Saint Pie V entrevoit dans une vision la victoire navale à Lépante, mosaïques de Notre-Dame de Fourvière |
Nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire de la victoire de la Croix contre le Croissant à Lépante.
L'Ecriture nous avertit, ce ne sont ni les chevaux, ni les armes, ni les alliances humaines qui sauveront contre les périls, quels qu'ils soient.
Nos pères le savaient. A l'époque des Croisades qui n'avaient d'autre but que de permettre aux chrétiens de prier librement sur le tombeau du Christ, pour accompagner les troupes, les Chrétiens prièrent trois fois par jour l'Angélus. A l'époque de Lépante, le chapelet. A celle du siège de Vienne, leur secours fut dans les noms sacrés de Jésus et de Marie.
Pourquoi nous entêter à rechercher d'autres expédients quand le Ciel lui-même nous indique la voie à suivre ? "Notre Père" ; "Je vous salue Marie" ; "Pénitence, pénitence, pénitence" (Notre Dame à sainte Bernadette).
A la demande du Pape saint Pie V, le rosaire devint l'arme des chrétiens. Dans la pénitence, la fréquentation des Sacrements, l'union au Christ, ils offraient le monde entier à la miséricorde de Dieu. Ils ont obtenu de sa grâce la victoire.
Aujourd'hui, nous nous moquons un peu du rosaire comme dévotion ancienne, ou pour les anciens... Pourtant, tous les saints y voient un saint moyen pour nous unir à la Trinité, par la prière de Marie toute sainte. Et ils y voient une arme, une arme de destruction massive contre les forces du mal.
Mépriserons-nous les appels que le Ciel nous envoie ? Alors, à nos chapelets, et que le démon et ses forces soient vaincues par le pied virginal de Notre Dame à chaque Ave Maria.
Le
Rosaire avec Marie, Reine des Anges
Premier
mystère joyeux : l’Annonciation.
Il y a eu 2 réponses au non serviam de Satan (Je ne servirai pas)
Une première dans les cieux : Quis Ut Deus (Qui est comme Dieu ?) proclamé par Saint Michel
Archange pendant qu’il repoussait tous ceux qui par orgueil voulaient attenter
à l’honneur de Dieu.
Une seconde sur la terre : le Fiat d’une
humble vierge à l’Archange Gabriel. Et l’Archange s’est incliné devant celle
qui allait devenir la Mère de Dieu puisqu’Elle avait accepté sa volonté.
Les trois premiers joyaux de la Couronne de
la Très Sainte Vierge Marie c’est sa Foi, son Espérance et sa Charité.
Deuxième
mystère joyeux : la Visitation.
Marie se rend en hâte chez sa cousine
Elisabeth. La mère du précurseur va recevoir la Mère du Sauveur. Et St Jean
Baptiste dès le sein de sa mère va reconnaître son Seigneur.
L’Esprit va inspirer à Marie le chant du
Magnificat, chant des Anges, chant si redouté du démon. Marie va rendre service
à Elisabeth, Marie sait qu’en servant son prochain Elle sert Dieu Lui Même.
Le quatrième joyau de la Couronne de la
Très Sainte Vierge Marie c’est son amour du prochain.
Troisième
mystère joyeux : la Nativité.
Ce sont les anges qui firent l’annonce de
la naissance de Jésus aux bergers. Ce sont eux également qui guidèrent les rois
mages jusqu’à la grotte et qui leur
dirent de repartir par un autre chemin. Les cieux s’entrouvrirent pour
admirer la merveille qui venait de s’accomplir sur la terre et les chœurs des
angéliques entonnèrent l’hymne : gloria in excelcis Deo, benedictus qui venit
in nomine domini.
Marie qui voyait son enfant être l’objet de
toutes ces marques de vénération restait humble et effacée offrant son enfant à
tous ceux qui voulaient l’approcher.
Le cinquième joyau de la Couronne de la
Très Sainte Vierge Marie c’est son humilité.
Quatrième
mystère joyeux : la présentation au Temple.
