mercredi 29 juin 2016

Saint Pierre et Saint Paul, priez pour que nous ayons le même élan apostolique que le vôtre

Les sainst Apôtres Pierre et Paul,
colonne de notre foi.
Homélie de Saint Justin de Tchélié sur les saints Apôtres Pierre et Paul

Lorsque les hommes ont entendu la prédication du Seigneur Christ, ils ont commencé à s’étonner de ce que, Lui, le Docteur de Nazareth, leur demande de renoncer aux leurs, de L’aimer plus que leurs parents, plus que leurs enfants, que leurs amis, leurs biens.

« Cela nous est incompréhensible. Que nous donnes-tu en échange ? » Et le Seigneur a dit : « Si tu veux être parfait », si tu veux être un homme cheminant dans la vérité, renonce à toi-même, charge-toi chaque jour de ta croix, et suis-moi.

Pierre, troublé par ces paroles, Lui demande : « Nous avons tout quitté, et nous T'avons suivi ». Et le Seigneur lui répond : « Quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle ». Il héritera la vie éternelle !
Saint Pierre recevant les clefs du Royaume des Cieux.
C’est précisément la raison pour laquelle le Seigneur est venu en ce monde : afin de donner la vie éternelle aux hommes. Afin de transformer cette prison de la mort et cette île de la mort qu’est la terre en île de la Résurrection.
C’est le but du Seigneur Christ apporté par Lui en ce monde ; c’est ce que Lui seul a apporté au monde et personne d’autre, et pour cette raison, Il est le véritable Dieu et la Vie éternelle. ~

Rappelez-vous de l’apôtre Paul. Pierre était un homme simple, un pêcheur de Galilée. Mais Saül, Paul, le jeune homme le plus instruit de son époque, devant lequel se profilait une carrière brillante, aurait pu obtenir toutes les situations possibles et recevoir tout le pouvoir. Et ce Saül, ce persécuteur de Jésus de Nazareth, a vécu un miracle infini.

Enragé, plein d’élan, tout entier dans les passions, il persécute les chrétiens ! Premièrement, parce qu’ils sont quelques hérétiques, des simplets, des idiots, parce que toute la Loi de Moïse est contre eux, et qu’il faut les écraser. Et il a commencé à persécuter et à tuer tout ce qui est chrétien. Mais sur la route lui apparaît le Seigneur ressuscité, qui lui dit : « Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ? » Saül devint soudain aveugle ~ Et il se rendit chez Ananie, qui était à Damas et auquel le Seigneur avait donné l’ordre de le guérir ~ Et Ananie baptisa l’apôtre Paul, le bénit, il recouvra la vue.

Saint Paul, Docteur des nations.
Depuis lors, l’apôtre Paul, comme il le dit lui-même, n’a rien connu d’autre que le Seigneur Christ, crucifié et ressuscité. Car il a ressenti que tout le chemin entre la mort et l’immortalité était parcouru, que le Seigneur Christ est Celui qui donne à l’homme des forces et la puissance de vaincre toute mort, tout péché, tout diable. Et depuis lors il prêche sans crainte et au monde entier le Seigneur Christ ressuscité. Il n’a pas peur de l’empereur, il n’a pas peur de son procureur, il ne craint aucun pouvoir terrestre. Une seule chose est pour lui la principale, comme il l’écrit aux chrétiens : atteindre la résurrection des morts, c’est son but. Tout le reste est pour lui « de la boue ».

Toutes les autres choses qui ne conduisent pas à la Résurrection, tout ce qui ne donne pas la Vie éternelle à l’homme, n’est rien d’autre que la mort, le péché, le diable, qui enlève à l’homme ce qui est le principal et le plus heureux et le plus précieux !

Et réellement, les saints Apôtres sont des hommes comme nous, de la même nature que nous, mais par la force du Christ, ils ont conquis le monde. L’empire romain est tombé devant eux, bien que ses empereurs les aient persécutés, toute leur force terrestre.

Ils sont les seuls vainqueurs du genre humain, qui pour vaincre n’ont pas fait usage de la violence, des armes, du glaive, mais ont cheminé dans ce monde comme des agneaux parmi les loups. Et il s’est produit le plus grand miracle historique dans le genre humain : les agneaux ont vaincu les loups.


La barque de l'Eglise guidée par la Croix et le Saint Esprit, accompagnée par
le Christsous la forme d'un poisson. Vitrail de la basilique de Pontmain, détail.



dimanche 26 juin 2016

Dieu de bonté, Dieu de miséricorde, prends pitié de nous

Prières du Père Capucin Martin de Cochem

O Dieu, ayez pitié d'un pauvre pécheur!
Seigneur, miséricorde!
Jésus, Fils de David, ayez pitié de moi!
Vous qui m'avez créé!
Vous qui m'avez racheté!
Vous qui m'avez sanctifié!
O Jésus, ayez pitié de moi!
Mon Dieu, ayez pitié de moi selon votre grande miséricorde!
Ne me perdez pas pour l'éternité, ne m'abandonnez pas!
O Jésus, venez à mon secours, assistez-moi, protégez-moi!
Je me recommande à vous, je m'offre à vous, je vous donne mon âme et mon corps!
Je me réfugie dans votre Cœur, ô Jésus, je me cache dans vos plaies, je m'abîme dans votre miséricorde!
Mon Dieu, que je suis misérable! Mon Dieu, que je suis méchant!
Ayez pitié d'un infortuné!
Ayez pitié d'un impie!
O Dieu de bonté, ayez pitié de moi!
Du fond du cœur, je soupire vers vous, ô mon Dieu!
Dieu très bon, très miséricordieux, ne m'abandonnez pas!
Si vous me délaissez, je suis sans ressources; si vous me repoussez, je suis perdu!
Qui me recevra, ô mon Dieu, si vous m'abandonnez? Nul n'est si bon que vous, au ciel et sur la terre!
Souvenez-vous de l'ouvrage de vos mains, ô mon Dieu, et de la noblesse dans laquelle vous m'avez créé!
Ne souffrez pas que votre enfant vous échappe et soit la proie du démon!
Mon Dieu, je remets mon âme entre vos mains!

Je crois en vous, Dieu tout-puissant, mon légitime Seigneur et Maître.
Vous êtes mon Créateur, mon Rédempteur; seul vous avez un entier pouvoir sur mon être.
Je crois tout ce que vous avez révélé, parce que vous l'avez révélé.
Je crois tout ce que croit la sainte Eglise catholique, je désire vivre et mourir dans cette foi.
Quoique beaucoup d'articles de foi dépassent mon intelligence, je les tiens pour révélés de Dieu.
Je proteste de ma foi, par serment, et suis prêt à donner ma vie pour cette foi.
O mon Dieu, prenez soin de ma foi, fortifiez-la, conservez-la.
Si, à l'heure de ma mort, quelque tentation contre la foi venait m'assaillir, je proteste d'avance contre elle et la déteste de tout mon coeur.
Mon Dieu, étendez la foi catholique dans tout l'univers, détruisez l'erreur, extirpez les hérésies.
Ramenez à la foi les âmes égarées, ne les laissez pas se perdre éternellement.

