mercredi 29 juillet 2015

Notre Dame de Bon Secours

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, Lettre 301

Son aimable et divine Providence, ma toujours très bonne et très fidèle mère, m’a fait achever mes visites par la visite d’une chapelle de Notre-Dame de bon Secours.

Je les avais commencées par une église dédiée à Dieu sous l’invocation de Notre-Dame et je les ai finies dans cette chapelle de Notre-Dame de Bon Secours aux pieds de ma bonne Maîtresse qui m’a toujours été une dame de bon secours dès le commencement de ma vie et, j’espère de ses grandes miséricordes qu’elle me le sera toujours.

La chapelle de la cathédrale où je célèbre le très divin sacrifice a, sur l’autel, l’image de Notre-Dame de Bon Secours que Notre Seigneur m’a fait la grâce d’y faire mettre ; et ce n’a pas été sans en ressentir des effets d’une assistance extraordinaire. Ah ! Monsieur, je chanterai les miséricordes de la Mère de Dieu éternellement !


samedi 25 juillet 2015

Dimanche 2 août – solennité de Marie, Reine des Anges et des neufs chœurs des Esprits bienheureux



Solennité de Marie, Reine des Anges et des neufs chœurs des Esprits bienheureux



Cette année, notre solennité tombe un dimanche. Les prêtres seront dans leurs Paroisses, auprès de leurs communautés, célébrant joyeusement la Résurrection du Sauveur avec les fidèles que leurs Évêques leurs ont confiés.

Dimanche 2 août, Jour du Seigneur mais aussi Jour de fête pour les confrères et les sympathisants des 5 continents de l’Archiconfrérie du Saint Sacrement et des Saints Anges. Jour de Notre-Dame des Anges.

Jour de grâces et de joie.
Jour où le Ciel visite la terre.
Jour où nous unissons nos voix à celles des Anges pour chanter le Christ notre Roi et sa sainte Mère, bénie entre toutes femmes.

Giotto, S. François voit des trônes au Ciel
disposés pour les saints.
Jour où saint François d’Assise obtint de la cour céleste l’indulgence dite de la Portioncule, la rémission complète des conséquences du péché en nous ou pour nos chers défunts à la simple condition de nous confesser pour être en état de grâce ; d’assister à la Messe et de communier au Corps très saint du Sauveur, né de Dieu avant les siècles, né dans le temps de la Vierge très pure et immaculée ; de prier aux intentions du Souverain Pontife le Pape François Ier (Credo, Notre Père, Je vous salue) ; et de visiter un oratoire, une chapelle, une église paroissiale ou cathédrale, et d’y prier quelque peu devant le Seigneur Jésus présent au Très saint Sacrement qui nous aime tant et qui désire que nous demeurions avec Lui pour le Salut du monde.

Le Dimanche, c’est le jour de la Messe. Un prêtre sera bien là qui pourra nous confesser (sinon nous avons 8 jours pour le faire ; à défaut de pouvoir nous confesser le jour-même, nous pourrons prendre rendez-vous avec lui…) ; il célébrera la sainte Messe et nous pourrons y communier, et prier aux intentions de l’Eglise et de nos frères.

Saint François d'Assise prêchant l'indulgence de la
Portioncule accordée par le Christ et sainte Mère,
confirmée par le Pape Honorius III, par Tiberio
Les ébroïciens seront favorisés. La Messe à la Cathédrale Notre-Dame d’Evreux sera à 10h30 et la chapelle des saints Anges où repose le vénérable abbé Henri-Marie Boudon, dans le bas-côté droit, n’attendra qu’eux.

A tous, sainte et heureuse fête. Soyons fidèles, joyeux, exultant, une véritable source de joie et de conversion pour toutes les personnes que nous rencontrerons et pour lesquelles nous prierons.

Pour vous aider, voici les litanies de la Vierge Marie et celles du Saint-Sacrement. Que Dieu nous bénisse, nos familles, nos proches et nos communautés, la France et le monde entier. Et qu’en ce dimanche 2 août, du monde entier s’élève dans un chant unanime, d’un seul cœur et d’une seule âme, une louange digne de Notre Dieu que Notre-Dame et les saints Anges pourront Lui offrir en notre nom à tous.


Litanies de la Sainte Vierge Marie

On pourra dire ces litanies devant l’image de la Très Sainte Vierge Marie


Seigneur, ayez pitié
Ô Christ ayez pitié.
Seigneur, ayez pitié.

Ô Christ, écoutez-nous.
Ô Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu,
Esprit-Saint qui êtes Dieu,
Trinité sainte qui êtes un seul Dieu,

Sainte Marie, priez pour nous
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous
Vierge sainte entre les vierges, priez pour nous
Mère du Christ, priez pour nous
Mère de l'Église, priez pour nous
Mère de la divine grâce, priez pour nous
Mère très pure, priez pour nous
Mère très chaste, priez pour nous
Mère sans tache, priez pour nous
Mère demeurée vierge, priez pour nous
Mère digne d'amour, priez pour nous
Mère admirable, priez pour nous
Mère du bon conseil, priez pour nous
Mère du Créateur, priez pour nous
Mère du Sauveur, priez pour nous
Vierge très prudente, priez pour nous
Vierge digne d'honneur, priez pour nous
Vierge digne de louanges, priez pour nous
Vierge puissante, priez pour nous
Vierge pleine de bonté, priez pour nous
Vierge fidèle, priez pour nous
Miroir de justice, priez pour nous
Trône de la sagesse, priez pour nous
Cause de notre joie, priez pour nous
Demeure de l'Esprit-Saint, priez pour nous
Demeure comblée de gloire, priez pour nous
Demeure toute consacrée à Dieu, priez pour nous
Rose mystique, priez pour nous
Tour de David, priez pour nous
Tour d'ivoire, priez pour nous
Maison d'or, priez pour nous
Arche de la nouvelle alliance, priez pour nous
Porte du ciel, priez pour nous
Etoile du matin, priez pour nous
Santé des malades, priez pour nous
Refuge des pécheurs, priez pour nous
Consolatrice des malheureux, priez pour nous
Secours des chrétiens, priez pour nous
Reine des Anges, priez pour nous
Reine des Patriarches, priez pour nous
Reine des Prophètes, priez pour nous
Reine des Apôtres, priez pour nous
Reine des Martyrs, priez pour nous
Reine des Confesseurs, priez pour nous
Reine des Vierges, priez pour nous
Reine de tous les Saints, priez pour nous
Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous
Reine élevée dans les cieux, priez pour nous
Reine du très saint rosaire, priez pour nous
Reine de la famille, priez pour nous
Reine de la paix, priez pour nous

Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde pardonnez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde exaucez-nous. Seigneur.
Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Priez pour nous, sainte Mère de Dieu.
Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.

Prions. Accordez-nous, Seigneur, nous Vous en prions, à nous Vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l’âme et du corps ; et par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours vierge, délivrez-nous des tristesses de la vie présente, et donnez-nous d’avoir part aux joies éternelles. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.


Litanies du Très Saint Sacrement

Si possible, devant le tabernacle où Jésus-Hostie nous attend et nous désire.


Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Pain vivant qui êtes descendu du ciel, ayez pitié de nous.
Pain de vie et d'intelligence, ayez pitié de nous.
Notre pain qui êtes au-dessus de toute substance, ayez pitié de nous.
Pain qui fortifiez le cœur de l'homme, ayez pitié de nous.
Pain qui faites goûter les délices aux rois, ayez pitié de nous.
Pain qui êtes la chair de Jésus-Christ pour la vie du monde, ayez pitié de nous.
Pain qui contenez en vous toute sorte de douceur, ayez pitié de nous.
Pain qui donnez la vie éternelle, ayez pitié de nous.
Nourriture des Anges, ayez pitié de nous.
Manne cachée, ayez pitié de nous.
Mémorial des merveilles de Dieu, ayez pitié de nous.
Froment des élus, ayez pitié de nous.
Vin qui produisez les Vierges, ayez pitié de nous.
Oblation très pure, ayez pitié de nous.
Oblation très digne de Dieu, ayez pitié de nous.
Mémoire de la mort du Seigneur, ayez pitié de nous.
Hostie pacifique, ayez pitié de nous.
Hostie pour les péchés, ayez pitié de nous.
Sacrifice continuel, ayez pitié de nous.
Sacrifice qui êtes toujours offert, ayez pitié de nous.

