lundi 31 octobre 2011

N'oublions pas de prier pour nos frères Défunts en ce mois de Novembre

Quand une âme entre au Paradis, dans la gloire éternelle et céleste, elle n'oublie jamais ceux qui l'ont aidés ; c'est la communion des saints. Voici donc la plus grande charité que nous puissions avoir : prier pour nos frères Défunts.


RAPPEL À CARACTÈRE GÉNÉRAL SUR LES INDULGENCES

1. L'indulgence est ainsi définie dans le «Code de Droit canonique» (can. 992) et dans le «Catéchisme de l'Église catholique» (n. 1471) : «L'indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l'action de l'Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints».


2. En général, l'acquisition des indulgences exige des conditions déterminées (ci-dessous, nn. 3-4), et l'accomplissement d'œuvres déterminées (aux nn. 8-9-10 sont indiquées celles qui sont propres à l'Année Sainte).


3. Pour obtenir les indulgences, tant plénières que partielles, il faut, au moins avant d'accomplir les dernières exigences de l'œuvre indulgenciée, que le fidèle soit en état de grâce.


4. L'indulgence plénière peut être obtenue seulement une fois par jour. Mais pour l'obtenir, outre l'état de grâce, il est nécessaire que le fidèle :

       - possède la disposition intérieure, du détachement complet du péché, même seulement véniel ;


       - se confesse sacramentellement de ses péchés ;


       - reçoive la Sainte Eucharistie (il est certes mieux de la recevoir en participant à la Messe; mais, pour l'indulgence, seule la sainte communion est nécessaire) ;


       - prie selon les intentions du Souverain Pontife.


5. Il est bon, mais pas nécessaire, que la Confession sacramentelle, et en particulier la sainte communion et la prière pour les intentions du Pape soient effectuées le jour même où l'on accomplit l'œuvre indulgenciée; mais il est suffisant, que ces saints rites et prières soient accomplis quelques jours (environ 20) avant ou après l'acte indulgencié. La prière selon l'intention du Pape est laissée au choix du fidèle, mais on suggère un «Notre Père» et un «Ave Maria». Pour diverses indulgences plénières il est suffisant d'effectuer une Confession sacramentelle, mais il est requis une sainte communion distincte et une prière distincte selon l'intention du Pape pour chaque indulgence plénière.


6. Les confesseurs peuvent changer, pour ceux qui en sont légitimement empêchés, l'œuvre prescrite ainsi que les conditions requises (exception faite bien sûr du détachement du péché, même véniel).


7. Les indulgences sont toujours applicables à soi même ou aux âmes des défunts, mais elles ne sont pas applicables à d'autres personnes vivant sur terre. (…)


Donné à Rome, au Siège de la Pénitencerie apostolique, le 29 janvier 2000.


Cardinal WILLIAM WAKEFIELD Card. BAUM
Grand Pénitencier
S.Exc. Mgr LUIGI DE MAGISTRIS
Évêque titulaire de Nova, Régent



Constitution apostolique INDULGENTIARUM DOCTRINA

PAUL, Évêque,
SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU,
POUR EN PERPÉTUER LE SOUVENIR


(…)       3. Que puissent demeurer et que de fait demeurent souvent des peines à subir ou des restes des péchés à purifier, même après que la faute ait déjà été remise, c’est ce que montre bien la doctrine du purgatoire : c’est là en effet que les âmes des défunts qui " sont morts vraiment repentis dans la charité de Dieu, avant d’avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence pour ce qu’ils ont commis ou omis ", sont purifiées après la mort par des peines purgatives. La même chose ressort suffisamment des prières liturgiques dont la communauté chrétienne admise à la sainte communion se sert depuis les temps les plus anciens pour implorer que " nous qui souffrons à juste titre pour nos péchés, nous soyons libérés avec miséricorde pour la gloire de ton nom ".


            8. (…) Si les fidèles appliquent ensuite les indulgences en suffrage pour les défunts, ils exercent la charité au plus haut point et, tandis qu’ils pensent aux choses d’en haut, ils ordonnent de façon plus juste celles de la terre.


          Normes :

3. Les indulgences, aussi bien partielles que plénières, peuvent toujours être appliquées aux défunts par mode de suffrage.


15. Dans toutes les églises, oratoires publics ou — pour ceux qui en ont le légitime usage — semi-publics on peut obtenir l’indulgence plénière du 2 novembre, applicable aux défunts seulement.


20. Notre sainte Mère l’Église, dans sa très grande sollicitude pour les fidèles défunts, a prescrit qu’à chaque sacrifice de la Messe des suffrages soient très largement exprimés pour eux.


(…) Donné à Rome, près Saint-Pierre, en l’octave de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le 1er janvier de l’année 1967, quatrième de Notre pontificat


PAULUS PP. VI

ENCHIRIDION INDULGENTIRUM

Le Manuel des Indulgences rappelle que pour les fidèles défunts, une indulgence plénière, applicable seulement aux âmes du purgatoire, est accordée au fidèle qui :



       a) visite dévotement un cimetière et prie pour les défunts, ne serait-ce que mentalement, entre le 1er et le 8 novembre (on peut donc gagner une indulgence par jour pendant ces 8 jours en se rendant tous ces jours au cimetière).


        b) le jour où est célébrée la commémoration de tous les fidèles défunts (2 novembre), visite pieusement une église ou un oratoire et y récite le " Pater " et le " Credo ".