Mon Dieu, vous m'avez destiné à la béatitude éternelle, j'espère que vous m'y conduirez.
Quoique les bonnes œuvres soient nécessaires pour gagner le ciel, je ne compte pas sur celles que j'ai pu faire, parce qu'elles sont petites et imparfaites.
Je me confie en vos promesses, ô mon Dieu; vos promesses sont la vérité même.
J'espère ma part de votre héritage, ô mon Dieu, puisque vous m'avez adopté pour votre enfant.
J'espère dans les mérites que Notre-Seigneur Jésus-Christ a légués à ses fidèles.
J'espère en sa Passion très douloureuse, par laquelle il a satisfait pour mes péchés.
J'espère en sa mort très amère, par laquelle il nous a rachetés de la mort éternelle.
J'espère en la vertu des sacrements que Jésus-Christ a bien voulu me faire recevoir.
J'espère dans le saint Sacrifice de la Messe, institué pour mon salut.
J'espère en la protection de la Sainte Vierge et en la fidèle assistance des Saints.
J'espère surtout, ô mon Dieu, en votre infinie bonté, en votre miséricorde, qui n'a jamais manqué à une âme confiante.
Je m'appuie si fortement sur cette miséricorde qu'il me paraît impossible de me perdre.
Et alors que j'aurais commis plus de péchés encore, je ne perdrais point l'espoir d'être sauvé!
Car votre miséricorde dépasse infiniment mes crimes.
Le nombre de mes péchés ne saurait arrêter l'effet de votre miséricorde.
Au contraire, plus le pécheur est coupable, plus il vous revient d'honneur de son salut, puisque votre miséricorde y brille d'un plus grand éclat.
J'espère donc en vous, ô bonté infinie; je me confie en vous, ô miséricorde sans bornes de mon Dieu!
Cette ferme espérance, ni les hommes ni les démons ne l'ébranleront jamais.
Si, à la dernière heure je venais à chanceler, ô Seigneur, affermissez-moi !
J'ensevelis mon espoir dans votre Cœur sacré, afin qu'il y demeure inébranlable à jamais.

O Dieu, je voudrais répandre mon cœur en votre présence, le voir enflammé de votre amour!
Semblable à une tendre fiancée, je voudrais m'entretenir avec vous, ô mon céleste Époux, et vous dévoilai? l'amour de mon âme.
Car vous êtes, ô Seigneur, l’Époux choisi de mon cœur, son unique trésor.
Personne au monde ne saurait m'aimer d'un amour semblable au vôtre : c'est pourquoi mon âme s'attache à vous uniquement.
Ah! que ne puis-je comprendre l'intensité de votre amour pour y répondre dignement.
Je vous aime, ô mon Dieu, autant que je le puis, mais moins que je ne voudrais et ne devrais vous aimer.
Faites que je vous aime davantage. Découvrez-moi vos charmes et mon cœur s'enflammera d'une divine charité.
O Dieu! vous êtes le Dieu d'amour! Vous êtes admirable et le Dieu de toute beauté, de toute douceur. Vous êtes infiniment aimable, plein de douceur, de miséricorde, de grâce, de magnificence et de gloire.
Tout le bien que l'esprit peut imaginer et le cœur désirer est en vous, ô mon Dieu!
Qui donc ne vous aimerait pas, ô suprême bien?
Je vous aime, ô mon Dieu, oui, je vous aime, mais que cet amour est misérable, froid, imparfait, inconstant!
Purifiez-le, mon Dieu, enflammez-le, fortifiez-le.
Blessez mon cœur des flèches de votre divine charité, brûlez-le de vos divines flammes.
Esprit-Saint, vous qui remplissez de vos feux les âmes des fidèles, consumez mon cœur de l'amour divin.
Unissez mon cœur au Cœur de Jésus, afin que les flammes du Sacré Cœur dévorent le mien.
Quand donc brûlerai-je de l'amour de mon Dieu, quand donc lui serai-je indissolublement uni, quand l'amour m'aura-t-il transformé?
O Dieu, ce moment béni ne serait-il pas venu? Mon cœur tressaille je le sens brûler dans ma poitrine!
Je vous aime, ô Dieu le Père; je vous aime, ô Dieu le Fils; je vous aime, ô Dieu le Saint-Esprit.
Trinité sainte, je vous adore, je vous aime, maintenant et à jamais.
Je vous aime de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon esprit, de toutes mes forces.
O Dieu si doux, ô Dieu si bon, Je vous aime! Vous êtes mon Père, mon ami, mon frère, mon époux, mon unique bien, ma seule consolation.
Vous êtes mon espoir, mon salut, mon bonheur; Vous êtes mon Dieu et mon tout.
Mon âme se réjouit et mon esprit tressaille en vous, mon Seigneur et mon Dieu.
O joie sans pareille d'aimer un si grand bien et de le posséder à jamais !
Aidez-moi, Seigneur, à vous connaître davantage pour que mon amour augmente de plus en plus.
O Dieu d'amour, votre désir est d'être uni aux hommes par l'amour. O Seigneur, établissez en moi le règne de votre charité!


