vendredi 29 juin 2012

29 juin - Saint Pierre et Saint Paul


Ô Rome illustre,
Souveraine du monde,
Entre toutes les cités, la plus noble, 
Toute rouge du sang éclatant de tes martyrs, 
Étincelante de la blancheur de tes vierges, 
Nous te saluons, 
Pour tous et toujours, nous te bénissons
Dans tous les siècles.

Le Successeur des Apôtres Pierre et Paul,
Notre Très Saint Père le Pape Benoît XVI,
sous le regard et la protection des Anges (Basilique Saint-Pierre du Vatican)
Saint Augustin, 58e sermon. Sur le martyre des Apôtres saint Pierre et saint Paul


1. Avec la grâce de Dieu, nous célébrons aujourd'hui le martyre de saint Pierre et de saint Paul ; le monde entier solennise aujourd'hui leur mémoire, les unissant dans les mêmes cantiques, comme ils ont été unis par une même foi et couronnés par un même triomphe

C'est la fête de Paul ; et, tous le proclament, c'est aussi la fête de Pierre. Comment garder le silence sur Pierre, quand on se rappelle avec quelle fermeté il a refoulé la rage de Simon le Magicien, lui a enseigné la saine doctrine et a confondu son orgueil ? Par leur trépas glorieux, ces deux Apôtres ont prouvé combien la mort des saints est précieuse devant Dieu. 

Fresque, Saint Paul visitant saint Pierre en prison,
Filipino Lippi, XVe
Paul est un vase d'élection, Pierre tient les clefs de la maison du Seigneur ; l'un était pêcheur, l'autre a été persécuteur. 
Paul a été frappé d'aveuglement, afin de mieux voir ; Pierre a renié, afin de croire. 
Paul, embrassant la foi de Jésus-Christ après la résurrection de l'Eglise, s'est montré le disciple d'autant plus glorieux de la vérité, qu'il avait été plus obstiné dans son erreur. 
Pierre pêcheur n'a pas déposé ses filets, mais les a changés, parce qu'honoré le premier du sacerdoce, il préféra désormais les sources à la mer, et chercha les poissons, non pas pour les détruire, mais pour les purifier

Tous deux furent heureux dans l'administration de la doctrine, mais la mort les confirma dans un bonheur plus grand encore. Sur la-terre, la gloire n'est qu'en désir ; au ciel, elle a toute sa réalité. Sur la terre, les tribulations se succèdent, la mort met les saints en possession de la véritable grandeur. La voix de ces Apôtres se fait entendre jusqu'aux confins de la terre. Partout s'élève en leur faveur un concert de louanges ; partout la voix des fidèles redit la magnificence de leur triomphe.

2. Comment appeler morts des hommes dont la foi est un principe de vie et de résurrection pour le monde entier ? Pour arriver au glorieux séjour de l'éternelle lumière, que personne n'hésite à se confier en toute assurance à la direction de ces illustres docteurs ; à leur suite la conquête du ciel n'est plus impossible. Paul est là pour seconder nos efforts, et Pierre pour ouvrir les portes de l'éternel séjour

Du reste, il ne peut que nous être utile de rappeler le glorieux martyre de ces Apôtres. Paul fut décapité, Pierre fut crucifié la tête en bas. Ce genre de mort est plein de mystère. Il convenait que Paul eût la tête tranchée, parce qu'il est pour les Gentils le chef ou la tête de la foi. Pierre avait reconnu que Jésus-Christ est la tête de l'homme, et comme Jésus-Christ était alors assis dans sa gloire, Pierre lui présenta d'abord sa tête, que les pieds devaient suivre, afin que dans ce nouveau genre de martyre, pendant que les pieds et les mains étaient enchaînés, la tête pût prier et prendre le chemin du ciel. Je ne suis pas digne, disait Pierre, d'être crucifié comme mon Seigneur. Par ce langage il ne refusait pas le martyre, mais il craignait de s'approprier le genre de mort du Sauveur, et ne se trouvait digne que de honte et de châtiment. 

Bienheureux Pierre, quand nous vous voyons suspendu à la croix, combien vous l'emportez à nos yeux sur le Magicien aspirant à prendre son vol dans les airs ! Il ne s'élève que pour tomber plus profondément, tandis que vous n'inclinez votre tête vers la terre que pour posséder le ciel après votre mort, par la grâce de Jésus-Christ qui vit et règne dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

L'anneau du Pécheur.

Chaque Pape reçoit le jour de son couronnement ou de son intronisation un anneau d'or, unique (car il est détruit à la mort du Souverain Pontife), comme sceau et signe de sa charge pétrinienne.
Tu seras un pécheur d'homme, dit Jésus au saint pécheur de Galilée. Il représente toujours saint Pierre à bord de sa barque - l'Eglise - remontant un filet remplit de poissons, ainsi que le nom du Pape glorieusement régnant.

Prions pour notre Très Saint Père !

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