dimanche 29 novembre 2020

Veillez et priez, le Seigneur vient pour juger le monde


Commentaire du diacre S. Ephrem de Nisibe dit « la harpe du Saint Esprit », sur l’Evangile : " Veillez ! "

Le Christ a dit, pour empêcher les disciples de l'interroger sur le moment de son avènement : Quant à l'heure, personne ne la connaît, pas même les Anges, pas même le Fils. Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates. Il nous a caché cela pour que nous veillions, et pour que chacun d'entre nous pense que cela pourra se produire pendant sa vie. Si le temps de sa venue avait été révélé, son avènement aurait été quelque chose de banal, et les nations et les siècles dans lesquels il se produira ne l'auraient pas désiré. Il a bien dit qu'il viendrait, mais il n'a pas précisé à quel moment, et ainsi toutes les générations et tous les siècles l'attendent ardemment

Les patriarches et les prophètes,
les saints crient : Viens ! Seigneur Jésus !

Bien que le Seigneur ait fait connaître les signes de son avènement, on ne voit pas clairement leur terme ; car ces signes, dans un changement constant, sont venus et sont passés, et ils durent toujours. Son ultime avènement est en effet semblable au premier

Les justes et les prophètes le désiraient, parce qu'ils estimaient qu'il paraîtrait de leur temps ; de même, aujourd'hui, chacun des fidèles désire le recevoir de son temps, et cela d'autant plus qu'il n'a pas dit clairement le jour de son apparition. Il voulait surtout, lui qui domine les nombres et le temps, qu'on ne le crût pas soumis à un commandement et à une heure. Ce qu'il a établi lui-même, comment cela lui serait-il caché, alors qu'il a décrit les signes de son avènement ? Il a mis ces signes en relief pour que, dès le premier jour, tous les peuples et les siècles pensent que l'avènement du Christ se ferait de leur temps

Veillez, car, lorsque le corps sommeille, c'est la nature qui nous domine et notre action est alors dirigée non par notre volonté, mais par l'impulsion de la nature. Et lorsque règne sur l'âme une lourde torpeur de faiblesse et de tristesse, c'est l'ennemi qui la domine et la mène contre son propre gré. La force domine la nature, et l'ennemi domine l'âmeC'est pourquoi notre Seigneur a parlé de la vigilance de l'âme et de celle du corps, afin que le corps ne sombre pas dans un lourd sommeil, ni l'âme dans l'engourdissement. Comme dit l'Écriture : Veillez, comme il est juste. Et encore : Je m'éveille, et je suis encore avec toi. Et enfin : Ne perdez pas courage. C'est pourquoi nous ne perdons pas courage dans le ministère qui nous est confié.


vendredi 27 novembre 2020

Prendre la Croix pour Dieu et la liberté

 

L’appel du bienheureux pape Urbain II à prendre la Croix, par Foucher de Chartres, Historia Hierosolymitana


Ô fils de Dieu ! Après avoir promis à Dieu de maintenir la paix dans votre pays et d'aider fidèlement l'Église à conserver ses droits, et en tenant cette promesse plus vigoureusement que d'ordinaire, vous qui venez de profiter de la correction que Dieu vous envoie, vous allez pouvoir recevoir votre récompense en appliquant votre vaillance à une autre tâche. C'est une affaire qui concerne Dieu et qui vous regarde vous-mêmes, et qui s'est révélée tout récemment. Il importe que, sans tarder, vous vous portiez au secours de vos frères qui habitent les pays d'Orient et qui déjà bien souvent ont réclamé votre aide.

En effet, comme la plupart d'entre vous le savent déjà, un peuple venu de Perse, les Turcs, a envahi leur pays. Ils se sont avancés jusqu'à la mer Méditerranée et plus précisément jusqu'à ce qu'on appelle le Bras Saint-Georges. Dans le pays de Romanie, ils s'étendent continuellement au détriment des terres des chrétiens, après avoir vaincu ceux-ci à sept reprises en leur faisant la guerre. Beaucoup sont tombés sous leurs coups ; beaucoup ont été réduits en esclavage. Ces Turcs détruisent les églises ; ils saccagent le royaume de Dieu.

Si vous demeuriez encore quelque temps sans rien faire, les fidèles de Dieu seraient encore plus largement victimes de cette invasion. Aussi je vous exhorte et je vous supplie – et ce n'est pas moi qui vous y exhorte, c'est le Seigneur lui-même – vous, les hérauts du Christ, à persuader à tous, à quelque classe de la société qu'ils appartiennent, chevaliers ou piétons, riches ou pauvres, par vos fréquentes prédications, de se rendre à temps au secours des chrétiens et de repousser ce peuple néfaste loin de nos territoires. Je le dis à ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents : le Christ l'ordonne.