Marie et Joseph en se rendant au Temple
allaient accomplir les prescriptions de la loi mosaïque. Dans le Saint des
Saints, Dieu était présent et l’on pouvait entendre le bruissement des ailes
des anges qui accompagnait la présence divine.
Quand Elle était toute petite, Marie avait
été instruite au Temple. Elle savait ce qu’était la prière et l’offrande. Sa
vie elle-même était devenue une offrande. Maintenant, Elle rendait à son Père
son Fils. Et c’est la Fille et la Mère qui venait présenter Jésus à son Père du
Ciel.
Le sixième joyau de la Couronne de la Très
Sainte Vierge Marie c’est sa piété.
Cinquième
mystère joyeux : le recouvrement de Jésus au Temple.
Au temple de Jérusalem, les anges gardiens
des docteurs de la loi étaient dans l’admiration. Jésus au milieu d’eux était dans sa douzième année
et tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de la sagesse de ses
questions et de ses réponses.
Marie et Joseph qui l’avaient cherché
pendant trois jours dans la plus douloureuse angoisse s’entendirent répondre
par Jésus qu’il fallait qu’Il soit aux affaires de son Père. Puis Il
repartit avec eux à Nazareth et Il leur
était soumis. Marie conservait toutes ses choses dans son cœur.
Le septième joyau de la Couronne de la Très
Sainte Vierge Marie c’est sa sagesse.
Premier
mystère douloureux : l’Agonie.
Durant l’agonie au jardin des oliviers, l’ange
de la consolation vient soulager Jésus. Il lui dit que tous les anges ont
intercédé pour Lui auprès du Père mais que la Rédemption des hommes ne peut se
faire que par l’effusion de son Sang et Jésus l’accepte.
Il l’accepte tout comme peu de temps
auparavant Marie a accepté. En effet une pieuse tradition veut que Jésus soit
allé voir sa Mère et Lui ait tout expliqué.
Notre Dame des 7 douleurs |
Le huitième joyau de la Couronne de la Très
Sainte Vierge Marie c’est son renoncement.
Deuxième
mystère douloureux : la flagellation.
Les coups pleuvent sur Jésus, les anges
autour de Lui versent des larmes de compassion et regardent impuissants les
démons inspirer tant de cruauté aux hommes. Jésus souffre par nous. Jésus
souffre pour nous.
Marie, Elle, est seule non loin de là. Elle
sait ce qui se passe. Elle s’attend au pire, Jésus l’a prévenu, et pourtant
Elle rassure tous ceux qui viennent la voir et qui déjà ne comprennent plus ou
doutent.
Le neuvième joyau de la Couronne de la Très
Sainte Vierge Marie c’est sa patience.
Troisième
mystère douloureux : le couronnement d’épines.
Une couronne d’épines est enfoncée sur la
tête de Jésus. L’on voit souvent les anges de la Passion tenant cette couronne.
Objet de dérision pour ceux qui persécutent Jésus. En portant cette couronne Il
nous apprend que servir c’est souffrir et accepter par avance la souffrance par amour du
prochain.
Marie que l’on informe régulièrement
souffre avec son Fils. Elle se Le représente ensanglanté, objet de la moquerie.
Elle fait face devant cette épreuve car :
Le dixième joyau de la Couronne de la Très
Sainte Vierge Marie c’est sa force.
Quatrième
mystère douloureux : le portement de la Croix.
Jésus porte sa lourde Croix jusqu’au
Calvaire. Les anges inspirent de bonnes intentions aux Saintes Femmes et
soutiennent Marie qui accompagne son Fils sur la Voie Douloureuse. Les démons
agitent la foule, suscitent des quolibets et narguent Dieu en croyant
triompher.
Malgré les trois chutes, Marie soutient
Jésus. Elle sait que tout ce qui se passe est nécessaire. Dieu ne peut ni la
tromper ni se tromper.
Le onzième joyau de la Couronne de la Très
Sainte Vierge Marie c’est sa persévérance.
Cinquième
mystère douloureux : le Crucifiement.
Cloué à la Croix, Jésus expire après trois
heures d’agonie. Quand tout sera fini, Saint Michel Archange ira déchirer le
rideau du temple et les anges créeront des ténèbres sur toute la terre.
