jeudi 28 février 2013

28 février à 20 heures, le Saint Père quitte le Trône de Saint Pierre


L'ombrellino de gueules et d'or remplace désormais la tiare papale.
Le Siège est vide. Prions pour le futur Successeur de Pierre. 

A 20 heures, comme annoncé aux Cardinaux, le Saint Père Benoît XVI a quitté le Siège de Pierre. Désormais, il redevient le Cardinal Joseph Ratzinger et l'Eglise entre dans un temps particulier, celui du Sede vacante

Tous, nous sommes appelés à prier pour le Sacré Collège des Cardinaux qui auront la grave mission de trouver un successeur à l'Apôtre Pierre pour guider la barque de l'Eglise au milieu de ce monde. 

Prions le Saint Esprit, l'Âme de l'Eglise. Prions le Christ Jésus pour qu'Il se choisisse un Vicaire selon son Coeur


 LITANIES DE SAINT PIERRE 

Seigneur, ayez pitié de nous 
Jésus-Christ, ayez pitié de nous 
Seigneur, ayez pitié de nous 

Jésus-Christ, écoutez-nous 
Jésus-Christ, exaucez-nous 
 
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu,   ayez pitié de nous 
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous 

Sainte Marie, Reine des apôtres, priez pour nous 
Saint Jean Baptiste, précurseur du Seigneur, priez pour nous 
Saint Joseph, patron de la Sainte Eglise, priez pour nous 
 
Saint Pierre, prince des apôtres, priez pour nous 
Saint Pierre, qui, le premier, à la voix de Jésus, avez tout quitté pour le suivre, priez pour nous 
Saint Pierre, qui avez reçu votre nom du Seigneur Jésus, priez pour nous 
Saint Pierre, de qui seul la barque a servi de chaire à Jésus, priez pour nous 
Saint Pierre, qui êtes toujours nommé le premier entre les apôtres, priez pour nous
Saint Pierre, qui avez marché sur les eaux avec Jésus, priez pour nous
Saint Pierre, qui avez connu et confessé la divinité de Jésus par révélation du Père céleste, priez pour nous
Saint Pierre, qui avez accompagné Jésus sur le Thabor, priez pour nous   
Saint Pierre, que Jésus prit avec lui au jardin des Oliviers, priez pour nous
Saint Pierre, qui, touché d'un regard de Jésus, avez pleuré amèrement votre péché,  priez pour nous
Saint Pierre, qui êtes entré le premier dans le tombeau de Jésus, priez pour nous 
Saint Pierre, qui, le premier entre les apôtres, avez vu Jésus ressuscité, priez pour nous
Saint Pierre, qui avez eu pour Jésus plus d'amour que les autres apôtres,  priez pour nous
Saint Pierre, qui avez reçu le souverain pouvoir de paître et de gouverner le bercail de Jésus, priez pour nous   
Saint Pierre, pour qui Jésus a prié, afin que votre foi ne défaille point, priez pour nous
Saint Pierre, qui avez reçu de Jésus la charge de confirmer vos frères, priez pour nous 
Saint Pierre, qui seul avez été établi par Jésus le fondement de son Église, priez pour nous 
Saint Pierre, à qui seul ont été données les clefs du royaume des cieux, priez pour nous 
Saint Pierre, qui, le premier, après la descente du Saint-Esprit, avez annoncé l'Évangile, priez pour nous
Saint Pierre, qui avez consacré au Seigneur les prémices des nations,  priez pour nous
Saint Pierre, pour qui l'Église priait avec sollicitude quand vous étiez en prison, et qui avez été délivré par un ange, priez pour nous
Saint Pierre, qui, par une disposition de la sagesse divine, avez établi votre siège à Rome, priez pour nous
Saint Pierre, à qui il a été donné, selon la promesse de Jésus, de mourir comme lui sur la croix, priez pour nous
Saint Pierre, qui vivez et présidez encore en votre siège et qui intercédez sans cesse pour la sainte Église, priez pour nous

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur 
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur 
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur 
 
V/.  Tu es Pierre, 
R/. Et sur cette pierre je bâtirai Mon Église.

