dimanche 15 septembre 2019

Notre Dame au pied de la Croix, Notre Dame des douleurs


Saint Jean Chrysostome, Sermon sur le mot cimetière et la croix pour le Vendredi Saint, 2

« Près de la croix de Jésus, se tenait sa mère »

Vois-tu cette victoire admirable ? Vois-tu les réussites de la croix ? Vais-je maintenant te dire quelque chose de plus admirable ? Apprends la manière dont cette victoire s'est réalisée et tu seras plus stupéfait encore. Ce qui a permis au démon de vaincre, c'est par cela même que le Christ l'a dominé. Il l'a combattu par les armes que le démon avait employées. Écoute comment. Une vierge, le bois et la mort, voilà les symboles de la défaite. La vierge, c'était Ève, car elle ne s'était pas unie à l'homme ; le bois, c'était l'arbre ; et la mort, la peine encourue par Adam. Mais voici, en revanche, que la vierge, le bois et la mort, ces symboles de la défaite, sont devenus les symboles de la victoire. Au lieu d'Ève, Marie ; au lieu du bois de la connaissance du bien et du mal, le bois de la croix ; au lieu de la mort d'Adam, la mort du Christ.

La désolation de Notre Dame, par Poussin
Tu vois que le démon a été vaincu par ce qui lui avait donné la victoire ? Avec l'arbre, il avait vaincu Adam ; avec la croix, le Christ a triomphé du démon. L'arbre envoyait en enfer, la croix en a fait revenir ceux qui y étaient descendus. En outre, l'arbre servit à cacher l'homme honteux de sa nudité, tandis que la croix a élevé aux yeux de tous un homme nu, mais vainqueur... Voilà le prodige que la croix a réalisé en notre faveur : la croix, c'est le trophée dressé contre les démons, l'épée tirée contre le péché, l'épée dont le Christ a transpercé le serpent. La croix, c'est la volonté du Père, la gloire du Fils unique, la joie du Saint Esprit, la splendeur des anges, l'assurance de l'Église, l'orgueil de saint Paul (Ga 6,14), le rempart des élus, la lumière du monde entier.



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