Tous les autres jours du mois de Novembre et de l'année, l'indulgence est partielle.

L'Eglise offre aussi, et ce, tous les autres jours de l'année, la grâce de l'indulgence plénière à ceux qui :

            -adorent le Seigneur présent au Très Saint Sacrement de l'Autel pendant une heure (n.7, 1°-1) ;
            -font le Chemin de Croix (n.13, 2°) ;
            -prient le Chapelet (n.17, 1°) ;
            -font une heure de Lectio divina (n.30).

Sont enrichies de l'indulgence partielle les autres prières, comme, par exemple :


            -la récitation pieuse du Psaume De Profundis ;
            -les invocations aux Coeurs de Jésus et de Marie ; 
            -au Seigneur, à sa Sainte Mère et à saint Joseph ; 
            -le Requiem aeternam
            -la prière byzantine pour les Défunts : 


Dieu des esprits et de chaque chair, toi qui as piétiné la mort et anéanti le diable, toi qui as donné la vie au monde qui est tien ; donne toi-même, ô Seigneur, à l’âme de ton serviteur défunt N. le repos dans un lieu lumineux, dans un lieu verdoyant, dans un lieu de fraîcheur, d’où soient éloignés la souffrance, la douleur et le gémissement. Comme tu es Dieu bon et miséricordieux, pardonne chaque faute qu’il a commise par parole, par action ou par pensée ; car il y n’a pas d’homme qui vive sans pécher ; puisque toi seul es sans péché, et que ta justice est justice pour les siècles et que ta parole est vérité. Car tu es la résurrection, la vie et le repos de ton serviteur défunt N., ô Christ notre Dieu, nous te rendons gloire, avec ton Père non engendré, avec ton très Saint Esprit, bon et qui donne la vie, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen).


dimanche 30 octobre 2011

Ouverture du mois de Novembre, de la prière des Saints et de la prière pour nos frères défunts

    

     Dans quelques jours, nous entrerons dans le mois consacré à la contemplation du Ciel où nous attendent tous nos frères les Saints et les Esprits bienheureux. Préparons nos cœurs aux délices du Ciel et n’oublions pas d’intercéder pour nos frères défunts qui comptent sur notre charité ! N’oublions pas non plus de prier pour tous nos confrères qui célèbrent aujourd’hui, dans la forme extraordinaire, le Souverain des Anges et des Saints, le Christ-Roi de l’Univers.

 

Catéchisme de l’Eglise Catholique (cf. nn.1020-1060)


"JE CROIS A LA VIE ETERNELLE"

n1051 Chaque homme dans son âme immortelle reçoit sa rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier par le Christ, juge des vivants et des morts.

n1052 " Nous croyons que les âmes de tous ceux qui meurent dans la grâce du Christ (...) sont le Peuple de Dieu dans l’au-delà de la mort, laquelle sera définitivement vaincue le jour de la résurrection où ces âmes seront réunies à leurs corps " (SPF 28).

n1053 " Nous croyons que la multitude de celles qui sont rassemblées autour de Jésus et de Marie au Paradis forme l’Église du ciel, où dans l’éternelle béatitude elles voient Dieu tel qu’il est et où elles sont aussi, à des degrés divers, associées avec les saints anges au gouvernement divin exercé par le Christ en gloire, en intercédant pour nous et aidant notre faiblesse par leur sollicitude fraternelle " (SPF 29).

n1054 Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie de Dieu.

n1055 En vertu de la " communion des saints ", l’Église recommande les défunts à la miséricorde de Dieu et offre en leur faveur des suffrages, en particulier le saint sacrifice eucharistique.

n1056 Suivant l’exemple du Christ, l’Église avertit les fidèles de la " triste et lamentable réalité de la mort éternelle " (DCG 69), appelée aussi " enfer ".

n1057 La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire.

n1058 L’Église prie pour que personne ne se perde : " Seigneur, ne permets pas que je sois jamais séparé de toi ". S’il est vrai que personne ne peut se sauver lui-même, il est vrai aussi que " Dieu veut que tous soient sauvés " (1 Tm 2, 4) et que pour Lui " tout est possible " (Mt 19, 26).

n1059 " La très sainte Église romaine croit et confesse fermement qu’au jour du Jugement tous les hommes comparaîtront avec leur propre corps devant le tribunal du Christ pour rendre compte de leurs propres actes " (DS 859 ; cf. DS 1549).

n1060 A la fin des temps, le Royaume de Dieu arrivera à sa plénitude. Alors les justes régneront avec le Christ pour toujours, glorifiés en corps et en âme, et l’univers matériel lui-même sera transformé. Dieu sera alors " tout en tous " (1 Co 15, 28), dans la vie éternelle.




lundi 24 octobre 2011

Fête du saint Archange Raphaël, Sermon de Saint Bonaventure, Evêque.

