mardi 3 janvier 2012

1er mardi du mois et de l'année - Sainte Geneviève, patronne et protectrice de Paris

Aimez les Saints de vos Diocèses ! 

C'est l'une des rubriques du Bulletin des saints Anges d'Hiver. Aujourd'hui, l'Eglise de Paris célèbre la fête de sainte Geneviève, sa première patronne et protectrice, après Marie en son Immaculée Conception. 
C'est aujourd'hui le 1500anniversaire de sa naissance au CielAimons et vénérons les saints de nos Diocèses. C'est grâce à eux que nous sommes Chrétiens. 


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, Lettre CCCLIV

            Sauveur, notre force et notre tout ! Je suis avec tout le respect possible etc… Ce n’est pas sans providence que je vous écris le 3 de janvier, fête de sainte Geneviève, patronne de Paris, ville dans laquelle la Providence, ma toujours très bonne et très fidèle mère, m’a fait expérimenter, et continue de le faire toujours, des soins de la meilleure des mères en tant et tant de manières.


Histoire de sainte Geneviève

Au début de l'année 451, Attila entraîne ses hordes en-deçà du Rhin, prend, pille et brûle Metz la veille de Pâques (7 avril), remonte la vallée de le Seine et vient assiéger Paris.

Au milieu du désarroi général, sainte Geneviève garde son sang-froid puisant son courage dans la confiance qu'elle a en la Providence. Elle convoque les femmes de Paris et, après leur avoir rappelé les grands exemples de Judith et d'Esther, libératrices de leur peuple, elles les invite à s'unir à elle pour détourner le fléau par la prière, le jeûne et les saintes veilles au baptistère de Saint-Jean-le-Rond. Sûre de l'appui des femmes parisiennes, elle s'adresse aux hommes : Que parlez-vous de vous réfugier en d'autres cités ? Celles-ci seront-elles mieux que Paris abritées contre un coup de main des barbares ? Paris, grâce à la protection du Christ, échappera au carnage.

Les Parisiens, tout abandonnés à la peur, s'emportent contre sainte Geneviève qu'ils appellent la prophétesse de malheur, et parlent de la lapider ou de la jeter dans la Seine, lorsque l'archidiacre d'Auxerre apporte les eulogies (pains bénis et non consacrés) que son évêque, saint Germain a légué à sainte Geneviève en mourant : Parisiens, n'allez pas commettre ce forfait ; celle dont vous projetez la mort est, au témoignage du saint évêque Germain, l'élue de Dieu dès sa venue au monde. Et voici les eulogies que je lui apporte de la part de l'évêque défunt. En effet, c'est saint Germain d'Auxerre qui, il y a bien longtemps, avait discerné la vocation de la future grande sainte, alors qu'elle n'était encore qu'une toute jeune fille.


 Les Parisiens se rallient alors aux conseils de sainte Geneviève et Attila quitte la vallée de la Seine pour se rejeter vers la Loire. Arrêtés par l'évêque saint Aignan sous les murs d'Orléans, il est repoussé par Ætius jusque à Châlons-sur-Marne où, à la bataille des Champs Catalauniques par les armées conjuguées d'Aétius (Gallo-Romains), de Mérovée (Francs) et de Théodoric (Wisigoths). Près de trente ans plus tard, lorsque Clovis, encore idolâtre assiège Paris, sainte Geneviève est encore l'âme de la résistance de ses concitoyens affamés qu'elle réussit à faire ravitailler en forçant, avec onze vaisseaux, les barrages sur la Seine jusqu'à TroyesEn 885, lorsque les Normands assiègent Paris, tandis que la famine et la peste déciment la population, la résistance des Parisiens se confie à l'intercession de sainte Geneviève et, après que ses reliques ont été exposées au point le plus menacé des remparts, l'ennemi se retire.


On doit à la sainte la première construction de ce qui sera l'abbaye de Saint-Denys, aujourd'hui nécropole royale et Cathédrale de ce Diocèse. Sainte Geneviève aimait à se rendre sur la sépulture du saint Evêque, pour se confier à l'intercession du premier et glorieux Evêque de Paris. Alors qu'elle priait, un cierge allumé pour pouvoir lire ses prières, le démon, excité par la sainteté de cette femme, soufflait la flamme du cierge, qu'un saint Ange s'empressait de rallumer.                                                                                       En 1130, sous le nom de mal des ardents ou de feu sacré, une terrible fièvre pestilentielle fondit sur Paris, puis sur la France entière, sans qu'aucun médecin ne pût l'enrayer ; il s'agissait d'une inflammation intérieure accompagnée de la gangrène aux extrémités des membres. Pour conjurer le fléau, l'Evêque de Paris ordonna des jeûnes et des prières, puis demanda que l'on transportât les malades sur le chemin de la procession solennelle qu'il mena de la basilique Sainte-Geneviève à Notre-Dame, le 26 novembre. Les malades qui touchèrent la châsse furent immédiatement guéris et de tous ceux qui étaient à Paris, seuls trois sceptiques moururent, puis le mal commença à décroître pour finir par disparaître. L'année suivante, le Pape Innocent II, en souvenir de ce miracle, institua la fête de Sainte Geneviève des Ardents.

Le 14 août 1792, les révolutionnaires n'osant détruire la châsse de sainte Geneviève, la firent transporter à l'église Saint-Etienne-du-Mont, et attendirent le 9 novembre 1793 pour s'en saisir et l'emporter à l'Hôtel de la Monnaie. Ouverte, profanée et inventoriée, la châsse fut détruite avant que les précieuses reliques qu'elle contenait fussent brûlées en place de Grève et les cendres dispersées dans la Seine.

X

Sainte Geneviève, priez pour nous et pour notre pays. Vous qui protégiez le vénérable Henri-Marie Boudon durant son séjour à Paris, assistez-nous dans le combat, gardant toujours notre lampe allumée, confiants en l'intercession et l'action efficaces de nos anges gardiens et des saints du Ciel. Ainsi soit-il. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire