Existe-t-il
une bonne mort ?
Mais de
quelle mort parlons-nous ? La mort n’est-elle pas une malédiction, la
conséquence du péché originel, une horreur que Dieu ne voulait pas mais qui est
advenue par la faute de nos premiers parents ?
Dans le Christ, même la mort a été
transfigurée. Dans le Christ, elle peut devenir un lieu de rencontre avec notre
Sauveur. Écoutons le
Docteur des nations et ce grand Docteur de l’Eglise, sainte Patronne de la
Normandie :
De l’Epître de S. Paul aux Romains,
chap.6, v.5
Car si nous avons été unis au Christ
par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une
résurrection semblable à la sienne.
De Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et
de la Sainte Face, ocd., « Carnet
jaune »
727,
5 : Le soir elle me rappela la parole de Saint Jean de la Croix :
« Rompez
la toile de cette douce rencontre. » J’ai toujours appliqué cette parole à la mort d’amour que je désire.
L’amour
n’usera pas la toile de ma vie, il la rompra tout à coup.
Avec quel
désir et quelle consolation je me suis répété dès le commencement de ma vie
religieuse ces autres paroles de N.P. S. Jean de la Croix : « Il est de la plus haute importance que l’âme s’exerce beaucoup à l’Amour afin
que, se consommant rapidement, elle ne s’arrête guère ici-bas mais arrive
promptement à voir son Dieu face à face. »
604,
1 :
Ne vous
faites pas de peine mes petites sœurs, si je souffre beaucoup et si vous ne
voyez en moi, comme je vous l’ai déjà dit, aucun signe de bonheur au moment de
ma mort. Notre-Seigneur est bien mort
victime d’Amour, et voyez quelle a été son agonie !...
Mourir d'amour = voir (entre autres) la vie de St Gény de Lectoure et de la Bienheureuse Imelda Lambertini, qui ne sont pas morts de maladie, mais en extase.
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