lundi 23 juillet 2012

Calendrier des festivités

S. Michel Archange, statue de l'église
Saint-Taurin, Evreux
Le 2 août, l'Eglise célèbre la mémoire de Notre-Dame des Anges, qui pour nous est fête patronale et donc, solennité.

Comme chaque année, nous prierons et célébrerons la Messe en l'honneur de Notre Mère et des Esprits angéliques. Cette année, le Seigneur nous fait une grande grâce, nous aurons la joie de célébrer la sainte Messe à la Cathédrale Notre-Dame d'Evreux, dans la chapelle des Saints Anges (l'une des premières chapelles, à droite, en entrant dans la Cathédrale), siège de l'Archiconfrérie où repose le corps de l'abbé Henri Marie Boudon.

Nous nous donnerons rendez-vous à 17h30, dans la Chapelle de la Mère de Dieu (au fond de la Cathédrale), où nous prierons devant le Très Saint Sacrement, pour le Saint-Père, l'Eglise, nos Diocèses et nos Paroisses, pour la plus grande gloire de Dieu et le Salut du monde.
Puis nous irons en procession à la Chapelle des SS. Anges pour célébrer la Messe.
Horaires

2 août 2012
Cathédrale Notre-Dame d'Evreux
à 17h30

Chapelle de la Mère de Dieu :
Temps de prière devant le Seigneur, litanies du Saint-Sacrement...

Chapelle des Saints Anges :
Messe célébrée par l'abbé Nicolas Van der Maelen (Diocèse de Paris) assisté par M. le chanoine Sébastien Goupil, icrsp (nouvellement ordonné Prêtre). 
N'oublions pas de bien répéter la Messe VIII dite "des Anges" et le Credo III

Pour nous préparer à cette solennité, n'oublions pas que l'Eglise nous offre la grâce de l'indulgence plénière dite de "la Portioncule".
En souvenir de l'apparition de la Vierge Marie entourée des saints Anges à saint François d'Assise, chaque 2 août, depuis les 1ères Vêpres, le soir du 1er août, jusqu'aux 2èmes Vêpres, le soir du 2 août, tout fidèle en état de grâce, s'étant confessé, ayant participé à la Messe et ayant communié, ayant prié dans une chapelle ou une église aux attentions du Saint Père (Pater, Ave Maria, Credo), peut recevoir pour lui ou pour les défunts, la gâce de l'indulgence plénière.

Le 2 août, profitons-en aussi pour fleurir les statues de Notre-Dame, les illuminer par des cierges, lui offrir le chapelet ou dire la "Couronne des Anges" (dit aussi chapelet de S. Michel) et faire dire la Messe, là où nous sommes, en son honneur.

11 août 2012
Solennité de Saint Taurin, 1er Évêque d'Évreux
1600e anniversaire de sa naissance au Ciel


Eglise Saint-Patrice de Rouen :
1ère Messe solennelle célébrée par M. le Chanoine Sébastien Goupil, icrsp.

La Messe (en forme extraordinaire du rite romain) célébrée dans l'après midi par M. le Chanoine Frédéric Goupil, icrsp., sera en l'honneur du fondateur du Diocèse d'Evreux et de ses successeurs. 


Pour se préparer à cette solennité de la fête du fondateur du Diocèse d'Evreux, voici quelques litanies qui pourront nous aider : 

Neuvaine préparatoire à la fête de saint Taurin, du  2 au 10 août 2012
Je vous propose, comme intention, la guérison d'une personne qui nous est proche et qui est très malade, par l'intercession de M. Henri Marie Boudon :