À tous ceux qui y partiront et qui mourront en route, que ce soit sur terre ou sur mer, ou qui perdront la vie en combattant les païens, la rémission de leurs péchés sera accordée. Et je l'accorde à ceux qui participeront à ce voyage, en vertu de l'autorité que je tiens de Dieu.

Bienheureux Bartolo Longo,
chevalier du Saint-Sépulcre

Quelle honte, si un peuple aussi méprisé, aussi dégradé, esclave des démons, l'emportait sur la nation qui s'adonne au culte de Dieu et qui s'honore du nom de chrétienne ! Quels reproches le Seigneur Lui-même vous adresserait si vous ne trouviez pas d'hommes qui soient dignes, comme vous, du nom de chrétiens !

Qu'ils aillent donc au combat contre les Infidèles – un combat qui vaut d'être engagé et qui mérite de s'achever en victoire –, ceux-là qui jusqu'ici s'adonnaient à des guerres privées et abusives, au grand dam des fidèles ! Qu'ils soient désormais des chevaliers du Christ, ceux-là qui n'étaient que des brigands ! Qu'ils luttent maintenant, à bon droit, contre les barbares, ceux-là qui se battaient contre leurs frères et leurs parents ! Ce sont les récompenses éternelles qu'ils vont gagner, ceux qui se faisaient mercenaires pour quelques misérables sous. Ils travailleront pour un double honneur, ceux-là qui se fatiguaient au détriment de leur corps et de leur âme. Ils étaient ici tristes et pauvres ; ils seront là-bas joyeux et riches. Ici, ils étaient les ennemis du Seigneur ; là-bas, ils seront ses amis !

 

Notre Dame de la Médaille miraculeuse

Apparitions de Notre Dame à Sainte Catherine Labouré en la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-miraculeuse de la rue du Bac

De juillet à décembre 1830 sœur Catherine, jeune "novice" des Filles de la Charité, reçoit l'immense faveur de s'entretenir trois fois avec la Vierge Marie. Catherine Labouré raconte que ce jour en la Saint-Vincent, elle est réveillée par un petit enfant qui lui dit :

« Ma sœur, tout le monde dort bien ; venez à la chapelle ; la Sainte Vierge vous attend. »

Croyant rêver, Catherine se lève, s'habille et suit l'enfant « portant des rayons de clarté partout où il passait ». Arrivée à la chapelle, Catherine entend bientôt « comme le froufrou d'une robe de soie ». La Sainte Vierge est là, resplendissante, et lui parle pendant deux heures, lui confiant que Dieu a une difficile mission pour elle.

« Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.»


mardi 24 novembre 2020

D’un prêtre diocésain aux évêques de France

«Non possumus.» Telle était la parole ferme des premiers chrétiens qui refusaient de renier le Christ et de marcher sur la Croix et qui préféraient le martyre à tous les honneurs humains. «Non possumus sine dominico vivere.» Telle était la parole pleine de fierté de ces premiers chrétiens qui rappelaient à leurs persécuteurs que l’Essentiel pour eux résidait dans le Sacrement de Vie.

Je ne pensais pas un jour devoir pousser ce même cri, mais en l’adressant non à nos politiques (qui sont bien incapables d’en mesurer le sens et la portée), mais à nos Evêques, ceux qui sont nos Pasteurs chargés de veiller sur le Troupeau du Christ Roi et de le guider vers le Royaume.

«Non possumus.» Ce cri est celui d’un simple prêtre de France, un parmi beaucoup d’autres qui, en ces heures, pleure (au sens strict), seul dans son presbytère, après avoir célébré seul la solennité du Christ Roi de l’univers devant un écran pour essayer de rejoindre les brebis qui lui sont confiées, et après avoir dû dire à certaines qu’elle ne pouvaient venir assister à la Messe, la porte de son église étant fermée. A-t-on souvent vu dans notre histoire un Curé dire à ses ouailles de ne pas venir à la Messe? Le comble. Et après cette Messe célébrée seul, mais heureusement pour moi avec l’Unique, je me suis retrouvé seul devant mon assiette comme sans doute beaucoup de mes confrères. Et en mangeant ce repas de fête (rions un peu) je me disais: Mais comment nos Evêques en sont-ils arrivés là?