Prions. 
Ô Dieu, qui dans Votre providence ineffable avez donné à Pierre de diriger sur terre Votre troupeau, faites que, par son intercession et sa protection, Votre Sainte volonté soit faite dans le choix de Votre Vicaire. 
Envoyez votre Esprit, Seigneur, sur votre Église, pour que les hommes y trouvent toujours leur salut. 

L'Apôtre saint Pierre, Capharnaüm



dimanche 24 février 2013

2e Dimanche de Carême : La sainte Couronne d'épines ou jusqu'où va l'Amour de Dieu pour nous

Le Pape Benoît XVI vénérant la sainte Couronne d'épines avant de présider les Vêpres. Cathédrale Notre-Dame de Paris, le 12 septembre 2008

Homélie du Couronnement d’épines,
le 15 février 2013,
prononcée en l’église du Lithostrotos (lieu-dit du dallage où Jésus fut outragé) par Sa Béatitude
Mgr. Fouad Twal

Chères communautés des Sœurs de Sion et du Chemin Neuf,
Chers frères et Sœurs,

1. Nous voici réunis au début du Carême, deux jours après le mercredi des Cendres comme il est de tradition à Jérusalem, dans la Basilique du couvent de l’Ecce Homo. Nous commémorons le couronnement d’épines de Jésus-Christ. Nous commençons cette période du Carême qui, en quarante jours, va nous conduire à Pâques. Dans un élan d’amour que nous ne saisirons jamais parfaitement, Jésus, le Fils de Dieu, a livré sa vie pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Aujourd’hui, nous pouvons partir de l’évangile pour contempler, méditer, rentrer à l’intérieur du troisième mystère douloureux, avec le treizième mystère du rosaire : le couronnement d’épines.

Ecce Homo - Voici l'Homme


2. Jésus a été couronné d’épines, Jésus a été injurié, humilié, soumis à la dérision, à la moquerie générale, aux rires et à toutes les formes possibles d’humiliation publique et d’humiliation intime : voilà ce qui est stigmatisé dans ce troisième mystère. Jésus a souffert dans son corps, dans son cœur. C’est à Gethsémani d’ailleurs que le « trouble » pénètrera le plus son âme sainte.

Avec la couronne d’épines, avec ce qui la précède, et ce qui la suit, avec tout ce qui arrache au Christ des larmes et des cris, Dieu le Père souffre avec son Fils. Ce sacrifice nous révèle l’amour du Père qui est prêt à donner jusqu’à la vie de son Fils, pour sauver la vie de chacun de nous, qui sommes ce que nous sommes. A travers les souffrances de Jésus, il nous dit « Je vous aime ».  L’amour de Jésus-Christ est plus fort que la souffrance que lui inflige l’humanité. Cet amour lui confère sa vraie Royauté. Ces épines entourent le front du Rédempteur d’une couronne de gloire, parce que cette couronne, celle-là, et nulle autre, Jésus l’a acceptée par amour. Jésus a voulu la royauté de l’amour. Et elle n’est pas de ce monde.

Van der Weyden, le Christ aux outrages
3. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à porter nous aussi notre couronne d’épines, c’est-à-dire accepter de souffrir à cause du Christ et de communier à ses souffrances (1 P 1, 21). Jésus a dit que celui qui veut le suivre doit porter sa croix (Luc 9, 23). Devenir disciple de Jésus, non seulement en le suivant, mais en portant aussi dans sa chair « ce qui manque encore aux souffrances du Christ » (Col 1, 24).

Ici, en Terre Sainte et dans le Proche-Orient en général, nous sommes nous aussi étouffés par les épines de la guerre, des violences, de l’extrémisme, de l’instabilité, de l’émigration, de l’injustice. Ici en Terre Sainte, Jésus continue de souffrir lorsque les croyants sont divisés, lorsque l’injustice règne, lorsque les migrants sont maltraités et les réfugiés toujours plus nombreux.

Nous portons une couronne de barbelés, une tunique de béton et de graffitis. Et nous chrétiens, formons encore une Église du Calvaire dont la Via Crucis  ne s’est pas encore achevée.

Pour nous, essayer de vivre en disciples du Christ sur la Terre du Salut, c’est accepter de prendre sur nous, tel Simon de Cyrène, une part de la croix de Jésus. C’est accepter de prendre sur nous, descendants indignes de Véronique, une part des crachats qui salissaient la face du Seigneur. En chacun de nous vit encore un Simon de Cyrène et une belle Véronique qui osent encore tendre la main au prochain. Je suis fier de notre Eglise en Jordanie en constatant les miracles que  fait la Caritas-Jordanie, en faveur des centaines des milliers des réfugiés Syriens.