Saint Taurin, apôtre d’Évreux, priez pour nous.
Saint Taurin, fidèle dispensateur des mystères de Dieu, priez pour nous.
Saint Taurin, qui avez fait paître l’héritage de Dieu, priez pour nous.
Saint Taurin, qui avez été une vigne abondante dans la maison de Dieu, priez pour nous.
Saint Taurin. qui avez été le modèle de votre troupeau, priez pour nous.
Saint Taurin, qui avez été un encens brûlant dans le feu de la charité, priez pour nous.
Saint Taurin. qui avez été une odeur excellente de toutes les vertus, priez pour nous.
Saint Taurin, qui avez été un prêtre fidèle selon le cœur de Dieu, priez pour nous.
Saint Taurin, notre protecteur auprès de Dieu, priez pour nous.
Saint Taurin, l’ami des apôtres, priez pour nous.
Saint Taurin, le compagnon des martyrs, priez pour nous.
Saint Taurin, la lumière des prêtres, priez pour nous.
Saint Taurin, la gloire des évêques, priez pour nous.
Saint Taurin, le concitoyen de tous les saints, priez pour nous.

Détail de la châsse de S. Taurin.
Le saint exorcisant les démons
qui asservissaient les ébroïciens.
            Nous qui sommes pécheurs, nous vous en prions, écoutez-nous.
Nous vous prions de nous accorder la grâce de marcher dignement dans la vocation où vous nous avez appelés ; rendez certaine, par les bonnes oeuvres, notre vocation ; nous vous prions de nous faire pratiquer votre parole et de ne pas être auditeurs seulement ; accordez-nous que, confessant Dieu de bouche, nous n’ayons pas le malheur de le nier par nos actions ; accordez-nous qu’ayant été rachetés d’un prix infini, nous glorifiions Dieu dans notre corps ; accordez-nous de ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain ; accordez-nous qu’après avoir couru toute notre vie, nous méritions de recevoir la récompense à la fin ; accordez-nous par votre sainte grâce que, persévérant dans le bien jusqu’à la fin, nous soyons sauvés ; accordez à notre évêque, Mgr Christian Nourrichard, et à tous ses coopérateurs dans le ministère, d’être toujours remplis de votre Esprit Saint ; accordez à la ville d’évreux et à tous les habitants qui la composent, la paix, la tranquillité et la santé.


11 août 2012 :

Voilà 1600 ans, Saint Taurin commençait sa mission céleste, pour son diocèse d’Evreux !
  
C’est ce grand saint Taurin qui fut l’instrument de ce magnifique don de l’évangélisation du diocèse d’Evreux, c’est lui que nous pouvons appeler le Pasteur, le Père de nos âmes.

En baptisant les habitants d’Évreux, saint Taurin a fait de nous les fils adoptifs de Dieu. Et voici qu’existe désormais, depuis ces temps reculés, une véritable fraternité entre nous. Nous sommes vraiment frères, naturellement, puisque nous sommes tous les descendants naturels d’Adam et Ève ; mais nous le sommes encore, surnaturellement : fils d’un même Père, qui est Dieu. Et si nous sommes fils de ce Père, c’est par le seul Baptême : ce Baptême que, grâce à saint Taurin et à ses successeurs, nous recevons.

Voilà donc pourquoi le culte à saint Taurin ne peut qu’être primordial pour nous, pour toute la ville d’Évreux, pour tout notre diocèse : car c’est lui, modeste apôtre, qui a fondé, planté, enraciné la charité régnant entre nous.

Une famille, quoiqu’en disent certains, est fondée par un père et par une mère. Et personne ne peut avoir Dieu pour Père, s’il n’a pas l’Église pour mère, selon saint Cyprien. L’Église d’Évreux, personnifiée par Notre-Dame d’Évreux, doit donc compléter notre cercle de famille. Envers elle, manifestons notre piété, notre amour, notre respect, offrons pour elle nos prières de fils aimants, pour vivre véritablement d’un seul cœur et d’une seule âme, comme les premiers Chrétiens des Actes des Apôtres, comme les premiers Chrétiens d’Évreux, nos ancêtres.

Dieu nous a placés hic et nunc, ici et maintenant, en ce début de vingt-et-unième siècle, dans ce coin de France, pour y être les Saints du troisième millénaire, y établir la Chrétienté, et contribuer ainsi à la nouvelle évangélisation de la France.

À l’ermite saint Laudulphe, que nous célébrerons lundi 13 août, et dont les reliques se trouvent mêlées à celles de saint Taurin, à saint Laudulphe, donc, une voix se fit entendre, à la fin du sixième siècle : C’est aujourd’hui qu’il faut célébrer la fête de saint Taurin, dont le nom brille dans toute la France. Et il lui fut donné de retrouver le tombeau perdu de saint Taurin. Nous aussi, redécouvrons le culte de saint Taurin. Redécouvrons notre premier père dans la foi, et contribuons à le faire redécouvrir.
Saint Taurin,
détail de sa châsse reliquaire.

 Grand saint Taurin, recevez les hommages des descendants de ceux que vous avez conquis au doux joug du Seigneur Jésus ; faites-nous fleurir en sainteté et fructifier par toutes les vertus, particulièrement celles de foi, d’espérance et de charité.

Qu’avons-nous fait de notre baptême, nous, fidèles du diocèse d’Evreux, fils spirituels de saint Taurin ? à quelque diocèse que nous appartenions, sommes-nous fidèles au baptême reçu de son Saint fondateur ?
Voilà de quoi nourrir notre réflexion lors de nos pèlerinages jusqu’à la châsse de notre « premier évêque» en l’Abbatiale Saint-Taurin d’Evreux, où nous lui confierons la nouvelle évangélisation de notre diocèse. 



mercredi 18 juillet 2012

Plus de 20.000 pages consultées

Tableau représentant Notre Dame des Anges,
à la Basilique Santa Maria degli Angeli e degli Martyri, Rome
Ça y est, ce sont plus de 20.000 pages consultées sur le blogue en l'honneur de M. Boudon ! Et ce, sur les 5 continents
Nous saluons au passage les Anges gardiens des pays suivants qui consultent depuis quelques mois, pour la première fois, notre blogue : 
Vietnam
Polynésie française
Cameroun
Irlande
Chili
République Démocratique du Congo
Madagascar
Argentine
Indonésie
Australie
Egypte
Malte
Tunisie
Pérou
Colombie
République Tchèque
Burkina-Faso
Suède
Centre Afrique
Cambodge 


Quelle joie que ce blogue si modeste soit si consulté ! 
Ce n'est pas moins de 58 pays qui nous consultent. En moyenne, c'est une 50aine de pages qui sont, chaque jour, regardées. Et c'est entre 1300 et 1600 personnes qui nous regardent chaque mois. Nous sommes heureux de pouvoir vous aider à prier, à connaître le Seigneur et à L'aimer dans ses anges et dans ses saints et, par là, à vous former pour devenir les témoins et les saints dont le monde à tant besoin aujourd'hui. N'hésitez pas à laisser des commentaires à la suite de tel ou tel article, ils nous aideront à mieux répondre à vos attentes. 

Je me permets d'ailleurs de vous rappeler que la Société Henri-Marie Boudon publie "Le Bulletin des saints Anges", complément des articles du blogue. Certains d'entre vous auraient d'ailleurs oublié de se réabonner. Pour s'abonner ou se réabonner au "Bulletin des Saints Anges", n'hésitez pas à joindre à votre courrier un chèque de 10€ ou plus à :

Société Henri Marie Boudon
Maravillas
27240 Damville






mardi 17 juillet 2012

17 juillet - Bses. Carmélites de Compiègne, martyres

Les Bses. Carmélites de Compiègne
devant l'échafaud.
Récit du Martyre des 16 carmélites de Compiègne par l’une de leurs sœurs ayant échappée à la mort (in « Liturgie des Heures à l’usage des Diocèses de Paris, Créteil, Nanterre et Saint-Denis »)

Nos sœurs  n'arrivèrent à Paris que le dimanche 13 juillet, et la journée entière se passa à les conduire de prison en prison, qui toutes se trouvèrent tellement encombrées, qu'il n’y restait point de place pour les y recevoir. On fut donc obligé de les mener à la Conciergerie, où renfermées dans des cachots, elles restèrent jusqu'au 29 messidor (17 juillet), époque où elles furent conduites devant le tribunal révolutionnaire...