    


     Le nom de Raphaël veut dire médecine de Dieu. Et nous devons remarquer qu’on peut être retiré du mal par trois bienfaits que saint Raphaël nous accorde quand il nous guérit. D’abord Raphaël, le médecin céleste, nous arrache à l’infirmité spirituelle en nous amenant à l’amertume salutaire de la contrition, à laquelle se rapporte ce que Raphaël dit à Tobie : Dès que tu seras entré dans ta maison, oins ses yeux avec du fiel. Il le fit et son père recouvra la vue. Pourquoi ne dut-ce point être Raphaël lui-même qui fit cette onction ? Parce qu’un Ange ne donne point la componction ; son rôle est d’en montrer la voie. En ce fiel nous voyons donc l’image de l’amertume de la contrition, laquelle rend sains les yeux intérieurs de l’âme ; un psaume nous dit : « Il guérit ceux qui sont contrits de cœur. » Cette contrition est un collyre excellent. Au deuxième chapitre du livre des Juges, il est raconté que l’Ange monta auprès de ceux qui versaient des larmes et dit au peuple : « Je vous ai retirés de la terre d’Egypte ; j’ai accompli pour vous tant et tant de choses bonnes, et tout 1e peuple pleura de telle sorte que ce lieu fut appelé le lieu de ceux qui pleurent. » Mes très chers, les Anges nous parlent tout le long du jour des bienfaits de Dieu et nous les remettent en mémoire : Ils semblent nous dire : Qui t’a créé ? Qui t’a racheté ? Qu’as tu fait ? Qu’as-tu offensé ? Or, si nous nous arrêtons à considérer ce qui en est, nous ne trouverons d’autre remède que de pleurer.

     Secondement, saint Raphaël nous arrache à la servitude du diable, quand il fait pénétrer en nous le souvenir de la passion du Christ en figure de laquelle il est dit au sixième chapitre de Tobie : Si tu mets une parcelle de son cœur sur des charbons ardents, la fumée qui s’en dégagera mettra en fuite la race des démons. En effet, Raphaël relégua le démon dans un désert de la haute Egypte. Qu’est ceci ? Raphaël n’aurait pu éloigner le démon s’il n’avait mis le cœur sur des charbons ardents ? Est-ce le cœur d’un poisson qui donnait à l’Ange tant de pouvoir ? Nullement. Il serait demeuré sans aucune vertu s’il n’y avait eu ici un mystère. Par ce fait il nous est donné à entendre que rien aujourd’hui ne nous délivre de la servitude du diable comme la passion du Christ, et que cette passion procède de son cœur comme d’une racine, c’est-à-dire qu’elle est le fruit de son amour. Le cœur est en effet la source de toute notre chaleur vitale. Si donc tu mets le Cœur du Christ, c’est-à-dire la passion qu’il a soufferte et dont la racine est la charité, la source son ardeur, si tu mets ce Cœur divin sur des charbons en le rappelant à ta mémoire et que ton âme s’enflamme, aussitôt le démon sera éloigné, de sorte qu’il ne pourra te nuire.

     Troisièmement l’Archange Raphaël nous délivre de la peine de nous trouver en opposition avec Dieu, peine que nous encourons en offensant ce Dieu ; il nous en délivre quand il nous amène à prier avec instance ; et à ceci je rapporte ce que l’Ange Raphaël dit à Tobie au douzième chapitre : Quand tu priais avec larmes, moi j’ai offert ton oraison au Seigneur. Les Anges nous réconcilient avec Dieu, dans la mesure où ils le peuvent. Nos accusateurs devant Dieu, ce sont les démons. Quant aux Anges, ils nous excusent, lorsqu’ils offrent nos prières, ces prières qu’ils nous ont porté à faire dévotement. On lit au huitième chapitre de l’Apocalypse : « La fumée des parfums s’éleva de la main de l’Ange en présence du Seigneur ». Ces parfums se consumant suavement sont les prières des Saints. Veux-tu plaire au Dieu que tu as offensé ? Prie dévotement. Ils offrent à Dieu ta prière pour te réconcilier avec lui. Il est dit en saint Luc que le Christ étant tombé en agonie priait plus instamment et qu’un Ange de Dieu lui apparut le fortifiant. Tout cela s’est accompli en notre faveur, car le Sauveur n’avait point besoin d’être fortifié par un messager céleste ; mais il en a été ainsi pour montrer que les Anges assistent volontiers ceux qui prient avec piété et volontiers les aident ; ils les fortifient et offrent leurs oraisons à Dieu.

     C’est le Pape Benoît XV a étendu à l’Église universelle la fête de saint Raphaël, archange.



Litanies en l’honneur de Saint Raphaël, Archange


Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

 Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie Reine des Anges, ayez pitié de nous.

Chœur des Séraphins, priez pour nous.
Chœur des Chérubins, priez pour nous.
Chœur des Trônes, priez pour nous.
Chœur des Dominations, priez pour nous.
Chœur des Vertus, priez pour nous.
Chœur des Puissances, priez pour nous.
Chœur des Archanges, priez pour nous.
Chœur des Anges, priez pour nous.