4.  Il ne nous est pas permis de perdre pas la foi et l’espérance. Notre vocation est entre le calvaire et l’espérance. Et « l’espérance ne déçoit jamais » (Rm 5, 5). Nous devons porter fièrement cette couronne qui est l’identité de notre vocation, et qui nous associe à la passion du  Christ. Elle implique la vocation de la conversion personnelle des cœurs, pour que le vieil homme meure. Elle implique de la souffrance qui purifie le cœur et les sentiments ; plus l’amour s’élargit, plus il accepte la douleur comme compagne. Mais le regard sur le crucifié donne la force, la patience, l’obéissance parfois jusqu’à l’humiliation, au mépris de la dignité humaine, ou jusqu’à la mort. N’oublions pas que le Maître est aussi passé par là et il a pardonné. Il a vaincu.

Les instruments
de la Passion
5. Nous savons que seul Jésus, étant passé par les tribulations et la mort pour ressusciter, peut apporter le salut et la paix à tous les habitants de cette région du monde (cf. Ac 2, 23-24. 32-33). C’est lui seul, le Christ, le Fils de Dieu, que nous proclamons! Repentons-nous donc et convertissons-nous « afin que les péchés soient effacés et quainsi le Seigneur fasse venir le temps du répit» (Ac 3, 19-20a).

6. Nous portons cette couronne, dans l’espoir d’avoir un jour la joie de vivre dans le Royaume des Cieux. La couronne d’épines se changera en couronne de gloire.

N’oublions pas que nous sommes co-héritiers avec Jésus et qu’il va partager sa gloire avec nous par l’entremise du Saint Esprit qui nous couronne de la grâce de Dieu, une couronne glorieuse offerte par un Dieu bon et miséricordieux, une couronne incorruptible qui durera éternellement (1 P 5, 4 et Jc 1,12).

Dans ce carême, apprenons à nous unir en prière, en amour à la personne du Christ et à tous les êtres humains qui souffrent ; apprenons à méditer les signes de la Passion qu’il a subie pour nous. Marie qui a accompagné Jésus dans ce couronnement de la passion nous indique que le chapelet est aussi une couronne : une couronne de prières.

Chers Frères et Sœurs, que Marie nous guide et nous garde tout au long de ce Carême, jusqu’au saint Jour de Pâques. Amen.

Fouad Twal, Patriarche

Chapelle Sainte-Hélène du Saint Sépulcre de Jérusalem.
La Tiare et la Couronne d'épines. La Croix de Jérusalem représente
les 5 plaies douloureuses et glorieuses de Notre Seigneur.

vendredi 22 février 2013

Fête de la Chaire de Saint Pierre

Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les portes de l'enfer ne prévaudront jamais sur elle




Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, Angélus du Dimanche 19 février 2012 :

La «chaire» est le siège réservé à l’évêque, dont dérive le nom «cathédrale» donné à l’église dans laquelle, précisément, l’évêque préside la liturgie et enseigne le peuple

La Chaire de saint Pierre, représentée dans l’abside de la basilique vaticane par une sculpture monumentale du Bernin, est le symbole de la mission spéciale de Pierre et de ses successeurs de paître le troupeau du Christ en le maintenant uni dans la foi et dans la charité


Déjà au début du deuxième siècle, saint Ignace d’Antioche attribuait à l’Eglise qui est à Rome une primauté singulière, la saluant, dans sa lettre aux Romains, comme celle qui «préside dans la charité». 

Ce devoir particulier de service revient à la communauté romaine et à son Evêque, du fait qu’en cette Ville, les apôtres Pierre et Paul ont versé leur sang, aux côtés de nombreux autres martyrs. Nous revenons, ainsi, au témoignage du sang et de la charité. La Chaire de Pierre, est donc bien un signe d’autorité, mais de celle du Christ, fondée sur la foi et sur l’amour.