Oui, «non possumus». Nous ne pouvons pas et nous n’en pouvons plus. Nous ne pouvons pas vous suivre et nous n’en pouvons plus de vos atermoiements, à quelques glorieuses exceptions près mais que je ne vois que de loin car il ne s’agit pas de mon Evêque, et nous n’en pouvons plus d’être quasiment abandonnés par ceux qui pourtant exigent de nous notre obéissance, laquelle d’ailleurs je n’ai pas l’intention de récuser. Je suis triste d’avoir comme beaucoup de mes confrères reçu un coup de poignard dans le dos par l’Archevêque de Paris (que pourtant j’estime) lorsqu’il a invoqué l’obéissance prononcée le jour de l’ordination pour dire qu’il savait que certains prêtres en prenaient à leurs aises avec les règles sanitaires (que c’est beau la délation, car sinon il se serait adressé directement au prêtre). Je ne me souviens pas, le jour de mon ordination, avoir entendu l’Evêque qui m’a imposé les mains me demander si j’obéirais aux règles sanitaires. Par contre, je l’ai entendu me demander: «Voulez-vous devenir prêtre, collaborateur des évêques dans le sacerdoce, pour servir et guider le peuple de Dieu sous la conduite de l’Esprit Saint? Voulez-vous accomplir fidèlement le ministère de la Parole, c’est-à-dire annoncer l’Évangile et exposer la foi catholique? Voulez-vous célébrer avec foi les mystères du Christ, selon la Tradition de l’Église, pour la louange de Dieu et la sanctification du peuple chrétien? Voulez-vous, de jour en jour, vous unir davantage au souverain prêtre Jésus Christ qui s’est offert pour nous à son Père, et avec lui vous consacrer à Dieu pour le salut des hommes?»

Et c’est justement cela que l’on m’empêche aujourd’hui d’accomplir non seulement parce qu’un Etat laïc nous l’impose, et de quel droit, mais en plus parce que nos Evêques se font le ‘bras armé’ de ce pouvoir contre les prêtres et les fidèles. Il paraît, à entendre l’Archevêque, qu’un des grands vecteurs de la propagation du virus est la communion dans la bouche. Outre le fait qu’aucune étude scientifique n’est venue à ce jour apporter la preuve de cette affirmation, il me semble très détestable qu’un Pasteur jette le discrédit non seulement sur une pratique multiséculaire et respectée par de saintes âmes aujourd’hui comme hier (je ne noterai que Ste Mère Térésa et St Jean Paul II), mais qui, en plus, est une loi universelle de l’Eglise, la communion dans la main n’étant à ce jour qu’un indult. Or une décision épiscopale locale ne peut remettre en cause une loi universelle de l’Eglise, à moins que l’autorité supérieure ne l’approuve, en l’occurrence le Pape par l’intermédiaire du Préfet du Culte divin, le Cardinal Robert Sarah, ce qui ne me semble pas avoir été le cas.

Mais ce «non possumus» je le clame également lorsque je constate votre quasi réprobation des nombreux rassemblements qui ont lieu ces jours-ci, notamment devant certaines de vos cathédrales, pour demander le retour de la Messe. Et pour vous donner bonne conscience, vous dites: «Ce sont les traditionalistes». Mais quand aurez-vous fini de diviser le Troupeau qui vous est confié? Non, ce ne sont pas des traditionalistes, voire même des intégristes pour certains, mais des catholiques. Car je suis prêtre et Curé d’une paroisse tout à fait ordinaire de France et je sais que nombre de mes paroissiens sont à prier devant la cathédrale de mon Diocèse. Mais à vous entendre, traiter aujourd’hui quelqu’un de traditionaliste, c’est en fait simplement dire qu’il est catholique! Oui, vous êtes en train de diviser profondément l’Eglise encore plus qu’elle ne l’est, en montant les catholiques les uns contre les autres, comme s’il y avait d’un côté les bons : ceux qui ne disent rien et restent sagement chez eux; et les mauvais, qui braillent en récitant le chapelet devant les églises pour réclamer un droit qui, non seulement est constitutionnel dans notre pays, mais qui surtout est essentiel pour un croyant. Dans cette affaire, il n’y a ni bon ni mauvais dans la mesure où chacun agit selon sa conscience. Et pour une fois que les laïcs prennent les choses en main dans le domaine qui est le leur, on leur dit de se taire. Cléricalisme quand tu nous tiens !

«Non possumus.» Je le dis aux gouvernants de notre pauvre pays. Je ne sais ce que nous réserve le gouvernement qui en prend tellement à son aise avec nos libertés (et je pense en ces heures à tous ces Français qui souffrent, non d’un virus, mais d’une situation de laquelle ils ne se relèveront pas et que je risque avec mes confrères de retrouver dans les cercueils après leur suicide, ce qui est déjà le cas). Mais je le dis surtout à nos Evêques: pourquoi n’avoir pas rappelé fermement à ces gouvernants que l’Essentiel ne se trouve ni dans l’argent ni dans la nourriture, mais dans le Ciel ? Et de l’avoir rappelé sans crainte des rugissements des médias, voire d’une inévitable incompréhension. Mais depuis l’Incarnation, le Christ est la pierre sur laquelle on achoppe. Il sera toujours un signe de contradiction et encore plus lorsque l’on s’éloigne de la Vérité. La solennité du Christ Roi est là pour nous le rappeler.