Saint Michel, priez pour nous.

Saint Gabriel, priez pour nous.

Saint Raphaël, qui occupez une place éminente au sein des célestes hiérarchies, priez pour nous.

 Saint Raphaël, qui êtes un des sept esprits assistants de la majesté trois fois sainte, priez pour nous.

 Saint Raphaël, qui voyez Dieu face à face, priez pour nous.

 Saint Raphaël, qui vous nourrissez d'un aliment immortel, priez pour nous.

 Saint Raphaël, qui êtes l'un des princes de la cour céleste, priez pour nous.

 Saint Raphaël, qui avez offert à Dieu les prières et les gémissements du saint vieillard Tobie et lui avez rendu la vue, priez pour nous.

 Saint Raphaël, qui avez guidé et protégé le jeune Tobie durant un long et périlleux voyage, priez pour nous.

 Saint Raphaël, qui avez délivré Sara de l'esprit du mal qui la tourmentait cruellement, priez pour nous.

Saint Raphaël, Ange miséricordieux, priez pour nous.

Saint Raphaël, ami des hommes, priez pour nous.

Saint Raphaël, ami et refuge des malheureux, priez pour nous.

Saint Raphaël, ministre du salut, priez pour nous.

Saint Raphaël, patron des voyageurs sur terre, sur mer et dans les airs, priez pour nous.

Saint Raphaël, toujours bon, toujours secourable, priez pour nous.

Saint Raphaël, protecteur puissant et dévoué, priez pour nous.

Saint Raphaël, qui veillez sur nous avec une charité tendre et vigilante, priez pour nous.
 Saint Raphaël, notre secours dans les dangers, priez pour nous.

Saint Raphaël, compagnon fidèle, priez pour nous.

Saint Raphaël, ami de la jeunesse, priez pour nous.

Saint Raphaël, sage conseiller, priez pour nous.

 Saint Raphaël, dont le nom est interprété la médecine de Dieu, priez pour nous.

 Saint Raphaël, à qui a été confié le soin de secourir les malades, priez pour nous.

 Saint Raphaël, qui avez assisté Saint Jean de Dieu dans ses offices de miséricorde, priez pour nous.

 Saint Raphaël, qui avez délivré Sainte Marie Françoise des cinq plaies de ses infirmités, priez pour nous.

 Saint Raphaël, que Sainte Hyacinthe Mariscotti invoquait comme le médecin de l'âme et du corps, priez pour nous.

 Saint Raphaël, offrez à Dieu nos vœux et nos prières.

 Saint Raphaël, guérissez nos âmes de l'aveuglement spirituel.

 Saint Raphaël, guidez-nous dans le pèlerinage de la vie.

 Saint Raphaël, vainqueur d'Asmodée, l'esprit impur, délivrez-nous des attaques du démon.

Saint Raphaël, secourez les malades qui se mettent sous votre protection.

Saint Raphaël, préservez-nous de tout mal spirituel et corporel.

Saint Raphaël, dirigez au sortir de la vie notre âme vers le ciel.

 
Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur

 
V/ Priez pour nous, Saint Raphaël.

R/ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

 Prions. Ô Dieu tout puissant et éternel qui avez choisi Saint Raphaël pour accomplir vos desseins de miséricorde envers les membres souffrants de Jésus-Christ, faites-nous éprouver dès ici-bas les effets de sa protection puissante et accordez-nous la grâce d'aller, dans la céleste Patrie, vous contempler avec lui et les autres esprits bienheureux dans la splendeur de votre gloire. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

mercredi 19 octobre 2011

Préparons-nous à la fête de saint Raphaël, Archange, avec "La dévotion aux 9 choeurs des Anges" par le vénérable abbé H.M. Boudon

      

       Ils (les Anges) tiennent compagnie dans les voyages ; nous en avons une forte preuve en la personne de Tobie, qui fut conduit, avec une bonté toute ravissante, par saint Raphaël. Ce même archange tint compagnie visiblement à saint Macaire le Romain, durant trois ans, l'ayant mené depuis sa sortie de Rome, dont ce saint s'était enfui le jour de ses noces jusque bien avant dans les déserts. Ils rendent visite et consolent les serviteurs de Dieu. Toutes les histoires des Pères du désert sont pleines des témoignages de cette vérité. (6e motif, Les saints anges nous assistent dans les choses temporelles)

       Ils nous animent et nous donnent courage dans les choses difficiles ; ils nous consolent dans les travaux et dans les souffrances ; ils nous soutiennent pour nous faire persévérer dans la vertu ; ils nous obtiennent de la force dans les peines d'esprit, et parmi les scrupules ; ils nous conduisent dans les voies les plus obscures ; ils relèvent nos esprits abattus ; ils donnent de la joie et procurent cette paix qui surpasse tout sentiment, mettant le fond de l'âme, parmi même tous les orages et toutes les tempêtes qui s'élèvent contre son gré dans la partie inférieure, dans une tranquillité que rien ne peut troubler. C'est le propre de ces esprits de donner de la joie et de la paix : aussi voyons-nous que saint Raphaël saluant le jeune Tobie, lui désire une joie continuelle, et en le quittant il lui souhaite la paix. Il ne tient pas aux saints anges qu'elle ne règne dans l'intime de nos âmes, mais l'attache aux choses créées nous en empêche. Pour être toujours dans la paix, il faut toujours être à Dieu seul. (7e motif, Les saints anges nous rendent de grands services pour l'éternité )

