Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « De l’amour de Jésus-Christ au Très Saint
Sacrement de l’Autel »
Nous aurions beau l’honorer par des adorations
perpétuelles, si nous ne communions pas,
il n’aurait pas ce qu’il prétend.
Je le
vois cet Amant admirable, des enfants des hommes se portant lui-même en ses
mains, au jour de l’excès de son amour, j’entends de sa bouche l’oracle de
toute vérité, ces amoureuses paroles : Prenez
et mangez !
La Communion de Sainte Jehanne d'Arc, vitrail d'une église de Lunévile |
Hélas ! il
est vrai qu’il mérite des adorations infinies partout où il est, il les mérite donc au très saint Sacrement ;
mais sa grande fin en l’Eucharistie est de s’unir à nous, entrant en notre
corps, se donnant en viande pour n’être plus qu’une même chose avec nous, ou
bien plutôt afin que nous ne soyons plus
qu’une même chose avec lui.
Il ne dit
pas à ses apôtres : Prosternez-vous par terre, tremblez en ma
présence ; mais : Prenez et mangez. Sans doute que si
l’Eucharistie était instituée principalement pour jeter la terreur dans les
esprits il semble que le grand Jésus y paraîtrait d’une autre manière. Le trône
de ses grandeurs où il est assis à la droite du Père est bien plus capable
d’étonner les hommes qui, pour l’ordinaire, ne sont touchés que par ce qui
parait davantage ; mais Jésus s’est
mis sous les espèces du pain parce qu’il veut servir de nourriture spirituelle
à nos âmes, comme le pain sert d’aliment aux corps, ce serait donc bien rebuter
son amour que de ne pas s’en approcher.
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