Oui c’est un prêtre qui n’en peut plus, sans être désespéré, qui vous envoie ce cri. Et l’époque est telle qu’il ne peut signer ce cri sans risque, non pour sa carrière, mais pour ne pas devoir un jour finir dans le cercueil de la même façon que ceux évoqués plus haut, même s’il sait qu’il doit se préparer chaque jour à la grande rencontre avec l’Autre, avec l’Essentiel, en espérant que le divin Roi lui dira: «Ce que tu as fait à l’un de ces petits, c’est à moi que tu l’as fait

 

 

dimanche 22 novembre 2020

Dernier dimanche de l'année liturgique, solennité du Christ - Roi de l'univers


Pie XI, Encyclique Quas primas, sur l’institution d’une fête du Christ Roi (1925), nn.11-13

Toutefois, ce royaume est avant tout spirituel et concerne avant tout l’ordre spirituel: les paroles de la Bible que Nous avons rapportées plus haut en sont une preuve évidente, que vient confirmer, à maintes reprises, l’attitude du Christ-Seigneur.

Quand les Juifs, et même les Apôtres, s’imaginent à tort que le Messie affranchira son peuple et restaurera le royaume d’Israël, il détruit cette illusion et leur enlève ce vain espoir; lorsque la foule qui l’entoure veut, dans son enthousiasme, le proclamer roi, il se dérobe à ce titre et à ces honneurs par la fuite et en se tenant caché; devant le gouverneur romain, encore, il déclare que son royaume n’est pas de ce monde. Dans ce royaume, tel que nous le dépeignent les Evangiles, les hommes se préparent à entrer en faisant pénitence. Personne ne peut y entrer sans la foi et sans le baptême; mais le baptême, tout en étant un rite extérieur, figure et réalise une régénération intime. Ce royaume s’oppose uniquement au royaume de Satan et à la puissance des ténèbres; à ses adeptes il demande non seulement de détacher leur cœur des richesses et des biens terrestres, de pratiquer la douceur et d’avoir faim et soif de la justice, mais encore de se renoncer eux-mêmes et de porter leur croix. C’est pour l’Eglise que le Christ, comme Rédempteur, a versé le prix de son sang; c’est pour expier nos péchés que, comme Prêtre, il s’est offert lui-même et s’offre perpétuellement comme victime: qui ne voit que sa charge royale doit revêtir le caractère spirituel et participer à la nature supraterrestre de cette double fonction ?

D’autre part, ce serait une erreur grossière de refuser au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu’elles soient: il tient du Père sur les créatures un droit absolu, lui permettant de disposer à son gré de toutes ces créatures.

Néanmoins, tant qu’il vécut sur terre, il s’est totalement abstenu d’exercer cette domination terrestre, il a dédaigné la possession et l’administration des choses humaines, abandonnant ce soin à leurs possesseurs. Ce qu’il a fait alors, il le continue aujourd’hui. Pensée exprimée d’une manière fort heureuse dans la liturgie : « Il ne ravit point les diadèmes éphémères, celui qui distribue les couronnes du ciel. »
Ainsi donc, le souverain domaine de notre Rédempteur embrasse la totalité des hommes. Sur ce sujet, Nous faisons Volontiers Nôtres les paroles de Notre Prédécesseur Léon XIII, d’immortelle mémoire : « Son empire ne s’étend pas exclusivement aux nations catholiques ni seulement aux chrétiens baptisés, qui appartiennent juridiquement à l’Eglise même s’ils sont égarés loin d’elle par des opinions erronées ou séparés de sa communion par le schisme; il embrasse également et sans exception tous les hommes, même étrangers à la foi chrétienne, de sorte que l’empire du Christ Jésus, c’est, en stricte vérité, l’universalité du genre humain. »

Et, à cet égard, il n’y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les Etats; car les hommes ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Il est l’unique source du salut, de celui des sociétés comme de celui des individus: Il n’existe de salut en aucun autre; aucun autre nom ici-bas n’a été donné aux hommes qu’il leur faille invoquer pour être sauvés.
Il est l’unique auteur, pour l’Etat comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur : « La cité ne tient pas son bonheur d’une autre source que les particuliers, vu qu’une cité n’est pas autre chose qu’un ensemble de particuliers unis en société. »  Les chefs d’Etat ne sauraient donc refuser de rendre – en leur nom personnel, et avec tout leur peuple – des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ; tout en sauvegardant leur autorité, ils travailleront ainsi à promouvoir et à développer la prospérité nationale.

 


samedi 21 novembre 2020

Présentation de la Vierge Marie au Temple

Au XVe siècle et au XVIe, on chantait en ce jour dans un grand nombre d'églises la Prose suivante, composée sur l'acrostiche : AVE MARIA, BENEDICO TE, AMEN (Je vous salue Marie et vous bénis. Amen)

Dans sa profonde providence, la Sagesse divine ordonne toutes choses comme il convient. Joachim et Anne sont unis par le lien conjugal ; mais leur union demeure stérile.
Dans toute l'ardeur de leur amour, par vœu sincère ensemble ils s'engagent au Seigneur : sans tarder, s'il daigne leur donner un enfant, ils le consacreront pour toujours en son temple.