Le Saint Père bénissant avec l'Evangéliaire.
Voyage apostolique au Liban, 15 septembre 2012


lundi 18 février 2013

Sainte Bernadette de Lourdes

11 février 1858

Sainte Bernadette s'entretenant
avec la Vierge Immaculée
J'avais commencé à ôter mon premier bas, quand tout à coup j'entendis une grande rumeur pareille à un bruit d'orage. Je regardai à droite, à gauche, sur les arbres de la rivière. Rien ne bougeait ; je crus m'être trompée. Je continuai à me déchausser, lorsqu'une nouvelle rumeur, semblable à la première, se fit encore entendre. Oh ! alors, j'eus peur et me dressai. Je n'avais plus de parole et ne savais que penser, quand, tournant la tête du côté de la Grotte, je vis à une des ouvertures du rocher un buisson, un seul, remuer, comme s'il avait fait grand vent. Presque en même temps il sortit de l'intérieur de la Grotte un nuage couleur d'or, et peu après une Dame jeune et belle, belle surtout, comme Je n'en avais jamais vu, vint se placer à l'entrée de l'ouverture au-dessus du buisson

Aussitôt elle me regarda, me sourit et me fit signe d'avancer, comme si elle avait été ma mère. La peur m'avait passé, mais il me semblait que je ne savais plus où j'étais. Je me frottais les yeux, je les fermais, je les ouvrais, mais la Dame était toujours là, continuant à me sourire et me faisant comprendre que je ne me trompais pas. Sans me rendre compte de ce que je faisais, je pris mon chapelet dans ma poche et me mis à genoux. La Dame m'approuva par un signe de tête et amena elle-même dans ses doigts un chapelet qu'elle, tenait à son bras droit. Lorsque je voulus commencer le chapelet et porter ma main au front, mon bras demeura comme paralysé, et ce n'est qu'après que la Dame se fut signée que je pus faire comme elle. 

Vitrail. Notre Dame de Lourdes.
Cathédrale Saint-Corentin de Quimper
La Dame me laissa prier toute seule ; elle faisait bien passer entre ses doigts les grains de son chapelet, mais elle ne parlait pas ; et ce n'est qu'à la fin de chaque dizaine qu'elle disait avec moi : Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto. Quand j'eus fini de réciter mon chapelet, la Dame me fit signe d'approcher. Mais je n'ai pas osé. Alors elle rentra à l'intérieur de la roche et le nuage disparut avec elle. La Dame avait l'air d'une jeune fille de seize à dix-sept ans, aux yeux bleus. Elle était vêtue d'une robe blanche, serrée à la ceinture par un ruban bleu glissant le long de la robe. Elle portait sur sa tête un voile blanc, laissant à peine apercevoir ses cheveux, retombant ensuite en arrière jusqu'au dessous de la taille. Ses pieds étaient nus, mais couverts par les derniers plis de la robe sauf à la pointe où brillait sur chacun d'eux une rose jaune, épanouie. Les grains de son chapelet étaient blancs et la chaîne d'or brillante comme les deux roses des pieds. Je n'en ai jamais vu de semblable, ça brillait comme de l'or et bien plus encore.


18 février 1858

"Voulez-vous avoir la bonté de venir ici pendant quinze jours ?" Bernadette est bouleversée. C'est la première fois qu'on lui dit "vous". Elle illustrera cette parole en disant : "Elle me regarde comme une personne regarde une autre personne". Bernadette répond : "Eh ! oui, Madame, je vous le promets... si mes parents le permettent." Et cette promesse de Bernadette lui vaut la promesse merveilleuse de Marie : "ce n'est pas nécessaire.", et elle ajoute : "Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l'autre. Vouez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours ?"

21 février 1858

La Dame, en me quittant un instant de son regard, le dirigea au loin par-dessus ma tête ; ensuite le reportant sur moi, qui lui avais demandé ce qui l'attristait, elle me dit : "Priez pour les pauvres pécheurs, pour le monde si agité." Je fus bien vite rassurée par l'expression de bonté et de sérénité que je pus revoir sur son visage, et aussitôt elle disparut.

25 février 1858

Pendant que j'étais en prière, la Dame m'a dit d'une manière amicale, mais en même temps sérieuse : "Allez boire à la fontaine et vous y laver." Comme je ne savais pas où était cette fontaine et que je croyais que cela n'y faisait rien, je me suis dirigée vers le Gave. La Dame m'a rappelée et m'a fait signe du doigt de me rendre sous la Grotte à gauche ; j'ai obéi, mais je ne voyais pas d'eau. Ne sachant où en prendre j'ai gratté la terre et il en est arrivé. Je l'ai laissée s'éclaircir un peu, puis j'ai bu et je me suis lavée.

