vendredi 11 juin 2010

Sacré-Coeur de Jésus


En cette fête du Sacré-Coeur de Jésus s'achève l'Année Sacerdotale voulue par notre Saint-Père le Pape, qui vient de proclamer le saint Curé d'Ars patron de tous les prêtres de l'univers. Voici une petite élévation du grand-archidiacre d'Evreux sur le Sacré-Coeur, dans une Lettre à Mme Henri (Lettre 108 du 2 août 1701 ou 1702):



Retirez-vous dans le cœur infiniment aimant et infiniment aimable de l'adorable Jésus. Ne craignez point dans ce lieu de retraite ; il ne vous y arrivera aucun mal, et la mort même vous sera un grand bien. Souvenez-vous que les miséricordes du cœur adorable de Jésus sont infinies, et que, par conséquent, elles sont inépuisables : elles surpassent tous nos péchés, et elles sont infiniment plus grandes. Surtout donnez-vous de garde du découragement et de la défiance des miséricordes de notre bon Sauveur : cela ne peut venir que des démons qui sont des esprits hors de toute espérance.
Vivez et mourez dans les deux dispositions que je vais vous marquer. La première c'est qu'il ne nous appartient que l'enfer : voila ce que nous méritons, voilà ce dont nous sommes dignes, voilà notre part, notre portion, notre héritage, par les péchés que nous avons commis. La seconde, c'est que les miséricordes du cœur de Jésus nous ouvrent le ciel, et nous délivrent des peines que nous méritons. Ainsi c'est par ses mérites infinis que nous attendons tout et que nous espérons tout ; et notre espérance est bien fondée, ayant pour fondement les mérites d'un Homme-Dieu, et tout le sang qu'il a répandu pour nous. Demeurez ferme, avec le divin secours, dans ces deux dispositions, et ensuite espérez tout de notre bon Sauveur Jésus-Christ. Regardez la privation des secours des hommes, dans l'ordre de son aimable providence sans laquelle rien n'arrive. Croyez que moins il y a de créature, plus il y a de Dieu.

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