       Saint Raphaël est encore un des sept premiers princes qui sont auprès du trône de la divine Majesté, comme l'Écriture nous l'enseigne (Tob. XII, 15) ; il n'y a aucun lieu d'en douter. Il ne faut que lire dans l'Écriture les services qu'il a rendus à Tobie, pour être saintement passionné de cet esprit du ciel. Il est bien difficile de ne pas se sentir le cœur amoureusement attendri à la vue des charitables assistances qu'il lui a rendues. Le père de Tobie l'envoyant à la ville de Raguès, et lui ayant recommandé de chercher un guide fidèle pour l'accompagner en son voyage, saint Raphaël lui apparut visiblement, en forme d'un jeune homme d'une grande beauté, et lui tint compagnie durant tout son voyage, le consolant l'instruisant, le délivrant de grands périls, et le comblant de mille et mille faveurs. De prime abord il le salue, en lui disant : « Que la joie soit toujours avec vous » (Tob. V, 2) ; il le délivre du monstre marin qui pensa le dévorer ; il lui procure de l'argent et une épouse, il empêche les démons de lui nuire, il redonne la vue à son père ; il lui donne, et à toute sa famille, des bénédictions d'une paix céleste, d'une joie du paradis, et une abondance de tous biens pour cette vie et pour l'autre.

       Il a conduit, comme il a été dit, saint Macaire le Romain durant trois ans visiblement jusque bien avant dans les déserts, lui ayant toujours tenu compagnie depuis sa sortie de Rome, d'où il s'était enfui, ayant quitté son épouse le jour de ses noces pendant qu'on tenait le bal. Il a délivré du mal caduc un novice de saint Dominique, à condition qu'il serait bien chaste. Il a délivré des mains des voleurs un pèlerin français qui allait à Saint-Jacques en Galice ; et enfin, il ne faut que lui être dévot pour en ressentir les faveurs qu'il départ avec une libéralité surprenante. (4e pratique, Avoir une grande dévotion à saint Michel, à saint Gabriel, à saint Raphaël, et aux autres quatre anges qui sont auprès du trône de Dieu)

dimanche 16 octobre 2011

Mémoire de la Dédicace du Mont Saint Michel De la "Légende dorée" de Mgr Jacques de Voragine

    

     La seconde apparition eut lieu ainsi qu'il suit, vers l’an du Seigneur 710. Dans un lieu appelé Tumba, près de la, mer, et éloigné de six milles de la ville d'Avranches, saint Michel apparut à l’évêque de cette cité (saint Aubert) : il lui ordonna de construire une église sur cet endroit, et d'y célébrer la mémoire de saint Michel, archange, ainsi que cela se pratiquait sur le mont Gargan.

     Or, comme l’évêque était incertain de la place sur laquelle il devait bâtir l’église, l’archange lui dit de la faire élever dans l’endroit ou il trouverait un taureau que des voleurs avaient caché. L'évêque étant encore embarrassé sur les dimensions qu'il devait donner à cette construction, reçut l’ordre de lui donner les proportions que les vestiges des pieds du taureau auraient tracées sur le sol. Or, il se trouvait là deux rochers qu'aucune puissance humaine ne pouvait remuer. Saint Michel apparut alors à un homme et lui donna l’ordre de se transporter là et d'enlever ces deux rochers. Quand l’homme y fut arrivé, il remua le roc avec une telle facilité qu'il semblait n'avoir pas la moindre pesanteur. Lors donc que l’église fut bâtie, on y apporta du mont Gargan une partie du parement que saint Michel y plaça sur l’autel, ainsi qu'un morceau de marbre sur lequel il se posa. Mais comme on était gêné de n'avoir point d'eau dans ce lieu, de l’avis de l’ange, on perça un trou dans une roche très dure et il en sortit une si grande quantité d'eau qu'aujourd'hui encore, elle suffit à tous les besoins. Cette apparition en ce lieu se célèbre solennellement le 17 des calendes de novembre.

     On raconte qu'il se fit encore là un miracle digne d'être rapporté : Cette montagne est entourée de tous les côtés par les eaux de l’Océan ; mais cette fois, le jour de saint Michel, la mer se retire et laisse le passage libre : Or, comme une grande multitude de peuple se rendait à l’église, une femme enceinte et prête d'accoucher se trouvait sur le chemin avec les autres, quand tout à coup, les eaux reviennent ; la foule saisie de frayeur s'enfuit au rivage, mais la femme grosse ne put fuir, et même fut prise par les flots de la mer. Alors saint Michel préserva cette femme, de telle sorte qu'elle mit au monde un fils au milieu de la mer ; elle prit son enfant entre ses bras et lui donna le sein, et la mer lui laissant de nouveau un passage, elle sortit pleine de joie avec son fils.