Un Ange apparaît, éclatant de lumière, qui leur apprend que leurs désirs sont exaucés : que par la grâce du Roi suprême, une fille leur sera donnée, toute bénie.

Sainte dès le sein maternel, admirable sera sa naissance, plus admirable l'enfantement par lequel, en demeurant vierge, elle sera mère de Celui dont le Très-Haut est Père, dont la grâce débordante ôtera le péché du monde.

Elle est née la vierge bénie ; âgée de trois ans on la présente au temple, elle en franchit les quinze degrés, toute parée, d'un pas ferme et rapide, sous les yeux de son père et de sa mère.

Le temple resplendit d'une nouvelle gloire à la présentation de l'auguste vierge : instruite divinement et visitée des cieux, elle se réjouit avec les Anges.

A l'âge adulte où ses compagnes sont appelées par ordre du prince des prêtres à contracter mariage, la vierge s'y refuse d'abord ; car ses parents l'ont vouée au Seigneur, et elle-même a résolu par vœu de garder sa virginité.

Dieu consulté répond que la vierge doit prendre pour époux celui qu'une fleur miraculeusement éclose aura désigné ; Joseph, ainsi élu, l'épouse et la conduit en sa maison.

Gabriel est alors député vers la vierge, lui annonçant comment elle doit concevoir ; elle prudente, écoute silencieuse, et considère ce que pareil message a d'insolite.

Lui cependant explique la manière dont toutes choses s'accompliront ; la vierge croit, et aussitôt dans l'Esprit-Saint le Verbe est conçu ; Celui que rien ne peut contenir s'enferme en une vierge.

Ô vierge sans pareille, quelle louange égalera maintenant vos mérites ! quel n'est pas l'éclat de votre gloire ! Maintenant donc protégez-nous pour que dans la patrie nous jouissions du fruit qui fait votre honneur. Amen.


mercredi 18 novembre 2020

Notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, modèle de toute sainteté


« Vie de Boudon », par Collet

Pour dédommager en quelque sorte le Seigneur Jésus d’une indifférence aussi outrageuse, Boudon l’étudiait tous les jours de sa vie.

C’est dans ce grand livre qu’il apprenait le mépris de soi-même, l’obéissance à ses supérieurs, la douceur envers ceux qui lui étaient soumis, la compassion envers les pécheurs, la libéralité envers les pauvres, la charité envers tous les hommes, le pénible amour des ennemis.

C’est sur ce divin modèle qu’il compassait toutes ses actions, qu’il réglait toutes ses démarches, qu’il dirigeait tous les mouvements de son cœur. Pour tout dire en un mot, Jésus Christ était sa vie, son trésor, son amour, ses espérances, ses délices, son médiateur, son Dieu, son tout.





dimanche 15 novembre 2020

La foi anticipe le Paradis


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu partout présent », chap. 3, Dieu est partout avec toutes ses grandeurs

Mais ce seul Dieu en trois personnes est dans la Terre aussi bien que dans le Ciel. En quelques lieux que nous puissions être, le Père Eternel y engendre son Fils, et le Père et le Fils y produisent le Saint Esprit. Ainsi de cette manière le Paradis est en nôtre Terre, ou nôtre Terre devient un Paradis. Que nous serions heureux si nos yeux étaient ouverts, et que nous y vissions toujours comme nos Anges la face du Père, avec le Fils et le Saint Esprit. Cependant la foi donne ce privilège au Chrétien.

Nous sommes donc dedans l’être infini de Dieu, dedans l’essence et la substance divine, dedans les propriétés incommunicables, et les attributs personnels de la glorieuse Trinité. Nous puisons notre vie dedans la vie vivante, qui est vie du Père, vie du Fils, vie du Saint Esprit. Ce que Dieu est, et qui ne reçoit d’aucun, et partant dont les perfections vont à l’infini puisqu’il n’y a rien qui puisse lui assigner des bornes, est dans mon être, qui pénètre jusqu’au plus profond de mes artères et qu’il n’y a rien de si caché qu’il ne remplisse.

O si la vue d’un objet excellent nous ravit à nous même, et nous enlève l’esprit et le cœur, où est ici notre foi ? Et la vue surnaturelle qu’elle nous qu’elle nous doit donner des grandeurs et des beautés de l’être suradorable qui est au-dedans de nous, et qui est partout, doit elle pas emporter toutes nos affections dans une heureuse désoccupation des créatures qui devant cette haute Majesté ne sont que des atomes, et dont les premières et les plus élevées dans le monde sont moins que rien en la divine présence.

