Notre Dame du Rosaire, offrant le chapelet à Saint Dominique |
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, "Le triomphe de la Croix", partie III
L’on a établi le rosaire perpétuel pour donner
une louange continuelle à la grande et admirable Mère de Dieu, sans doute que
c’est une dévotion inspirée par le Saint Esprit car il est bien juste que tous
les membres du corps mystique de Jésus Christ recevant tant de grâces par
Marie, qui en est le cou, en soient dans une reconnaissance perpétuelle.
Mais ne serait-il pas beaucoup à souhaiter que
l’on établit une adoration perpétuelle
de la divine Providence pour adorer, pour louer, pour bénir, pour prier
incessamment une si bonne et si douce mère dont nous recevons autant
d’assistances que nous vivons de moments.
O mon Dieu ! sera-t-il dit que vos yeux
divins seront arrêtés sans l’interruption d’un seul instant sur les hommes, et
que les hommes penseront si peu à vous ! Non seulement votre providence infiniment aimable veille sur nos
besoins durant les jours, mais les nuits ne sont pas exemptes de ses soins.
La nécessité du sommeil a beau nous fermer les yeux à tous les objets, les
vôtres sont toujours ouverts pour nous bien faire. D’où vient donc que dans tous
les diocèses, dans tous les instituts, l’on ne donne pas des ordres que, parmi
tant de personnes qui s’y trouvent, il n’y en ait pas toujours quelques-unes
qui aient des temps réglés pour les
passer en votre sainte présence, en reconnaissance, en adoration de vos
infinies bontés.
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