(A la fin de l'interrogatoire, le président Fouquier-Tinville déclara) : « C'est d'après la vérification de ces faits qu'au nom de la nation, le tribunal prononce, contre les ex-religieuses de Compiègne, les citoyennes, Lidoine, Croissy, Thouret, etc., la peine de mort.» Ce mot de mort ne fut pas plutôt prononcé, que la joie se peignit sur tous les visages des condamnées. Elles remercièrent leurs juges du bonheur qu'ils leur procuraient.

Descendues du tribunal, elles firent leurs adieux à ceux des prisonniers qu'elles purent voir, leur témoignèrent leur reconnaissance pour l'intérêt et la sensibilité qu'ils montraient à leur égard, se recommandèrent à leurs prières et les encouragèrent à la patience, leur promettant de ne pas les oublier devant Dieu.

Ces fidèles épouses de Jésus Christ, ayant fait, dès le matin, leur préparation à la mort, ne songèrent plus qu'à chanter les louanges du Seigneur ; car aussitôt qu'elles furent montées dans les charrettes ou les tombereaux qui devaient les conduire à la barrière du Trône, qui avait succédé depuis peu, pour les exécutions, à la Place de la Révolution, autrement dite Place Louis XV, elles chantèrent le psaume «Miserere», l'antienne à la Sainte Vierge «Salve Regina», et le «Te Deum». Arrivées au pied de l'échafaud, elles entonnèrent le «Veni Creator», renouvelèrent les promesses de leur baptême et leurs vœux de religion. On remarquait, non sans étonnement, que le bourreau, la garde, le peuple les laissaient remplir ces divers actes de religion sans témoigner la plus légère humeur ou impatience... Si quelques mots se faisaient entendre, ce n'était que pour plaindre ces innocentes victimes et les admirer. On les entendait dire : « Oh, les belles âmes ! quel air céleste ! Si elles ne vont pas tout droit en Paradis, il faut qu'il n'y en ait point. »

La Révérende Mère Prieure, à l'exemple de la mère des Macchabées, demanda et obtint de l'exécuteur de ne passer que la dernière. Ainsi se consommèrent, de la part des accusateurs et des juges, l'acte le plus atroce ; et de la part de leurs victimes, le courage le plus héroïque, le 17 juillet 1794.

Détail d'une tapisserie.
Les saints Anges donnent la couronne du martyre aux bienheureuses
épouses du Christ Crucifié :
Bienheureuse Mère Thérèse de St. Augustin - Marie-Madeleine-Claudine Lidoine, 41 ans, Paris, Saint-Sulpice ;
Bse Sœur Saint Louis - Marie-Anne-Françoise  Brideau, 42 ans, Belfort ;
Bse Sœur de Jésus Crucifié - Marie-Anne Piedcourt, 78 ans, Paris, Saints-Innocents ;
Bse Sœur Charlotte de la Résurrection - Anne Marie Madeleine Françoise Thouret, 78 ans, Mouy (Oise) ;
Bse Sœur Euphrasie de l’Immaculée Conception - Marie Claude Cyprienne Brard, 58 ans, Bourth (Eure) ;
Bse  Mère Henriette de Jésus - Marie Françoise Gabrielle Colbert de Croissy, 49 ans, Paris, Saint-Roch ;
Bse Sœur Thérèse du Cœur de Marie - Marie-Anne Hanisset, 52 ans, Reims ;
Bse Sœur Thérèse de Saint Ignace - Marie Gabrielle Trézel, 51 ans, Compiègne, Saint-Jacques ;
Bse  Sœur Julie-Louise de Jésus - Rose Chrétien de Neuville, 53 ans, Evreux (Eure) ;
Bse Sœur Marie-Henriette de la Providence - Marie-Anne Pelras, 30 ans, Cajarc (Lot) ;
Bse Sœur Constance de Jésus - Marie-Geneviève Meunier, 29 ans, novice, Saint-Denis ;
Bse Sœur Marie du Saint Esprit - Angélique Roussel, 52 ans, sœur converse, Fresne-Mazancourt (Somme, alors Diocèse de Noyon) ;
Bse Sœur Sainte Marthe - Marie Dufour, 51 ans, Bannes (Sarthe) ;
Bse Sœur Saint François-Xavier - Juliette Verolot, 33 ans, sœur converse, Lignières (Aube) ;
Bse Sœur Catherine - Catherine Soiron, 52 ans, tourière, n'était pas religieuse mais « femme gagée », Compiègne, Saint-Jacques ;
Bse Sœur Thérèse - Thérèse Soiron, 49 ans, tourière, même statut que sa sœur Catherine, Compiègne, Saint-Jacques ;