 

jeudi 12 novembre 2020

Saint Martin, modèle des évêques et des prêtres

Sulpice Sévère, Vie de Saint Martin de Tours

IX. — C’est à peu près à cette époque que la ville de Tours demanda saint Martin pour évêque ; mais comme il n’était pas facile de le faire sortir de sa solitude, un des citoyens de la ville, nommé Ruricius, se jeta à ses pieds, et, prétextant la maladie de sa femme, le détermina à sortir. 

Un grand nombre d’habitants sont échelonnés sur la route ; ils se saisissent de Martin, et, le conduisent à Tours, sous bonne garde. Là, une multitude immense, venue non seulement de Tours mais des villes voisines, s’était réunie afin de donner son suffrage pour l’élection. L’unanimité des désirs, des sentiments et des votes, déclara Martin le plus digne de l’épiscopat, et l’Église de Tours heureuse de posséder un tel pasteur.

Un petit nombre cependant, et même quelques évêques convoqués pour élire le nouveau prélat, s’y opposaient, disant qu’un homme d’un extérieur si négligé, de si mauvaise mine, la tête rasée et si mal vêtu, était indigne de l’épiscopat. Mais le peuple, ayant des sentiments plus sages, tourna en ridicule la folie de ceux qui, en voulant nuire à cet homme illustre, ne faisaient qu’exalter ses vertus. Les évêques furent donc obligés de se rendre au désir du peuple, dont Dieu se servait pour faire exécuter ses desseins.

Parmi ceux qui s’opposaient à l’élection, il y avait un certain Défensor : on verra qu’il fut pour cette raison sévèrement blâmé par les paroles du Prophète ; car celui qui devait faire la lecture ce jour-là, n’ayant pu pénétrer à cause de la foule, les prêtres se troublèrent, et l’un d’eux, ne voyant point venir le lecteur, prit le Psautier, et lut le premier verset qui lui tomba sous les yeux ; c’était celui-ci: «Vous avez tiré une louange parfaite de la bouche des enfants ; et de ceux qui sont encore à la mamelle, pour confondre vos adversaires, et pour perdre votre ennemi et son défenseur.»

À ces paroles, le peuple pousse un cri ; les ennemis de Martin sont confondus. On resta convaincu que Dieu avait permis qu’on lut ce psaume, afin que Défensor y vit la condamnation de sa faute ; car c’est de la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle que Dieu, en Martin, a tiré la louange la plus parfaite, et l’ennemi a été détruit aussitôt qu’il s’est montré.


mercredi 11 novembre 2020

Saint Martin de Tours, apôtre des Gaules, priez pour la France et la paix


D’après « Le Petit Journal » du 12 novembre 1918

 

Comme les horloges tintaient onze coups, hier matin, le ciel fut soudain ébranlé. « Ecoutez !... C’est le canon !... » Et puis les cloches égrenèrent leur carillon joyeux... La Savoyarde, du haut du Sacré-Cœur donnait le branle... Et désormais Paris, tout Paris savait ! Alors... Oh alors !... Ce fut une transfiguration. Une stupeur commença, une envie de pleurer, puis une joie profonde, infinie, qui montait du cœur débordé. Les canons et les cloches célébraient dans le brouillard léger le mariage de leurs sons. Mille canons et mille cloches tonnant et sonnant ensemble ! C’était la grande berloque de la fin de la guerre.

Paris s’est rajeuni de quatre ans en une minute. Il a repris son sourire d’autrefois. Il palpite et vibre. Dans la mer humaine qui roule ses vagues noires et drues de la Bastille à la Concorde, par rangs de cent personnes, qui prennent toute la largeur des boulevards et suppriment la circulation des voitures, il y a des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui chantent, qui rient, qui sautent, qui se pressent, qui se bousculent, s’entourent, se suivent, en groupes surmontés de drapeaux le jour, de lampions la nuit. J’ai vu des gens très sérieux chanter à tue-tête La Madelon. D’autres lancer à pleine voix – et de quel coeur – un refrain nouveau : « Guillaume II à Charenton / Ton taine / Guillaume II à Charenton / Ton ton. » Beaucoup de succès, cette chanson !

Paris a hissé son grand pavois. Les maisons ruissellent de drapeaux alliés. On en voit partout, même dans les cours les plus reculées où personne ne va. Vers 11 heures, lorsque le canon parla, un tas de gens qui faisaient queue pour acheter des pommes de terre désertèrent l’épicerie pour le bazar. Et l’on fit queue pour acheter des drapeaux. Les prix varièrent suivant les heures : à 10 heures, 3fr90 ; à 11 heures, 6 francs ; à 11h30, 10 francs.

 

C’est la fin. Chacun l’exprime à sa manière.

– Vive la classe ! crie un poilu.

– Vive l’armistice ! crie un gosse.