25 mars 1858

Quand je fus devant elle, je lui ai demandé pardon d'arriver ainsi en retard. Toujours bonne pour moi, elle me fit signe de la tête que je n'avais pas besoin de m'excuser. Alors, je lui exprimai, comme je pus, toutes mes affections, tous mes respects et le bonheur que j'avais de la retrouver. Après l'avoir entretenue de tout ce qui me vint au cœur, je pris mon chapelet. Pendant que j'étais en prière, la pensée de lui demander son nom s'imposa à mon esprit avec une persistance qui me faisait oublier toutes les autres pensées ; je craignais de me rendre importune en réitérant une demande toujours demeurée sans réponse, et cependant quelque chose m'obligeait à parler. Enfin, d'un mouvement que je ne pus contenir, les paroles sortirent de mes lèvres et je priai la Dame : "Madame, voulez-vous avoir la bonté de me dire qui vous êtes ?" 

Comme à mes précédentes questions la Dame inclina la tête, sourit, mais ne répondit pas. Je ne sais pourquoi, ce matin-là, je me sentis plus courageuse et je revins à lui demander la grâce de me faire connaître son nom. Elle renouvela son sourire et sa gracieuse salutation et continua de se taire. Alors une troisième fois, les mains jointes, et tout en me déclarant indigne de la faveur que je réclamais, je recommençai ma prière. La Dame se tenait debout au-dessus du rosier. A ma troisième demande, elle prit un air grave et parut s'humilier. Puis elle joignit les mains, les porta à son cœur et regarda le ciel. Enfin, les séparant lentement, comme dans la médaille miraculeuse, et se penchant vers moi, elle me dit, la voix très douce : "Que soy era Immaculada Councepciou"

Bernadette n'a pas compris ce que voulait dire cette expression : 

"Immaculée Conception".




dimanche 17 février 2013

1er Dimanche de Carême - Ils regarderont Celui qu'ils ont transpercé

Le Tintoret, les tentations du Christ au désert,
1ère tentation, les pierres changées en pain.

Message de Carême 2006 du Pape Benoît XVI, 
prononcé en la Cathédrale Notre-Dame de Paris 
lors de la vénération des reliques de la Passion ce premier vendredi de Carême

Chers frères et soeurs, regardons le Christ transpercé sur la Croix ! Il est la révélation la plus bouleversante de l'amour de Dieu, un amour dans lequel eros et agapè, loin de s'opposer, s'illuminent mutuellement. 
Bramante.
La dernière tentation du
 Christ sur la Croix. 
Sur la Croix c'est Dieu lui-même qui mendie l'amour de sa créature : Il a soif de l'amour de chacun de nous. L'apôtre Thomas reconnut Jésus comme "Seigneur et Dieu" quand il mit la main sur la blessure de son flanc. Il n'est pas surprenant  que, à travers les saints, beaucoup aient trouvé dans le coeur de Jésus l'expression la plus émouvante de ce mystère de l'amour. On pourrait précisément dire que la révélation de l'eros de Dieu envers l'homme est, en réalité, l'expression suprême de son agapè. En vérité, seul l'amour dans lequel s'unissent le don désintéressé de soi et le désir passionné de réciprocité, donne une ivresse qui rend légers les sacrifices les plus lourds
Jésus a dit : "Quand je serai élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes" (Jn 12, 32). La réponse que le Seigneur désire ardemment de notre part est avant tout d'accueillir son amour et de se laisser attirer par lui. Accepter son amour, cependant, ne suffit pas. Il s'agit de répondre à un tel amour pour ensuite s'engager à le communiquer aux autres :  le Christ "m'attire à lui" pour s'unir à moi, pour que j'apprenne à aimer mes frères du même amour.

Véronèse. Le Christ, mort, soutenu par
la Vierge Marie et un Ange.
"Ils regarderont Celui qu'ils ont transpercé". Regardons avec confiance le côté transpercé de Jésus, d'où jaillissent "du sang et de l'eau" (Jn 19, 34) ! Les Pères de l'Eglise ont considéré ces éléments comme les symboles des sacrements du Baptême et de l'Eucharistie. Avec l'eau du Baptême, grâce à l'action du Saint Esprit, se dévoile à nous l'intimité de l'amour trinitaire. 