           Priez pour nous, nos Paroisses et nos Diocèses, et notre pays qui en a tant besoin.
Bienheureuses Carmélites de Compiègne, qui avez donné vos vies en réparation des erreurs funestes de la Révolution, priez pour la France !


lundi 16 juillet 2012

16 juillet - Notre Dame du Mont Carmel


Notre Dame du Mont Carmel étendant
son grand manteau, dont le Scapulaire est une
réplique miniature, sur ses enfants.
C'est le matin du 16 juillet 1251 que Notre-Dame est apparue au saint carme anglais, saint Simon Stock, et lui a remis le Scapulaire miraculeux du Carmel. 
Saint Simon Stock était, dans ce temps-là, supérieur général de l'Ordre des Carmes. Il était dans une situation affligeante, car son Ordre passait par de très sérieuses difficultés, étant méprisé, persécuté et même menacé d'extinction.
Homme d'une foi vive, saint Simon ne cessait d'implorer le secours de la Très Sainte Vierge, et il demandait aussi un signe sensible de ce qu'il serait écouté : 
Flos Carmeli
Vitis florigera
Splendor caeli
Virgo puerpera
Singularis 

Mater mitis
Sed viri nescia
Carmelitis
Esto propitia
Stella Maris

(Fleur du Carmel, Vigne fleurie, Splendeur du Ciel, Vierge féconde, Unique.  
Douce Mère qui ne connus pas d’homme, aux enfants du Carmel sois propice, Étoile de la mer)


Émue par les suppliques angoissantes de ce fils fervent, Notre-Dame lui apporta du Ciel le saint Scapulaire et lui adressa ces paroles : 
«Reçois, mon cher fils, ce Scapulaire de ton Ordre comme le signe distinctif de ma confrérie et la marque du privilège que j'ai obtenu pour toi et les enfants du Carmel. Celui qui mourra revêtu de cet habit sera sauvé, il ne souffrira jamais des feux éternels. C'est un signe de salut. Une sauvegarde dans les dangers, un gage de paix et d'éternelle alliance.»


À partir de cette miséricordieuse intervention de la Mère de Dieu, l'Ordre carmélitain a refleuri dans le monde entier ! Et le Scapulaire commença à parcourir sa miraculeuse trajectoire, comme signe d'alliance de Notre-Dame avec les Carmes, les Carmélites et avec toute l'humanité.

Soixante-dix ans plus tard, Notre-Dame apparut au Pape Jean XXII et lui fit une nouvelle promesse, considérée comme un complément de la première :
«Si au jour de leur passage en l'autre vie, ils (les enfants du Carmel) sont amenés au purgatoire, j'y descendrai le samedi qui suivra leur décès et je délivrerai ceux que j'y trouverai et les ramènerai à la montagne sainte et à la vie éternelle.»

Cette deuxième promesse de Notre-Dame fut à l'origine de la célèbre Bulle Sabbatine du Pape Jean XXII, publiée le 3 mars 1322, confirmée postérieurement par plusieurs Souverains Pontifes comme Alexandre V, Clément VII et Paul III.

Au début, le Scapulaire était à l'usage exclusif des religieux Carmélites. Plus tard, l'Église désirant étendre les privilèges et les bénéfices spirituels de cet usage à tous les catholiques simplifia sa grandeur et autorisa que sa réception soit à la portée de tous.
Scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel.
Tout fidèle, clerc ou laïque, peut le porter à la condition de le recevoir d'un Prêtre (Carme ou non) qui lui impose selon les rites approuvés par l'Eglise.


samedi 14 juillet 2012

Bonne fête M. Boudon !


Détail d'un vitrail, S. Henri II,
Sint Michielskerk, Gent, Berlgique

Après la réforme liturgique demandée par les Pères conciliaires à Vatican II, la mémoire de S. Henri II, empereur romain germanique, fut transférée au 13 août. 

Nous la célébrerons avec le calendrier de la forme extraordinaire du rit romain, c'est à dire le 15 juillet, date à laquelle on souhaitait une très bonne fête à M. l'abbé Henri Marie Boudon

Voici le lecture que l'Eglise nous offre au Bréviaire en cette fête de notre cher ami et protecteur :

Vie de S. Henri par un auteur ancien

Lorsque le bienheureux serviteur de Dieu eut reçu l'onction royale, il ne s'enferma pas dans les limites de sa royauté temporelle ; pour remporter la couronne de l'immortalité, il se disposa à militer sous le souverain Roi, car le servir, c'est régner

Il déploya la plus grande activité pour faire progresser la religion ; il se mit à pourvoir les églises de propriétés et à développer considérablement leur décoration. Il fonda l'évêché de Bamberg entièrement sur son domaine, lui donna pour titulaires les Apôtres Pierre et Paul et le glorieux martyr saint Georges, et il le rattacha par un contrat spécial à la sainte Église Romaine, afin de rendre au premier siège de la chrétienté l'honneur qui lui revient par institution divine, afin aussi d'affermir cette fondation par un tel patronage. 

Pour que tout le monde sache bien avec quelle vigilance le bienheureux a pourvu au bien de la tranquillité et de la paix de son Église nouvelle, même pour l'avenir, nous lisons ici la lettre de confirmation Henri, roi par la bonté de la Providence divine, à tous les enfants de l'Église, présents et futurs : 

     "La Sainte Écriture, dont les instructions sont très salutaires, nous donne cet enseignement et cet avertissement nous devons abandonner les biens transitoires et mettre au second plan les avantages terrestres pour nous efforcer d'obtenir au ciel le jour qui ne finira pas. En effet, la gloire présente est fugitive et creuse si, en la possédant, on néglige de penser l'éternité céleste. Mais la divine miséricorde a préparé un remède pour le genre humain quand elle nous a donné la richesse terrestre pour nous permettre d'acquérir une place dans la patrie du ciel. Nous vous rappelons cette bonté divine, nous savons que nous avons été élevé à la dignité royale par une condescendance gratuite de la divine miséricorde. Aussi jugeons-nous convenable non seulement d'embellir les églises construites par nos prédécesseurs, mais encore d'en édifier de nouvelles pour la plus grande gloire de Dieu et de les honorer par des présents qui témoignent de notre dévotion et de notre reconnaissance. C'est pourquoi nous voulons prêter une oreille attentive aux préceptes du Seigneur et obéir aux appels de Dieu ; la générosité divine nous ayant comblé de ses trésors, nous désirons les placer dans le ciel où les voleurs ne percent ni ne dérobent, où ni la rouille ni les mites ne font de ravages ; et maintenant que nous nous rappelons ce que nous y avons amassé, notre coeur se tourne de plus en plus souvent vers lui avec désir et amour. Aussi voulons-nous faire connaître à tous les fidèles que nous avons fait d'un lieu de notre patrimoine, appelé Bamberg, le siège principal de l'épiscopat. Nous voulons qu'on y érige un monument en mémoire de nous-mêmes et de notre famille, et qu'on y célèbre continuellement le Sacrifice du Salut pour tous les vrais croyants."


"Le triomphe de la Croix", partie II, extrait de l’oraison à l’adorable Jésus au tombeau

            O sainte Vierge, ma bonne et fidèle maîtresse, ma très douce et très pieuse mère, employez votre faveur auprès de votre Fils bien-aimé pour m’obtenir cette grâce.