– Je vais rentrer en Amérique, prononce un sammie.

 

Et un ouvrier qui ignore tout de la langue de Mark Twain dit à un Américain qu’il ne connaît pas et à qui il serre vigoureusement la main : « Terminus ! » Ca, c’est l’anglais tel qu’on le parle. La devise de Foch : Veni, vidi, vici. C’est un poilu qui me l’a dit.

Les autobus de la Madeleine-Bastille et Saint-Lazare-Gare de Lyon sont détournés par la rue de Provence et les voies latérales. Des cortèges s’organisent spontanément. Des chants s’élèvent. La Marseillaise frémit, clamée par des milliers de bouches. Des vivats s’entrecroisent.

 

– Vive la France !

– Vive Clemenceau !

– Vive Foch !

– Vive l’armée !

 

Car on ne l’oublie pas la Grande Muette qui a tant saigné pour nous gagner ce jour de gloire ! Ah ! Les soldats sont choyés ! On les embrasse, on les félicite. Ils l’ont si bien gagné ! ~ Et devant de grouillement formidable d’êtres humains on pense instinctivement aux premiers jours de la mobilisation. L’évocation est fidèle. Et les drapeaux ! Les fenêtres, à partir de 11 heures, se sont transformées en bouquets d’étendards. Il y en avait partout. Qui donc disait qu’il n’y avait pas de drapeaux ?

Les taxis, les fiacres, les voitures diverses sont décorés de petits étendards. Les camions militaires anglais et américains dévalent à toute vitesse, recouverts d’un immense drapeau qui fait une bâche multicolore, et leurs capots sont drapés d’étoiles blanches sur fond bleu. Des gens s’abordent avec joie et effusion. On se serre les mains plus longtemps, comme si l’on se retrouvait après une longue absence ~ ou après un danger couru.

 

lundi 9 novembre 2020

Fête de la dédicace de la cathédrale du Pape, Saint-Jean du Latran. Prions pour avoir de saints Evêques !

Cathèdre du Pape,
Saint-Jean du Latran

Saint Grégoire le Grand, Homélie 17, prononcée devant des évêques réunis aux fonts baptismaux du Latran, le 31 mars 591 (samedi de la 4e semaine de Carême) 

3. Ecoutons ce que déclare le Seigneur aux prédicateurs qu’il envoie : «La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson.» Pour une moisson abondante, les ouvriers sont peu nombreux. Nous ne pouvons le dire sans une grande tristesse : il y a des gens pour entendre de bonnes choses, il n’y en a pas pour leur en dire. Voici que le monde est rempli d’évêques, et l’on n’y trouve pourtant que bien peu d’ouvriers pour la moisson de Dieu, car ayant accepté la fonction épiscopale, nous n’accomplissons pas le travail lié à cette fonction. 

Réfléchissez, frères très chers, réfléchissez donc à ce qui est dit : «Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson.» C’est à vous d’obtenir par vos prières que nous sachions accomplir pour vous ce qui doit l’être : que nous ne laissions pas notre langue s’engourdir lorsqu’il faut vous exhorter, et qu’après avoir accepté la charge de la prédication, nous ne soyons pas condamnés auprès du juste Juge par notre silence. 

Consécration épiscopale de S. Eloi, XVe s.

Si ce sont souvent les vices des prédicateurs qui leur paralysent la langue, souvent aussi, ce sont les fautes de leurs ouailles qui empêchent les pasteurs de prêcher. Les vices des prédicateurs leur paralysent en effet la langue, comme le déclare le psalmiste : «Mais au pécheur, Dieu dit : Pourquoi énumères-tu mes préceptes ?» (Ps 50, 16). La parole des prédicateurs est également arrêtée par les fautes de leurs ouailles, ainsi que le Seigneur l’affirme à Ezéchiel : «Je ferai adhérer ta langue à ton palais, tu seras muet et tu cesseras de les avertir, parce que c’est une maison rebelle.» (Ez 3, 26). C’est comme s’il disait clairement : «Si la parole de la prédication t’est retirée, c’est parce que ce peuple qui m’exaspère par sa conduite n’est pas digne d’être exhorté selon la vérité.» Il n’est donc pas facile de savoir par la faute de qui la parole est retirée au prédicateur. Mais ce qu’on sait avec une absolue certitude, c’est que si le silence du pasteur lui nuit parfois à lui-même, il nuit toujours à ses ouailles. 