 


Séquence de la Messe


     Nous consacrons ce jour à célébrer la fête des Anges, et surtout à chanter les louanges de saint Michel.

     Seigneur, tu as fait des esprits célestes tes serviteurs : quelle est glorieuse cette servitude dont Dieu est la récompense !

     Plein d’orgueil, Lucifer porte l’audace jusqu’à aspirer à la domination suprême qui appartient à Dieu seul ; il veut être son propre maître. Des compagnons s’unissent à lui, brûlant de secouer le joug ; ils essaient d’entraîner tous les esprits célestes dans leur révolte.

     Armé d’un glaive étincelant, Michel s’écrit : « Qui est semblable à Dieu ? », et le combat s’engage au milieu du ciel. Environné de la sainte cohorte, il serre de près la troupe criminelle ; il encourage les siens au combat en leur montrant la gloire éternelle. L’issue de cette lutte étonnante n’est pas douteuse : bientôt la légion orgueilleuse tombe précipitée du haut du ciel.

     Dieu rassasie du bonheur éternel ceux qu’il a rendus vainqueurs ; il punit les vaincus pendant l’éternité par toutes sortes de tourments. Chassés du royaume céleste, les Anges rebelles parcourent l’univers. Hélas ! Quels artifices, quelle cruauté ils emploient contre nous !

     Ne craignons point : celui qui a vaillamment soutenu les droits de Dieu se fait notre défenseur et nous met en main les armes puissantes de la foi.

     Soutenus par tant de secours, ne permet pas, Seigneur, que nous nous éloignions de toi ; ne nous laisse pas succomber aux embûches de nos ennemis. Fait briller en nous la pureté des Anges, jusqu’à ce que la félicité éternelle nous réunisse à eux. Amen. Alléluia.



mercredi 12 octobre 2011

Litanies de Lorette, en l'honneur de Marie, Reine des Anges et Reine du Rosaire



Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, ayez pitié de nous. (bis)
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, écoutez-nous.(bis)
Jésus-Christ, exaucez-nous. (bis)

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.
Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.

Mère du Christ, priez pour nous.
Mère de la divine grâce, priez pour nous.
Mère de l’Église, priez pour nous.Mère très pure, priez pour nous.
Mère très chaste, priez pour nous.
Mère toujours Vierge, priez pour nous.
Mère sans tache, priez pour nous.
Mère aimable, priez pour nous.
Mère admirable, priez pour nous.
Mère du bon conseil, priez pour nous.
Mère du Créateur, priez pour nous.
Mère du Sauveur, priez pour nous.

Vierge très prudente, priez pour nous.
Vierge vénérable, priez pour nous.
Vierge digne de louange, priez pour nous.
Vierge puissante, priez pour nous.
Vierge clémente, priez pour nous.
Vierge fidèle, priez pour nous.

Miroir de justice, priez pour nous.
Trône de la sagesse, priez pour nous.
Cause de notre joie, priez pour nous.
Vase spirituel, priez pour nous.
Vase d'honneur, priez pour nous.
Vase insigne de la dévotion, priez pour nous.
Rose mystique, priez pour nous.
Tour de David, priez pour nous.
Tour d'ivoire, priez pour nous.
Maison d'or, priez pour nous.
Arche d'alliance, priez pour nous.
Porte du ciel, priez pour nous.
Étoile du matin, priez pour nous.
Salut des infirmes, priez pour nous.
Refuge des pécheurs, priez pour nous.
Consolatrice des affligés, priez pour nous.
Secours des chrétiens, priez pour nous.

Reine des Anges, priez pour nous.
Reine des Patriarches, priez pour nous.
Reine des Prophètes, priez pour nous.
Reine des Apôtres, priez pour nous.
Reine des Martyrs, priez pour nous.
Reine des Confesseurs, priez pour nous.
Reine des Vierges, priez pour nous.
Reine de tous les Saints, priez pour nous.
Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous.
Reine élevée aux Cieux, priez pour nous.
Reine du très Saint Rosaire, priez pour nous.
Reine de la paix, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

V/. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu.
R/. Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions Seigneur, daignez nous accorder, à nous vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l'âme et du corps ; et par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours vierge, délivrez-nous des tristesses de la vie présente, et donnez-nous d'avoir part aux joies éternelles. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

dimanche 9 octobre 2011

Vie des saints Denys (Evêque), Rustique (Prêtre) et Eleuthère (Diacre) et de leurs compagnons, martyrs et fondateurs de l’Eglise de Paris,

     "Après leur martyre consommé (ceux des saints apôtres Pierre et Paul), saint Clément, qui fut le chef de l’Église, le fit partir quelque temps après pour la France, en lui associant Rustique et Eleuthère. Il fut envoyé à Paris où il convertit beaucoup de personnes à la foi, y éleva plusieurs églises et y plaça des clercs de différents ordres.