            O mon bon ange, ô sept premiers princes du ciel qui assistez devant le trône de Dieu, ô vous tous esprits bienheureux glorieux, saint Joseph, aimable disciple de l’amour saint Jean l’Evangéliste, bienheureux saint Henri mon patron, avec tous les saints du ciel joignez tous vos prières pour m’impétrer cette faveur. Amen, amen, amen ; Dieu seul, Dieu seul, Dieu seul, dans l’union avec notre bon Sauveur Jésus-Christ pour jamais.


dimanche 8 juillet 2012

Litanies du Précieux Sang


Corps de Jésus-Christ, sauvez moi ;
Sang de Jésus-Christ, enivrez moi.
approuvées par le Bx Jean XXIII

Seigneur, ayez pitié de nous.
O Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sang du Christ, Fils unique du Père Eternel, Sauvez-nous 
Sang du Christ, Verbe incarné, Sauvez-nous 


Sang du Christ, Nouveau et Ancien Testament, Sauvez-nous
Sang du Christ, répandu sur la terre pendant son agonie, Sauvez-nous
Sang du Christ, versé dans la flagellation, Sauvez-nous
Sang du Christ, émanant de la couronne d'épines, Sauvez-nous
Sang du Christ, répandu sur la Croix, Sauvez-nous
Sang du Christ, prix de notre salut, Sauvez-nous
Sang du Christ, sans lequel il ne peut y avoir de rémission, Sauvez-nous
Sang du Christ, nourriture eucharistique et purification des âmes, Sauvez-nous
Sang du Christ, fleuve de miséricorde, Sauvez-nous
Sang du Christ, victoire sur les démons, Sauvez-nous
Sang du Christ, force des Martyrs, Sauvez-nous
Sang du Christ, vertu des Confesseurs, Sauvez-nous
Sang du Christ, source de virginité, Sauvez-nous
Sang du Christ, soutien de ceux qui sont dans le danger, Sauvez-nous
Sang du Christ, soulagement de ceux qui peinent, Sauvez-nous
Sang du Christ, espoir des pénitents, Sauvez-nous
Sang du Christ, secours des mourants, Sauvez-nous
Sang du Christ, paix et douceur des cœurs, Sauvez-nous
Sang du Christ, gage de vie éternelle, Sauvez-nous
Sang du Christ, qui délivre les âmes du Purgatoire, Sauvez-nous
Sang du Christ, digne de tout honneur et de toute gloire, Sauvez-nous

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

V. Vous nous avez rachetés, Seigneur, par votre Sang.
R. Et vous avez fait de nous le Royaume de Dieu.

Prions. Dieu Eternel et Tout-Puissant qui avez constitué Votre Fils unique Rédempteur du monde et avez voulu être apaisé par Son Sang, faites, nous Vous en prions, que vénérant le prix de notre salut et étant par Lui protégés sur la terre contre les maux de cette vie, nous recueillions la récompense éternelle dans le Ciel. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi-soit-il.

Sacré Coeur de Jésus.
Détail de l'Autel de la Chapelle des Saints Anges, où repose le corps de M. Boudon.
Cathédrale Notre-Dame d'Evreux.
R. P. F. W. Faber, « Le Précieux Sang ou le Prix de notre salut », Paris, 1867.

« Lorsque le calice est élevé au-dessus de l’autel, oui, le sang de Jésus y est dans toute sa plénitude, glorifié et battant des pulsations de sa véritable vie humaine. Le sang qui autrefois a coulé dans la grotte du jardin des Oliviers, qui s’est coagulé sur les fouets et sur les verges de la flagellation, qui s’est séché sur les cheveux du Sauveur, qui a trempé ses vêtements, qui a laissé des taches sur la couronne d’épines, qui a arrosé le bois de la croix, le sang que lui-même a bu dans sa propre communion le soir du jeudi, le sang qui, la nuit du vendredi, a été répandu avec une prodigalité en apparence si insouciante sur le pavé de la perfide cité, – ce même sang est vivant dans le calice, uni à la personne du Verbe éternel, pour être adoré par nous dans le plus profond anéantissement de nos corps et de nos âmes…