vendredi 24 juin 2016

Nativité de Saint Jean Baptiste

Montegna, la rencontre du Verbe incarné et du plus grand des enfants des hommes
Saint Augustin d’Hippone, Sermon pour la naissance de Jean Baptiste

« Que sera donc cet enfant ? »

Quelle merveille ! Le messager naît avant celui qui le fait venir au monde. Jean est bien la voix, et Jésus le Verbe, la Parole de Dieu (Mt 3,3 ; Jn 1,1) ~ La parole naît d’abord dans l’esprit, puis elle suscite la voix qui l’énonce ; la voix s’exprime par les lèvres et fait connaître la parole à ceux qui l’écoutent. Ainsi le Christ est resté en son Père, par qui Jean a été créé comme toute chose, mais Jean est sorti d’une mère et a donné à tous les hommes de connaître le Christ. Celui-ci était le Verbe, dès le commencement, avant que le monde existe ; Jean a été, à la fin, la voix qui a précédé la venue du Verbe. La parole naît de la pensée ; la voix sort du silence.

Ainsi en enfantant le Christ, Marie croit, tandis qu’avant d’engendrer Jean, Zacharie est frappé de mutisme. L’un sort d’une jeunesse en fleur, l’autre naît d’une vieille femme affaiblie. La Parole habite le cœur de celui qui pense ; la voix expire dans l’oreille de celui qui écoute. Peut-être même est-ce le sens de ce mot de Jean : « Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3,30).

Car les prédictions de la Loi et des prophètes, parues avant le Christ comme une voix avant le Verbe, ont continué jusqu’à Jean, en qui cessent les dernières préfigurations. Ensuite, la grâce de l’Évangile et l’annonce du Royaume des cieux qui ne connaîtra pas de fin portent du fruit et croissent sur la terre entière.


mardi 21 juin 2016

Prions pour les prêtres, prions pour nos futurs prêtres. Que Dieu nous donne de saintes vocations sacerdotales et consacrées selon son Coeur

Son Excellence Révérendissime Monseigneur Christian Nourrichard
présidera trois Ordinations presbytérales et diaconale 
le Dimanche 26 juin à 15 heures 30,
en la Cathédrale Notre-Dame d'Evreux

Ordinations presbytérales de M. l’abbé Jimmy Faucillers et de Frère Samuel, dans le monde, Jean-François Breton
"Ce genre d’appel nous dépasse, nous sommes mis concrètement face à l’immensité de Dieu qui ayant tout donné par amour demande à quelques-uns, malgré leurs limites, de tout donner pour poursuivre son œuvre aujourd’hui. Quand on a 18 ans de nos jours, ce n’est pas forcément facile!
"Jean-François Breton a une immense reconnaissance envers Dieu et aussi une grande confiance en Jésus pour pallier ses manques. Le sacrement de l’Ordre est le plus beau cadeau que Dieu pouvait lui faire, à travers le service de sa communauté religieuse et celui du diocèse d’Evreux."

Ordination diaconale en vue du sacerdoce de Ludovic Bazin

"Je suis émerveillé de la joie suscitée par l’annonce de mon ordination diaconale et de l’ordination presbytérale de Jimmy et de Frère Samuel. Notre diocèse est dans la fête pour accueillir de nouveaux ministres pour l’annonce du Christ et de son Évangile en terre de l’Eure. J’ose lancer un appel aux jeunes de notre diocèse : « suivre Jésus » rend heureux, n’ayez pas peur de vous engager à sa suite en devenant prêtre. Cela rend heureux et je peux vous l’assurer ! Je crois que nos communautés paroissiales devraient être plus audacieuses dans la pastorale des vocations : si vous ressentez le besoin de prêtre pour notre Église diocésaine, il faut oser poser la question aux jeunes de nos paroisses et les accompagner dans la prière."

