme elles avaient lu notre petit livre de Dieu seul, et qu'elles savaient que nous portons le nom du grand saint Henri, elle nous dirent qu'elles en avaient le chef, et qu'ensuite elles voulurent bien nous le montrer, et même le mettre à nu entre nos indignes mains, afin que nous eussions la grâce de toucher une relique si précieuse. Il est dans son entier, et il inspire un doux et saint souvenir de l'Esprit-Saint qui l'a animé, et de l'abondance des grâces dont il a été rempli. Elles ont été bien spéciales, puisqu'un si grand empereur a vécu et est mort vierge avec sainte Cunégonde, son épouse, dont le chef est aussi gardé au même lieu ; et cela au milieu des délices d'une cour florissante. Mais il avait une protection puissante de la Vierge des vierges, à qui il avait une dévotion admirable ; et l'une de ses pratiques, arrivant à Rome, était de passer la nuit entière en oraison en l’église de Sainte-Marie-Majeure, dans laquelle il a reçu des grâces très-extraordinaires de cette Mère de bonté. Nous avons encore regardé les reliques saintes que l'on nous a montrées dans le commencement de notre voyage, comme un effet de la divine Providence, en ce qu'allant en Allemagne, l'on nous faisait honorer les reliques d'un saint qui en avait été empereur, et auparavant duc de Bavière, qui était la partie d'Allemagne où nous devions nous rendre » .
Son biographe Collet commente : « Plus content que s’il eût trouvé tous les trésors de l’Inde, Boudon contempla avec une respectueuse avidité ces précieuses reliques. Après les avoir profondément honorées, il prit et tint longtemps entre ses mains le chef de son glorieux patron […]. Il crut qu’un prince qui avait été duc de Bavière avant que d’être empereur, daignerait favoriser un prêtre qui ne parcourait une portion de l’Europe que pour travailler à la cour d’un de ses successeurs ».

Extrait de Au feu de l'amour divin : vie du vénérable Monsieur Boudon, en voie d'achèvement.

lundi 12 juillet 2010

17-25 juillet : Neuvaine pour le diocèse d'Evreux

Martyre des Carmélites de Compiègne.

Nous nous associons à la Neuvaine qui circule dans le diocèse, ainsi présentée :

Neuvaine de prière spéciale pour l'avènement de la Volonté de Dieu qui est le bien du Diocèse.

A l'occasion des voeux présentés à Monseigneur Nourrichard pour son anniversaire de sacerdoce, notre évêque nous a recommandé de prier pour "la douloureuse situation" de la paroisse de Thiberville. [...] Commençant le 17 juillet, en la fête des bienheureuses Carmélites martyres de Compiègne, notre neuvaine sera confiée à leur intercession. Deux de ces Carmélites, originaires de notre diocèse, sont donc particulièrement intéressées pour nous secourir : Bse Euphrasie de l'Immaculée Conception, de Bourth, et Bse Julie-Louise de Jésus, d'Evreux. Ces Carmélites ont elles-mêmes fait une neuvaine, ayant offert leur mort pour que cette divine paix que son cher Fils était venu apporter au monde soit rendue à l'Eglise et à l'Etat, en la terrible période révolutionnaire. Elles furent décapitées : "Elles meurent et vont commencer avec les Anges une neuvaine pour le salut de la France". 9 jours plus tard, Robespierre était décapité à son tour, et la tourmente cessait.

Prière
Seigneur notre Dieu, vous avez appelé les 16 Bienheureuses Carmélites de Compiègne à vous montrer le plus grand témoignage d'amour par l'offrande de leur sang pour que la "paix soit rendue à l'Eglise et à l'Etat". Souvenez-vous de l'héroïque et joyeuse fidélité avec laquelle elles vous ont glorifié.
Que votre bonté manifeste leur faveur auprès de vous, en accordant par leur intercession la grâce que nous vous demandons dans les Coeurs de Jésus et de Marie. Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen.