samedi 14 septembre 2013

Solennité de la Croix glorieuse


Francisco Ribalta, détail du Christ mort, entouré par les saints Anges
La Sainte Croix, Tintoret

Saint Bernard de Clairvaux a écrit cette hymne en l’honneur des plaies et de la Croix du Seigneur. En cette solennité, adorons l’instrument de notre Salut.

Si la Croix est le signe de la mort, un objet de cruauté, n’oublions jamais qu’elle fut l’instrument de notre Salut, le signe de l’Amour infini d’un Dieu qui s’est fait homme pour nous donner la vie, et la vie éternelle, divine.

"Je suis venue pour cette heure", disait notre Seigneur. Depuis le jour de l’Annonciation, le Seigneur n’eût d’autre désir que de donner sa vie, en offrande sainte, pour notre Salut, pour nous arracher au  pouvoir du démon et à la mort éternelle. Rendons grâces pour l’amour infini de notre Dieu, et pensons à ce que nous faisons quand nous traçons sur nous le signe de la Croix.




Salve, caput cruentatum,
Totum spinis coronatum,
Conquassatum, vulneratum,
Arundine sic verberatum

Facie sputis illita.
 Je vous salue, tête ensanglantée du Christ,
Toute couronnée d'épines,
Brisée, blessée,
Frappée du roseau,
Au visage souillé de crachats.
 Salve, cuius dulcis vultus,
Immutatus et incultus
Immutavit suum florem
Totus versus in pallorem

Quem coeli tremit curia.

Je vous salue, vous dont le visage,
Changé et défiguré,
A perdu sa beauté
Et complètement pâlit,
Et le ciel tremble à ce spectacle.
Omnis vigor atque viror
Hinc recessit, non admiror,
Mors apparet in aspectu,
Totus pendens in defectu,

Attritus aegra macie.

Toute force et vigueur vous ont échappé
Je ne suis pas surpris
La mort apparaît dans votre apparence,
Alors que vous êtes suspendus dans la faiblesse,
Usé, malade et émacié.
Sic affectus, sic despectus
Propter me sic interfectus,
Peccatori tam indigno
Cum amoris intersigno

Appare clara facie.

Ainsi traité, ainsi méprisé,
Tué à cause de moi,
Pour des pécheurs à ce point indignes
Montrez votre visage de clarté
Avec le signe de votre amour.
In hac tua passione
Me agnosce, pastor bone,
Cuius sumpsi mel ex ore,
Haustum lactis ex dulcore

Prae omnibus deliciis.

En votre Passion,
Regardez-moi, ô bon Pasteur,
De votre bouche j’ai retiré le miel
Macéré dans une douceur de lait,
Au-dessus de toutes les délices.
Non me reum asperneris,
Nec indignum dedigneris
Morte tibi iam vicina
Tuum caput hic acclina,

In meis pausa brachiis.
Ne méprisez pas le pécheur,
Ne dédaignez pas l’indigne :
Maintenant que vous allez mourir,
Penchez votre tête vers moi,
Reposez entre mes bras.
Tuae sanctae passioni
Me gauderem interponi,
In hac cruce tecum mori
Praesta crucis amatori,

Sub cruce tua moriar.
A votre sainte Passion
Je me réjouis de participer,
Accordez à celui qui aime votre Croix
De mourir avec vous sur la Croix,
Que je puisse mourir sous votre Croix.
Morti tuae iam amarae
Grates ago, Jesu care,
Qui es clemens, pie Deus,
Fac quod petit tuns reus,

Ut absque te non finiar.
Je vous rends grâce, cher Jésus,
Pour votre mort si amère
Vous qui êtes clément, un Dieu bon,
Accordez au pécheur ce qu’il demande,
Que je ne meure loin de vous.
Dum me mori est necesse,
Noli mihi tunc deesse ;
In tremenda mortis hora
Veni, Jesu, absque mora,

Tuere me et libera.
Lorsque je devrais mourir,
Ne me faites pas défaut,
A l'heure terrible de la mort,
Venez, Jésus, sans délai,
Me protéger et me libérer.
Cum me jubes emigrare,
Jesu care, tunc appare ;
O amator amplectende,
Temet ipsum tunc ostende

In cruce salutifera.
Lorsque vous m'ordonnerez de quitter ce monde,
Cher Jésus, alors apparaissez-moi,
O Amant qu'il faut embrasser,
Alors montrez-vous sur la Croix
Qui dispense le Salut.


La découverte de la Sainte Croix par Sainte Hélène

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire