jeudi 27 décembre 2012

28 décembre - 5 janvier

Neuvaine de M. Boudon 

pour l'avènement du Règne de Dieu







C'est une pratique très-louable de plusieurs communautés, et d'autres personnes particulières, qui a commencé de s'établir en différentes provinces, et même en différents royaumes, de finir et de commencer toutes les années par une application spéciale au règne de Dieu. Que nous serions heureux si nous y donnions l'attention de tous nos esprits, et l'affection de tous nos cœurs durant toute notre vie, et à la mort, pour le pouvoir faire éternellement après notre mort ! On ne peut jamais ni mieux finir, ni mieux commencer les années. Pour cela on commence une neuvaine de dévotions le jour de la fête des saints Innocents, qui se termine la veille de la fête de la sainte Epiphanie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui est le jour qu'Il a commencé de régner sur nous autres Gentils en la personne des Mages ; et ainsi c'est la grande fête de tout le Christianisme.

Tous les jours de cette neuvaine sont occupés très spécialement à penser aux moyens de l'établissement du règne de Dieu, selon les manières différentes dont nous en avons parlé, et qu'il faut lire pour y faire réflexion : et surtout à examiner s'il y a quelque chose en nous qui y soit opposé, soit par le péché, soit par les inclinations déréglées et la pente aux honneurs, aux plaisirs et aux biens temporels du siècle ; pour détruire en la vertu de Notre-Seigneur courageusement tous ces ennemis de Son règne, et nous délivrer de la tyrannie de nos passions et des démons.

On assiste tous les jours au saint sacrifice de la Messe ; lorsque l'on communie on le fait à ce dessein, afin que le règne de Dieu vienne non-seulement en nous, mais sur toutes les créatures raisonnables, par la destruction de l'idolâtrie, de l'infidélité, de l'hérésie, du schisme parmi les Infidèles et les hérétiques, du péché parmi les Catholiques, par l'étendue de la vraie religion et du service de Dieu par toute la terre, par l'établissement et l'augmentation de Son saint amour, l'exaltation de la Sainte Eglise, une véritable union entre tous les princes catholiques ,et la paix parmi tous les fidèles. On fait quelques mortifications extérieures. Il y en a qui jeûnent durant tous ces neuf jours ; on s'applique à l'oraison plus particulièrement, on fait des œuvres de miséricorde, soit spirituelles, soit corporelles, on pense plus sérieusement à vaincre ses passions, et à ne laisser dans son cœur aucun ennemi de l'empire de Dieu. Enfin tout le bien que l'on fait, toutes les peines que l'on souffre, tout cela est destiné pour obtenir l'avènement du règne de la très-sainte et suradorable Trinité.

On a un recours spécial à l'immaculée Mère de Dieu car c'est par elle que l'adorable Jésus a commencé de régner, qu'Il continue et qu'Il achève d'établir Son règne. Aussi l'Eglise chante de cette grande Reine du ciel qu'elle est terrible comme une armée rangée en bataille, et que c'est par elle que toutes les hérésies, les plus cruelles ennemies de l'empire divin, ont été détruites. Tous ceux qui aiment l'avènement du règne de Jésus doivent avoir une dévotion très spéciale à son immaculée Conception, dans laquelle elle a été préservée de la tyrannie universelle du péché originel, et à son précieux Cœur, qui a toujours été assujetti sans aucune réserve à l'empire de la très sainte Trinité.

On doit aussi avoir une dévotion très-particulière aux neuf chœurs des bons Anges, et spécialement aux sept princes qui sont proches du trône de Dieu, dont saint Michel, saint Gabriel, et saint Raphaël sont du nombre ; car ce sont ces esprits glorieux qui ont eu l'honneur de combattre les premiers pour le règne de Dieu. Pendant la neuvaine on honore chaque jour l'un de ces saints chœurs, afin qu'ils s'unissent à nous et interviennent puissamment auprès de la divine Majesté pour obtenir l'avènement de Son règne.


- On révère le premier jour les saints anges du dernier chœur ; et c'est de ce chœur dont la divine Providence les prend ordinairement pour être les gardiens des hommes ;
- le second jour, les Archanges ; ce sont ces esprits bienheureux qui ont soin des provinces et des affaires publiques :
- le troisième, les Principautés, qui veillent sur l'Eglise et sur les royaumes, et sur ceux qui les gouvernent ;
- le quatrième, les Vertus ; Dieu S'en sert pour prendre soin des cieux, de la terre, des eaux, des éléments, et ce sont les ministres de Ses grandes merveilles et de Sa toute-puissance ;
- le cinquième, les Puissances ; ce sont les anges qui résistent spécialement aux démons, et qui en empêchent le pouvoir ;
- le sixième, les Dominations, qu'Il emploie pour détruire ce qui est opposé à qon divin empire, et pour l'établir ;
- le septième, les Trônes ; ce sont les anges de Sa paix divine dans les particuliers et dans les Etats ;
- le huitième, les Chérubins ; ce sont les esprits de Sa science et de Ses admirables lumières ;
- le neuvième, les Séraphins ; c'est par-eux qu'Il opère les grands effets de Son plus saint amour.

L'Epiphanie, achèvement de la Neuvaine, marque l'adoration publique de Notre-Seigneur par les Rois Mages.

On implorera aussi le secours de tous les Saints, et très-spécialement celui du grand saint Joseph, le père putatif et nourricier de notre divin Roi, l'adorable Jésus ; celui de saint Jean-Baptiste, des saints Apôtres et en particulier de saint Pierre le chef de l'Eglise, de saint Paul l'Apôtre des Nations, de saint Jean l'Evangéliste, qui a eu un zèle extraordinaire pour l'avènement du règne de Dieu, comme il se voit dans son Apocalypse : et enfin des Saints dont la divine Providence s'est servie pour son établissement, comme de ceux qui ont publié l'Evangile dans les lieux ou il n'était pas connu (saint Taurin), des saints fondateurs des ordres religieux, de saint Ignace, de sainte Thérèse, de saint Gaëtan, et des autres qui étaient remplis du zèle de la plus grande gloire de Dieu.

Puisque le moindre péché véniel est un plus grand mal que tous les maux du monde ; puisque le moindre degré de la gloire de Dieu est un plus grand bien que tous les biens ensemble naturels du ciel et de la terre : quand par les pratiques que nous venons de marquer on n'empêcherait qu'un seul de ces péchés, on ne procurerait qu'un seul degré de la gloire de Dieu, ce serait plus faire que si on avait délivré le monde de tous ses maux, et qu'on l'eût comblé de toutes sortes de biens temporels.

Enfin, écrit le disciple bien-aimé, dans son Apocalypse (XXII, 17), l’Esprit et l'Epouse disent : ‘Venez’ ; c'est-à-dire que le Saint-Esprit, qui est l'âme de l'Eglise, qui parle à Dieu en nous, qui L'aime en nous, dit à Jésus-Christ, dans le cœur des saints : Venez. L'Epouse aussi, qui est l'Eglise, par Lui et avec Lui, dit sans cesse : Venez ; que votre règne vienne. Que celui qui l'entend dise aussi: Venez ; c'est ce qui nous est ordonné dans le même lieu de l’Apocalypse. Tous ceux qui aiment Son avènement, comme nous enseigne saint Paul, qui se sentent ici étrangers, ceux qui aiment leur Rédempteur et leur père, disent : Venez.

Qu'ils récitent, dit le savant et pieux Père Amelote en sa docte et fidèle traduction du Nouveau Testament autorisée par les évêques, qu'ils récitent tous avec attention les psaumes 97 et 98, et qu'ils se réjouissent par avance avec le Prophète dans la vue de ce saint avènement. C'est ce glorieux avènement que le disciple du pur amour, l'aimable saint Jean l'évangéliste, demandait avec un désir qui ne se peut imaginer ; et accomplissant lui-même ce qu'il avait ordonné à tous les fidèles de faire, il finit son Apocalypse par ces paroles : Amen : Venez, Seigneur Jésus ; et c'est dans ce désir que se termine l'Ecriture Sainte, qui parle si souvent du royaume de Dieu.


Vivons continuellement dans le même désir : demandons instamment la grâce que ce désir termine notre vie ; soupirons incessamment dans l'attente du moment de la mort, qui mettra fin au règne du péché, et qui donnera lieu au parfait établissement du règne de la très-sainte et suradorable Trinité ;  et parce que ce règne divin n'est établi dans sa perfection que dans le ciel, il ne faut rien oublier pour en procurer l'entrée aux Âmes du purgatoire, par le très-saint sacrement de la Messe, par des communions, par les indulgences qu'on peut leur appliquer, qu'on ne doit pas négliger – et ce serait une cruauté que de les priver du trésor des satisfactions d'un Homme-Dieu, l'ayant entre ses mains – ; par les œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles, par les mortifications intérieures et extérieures ; offrant les croix que l'on souffre pour elles, et ne leur déniant pas les secours de l'oraison, soit mentale, soit vocale ; et surtout prenant garde de ne pas se lasser de les assister en toutes ces manières, la durée de leurs peines étant souvent plus longue que l'on ne pense, et cependant c'est ce dont souvent l'on s'oublie.

Ô très-sainte et suradorable Trinité, que Votre nom soit sanctifié, que Votre règne vienne. Que le moment de la mort est aimable dans cette vue ! Ainsi soit-il. Venez, Seigneur Jésus.


ORAISON A LA TRÈS-SACRÉE VIERGE.

Je vous salue, ô Marie, la fille bien-aimée de Dieu le Père ;
Je vous salue, ô Marie, Mère de Dieu le Fils ;
Je vous salue, ô Marie, la très-digne épouse du Saint-Esprit Dieu ;
Je vous salue, ô Marie, le divin Temple de toute la très-sainte et adorable Trinité.

Ô très-sacrée Vierge, abîmé dans mon néant, je vous demande en toute humilité, par toutes ces divines qualités qui vous unissent d'une manière ineffable avec toute la très-sainte Trinité, que mon esprit et mon cœur soient entièrement purifiés par la grâce de votre Fils, l'adorable Jésus, afin que mon âme n'apporte plus d'obstacle à tout ce que les trois Personnes divines voudront opérer en elle, afin qu'étant net de cœur je les puisse voir partout, où elles son plus véritablement qu'aucune des choses visibles qui y sont. Que je puisse voir en toutes choses le Père éternel engendrant Son Fils, et le Père et le Fils produisant le Saint-Esprit. Que comme il est vrai que nous marchons, que nous nous reposons, que nous touchons, que nous voyons, que nous entendons, que nous pensons, que nous parlons, voulons et faisons tout dans l'être infini de Dieu, dans les trois Personnes adorables de la très-glorieuse Trinité ; ah ! qu'il puisse aussi être vrai qu'en toutes choses, sans réserve, adorant, bénissant, aimant, et glorifiant cette Trinité suradorable, nous accomplissions avec une parfaite soumission Ses ordres, à ce que Son règne soit établi au-dedans de nous et par tous les siècles des siècles. Amen, amen. Fiat, fiat. Ô Dieu seul, Dieu seul, Dieu seul !

mercredi 26 décembre 2012

N'oublions pas nos frères de cette Terre qui a vue naître l'Enfant Dieu, cette Terre véritablement Sainte


Homélie de la Messe de la nuit de Noël, prononcée à Bethléem par Sa Béatitude Fouad TWAL, Patriarche latin de Jérusalem, à la Basilique de la Nativité.
Et le Verbe s'est fait chair et Il a habité parmi nous.
Venez, adorons-Le !

S.E. le président Mahmoud Abbas,
S.E. le Ministre Jordanien des Affaires Etrangères, représentant de Sa Majesté le Roi Abdallah II,
Mes frères dans l’épiscopat,
Leurs Excellences les consuls et les ambassadeurs,
Pères, Frères et sœurs,
Chers pèlerins,

Je vous salue de la Basilique de la Nativité à Bethléem, à quelques pas de la Sainte Grotte, où la Sainte Vierge a mis au monde son Enfant admirable. Je salue tous les téléspectateurs et spécialement nos fidèles dans la diaspora.

Nous célébrons la nuit de Noël qui a nous a apporté la Bonne nouvelle du salut ; la nuit qui accomplit et annonce d’autres nuits célèbres comme celle de la création, la nuit du Jeudi Saint, et celle qui a précédé la Résurrection du Seigneur. En cette nuit est annoncée l’aurore d’une ère nouvelle pour l’humanité.

Nous sommes émerveillés par l’unique identité de cet enfant admirable.
D’une part, il ressemble aux petits de son âge, à nos propres enfants que nous aimons et que nous voyons grandir, mûrir et croître en connaissance et en sagesse. Il est né pauvre, a vécu pauvrement et a librement choisi de ne pas se donner de privilèges. Il a expérimenté la fatigue, la souffrance, le froid, la faim, la soif, la peur, la persécution, la fuite et,  plus tard, la mort et le sacrifice de lui-même : car il a voulu être un vrai « fils de l’homme », partageant avec nous nos souffrances et nos espérances, heureux d’être l’un de nous, acceptant l’attention et les gestes de tendresse maternelle de sa Mère, se contentant de ce que la Sainte Vierge et saint Joseph lui offraient comme nourriture et vêtement.

Le Patriarche Fouad Twal portant dans ses bras
l'Enfant Dieu
D’autre part, il n’est pas comme les autres enfants. Il est né d’une mère vierge. Il est Verbe de Dieu et Fils du Père. Son nom annoncé par les prophéties messianiques fut Emmanuel ou « Dieu avec nous ». Dans nos oreilles résonnent encore les paroles d’Isaïe : « Un enfant nous est né, un fils nous est donné. (….) ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix » (Is 9, 5 -6).

Ensuite, nous nous arrêtons sur les raisons de son Incarnation. Il est né pour les pauvres, les opprimés et les souffrants, ainsi que pour les gens simples, ordinaires qui n’ont pas perdu l’espérance en Dieu ; il est venu  pour les transgresseurs et les pécheurs. Il a voulu rendre à l’homme son humanité, et au pécheur sa bonté et son innocence, ainsi que l’image de Dieu, déformée par le péché. Il a voulu intérioriser les préceptes et les lois, faisant de la « religion » non une série de dictats mais l’expression de l’amour envers Dieu. Au lieu de l’amour de la Loi, il a proclamé la loi de l’Amour : « Aimez-vous les uns les autres ! » Voici le rêve du petit Enfant : que tous les êtres humains soient frères parce qu’ils ont un seul Dieu et Seigneur, qui est le Père universel, qui a compassion de tous et s’occupe de tous ! Il est venu réconcilier le ciel dont il provenait avec la terre qui l’a accueilli. Il est venu réconcilier le pécheur avec son Créateur, et l’homme avec soi-même et son frère ; il est venu transformer les ennemis en amis. C’est pourquoi Isaïe a prédit des temps messianiques : « Le loup habitera avec l’agneau,  la panthère se couchera avec le chevreau. Le nourrisson jouera sur le repaire de l’aspic » (Is 11, 6-8a). Il s’agit de symboles de l’universalité de la réconciliation où la justice et la paix seront la part de tous les êtres humains. L’annonce de l’Ange aux bergers de Bethléem en constitue la réalisation : « Je vous annonce une grande joie… Aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur… » (Lc 2, 10 – 11).

Nous, les fidèles des religions monothéistes, nous nous accordons sur le fait que les divisions entre les hommes sont l’œuvre du démon, alors que la réconciliation est l’œuvre de Dieu. Depuis ce lieu saint, j’invite les politiciens et les hommes de bonne volonté à travailler résolument pour un projet de paix et de réconciliation qui embrasse la Palestine et Israël, et ce Moyen-Orient meurtri. Prions avec ferveur pour nos frères, en Syrie, qui meurent sans pitié ni appel ! Prions pour le peuple égyptien qui lutte pour l’entente, la liberté et l’égalité ! Prions pour l’unité et la réconciliation au Liban, en Irak, au Soudan, dans les autres pays de la région et du reste du monde. Prions pour la prospérité et la stabilité en Jordanie.

Chers frères et sœurs,

La fête revient cette année alors que beaucoup d’entre vous souffrent pour une raison ou pour une autre. Des milliers de jeunes attendent impatiemment dans les prisons de retrouver leur liberté ! Des familles sont séparées et attendent un permis pour se réunir sous un seul toit ! Vous souffrez d’une occupation qui n’est pas finie. Gaza et le sud d’Israël viennent de sortir d’une guerre dont les conséquences sont encore visibles sur le terrain et dans les esprits. Notre prière embrasse toutes les familles, arabes et juives, que le conflit a atteintes ! Que le Seigneur leur donne patience, confort et consolation, et que la société leur offre assistance et appui !


Cette nuit, nous avons besoin d’un moment de silence et de prière. Regardons  l’Enfant de Marie et écoutons-le : « Heureux les doux,  car ils posséderont la terre ; bienheureux sont les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu. Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés. »  (Mt 5)

Vous, Monsieur le Président Abbas, avec Sa Majesté le Roi Abdallah II, avez été à l’avant-garde des personnes qui travaillent pour la paix, la non-violence et la justice ! Que le Seigneur vous protège et vous assiste. Nous apprécions vos efforts et vos positions courageuses au niveau régional et international. Merci de continuer à lutter pour une juste cause qui est celle de la paix et de la sécurité pour tous les peuples de la Terre Sainte !
Vos efforts ont donné pour fruit la reconnaissance par les Nations unies de la Palestine comme un Etat « observateur » non membre. Cette reconnaissance doit être un pas décisif vers la paix et la sécurité de tous. Seule la justice et la paix en Terre Sainte peuvent rétablir la balance de l’équilibre régional et mondial !

O Enfant de Bethléem, qui as connu, avec ta Mère et ton père adoptif, la pauvreté et l’exil en Egypte, fuyant la cruauté d’Hérode, délivre-nous de tous les tyrans de ce siècle et fais de nous un sanctuaire où tu renouvelles constamment ta naissance, afin que nous soyons les témoins de ton Amour !

Et toi, Marie notre Mère, qui as prodigué tes attentions maternelles à ton divin Enfant, protège tous les enfants du monde de tout mal et mets en leurs cœurs les semences de la foi, de l’espérance et de la bonté.

Chers frères et sœurs, je vous souhaite un joyeux Noël, et le don de la paix que le Seigneur a promis a toutes les « personnes de bonne volonté » (Lc 2, 14). Amen. 


+ Patriarche Fouad Twal 


lundi 24 décembre 2012

25 décembre - Saint jour de Noël


Détail d'une ronde angélique autour de la Crèche, Raphaël


Entre le bœuf et l'âne gris
Dort, dort, dort le petit fils,
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à l'entour de ce grand Dieu d'Amour.


Entre les pastoureaux jolis,
Dort, dort, dort le petit fils,
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à l'entour de ce grand Dieu d'Amour.

Entre les roses et les lys,
Dort, dort, dort le petit fils,
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à l'entour de ce grand Dieu d'Amour.

Mille Séraphins, de Poussin
Entre les deux bras de Marie,
Dort, dort, dort le petit fils,
Mille anges divins, mille séraphins
Volent à l'entour de ce grand Dieu d'Amour.



L’Ange se présenta à Marie et dit : 
“ Réjouis-toi ! L’Amour t’a sauvé et t’a racheté”
Ange, détail de Van der Goes


Marie répondit : 
“L’Amour sauve le monde.”


L’Ange ajouta : 
“Bienheureux celui qui croit en l’Amour.”

Lettrine enluminée
Et Marie de répondre : 
“Oui, j’irai à Bethléem ; et quand naîtra l’Amour, alors naîtra aussi le Salut.
La Foi est le chemin qui conduit de Nazareth à Bethléem, c'est le chemin du Salut.”


L’Ange repartit de chez Marie. 
Puis il fit le tour du monde en s’écriant : 
“A Noël est né l’Amour.”




Très saintes fêtes de Noël à tous. 
Que le divin Enfant apporte la paix et la joie à ce monde et à toutes nos familles.







Martyrologe de Noël - La grande annonce de la Nativité du Sauveur











De longs siècles après la Création du monde 

lorsque Dieu, au commencement,
créa le ciel et la terre 

La Création,
Chapelle Sixtine

Bien longtemps après le déluge


Le déluge
Chapelle Sixtine
Plus de 2000 ans après la naissance d'Abraham 

Le sacrifice d'Abraham 
Près de 1500 ans après Moïse 
et la sortie d'Égypte du peuple d'Israël 


Moïse, par Philippe de Champaigne
Environ 1000 ans après le sacre du roi David 

David terrassant Goliath,
Chapelle Sixtine
Dans la 75e année de la prophétie de Daniel 


Prophètes et Sybiles
Chapelle Sixtine
En la 194e olympiade 
et la 752e année de la fondation de Rome
L'an 42 de l'empereur Octave-Auguste 



Dans le 6e âge du monde terrestre 
Tout l'univers étant en paix


JÉSUS-CHRIST 
Dieu éternel et Fils du Père éternel 
voulant sanctifier le monde par son miséricordieux Avènement 

après avoir été conçu du Saint-Esprit 
EST NÉ À BETHLÉEM DE JUDÉE 
de la Vierge Marie 
DIEU FAIT HOMME. 



C'est la Nativité de notre Seigneur Jésus-Christ 

selon la chair.

Simon Vouet, Marie, la Vierge Mère, nous offre son divin Fils.
Venez, adorons-Le !
  


Catéchisme de l'Eglise Catholique

            n.522  La venue du Fils de Dieu sur la terre est un événement si immense que Dieu a voulu le préparer pendant des siècles. Rites et sacrifices, figures et symboles de la "Première Alliance", il fait tout converger vers le Christ ; il l'annonce par la bouche des prophètes qui se succèdent en Israël. Il éveille par ailleurs dans le cœur des païens l'obscure attente de cette venue.
                                                                                                        
            n.523  Saint Jean le Baptiste est le précurseur  immédiat du Seigneur, envoyé pour lui préparer le chemin  "Prophète du Très-Haut", il dépasse tous les prophètes, il en est le dernier, il inaugure l'Evangile ; il salue la venue du Christ dès le sein de sa mère et il trouve sa joie à être "l'ami de l'époux" qu'il désigne comme "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde". Précédant Jésus "avec l'esprit et la puissance d'Elie", il lui rend témoignage par sa prédication, son baptême de conversion et finalement son martyre.
                                                                                            
            n.524  En célébrant chaque année la liturgie de l'Avent, l'Eglise actualise cette attente du Messie : en communiant à la longue préparation de la première venue du Sauveur, les fidèles renouvellent l'ardent désir de son second Avènement. Par la célébration de la nativité et du martyre du Précurseur, l'Eglise s'unit à son désir : "Il faut que Lui grandisse et que moi je décroisse".

            n.525  Jésus est né dans l'humilité d'une étable, dans une famille pauvre ; de simples bergers sont les premiers témoins de l’évènement  C'est dans cette pauvreté que se manifeste la gloire du ciel. L'Eglise ne se lasse pas de chanter la gloire de cette nuit :

La Vierge aujourd'hui met au monde l’Éternel
Et la terre offre une grotte à l'Inaccessible.
Les Anges et les pasteurs le louent
Et les mages avec l'étoile s'avancent,
Car Tu es né pour nous,
Petit Enfant, Dieu éternel !

(Kontakion de Romanos le Mélode)

            n.526  "Devenir enfant" par rapport à Dieu est la condition pour entrer dans le Royaume ; pour cela il faut s'abaisser, devenir petit ; plus encore : il faut "naître d'en haut", "naître de Dieu" pour "devenir enfants de Dieu". 
Le Mystère de Noël s'accomplit en nous lorsque le Christ "prend forme" en nous. Noël est le Mystère de cet "admirable échange" :

O admirabile commercium !
Creator generis humani, animatum corpus sumens, de virgine nasci dignatus est ;
et procedens homo sine semine, largitus est nobis suam deitatem

O admirable échange !
Le Créateur du genre humain a pris un corps et une âme, 
Il a daigné naître d’une Vierge ;
et devenant sans le concours d’un homme, Il nous a gratifié de sa divinité.

(Liturgia Horarum, antienne de l'octave de Noël).