Pendant le chemin du Carême, mémoire de notre Baptême, nous sommes exhortés à sortir de nous-mêmes pour nous ouvrir, dans un abandon confiant, à l'étreinte miséricordieuse du Père (cf. saint Jean Chrysostome, Catéchèses 3, 14 sqq). Le sang, symbole de l'amour du Bon Pasteur, coule en nous tout spécialement dans le mystère eucharistique: "L'Eucharistie nous attire dans l'acte d'offrande de Jésus... nous sommes entraînés dans la dynamique de son offrande" (Encyclique Deus caritas est, n. 13). 
Nous vivons alors le Carême comme un temps "eucharistique", dans lequel, en accueillant l'amour de Jésus, nous apprenons à le répandre autour de nous dans chaque geste et dans chaque parole. Contempler "celui qu'ils ont transpercé" nous poussera ainsi à ouvrir notre coeur aux autres en reconnaissant les blessures infligées à la dignité de l'être humain ; cela nous poussera, en particulier, à combattre chaque forme de mépris de la vie et d'exploitation des personnes, et à soulager les drames de la solitude et de l'abandon de tant de personnes

Vendredi Saint 2012, Basilique vaticane S. Pierre. 
Le Carême est pour chaque chrétien une expérience renouvelée de l'amour de Dieu qui se donne à nous dans le Christ, amour que chaque jour nous devons à notre tour "redonner" au prochain, surtout à ceux qui souffrent le plus et sont dans le besoin. De cette façon seulement nous pourrons participer pleinement à la joie de Pâques. 
Que Marie, Mère du Bel Amour, nous guide dans cet itinéraire quadragésimal, chemin d'authentique conversion à l'amour du Christ. Chers frères et soeurs, je vous souhaite un itinéraire quadragésimal fécond, et je vous adresse affectueusement à tous une Bénédiction apostolique spéciale.
Du Vatican, le 21 novembre 2006
BENEDICTUS PP. XVI


Chaque vendredi de Carême à 15 heures les reliques de la Passion, dont la très précieuse Couronne d'épines, sont exposées à la vénération des fidèles. 
Si nous n'avons pas la grâce d'être à Paris, vivre le Chemin de Croix dans nos Paroisses et méditer les Évangiles de la Passion nous procurerons tout autant de grâces. 

Saint Carême à tous. 



mardi 12 février 2013

13 février - Mercredi des Cendres

Les tentations au désert.
En ce premier jour du Carême, nous sommes invités à jeûner, à prier d'une manière particulière, à vivre dans une sainte attitude de conversion, c'est-à-dire entièrement tournés vers le Christ notre Seigneur et notre Roi qui nous appelle.
 
Les intentions de prières ne manquent pas : pour le Saint-Père, pour l'Eglise, pour la France qui s'enfonce encore un peu plus dans cette funeste culture de mort.
 
A quand le chemin de Damas ? A quand la conversion et le retour de l'enfant prodigue vers la maison du Père de toutes les miséricordes ? Il y a fort à faire en nous comme en ce monde.
 
Alors prions, jeûnons, offrons-nous comme un sacrifice d'agréable odeur à Dieu pour qu'Il se hâte de manifester sa gloire.
 
Commençons cette sainte quarantaine à l'image du Christ qui partît pour le désert afin de vaincre le démon et ses artifices. Montons avec notre Seigneur à Jérusalem pour nous y offrir avec Lui et recevoir, de Lui, les arrhes de la vie éternelle.
 
A tous, Saint Carême.
 

La très sainte Face du Sauveur du monde.


Vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu partout présent », Chap. VI, Dieu qui est partout demande le respect extérieur 


            Ah ! si nous nous réveillions du profond assoupissement où nous vivons, agissant comme si Dieu était bien éloigné de nous, et que nous laissant à sa pure lumière nous fussions pénétrés de sa divine présence, pour lors nous accomplirions ce que le grand Apôtre demande de tous les Chrétiens. Notre modestie serait connue de tous les hommes.