De « En Sinu Iesu », Le Journal d’un prêtre :

Laissez de côté les choses qui vous distraient de moi. Je suis la seule chose nécessaire pour vous dans cette vie.
Sauvegardez vos yeux, vos oreilles, votre bouche, vos mains, et votre cœur, votre être tout entier pour moi, et je vais vous unir à moi-même.
Ordination sacerdotale, vitrail.
La porrection des instruments : l'Evêque présente
au jeune ordonné le calice rempli de vin et la
patène contenant le pain, signes de sa mission
d'offrir le saint Sacrifice et le pardon des péchés.
Fermez vos yeux à vanités, et vos oreilles à la flatterie et la tromperie. 

Ouvrez votre bouche pour me vanter,  chanter ma gloire, parler de moi, et dites de bonnes choses à votre voisin. Gardez-vous auprès de moi quand je me tiens auprès de vous dans le Sacrement de Mon Amour. Sachez que je vous attends. 

Il y a une consolation que vous seul pouvez me donner. Votre amitié comble les désirs de mon Cœur et cette amitié ne peut pas être remplacée par une autre. 

Vous êtes mien et je suis à toi. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous, je parlerai en vous, et toucherai les âmes à travers vos paroles. 
Permettez-moi d’être le médecin des âmes et des corps à travers vous. 
Je veux vivre en vous et poursuivre sur la terre toutes ces choses que j’ai faites par amour et compassion quand je suis entré chez les hommes, dans ma chair. Vous êtes ma chair maintenant, et vous êtes ma présence dans le monde. 

C’est pour vous que je me fais visible pour les hommes. 
C’est par vous que je parlerai pour eux, pour les réconforter, les guérir, et les attirer vers mon Père dans l’Esprit Saint.

Il n’y a rien que je ne le ferai pas pour les âmes à travers mes prêtres. 
Qu’ils soient visible et présents dans le monde qui a besoin d’eux et, sans le savoir, les cherche et attend un mot d’eux : une parole de vie, un mot d’espérance, un mot de compassion, un mot de pardon. 
Que mes prêtres soient visibles,  non pas pour se faire voir et admirer par les hommes, mais dans le but me faire voir et connaître et aimer en eux et par eux.
Le monde est à la recherche de pères, et dans mes prêtres, les âmes se donnent aux pères dont elles ont besoin. 

Le bon Pasteur, basilique Saint-Apollinaire, Rome, Ve siècle
Il y a de faux pères qui voudraient abuser les âmes  et les conduire loin, exerçant leur séduction et leur pouvoir sur elles. Ce ne sont pas les pères que je vous envoie dans le monde. 
Les pères que j’envoie aux âmes sont des hommes qui sont ma propre image et ressemblance : humbles, doux, pleins d’abnégation, tendres et forts ; je vais donner à ces pères, choisis et envoyés par moi, une sagesse et un courage que les ennemis de Ma Croix ne seront pas en mesure de confondre.

Si mes prêtres abandonnent tout égoïsme et l’orgueil du monde, ils deviendront des pères pour les âmes dans leur besoin d’amour, de réconfort, de direction et d’orientation, et de courage. 

C’est par Mes prêtres que le monde sera guéri des souffrances infligées par l’absence de vrais pères,  pères chez qui la tendresse et la miséricorde de mon propre Père seront révélées à ses enfants dans cette vallée de larmes. Que mes prêtres soient pères !
Qu’ils me supplient pour la grâce de la paternité spirituelle,  et je vous donnerai à eux en abondance.
Saint Joseph était un tel homme. Il était l’image vivante de mon Père, et il a été choisi par mon Père pour être un père pour moi, dans ma sainte humanité. Que mes prêtres aillent à Saint Joseph. Ils obtiendront pour eux ce don inestimable de la paternité spirituelle, et il les guidera dans le travail délicat et difficile d’être de vrais pères pour les âmes.