     Telle était la grâce céleste qui brillait en lui que souvent les prêtres des idoles soulevèrent contre lui le peuple qui, plus d'une fois, accourait en armes pour le perdre ; mais, dès qu'il l’avait vu, il perdait sa férocité, et se jetait à ses pieds, ou bien encore la frayeur s'emparait de lui et il prenait la fuite dès que le saint paraissait. Cependant le diable jaloux, voyant que tous les jours son champ se rétrécissait et que l’Église triomphait par de nombreuses conversions, excita Domitien à une cruauté telle que cet empereur porta un ordre de forcer à sacrifier ou de faire mourir dans les supplices chaque chrétien qu'on trouverait.

     Le préfet Fescennius envoyé de Rome à Paris contre les chrétiens, trouva saint Denys qui prêchait au peuple ; aussitôt il le fit saisir, souffleter, conspuer, moquer et lier avec des courroies très rudes et comparaître par devant lui avec saint Rustique et saint Eleuthère. Or, comme les saints persistaient à confesser Dieu devant le préfet, voici qu'arriva une daine noble prétendant que son mari Lisbius avait été honteusement trompé par ces magiciens. On envoie chercher cet homme au plus vite et il, est mis à mort en confessant Dieu avec persévérance ; quant aux saints ils sont flagellés par douze soldats : après quoi on les charge de lourdes chaînes et on les jette en prison. Le lendemain saint Denys est étendu nu, sur un gril de fer, sous lequel brûlait un feu violent, et là il chantait ainsi les louanges du Seigneur : « Votre parole est éprouvée très parfaitement par le feu, et votre serviteur l’aime uniquement. (Ps. CXVIII.) » On le retire pour le jeter en pâture à des bêtes d'autant plus féroces qu'on les avait laissées plusieurs jours sans manger. Mais quand elles coururent pour se précipiter sur lui, il leur opposa le signe de la croix et les rendit très douces. On le jeta ensuite dans une fournaise ; mais, au lieu de lui nuire, le feu s'éteignit. On l’en fit sortir et on le renferma en prison avec ses compagnons ainsi qu'un grand nombre de fidèles.

     Comme il y célébrait la messe, au moment de la communion du peuple, Notre-Seigneur Jésus-Christ lui apparut environné d'une immense lumière ; puis il prit le pain et lui dit : « Prenez ceci, mon cher, parce que votre plus grande récompense est d'être avec moi. » Après quoi ils furent amenés au juge qui les livra à de nouveaux supplices : on trancha à coups de hache, devant l’idole de Mercure, la tête des trois confesseurs de la Trinité. Aussitôt le corps de saint Denys se leva, et sous la conduite d'un ange, et précédé par une lumière céleste, il porta sa tête entre les bras, l’espace de deux milles, depuis l’endroit qu'on appelle le Mont des Martyrs (Montmartre) jusqu'à celui que, par là providence de Dieu, il choisit pour reposer. Or, les Anges firent entendre là des accords si mélodieux que, parmi le grand nombre de ceux qui entendirent et crurent en Jésus-Christ, Laërtia, femme de Lisbius, dont il a été parlé plus haut, cria qu'elle était chrétienne. Elle fut décapitée à l’instant et mourut baptisée dans son sang. Son fils Vibius, resta au service militaire à Rome sous trois empereurs ; ensuite il revint à Paris où il reçut le baptême et fut admis au nombre des religieux. Comme les infidèles craignaient que les chrétiens n'ensevelissent les corps de saint Rustique et de saint Eleuthère, ils les firent jeter dans la Seine. Mais une dame noble invita les porteurs à un repas, et, pendant qu'ils mangeaient, elle déroba furtivement les corps des saints, et les fit ensevelir en secret dans un champ qui lui appartenait. Plus tard, quand la persécution eut cessé, elle les en retira, et les réunit avec honneur au corps de saint Denys.

     Ils souffrirent sous Domitien, l’an du Seigneur 96. Saint Denys était âgé de 90 ans."




Prions pour nos confrères de Paris et de la région parisienne !



vendredi 7 octobre 2011

7 octobre - Notre Dame du Saint Rosaire ou la victoire du chapelet à Lépante

   
      Aujourd'hui, nous célébrons l'anniversaire de la victoire de Lépante (près de Naupacte, appelée alors « Lépante », à proximité du golfe de Patras en Grèce), bataille à laquelle la France n'a pas participé… ! Cette fête est celle de Notre-Dame des Victoires et devenue Notre-Dame du Rosaire sous l’inspiration du Pape Grégoire XIII.

 
     La fête de Notre-Dame du Rosaire fut instituée par le pape saint Pie V à la suite immédiate de cette victoire du 7 octobre 1571. En effet, cette importante victoire navale de la Sainte Ligue coalisée par le Pape et conduite par Don Juan d’Autriche (composée principalement de Venise et de l'Espagne) contre la flotte du sultan d’Istanbul, avait été considérée comme un miracle obtenu par la prière du Rosaire, dans laquelle toute la chrétienté s’était alors impliquée à la demande du saint Pape dominicain. Le Pape avait demandé un rosaire universel, une véritable croisade de saintes prières, pour obtenir la victoire.