            C’est cette divine présence qui a causé des respects si singuliers aux âmes éclairées. On trouvait un Religieux de la Compagnie de Jésus, prosterné le visage contre terre dans sa chambres dans des abaissements étonnants ; et comme l’on en était surpris, Ah ! s’écriait-il, ne voyez-vous pas l’infinie Majesté de Dieu qui est ici présente ? Dans cette pensée, le célèbre Grégoire de Lopez marchait découvert, la tête nue ; et feu Monsieur de Renty, gentilhomme d’une vertu éminente, allait de la même manière quelquefois, exposé au soleil, et aux incommodités de l’air.

Monastère Saint-Georges dans le val des Tentations, près de Jéricho.
C'est ici que la Tradition fixe le lieu des tentations et des 40 jours au désert.

lundi 11 février 2013

Le Saint Père Benoît XVI annonce sa renonciation, prions pour lui et rendons grâces pour son ministère



Frères très chers,

       Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise. 


Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien.

Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié.

C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie pour tout l’amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. 

Maintenant, confions la Sainte Eglise de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu’elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l’élection du Souverain Pontife.

Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l’avenir, la Sainte Eglise de Dieu par une vie consacrée à la prière.

Du Vatican, 10 février 2013


BENEDICTUS PP XVI
 
Chaire de Saint Pierre, Basilique vaticane

Code de Droit Canonique (1983)

Can. 332 - § 1. Le Pontife Romain obtient le pouvoir plénier et suprême dans l'Église par l'élection légitime acceptée par lui, conjointement à la consécration épiscopale.  C'est pourquoi, l'élu au pontificat suprême revêtu du caractère épiscopal obtient ce pouvoir dès le moment de son acceptation.  Et si l'élu n'a pas le caractère épiscopal, il sera ordonné aussitôt Évêque.

§ 2. S'il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu'elle soit dûment manifestée, mais non pas qu'elle soit acceptée par qui que ce soit.



 

Les dernier Papes à avoir renoncer à leur charge de Pasteur suprême de l'Eglise universelle sont les Papes saint Célestin V, en 1294 et Grégoire XII, en 1415. 
 
Nul ne peut juger un Pape sinon le Christ seul dont il est sur la terre le Vicaire. Prions pour Sa Sainteté le Pape Benoît XVI et pour tout ce qu'il a fait pour la sainte Eglise. Prions aussi les Seigneurs Cardinaux qui se réuniront bientôt en Conclave afin d'élire le nouveau Successeur de Pierre

 

dimanche 10 février 2013

Notre Dame de Lourdes


Vierge très pure, conçue sans péché et depuis ce premier moment toujours belle et sans tache, glorieuse Marie pleine de grâces, Mère de mon Dieu, Reines des Anges et des hommes, je vous révère très humblement comme la mère de mon Sauveur, je vous honore et vous rends tous mes hommages, ainsi que mon Dieu m'a appris que cela devait se faire par le respect, l'obéissance et la soumission qu'il vous a portés lui-même. 
Daignez je vous prie recevoir ma prière. 
Vous êtes l'asile assuré des pécheurs pénitents, j'ai donc raison de recourir à vous ; vous êtes la Mère de Miséricordes, vous vous attendrirez donc sur mes misères ; vous êtes après Jésus-Christ toute mon espérance ; vous agréerez la tendre confiance que j'ai en vous.
Rendez-moi digne d'être appelé votre enfant afin que je puisse dire avec confiance : Montra te esse matrem, Montrez vous ma mère.


Vitrail. Notre Dame apparaissant à la jeune Bernadette Soubirous

Litanies de l'Immaculée Conception

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous,
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.
Esprit saint qui est Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, un seul Dieu, ayez pitié de nous. 