vendredi 17 juin 2016

De la dignité sacerdotale

Ordination sacerdotale, vitrail

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « De l’amour de Jésus-Christ au Très Saint Sacrement de l’Autel »

Que faisons-nous à ces oints du Seigneur ?
Un gentilhomme souvent traitera son curé d’une manière honteuse ;
Les prêtres qui instruiront des enfants seront traités en valets de chambre ;
Monsieur et madame auront bien de la peine à leur donner place à leur table ;
S’ils sont de grands seigneurs, les autres ne leur laissent que le dernier lieu ;
Prêtres, soyez des saints !
Les écoliers mêmes précèdent les maîtres, les princes et les princesses souvent ne voudront pas leur faire l’honneur qu’ils accordent à leurs écuyers ;
Puis on nous dira qu’on a de la dévotion pour le très saint Sacrement en agissant de la sorte avec ceux qui en sont les dispensateurs ?

Mais, ô prêtres, je n’ai qu’un mot à vous dire, faut-il que l’intérêt, le lucre, l’espérance d’un bénéfice vous ravalent si honteusement au grand opprobre de la religion et des Mystères ? 
Ces siècles qui ont vu toutes les puissances du monde s’humilier sous ceux qui n’avaient pas d’autre caractère que le vôtre, ont vu aussi en même temps des personnes qui ne craignaient et qui n’espéraient rien d’aucune créature, et c’est ce que vous ne faites pas !




mercredi 15 juin 2016

Monsieur Boudon, l'homme de "Dieu seul"

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu seul »

Dieu seul ! 
Mon âme te désire, mon âme brûle de te voir établi partout, mon cœur te souhaite, te veut, t’aime uniquement ; ô intérêt de Dieu seul ! 
Tu seras toujours ma grande et chère dévotion.

Que je meure pourvu que tu règnes !
O intérêt de Dieu seul ! Mes délices, ma gloire, mon ambition, toutes mes richesses ; ô Dieu seul, Dieu seul, Dieu seul, en la vie, en la mort, dans le temps et dans l’éternité de Dieu seul !




samedi 11 juin 2016

Communier, adorer, être tout à Jésus notre Dieu, notre Sauveur et notre Roi

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « De l’amour de Jésus-Christ au Très Saint Sacrement de l’Autel »

Nous aurions beau l’honorer par des adorations perpétuelles, si nous ne communions pas, il n’aurait pas ce qu’il prétend.

Je le vois cet Amant admirable, des enfants des hommes se portant lui-même en ses mains, au jour de l’excès de son amour, j’entends de sa bouche l’oracle de toute vérité, ces amoureuses paroles : Prenez et mangez !

La Communion de Sainte Jehanne d'Arc, vitrail d'une
église de Lunévile
Hélas ! il est vrai qu’il mérite des adorations infinies partout où il est, il les mérite donc au très saint Sacrement ; mais sa grande fin en l’Eucharistie est de s’unir à nous, entrant en notre corps, se donnant en viande pour n’être plus qu’une même chose avec nous, ou bien plutôt afin que nous ne soyons plus qu’une même chose avec lui.

Il ne dit pas à ses apôtres : Prosternez-vous par terre, tremblez en ma présence ; mais : Prenez et mangez. Sans doute que si l’Eucharistie était instituée principalement pour jeter la terreur dans les esprits il semble que le grand Jésus y paraîtrait d’une autre manière. Le trône de ses grandeurs où il est assis à la droite du Père est bien plus capable d’étonner les hommes qui, pour l’ordinaire, ne sont touchés que par ce qui parait davantage ; mais Jésus s’est mis sous les espèces du pain parce qu’il veut servir de nourriture spirituelle à nos âmes, comme le pain sert d’aliment aux corps, ce serait donc bien rebuter son amour que de ne pas s’en approcher.


mardi 7 juin 2016

Le Verbe s'est fait chair pour que nous Le recevions dans la divine Eucharistie

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon,
« Dieu seul », 2e règle

Ces enfants de l’Eglise demandent du pain de la parole divine et ils languissent, ils meurent, parce que ceux qui, de droit naturel, humain et divin, portent en eux une obligation indispensable de leur distribuer cette nourriture salutaire, ne s’acquittent pas de leur charge et ils ne s’en acquittent pas, ou bien parce qu’ils n’en sont pas capables ou bien parce qu’ils n’ont ni la crainte, ni l’amour de Dieu.