Messe de S. Grégoire le Grand

4. Si nous ne sommes pas capables de prêcher avec force, puissions-nous du moins nous acquitter de l’office de notre charge en toute pureté de vie. La suite du texte dit en effet : «Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loupsBeaucoup n’ont pas plus tôt reçu juridiction pour gouverner qu’ils brûlent de déchirer leurs ouailles. Ils inspirent la terreur de leur autorité et nuisent à ceux qu’ils devraient servir. Et parce qu’ils n’ont pas le cœur plein de charité, ils veulent faire figure de seigneurs et oublient totalement qu’ils sont des pères. Ils transforment une humble fonction en domination orgueilleuse, et même s’ils prennent parfois des dehors de douceur, ils restent au-dedans pleins de fureur. C’est d’eux que la Vérité affirme en un autre passage : «Ils viennent à vous revêtus de peaux de brebis, mais au-dedans, ce sont des loups rapaces.» (Mt 7, 15)

A l’opposé d’une telle attitude, nous devons considérer que nous sommes envoyés comme des agneaux au milieu des loups, pour que, nous conservant des âmes innocentes, nous ne nous permettions pas de mordre avec méchanceté. Car celui qui reçoit la charge de la prédication ne doit pas infliger de mauvais traitements, mais en supporter, afin que sa propre douceur tempère la colère des furieux, et qu’il soigne les plaies du péché dans les autres tout en souffrant lui-même des plaies causées par ses persécuteurs. Et si le zèle de la vérité exige parfois qu’il sévisse contre ses ouailles, sa colère même doit procéder de l’amour, non de la cruauté; ainsi, tout en faisant respecter au-dehors les droits de la discipline, il aimera au-dedans de lui avec une paternelle bonté ceux qu’il semble persécuter au-dehors en les corrigeant. Or un évêque ne peut bien accomplir cela qu’à la condition d’ignorer tout amour de soi égoïste, de ne pas rechercher les avantages du monde, et de ne pas soumettre son âme au joug de ces fardeaux que le désir cupide des choses de la terre nous impose.




samedi 7 novembre 2020

Prions, supplions, intercédons !

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Le triomphe de la Croix », protestation de l’auteur

O Père éternel par tous les mérites de cet aimable Sauveur, par tous les mérites de son immaculée Mère, de tous les bienheureux Anges et des Saints, je vous demande l’établissement de ses divins intérêts, l’avènement de son règne sur tous les infidèles, hérétiques et schismatiques, sur toute l’Eglise et les affaires de l’Eglise, sur tous les royaumes chrétiens, sur toutes les affaires du christianisme contre les infidèles et tous les ennemis de votre gloire, sur le diocèse d’Evreux, sur l’archidiaconat que votre divine providence m’a mis entre les mains par la très pure Vierge, sur toutes les personnes qu’elle m’adresse, sur tous mes bienfaiteurs, sur toutes les personnes qui se recommandent à mes prières, sur les pauvres âmes du Purgatoire, sur mon être et les opérations de mon être, sur mon corps, tous mes sens intérieurs et extérieurs, sur mon âme et toutes ses puissances.

Messe de Requiem

C’est la demande que je vous fais en toute humilité, que les intérêts de l’adorable Jésus établis en toutes choses et pour toujours. Pour les nôtres, ô Père des lumières, Père des miséricordes, je les veux oublier pour jamais, ne voulant plus penser, plus m’occuper, plus rechercher que les seuls intérêts de Jésus votre Fils bien-aimé qui sont les mêmes que les vôtres et que les intérêts du Saint-Esprit.

Voilà la matière que je désire avoir pour m’en souvenir au saint Sacrifice de la Messe ; vos seuls intérêts, voilà où je désire que toutes mes prières, tous mes souhaits et tous mes vœux, tendent uniquement et sans réserve.

Voilà la demande que je désire renouveler à toutes les heures du jour, aussi bien que les adorations, les actes d’amour et de louanges de mon aimable Sauveur.

Ah ! je voudrais le pouvoir faire à tous les moments de ma vie et, faites-moi la grâce que je fasse au dernier instant, à ma mort. C’est ce que je tâcherai d’inspirer de faire à tous ceux à qui je le pourrai, avec votre divin secours. Au moins, c’est une protestation que je fais en votre sainte présence, que j’entends qu’autant que ces pratiques seront écrites, tous les mots soient autant de voix qui vous disent incessamment ce que je dis présentement. O mon Dieu ! bénissez ces personnes que je connais, qui les font exercer, par les personnes qui les viennent voir, les faisant mettre à genoux pour leur en faire produire des actes, et commençant leurs conversations par ces adorations, par ces amours, par ces louanges, par ces actions de grâces et les finissant de la sorte, pou ne les finir jamais durant l’éternité.



mardi 3 novembre 2020

Prions et faisons dire des Messes pour nos frères défunts

Saint Jean Maximovitch

O parents et proches des défunts ! Faites pour eux ce qui est nécessaire et à votre portée. N’utilisez pas votre argent pour ornez le cercueil et la tombe, mais afin d’aider ceux qui sont dans le besoin, en mémoire de vos proches défunts, pour les églises où des prières sont élevées pour eux.

Faites preuve de miséricorde pour les défunts, prenez soin de leurs âmes.