L'occasion de méditer ces conseils eucharistiques de M. Boudon, dont Collet, son premier biographe, disait : « on eût cru que le voile qui Le dérobe à nos yeux était levé pour les siens. Il y voyait son divin Maître revêtu de Sa gloire, et environné de ces bienheureux Esprits qui suivent l’Agneau partout où il va » :
« Nous rendrons un compte rigoureux, non-seulement de toutes les communons indignes, mais encore de celles que nous aurions pu faire dans l’ordre de Dieu, et que nous avons négligées. Il n’y a donc, mes chères sœurs, il n’y a ni mari, ni enfants, ni état, ni commerce qui doivent nous excuser. Il faut rompre avec la nature corrompue, briser nos liens, quitter tout pour recevoir un Dieu Qui a tout fait pour se donner à nous. […] Ouvrons-nous, mon cœur, éclatons, mourons d’amour, perdons-nous dans cet abîme d’amour, dans ce divin sacrement. Aimables Séraphins, embrasez-nous de vos feux. Incomparable Reine du pur amour, consumez-nous dans vos flammes, afin que saintement consumés de toutes parts, nous puissions être les victimes de l’amour de Jésus-Christ dans le Très-Saint Sacrement ».
C'est cet amour de Jésus-Hostie qui lui fit fonder, avec sa dirigée la princesse Mauricette-Fébronie de Bouillon à Evreux une confrérie du Saint-Sacrement, aussi appelée "association de l'Adoration perpétuelle". Sa biographie, en cours de rédaction, indique également :
"C’est à la dévotion de son illustre dirigée pour l’auguste sacrement de l’Autel que « l’Église doit le livre d’or » de Boudon L’amour de Jésus au Très-Saint-Sacrement de l’autel, paru en 1662 et dédié à cette princesse. Elle avait également obtenu de son évêque l’établissement d’une confrérie du Saint-Sacrement, en 1656".
Rappelons que le livre était un tel succès qu'il était attaché au banc de communion de nombreuses églises pour aider les visites au Saint-Sacrement des fidèles.
Prions pour que notre Rédempteur lève le voile qui Le séparerait encore de nos confrères défunts, telle la princesse Mauricette-Fébronie de La Tour d'Auvergne-Bouillon.
Espérons également qu'en cette belle Fête-Dieu (dont la solennité est souvent reportée dimanche prochain), nos confrères, vivants cette fois, soient parmi les premiers à se rendre aux processions eucharistiques que la sainte Eglise organise, ce qui est l'un des buts des confréries dédiées au Sacrement de l'Autel.
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