~ O mon Dieu ! ô mon Seigneur ! ô adorable Jésus !
Est-il possible que parmi des personnes qui font profession de vous adorer, qui savent et qui ne peuvent douter que vous n’avez donné votre vie pour le salut des âmes et que vous avez, pour ce sujet, enduré des peines qui surpassent tout ce que l’on peut dire, il s’en rencontre qui exposent le salut de ces âmes à  si bon marché ?


samedi 4 juin 2016

Coeur immaculé de Marie, Refuge des pécheurs, priez pour nous

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu seul »

SALUT AU TRÈS SAINT CŒUR
de la très sainte Mère de Dieu

Je vous salue ô Cœur très saint
Je vous salue ô Cœur très bénin
Je vous salue ô Cœur très humble
Je vous salue ô Cœur très pur
Je vous salue ô Cœur très dévôt
Je vous salue ô Cœur très sage
Je vous salue ô Cœur très patient
Je vous salue ô Cœur très obéissant
Je vous salue ô Cœur très vigilant
Je vous salue ô Cœur très fidèle
Je vous salue ô Cœur très heureux
Je vous salue ô Cœur très aimable et très aimant Jésus



vendredi 3 juin 2016

Consécration au Sacré-Coeur - Journée de prière pour la sanctification des prêtres

Détail d'un vitrail, la Basilique du Sacré-Cœur et du Christ-Roi, le Vœu national de Montmartre

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « La dévotion à la Très Sainte Trinité »

L’âme, pour lors qu’elle languit, sait et se consumait du désir de sa gloire ; elle entre dans une joie inexplicable et, dans cet état, elle s’écrie : Prenez, prenez, ô glorieuse Trinité, dans Jésus, des reconnaissances, des satisfactions et des respects proportionnés à votre grandeur !

Ah ! je vous l’offre, cet adorable Sauveur, pour satisfaire, pour tous mes péchés et pour tous les péchés du monde.
Je vous remercie par ses actions de grâces pour tous vos bienfaits envers tous les hommes ; et spécialement envers tous les Chrétiens ; et des personnes à qui on a des obligations plus étroites ; mais très particulièrement pour toutes les libéralités de votre aimable Providence en ce qui regarde mon corps et mon âme, le temporel et le spirituel.

J’avais dit bien des fois avec votre Prophète : Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens qu’il m’a faits et toutes les fois, j’avais gémi de me voir dans l’impuissance de les dignement reconnaître ; mais, présentement, j’invoque votre nom, j’appelle à mon secours mon divin Sauveur qui peut dignement reconnaître vos grâces et votre amour.

Je vous adore par toutes ses adorations ; je me laisse anéantir en votre présence, entrant dans ses anéantissements. Je vous offre tout le culte qu’il vous a rendu et qu’il vous rendra pour jamais, toute la gloire que vous en recevez, que vous en avez reçue et que vous en recevrez éternellement.

C’est par ce culte que je désire de vous servir et de vous honorer par cette gloire que je désire de vous glorifier uniquement, souverainement et incessamment, dans tous les moments qui me restent de vie, dans l’instant de ma mort, pour ne cesser jamais de vous glorifier après ma mort.

Je sais que je suis indigne de vous parler, c’est donc par Jésus que je vous parle, que je vous prie. Ah ! qu’il soit ma prière pour impétrer en tout ce que je suis, la sanctification de votre nom et l’avancement de votre règne !