      La bataille fut une lourde défaite pour les Ottomans, qui perdirent une grande partie de leur marine (260 navires sur les 300 de leur flotte) et près de 30 000 hommes (morts ou blessés) et 8 000 prisonniers chez les Turcs. 15 000 forçats chrétiens furent libérés de leurs fers. 117 navires, 450 canons et 39 étendards furent pris aux Turcs.

      Cette bataille, dont saint Pie V avait été averti de l’issue au cours d’une extase, le soir du 7 octobre, semblait mettre fin aussi aux ambitions conquérantes des forces du Croissant, parvenues au faîte de leur puissance sous le règne du sultan ottoman Soliman le Magnifique, mort en 1566. De sorte qu’en 1571, la Chrétienté pouvait se dire enfin libérée du péril musulman qui l’avait terrorisée lorsque, par deux fois dans les décennies précédentes, les étendards rouge et vert des Turcs avaient flotté devant les murs de Vienne, capitale du Saint-Empire.

      Depuis lors, l’Église continue d’honorer, chaque 7 octobre, la Vierge du Rosaire, qu’elle invoque en ce jour sous les vocables de « Notre Dame de la Victoire (de Lépante) » ou de « Secours des chrétiens » (Auxilium Christianorum).

 
     Demandons à la Vierge Mère de Dieu de savoir toujours utiliser les armes de l’amour évangélique pour établir le règne de Notre Seigneur – Prince de la paix.

 

jeudi 6 octobre 2011

Angélus du Dimanche 2 octobre 2011, Place Saint-Pierre



Chers frères et sœurs !

     L’Evangile de ce dimanche se clôt par un avertissement de Jésus, particulièrement sévère, adressé aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple : « Le Royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit » (Mt 21,43). Ce sont des paroles qui font penser aux grandes responsabilités de qui, à chaque époque, est appelé à travailler dans la vigne du Seigneur, spécialement avec un rôle d’autorité, et poussent à renouveler la pleine fidélité au Christ. Il est « la pierre qu’ont rejeté les bâtisseurs » (cf. Mt 21,42), parce qu’ils l’ont jugé comme un ennemi de la loi et un danger pour l’ordre public : mais lui, refusé et crucifié, est ressuscité, devenant la pierre d’angle sur laquelle les fondements de toute existence humaine et du monde entier peuvent s’appuyer avec une certitude absolue. C’est de cette vérité que parle la parabole des vignerons infidèles, auxquels un homme a confié sa vigne pour qu’ils la cultivent et en recueillent les fruits. Le propriétaire de la vigne représente Dieu lui-même, alors que la vigne représente son peuple, tout comme la vie qu’Il nous donne pour que, avec sa grâce et notre engagement, nous travaillions pour le bien. Saint Augustin commente : « Dieu nous cultive comme un champ pour nous rendre meilleurs » (Sermo 87, 1, 2: PL 38, 531). Dieu a un projet pour ses amis mais malheureusement la réponse de l’homme est souvent orientée vers l’infidélité qui se traduit en refus. L’orgueil et l’égoïsme empêchent de reconnaître et d’accueillir même le don le plus précieux de Dieu : son Fils unique. Quand en effet « il leur envoya son fils – écrit l’évangéliste Matthieu – … [les vignerons] se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent » (Mt 21,37.39). Dieu lui-même se met entre nos mains, accepte de se faire comme un mystère insondable de faiblesse et manifeste sa puissance dans la fidélité à un dessein d’amour qui, finalement, prévoit aussi une juste punition pour les mauvais.

      Solidement ancrés dans la foi à la pierre angulaire qui est le Christ, nous restons en Lui comme le sarment qui ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne reste pas dans la vigne. Ce n’est qu’en Lui, par Lui et avec Lui que l’Eglise s’édifie, peuple de la nouvelle Alliance. A ce sujet, le servant de Dieu Paul VI a écrit : « Le premier fruit d’une conscience approfondie que l’Eglise prend d’elle-même est une découverte renouvelée de son rapport vital au Christ. Chose très connue mais fondamentale, mais indispensable, mais jamais assez connu, méditée et célébrée ». (Enc. Ecclesiam suam, 6 aout 1964: AAS 56 [1964], 622).

      Chers amis, le Seigneur est toujours proche et à l’œuvre dans l’histoire de l’humanité, et il nous accompagne aussi par la présence singulière de ses anges, que l’Eglise vénère aujourd’hui comme ‘gardiens’, c’est-à-dire comme ministres de l’attention divine pour chaque homme. Du début jusqu’à l’heure de la mort, la vie humaine est entourée de leur protection incessante. Et les anges font une couronne à l’auguste reine des victoires, la bienheureuse Notre-Dame du Rosaire qui est honorée le premier dimanche d’octobre à cette heure exacte au sanctuaire de Pompei et dans le monde entier, accueille une requête fervente pour que le mal soit vaincu et que la bonté de Dieu se révèle en plénitude.


Benoît XVI, pp