Basilique de Foruvière, Saints Anges musiciens |
« L’homme
de Dieu », partie II, chap. 6
Mais l’on peut bien faire la même pratique dans le
lieu où l’on demeure : dans les villes et campagnes. On a écrit d’un
serviteur de Dieu de nos jours, c’était le défunt M. Ollier, que passant sur le
Pont-Neuf à Paris, les yeux lui furent ouverts surnaturellement et les anges de
toutes les personnes qui y passaient lui furent montrés.
Mais ne savons-nous pas plus certainement que, par
ces vues, que chaque personne a un bon ange ?
D’où vient donc qu’on les voit si peu par la foi
en les rencontrant si souvent ?
Je sais des gens qui font un saint pacte avec ces
glorieux esprits par lequel ils veulent et ont intention de les saluer autant
de fois qu’ils saluent quelque personne, quoique pour lors ils n’y fassent
point de réflexion. Mais j’en sais qui en ont pris si saintement l’habitude que
souvent en même temps qu’ils voient une personne, la pensée et la vue
intérieure de l’ange qui la garde leur est donnée.
Le P. Seurin assurait que l’on en ressentait
quelquefois la présence par une suavité admirable, qu’ils étaient comme des
éclairs de lumière qui pénétraient vivement l’esprit et le cœur, que non
seulement ils se rendaient présents à nous par une assistance ou liaison morale,
mais que quelquefois ils se mettaient dans nos sens intérieurs et dans nos
membres. Il citait là-dessus la pratique du P. le Fèvre, premier compagnon de
saint Ignace, ce grand ami des anges qui les priait de se mettre en lui et dans
les esprits vitaux pour y servir aux opérations de la grâce.
Et de vrai si les démons ont bien ce pouvoir,
comme on le voit manifestement dans les possédés, s’ils se contournent pour
ainsi dire dans ces personnes à raison des vices qu’ils y trouvent, pourquoi
les bons anges ne feront-ils pas des choses pareilles pour le bien des âmes et
l’établissement de la gloire de Jésus Christ ? Le prophète Zacharie dans
l’Ecriture ne dit-il pas clairement, et plusieurs fois, que l’ange du Seigneur
qui lui parlait était en lui ?
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