Mais auparavant, Jésus aura encore eu la
force de confier Marie à Saint Jean et Saint Jean à Marie.
"Mère voici ton fils, fils voici ta
Mère". Et c’est l’humanité toute entière qui devient enfant de Marie.
Jésus nous avait appris à prier Notre Père,
Il nous donne maintenant une Mère parfaite.
Le douzième joyau de la Couronne de la Très
Sainte Vierge Marie c’est sa maternité de l’humanité.
Premier
mystère glorieux : la Résurrection.
Au matin du troisième jour, il y eut un
violent tremblement de terre. Un ange du Seigneur descendit du ciel ; s’approchant
de la pierre, il la renversa et s’assit dessus. Son visage brillait comme l’éclair,
son vêtement resplendissait comme la neige.
Jésus est ressuscité. Tout est accompli, l’humanité
est sauvée. Pendant quarante jours même si cela n’est pas écrit, Marie va
revoir son Fils. Sa récompense est grande, elle n’a jamais désespéré, les faits
lui donnent raison.
Le treizième joyau de la Couronne de la
Très Sainte Vierge Marie c’est sa confiance.
Deuxième
mystère glorieux : l’Ascension.
Et deux anges leur dirent :"Hommes de
Galilée, pourquoi restez-vous ici, les yeux toujours fixés vers le ciel ? Ce
même Jésus qui vient de s’élever du milieu de vous dans le ciel en descendra un
jour de la même manière que vous l’avez vu monter".
Les apôtres ont encore du mal à comprendre,
ils ont revu Jésus pendant quarante jours après sa résurrection et maintenant
Il disparaît. Alors ils vont se réfugier auprès de leur Mère et le nouveau rôle
de la Très Sainte Vierge Marie commence, rassembler ses enfants autour d’Elle
par sa piété.
Le quatorzième joyau de la Couronne de la
Très Sainte Vierge Marie c’est sa crainte de Dieu.
Troisième
mystère glorieux : la Pentecôte.
Les anges en cortège descendirent du ciel
formant une immense haie. Il se fit un grand bruit comme celui du vent qui
souffle avec Force et remplit toute la maison où les apôtres étaient rassemblés
autour de Marie.
Ils virent paraître comme des langues de
feu qui se partagèrent, se posèrent sur chacun d’eux et ils furent tous remplis
du Saint Esprit.
Pour la deuxième fois, la Très Sainte
Vierge Marie reçoit la visite du Saint Esprit. Il y avait eu l’Incarnation et
maintenant, il y a la Pentecôte. C’est la récompense de cette épouse parfaite.
Le quinzième joyau de la Couronne de la
Très Sainte Vierge Marie c’est sa fidélité.
Quatrième
mystère glorieux : l’Assomption.
L’amour de Saint Michel pour la Vierge
Marie se signala lors de sa glorieuse Assomption au ciel.
Il fut chargé de l’accueillir et de la
présenter à Dieu car il est de sa fonction de présenter à Dieu les âmes justes.
Avec d’innombrables légions d’anges, il
salua et vénéra la Reine du Ciel et de la Terre, Mère de Dieu et Tabernacle de
la Trinité Sainte.
Le seizième joyau de la Couronne de la Très
Sainte Vierge Marie c’est sa pureté.
Cinquième
mystère glorieux : le Couronnement de Marie au Ciel.
Le cortège des anges qui avaient accueilli
Marie lors de l’Assomption se regroupe maintenant autour du Père du Fils et du
Saint Esprit.
Marie est là rayonnante. Les anges sur tous
les instruments de musique du Paradis jouent les plus belles musiques qu’on ait
jamais entendues.
Les patriarches, les prophètes et tous les
saints admirent cette couronne que la Sainte Trinité est en train de poser sur
la tête de la Très Sainte Vierge Marie : seize joyaux l’ornent et une
constellation de milliers de milliers de petites pierres qui scintillent de
tous leurs feux.
Aux seize joyaux de la couronne de Marie il
convient d’ajouter tous ceux que nous pouvons lui offrir car chacune de ces petites
pierres c’est la sainteté d’un de ses enfants.
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