O Marie conçue sans péché, priez pour nous.
O Marie Immaculée, objet des prédilections du Père, priez ...
O Marie Immaculée, préservée de la terrible concupiscence, priez ...
O Marie Immaculée, fille du Père Éternel, priez ...
O Marie Immaculée, Mère de Jésus, priez ...
O Marie Immaculée, épouse du St. Esprit, priez...
O Marie Immaculée, Trône de la Sainte Trinité, priez...
O Marie Immaculée, image de la sagesse de Dieu, priez...
O Marie immaculée, aurore sans nuage au plus beau des jours, priez...
O Marie Immaculée, joie et gloire d'Israël, priez...
O Marie Immaculée, voie qui conduit à Jésus, priez...
O Marie Immaculée, qui avez triomphé du péché originel, priez...
O Marie Immaculée, qui avez écrasé la tête du serpent infernal, priez...
O Marie Immaculée, reine des anges et des hommes, priez...
O Marie Immaculée, gloire de l'église, priez...
O Marie Immaculée, honneur des chrétiens, priez...
O Marie Immaculée, annoncée par les prophètes, priez...
O Marie Immaculée, bénie entre toutes les femmes, priez...
O Marie Immaculée, terreur des démons, priez...
O Marie Immaculée, avocate des pécheurs, priez...
O Marie Immaculée, appui des faibles, priez...
O Marie Immaculée, dispensatrice des grâces, priez...
O Marie Immaculée, épouse de St. Joseph, priez...
O Marie Immaculée, lumière des anges, priez...
O Marie Immaculée, couronne des Patriarches, priez...
O Marie Immaculée, gloire des prophètes, priez...
O Marie Immaculée, reine des Apôtres, priez...
O Marie Immaculée, force des Martyrs, priez...
O Marie Immaculée, vertu des Confesseurs, priez...
O Marie Immaculée, pureté des Vierges, priez....
O Marie Immaculée, espoir de ceux qui espèrent en vous, priez...
O Marie Immaculée, protectrice spéciale de tous ceux qui vous invoquent, priez...
O Marie Immaculée, mère la plus tendre pour vos enfants, priez...

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, écoutez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

V. Vous êtes toute belle, ô Marie !
R. Et la tache originelle n'est point en vous.
V. Vous êtes la gloire de Jérusalem.
R. Vous êtes la joie d'Israël.
V. Vous êtes l'honneur de votre peuple.
R. Vous êtes l'avocate des pécheurs.

V. O Marie !
R. O Marie !

V. Vierge très prudente.
R. Mère pleine de clémence, priez pour nous.

V. O bienheureuse Vierge Immaculée dans votre Conception.
R. Priez pour nous Dieu le Père dont vous avez conçu le Fils par l'opération du Saint Esprit.

Prions

O Dieu, qui par l'Immaculée Conception de la Sainte Vierge avez préparé à votre Fils une demeure digne de lui. Faites, nous vous en supplions, que comme vous l'avez préservée de tout péché en vue de la mort future de son Fils nous soyons aussi purifiés et arrivions par son intercession jusqu'à vous dans le séjour de votre gloire. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur. Ainsi-soit-il.


Prière pour notre Saint Père le Pape

O Dieu, qui êtes le Pasteur et le Maître de tous les fidèles, regardez d'un œil favorable le Pape Benoît XVI votre serviteur que vous avez établi chef de votre Eglise ; faites par votre grâce, que ses paroles et ses exemples soient profitables à ceux sur qui il a autorité, afin qu'il ait part à la vie éternelle avec le troupeau qui lui est confié. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il. 

Prière pour nos différents besoin

O Dieu, notre Refuge et notre Force, rendez-vous favorables aux prières de votre Eglise, vous qui êtes l'auteur de toute piété : faites que nous obtenions sûrement ce que nous vous demandons avec confiance. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi-soit-il.

Prière à Notre-Dame

Vous vous manifestez de nouveau à vos serviteurs, ô Marie, vous vous montrez dans toute votre sainteté originelle et vous voulez qu'ils vous invoquent sous le titre de l'Immaculée Conception. Oh ! quelle joie pour nous de vous honorer dans le plus magnifique de vos privilèges ! Oui, ô céleste Reine, vous êtes bien sans tâche et l'éclat du soleil n'est que ténèbres auprès de vous. Bénie soyez-vous sur la terre, comme vous l'êtes au ciel, à tout jamais. Nous irons, pauvres voyageurs en cette vie, nous désaltérer à l'inépuisable fontaine de votre amour. C'est là que vous nous attendez ; là que se répareront nos forces ; là que nous recevrons encore vos douces paroles et vos maternels sourires.  

Soyez bénie Vierge très pure qui avez daigné apparaître jusqu'à dix-huit fois toute resplendissante de lumière, de douceur et de beauté dans la grotte de Lourdes et dire à l'humble et petite Bernadette qui vous contemplait dans l'extase : « Je suis l'Immaculée Conception »Ainsi-soit-il.