Lorsque le saint Sacrement est déposé sur votre langue, dans ce moment, dans cet acte que les anges de Dieu malgré leur grandeur ne contemplent qu’avec un saint tremblement, c’est encore le sang de Jésus qui circule dans l’hostie, avec toute l’abondance de sa vie glorieuse. Il voile sous le mystère du sacrement cette lumière radieuse qui, en ce moment-là même, éclaire toute l’étendue des Cieux, avec une magnificence de splendeurs que ne pourrait atteindre l’éclat d’un million de soleils. Vous ne sentez pas la force des pulsations de sa vie immortelle. Si vous la sentiez, vous pourriez à peine vivre vous-même. Une sainte terreur détruirait en vous la vie. Mais dans cette hostie adorable il y a toute la plénitude du Précieux Sang, le sang de Gethsémani, de Jérusalem et du calvaire, le sang de la passion, de la résurrection et de l’ascension, le sang qui a été versé, puis repris par le Sauveur. De même que Marie autrefois l’a porté au dedans d’elle-même, ainsi le portez-vous maintenant…
Il est bien juste que nous entrions dans un saint tremblement lorsque nous venons à penser quels sanctuaires nous sommes, lorsque le très-saint Sacrement est au dedans de nous ! »

dimanche 1 juillet 2012

Savoir se reposer - surtout en vacances ! - avec le Seigneur


Précieux Sang du Seigneur.
Voici le mois de juillet, mois du Précieux Sang de Notre Seigneur. Voici aussi le temps des départs en vacances. 
Le Seigneur aussi s'est reposé, Lui qui a connu la fatigue : fatigue de la marche à travers cette terre qu'Il a sanctifiée ; fatigue de n'être pas compris ou écouté. 
Nous aussi, nous pouvons vivre chrétiennement ces moments de fatigue, en nous unissant à la Passion du Sauveur. 
Nous pouvons aussi nous laisser recréer par le Seigneur en apprenant à se reposer en Lui. 
Le vénérable abbé Henri Marie Boudon écrivait d'ailleurs à ce sujet ("Dieu partout présent", chap. VIII, Dieu qui est partout présent demande de l'amour) : 

           " Dieu seul est l’élément de notre âme ; c’est en lui seul que nous pouvons trouver notre véritable repos. L’homme a beau faire, hors de lui quand il aurait tout le monde entier, il n’aura jamais une pleine satisfaction. Si vous tirez un poisson hors de l’eau qui est son élément, il souffrira quand bien même vous le mettriez dans un bassin d’or chargé de perles. Dieu est donc le lieu divin de la demeure de notre âme. C’est ce que nous avons bien à considérer.
           

            Que le Seigneur soit béni de l’intelligence qu’il nous donne de ces divines vérités. Je l’avais toujours présent devant moi, dit le Prophète Roi : c’est pour cela que mon cœur se réjouit, et que ma langue chante de joie, et que de plus ma chair reposera en espérance. Il appelle ensuite cette voie, le chemin de la vie. Il dit que la vue du visage de Dieu le remplira de joie, et que les délices qu’il donne n’auront jamais de fin. O qu’il est doux ! et glorieux de servir un tel Maître.  "


Anges adorant le Corps et le Sang eucharistiques
de Jésus, au pied de la Croix (vitrail)


Sur le tableau représentant le Précieux Sang du Seigneur, nous voyons la bienheureuse Vierge Marie "puiser" à la Source divine , ainsi que les saints Anges, pour répandre les grâces sur le monde. Le Seigneur n'a pas condamner le monde au contraire ! C'est un déluge de grâces qu'Il a accompli en son Fils, par son Sang. 

Comme le chantait saint Thomas d'Aquin : une seule goutte de votre Sang aurait suffit à laver le monde de ses crimes ; et le Seigneur a versé tout son Sang. Comment ne pourrions-nous pas adorer et aimer ? 

Voilà le secret du véritable repos à l'école de M. Boudon et des Saints : Prier, adorer, faire silence, s'offrir avec Celui qui s'offre pour nous continuellement sur l'Autel pour mieux nous donner aux autres comme Lui-même s'est livré pour nous et la multitude

Eglise Saint Taurin, Evreux.
Vitrail de la Messe, détail.