vendredi 7 décembre 2012

Solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie


Assomption, vitrail, Cathédrale Saint Etienne de Meaux
Homélie de saint Tharaise de Constantinople, † 806, 
en la fête de la Présentation de la Vierge Mère de Dieu


            De quelles louanges vous comblerons-nous, Marie ? O jeune fille immaculée, ô Vierge sans souillure, ô toute belle adolescente, ô gloire des femmes, ô parure des jeunes filles ! O Mère, Vierge sainte, vous êtes bénie entre les femmes ; vous êtes célébrée pour votre innocence ;  vous êtes marquée du sceau de la virginité.

            Vous expiez la malédiction d’Adam, vous payez la dette d’Ève. Vous êtes d’Abel la très pure oblation, choisie parmi les premiers-nés, le sacrifice sans tache. (…) C’est vous qu’Isaïe, le plus éloquent de tous, annonce comme la tige de Jessé, d’où sortira une fleur, le Christ, qui, arrachant jusqu’à la racine la pousse des vices, ensemencera la terre de la connaissance de Dieu. (…) En vous j’honore la brebis immaculée, je vous proclame pleine de grâce, je chante la demeure pure et immaculée de Dieu. Et certes « où la faute a abondé, a surabondé la grâce ». 
                          
            Par une femme nous avons mérité la mort, par une femme aussi le Fils restaurera toutes choses. Par le serpent nous avons reçu un mets d’une amère saveur, mais par le Fils nous mangeons un aliment d’immortalité. Notre première mère Ève a donné le jour à Caïn, le prince de l’envie et de la malice : votre Fils Unique sera le premier-né de la vie et de la résurrection. O prodige inouï ! O merveilleuse nouveauté ! O indicible sagesse !

            Quant à nous, peuple de Dieu, race sainte, peuple élu, fils de la colombe, enfants de la grâce, en cette festivité de la Vierge, chantons hautement des hymnes suaves avec une âme pure, des lèvres sans souillure, une langue vibrante. Célébrant comme il convient cette fête, grande et joyeuse pour les anges, très digne de la louange des hommes, clamons ensemble avec respect et sainte joie ce salut de Gabriel : Salut, délices du Père, par qui la connaissance de Dieu s’est répandue jusqu’aux confins de la terre.

            Salut, demeure du Fils, d’où il est sorti, revêtu de la chair.
Salut, ineffable résidence du Saint-Esprit. Salut, plus sainte que les Chérubins, plus glorieuse que les Séraphins ; salut, plus vaste que le ciel ; salut, plus resplendissante que le soleil ; salut, plus lumineuse que la lune ; salut, éclat multiple des astres ; salut, nuée légère, qui répandez une pluie céleste ; salut, brise sainte, qui avec chassé de la terre le vent de la malice.
Salut, noble prédication des prophètes ; salut, voix des apôtres, entendue à travers toute la terre ; salut, confession excellente des martyrs ; salut, vous, maintes fois célébrée par les louanges des patriarches ; salut, parure suprême des saints. Salut, principe universel du salut ; salut, reine, protectrice de la paix ; salut, splendeur immaculée des mères.
Salut, médiatrice de tout ce qui est sous le ciel ; salut, vous qui restaurez le monde entier« Salut, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous », qui est avant vous et de vous et avec nous.

            A lui soit louange avec le Père et l’Esprit très Saint, bienfaisant et vivifiant, maintenant et toujours dans l’infinité des siècles des siècles. Amen. 




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