Soyez-nous propice, pardonnez-nous Seigneur.
Soyez-nous propice, exaucez-nous Seigneur.

De tout mal, délivrez-nous, Seigneur
De l'indigne réception de votre corps et de votre sang, délivrez-nous, Jésus
De la communion tiède, délivrez-nous, Jésus
De la profanation impie de ce sacrement, délivrez-nous, Jésus
De la concupiscence de la chair, délivrez-nous, Jésus
De la concupiscence des yeux, délivrez-nous, Jésus
De l'orgueil de la vie, délivrez-nous, Jésus
Par le désir ardent que vous avez eu de manger cette Pâque avec vos disciples, délivrez-nous, Jésus
Par l'immense charité qui vous a fait instituer ce sacrement, délivrez-nous, Jésus
Par votre corps et votre sang que vous nous avez laissés sur l'autel, délivrez-nous, Jésus

Pécheurs, Nous vous en supplions, exaucez-nous
Daignez faire que nous nous éprouvions nous-mêmes avant de manger ce pain, Nous vous en supplions, exaucez-nous
Daignez faire que nous ne mangions et ne buvions jamais notre jugement en mangeant indignement votre corps ou en buvant indignement votre sang, Nous vous en supplions, exaucez-nous
Daignez nous appeler à cette table divine, Nous vous en supplions, exaucez-nous
Daignez faire que, mangeant ce pain divin, Jésus-Christ demeure en nous et nous en lui, Nous vous en supplions, exaucez-nous
Daignez faire que, mangeant ce pain divin, nous vivions pour Jésus-Christ, Nous vous en supplions, exaucez-nous
Daignez faire que, mangeant ce pain divin, nous vivions éternellement, Nous vous en supplions, exaucez-nous

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Jésus, écoutez-nous.
Jésus exaucez-nous.

Prions. O Dieu, qui, par une merveille incompréhensible, nourrissez votre Eglise de votre Corps sacré et de votre Sang précieux, remplissez-la de l'Esprit qui donne la vie, afin que, par la participation à ce mystère céleste, vivant de vous sur la terre, elle mérite de vivre avec vous dans le ciel. Vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Amen.


vendredi 24 juillet 2015

Même en vacances, une bonne tenue intérieure et extérieure quand on va à l'église...

Messe du Pape Saint Clément
Extraits d'une homélie de Saint Jean Chrysostome, du 28 mars 392

3. ~ En ce jour nous devons nous-mêmes voir celui qui a été attaché à la croix, approchons, mes très-chers frères, approchons avec tremblement et avec un recueillement respectueux, comme vers l'Agneau sacrifié et immolé pour nous.

Ne savez-vous pas comment les anges se tenaient près du tombeau où il n'y avait plus de corps? ils rendaient hommage au tombeau vide, comme à un monument qui avait renfermé le corps du Seigneur.

Les anges, qui sont d'une nature supérieure à la nôtre, se tenaient près du tombeau, recueillis et pénétrés d'une vénération profonde; et nous, qui ne devons pas approcher d'un tombeau vide, mais de la table même où repose l'Agneau sans tache, nous approchons en faisant du bruit, en excitant du tumulte! Pourrons-nous jamais excuser notre irrévérence?

Je ne parle pas au hasard et sans raison ; mais comme j'en vois plusieurs ce soir faire du bruit, crier, se précipiter, se presser les uns les autres, se charger d'injures, encourir des peines par une telle conduite plutôt que mériter le salut, voilà pourquoi je vous donne ces avertissements.

Eh quoi ! mon frère, lorsque le prêtre est à l'autel, en silence, dans le plus profond recueillement, levant les mains au ciel , invoquant l'Esprit-Saint pour qu'il vienne sanctifier les offrandes ; lorsque l'Esprit-Saint accorde la grâce qui lui est demandée, qu'il descend sur les oblations; lorsque vous voyez l'Agneau sans tache immolé, divisé en plusieurs parties, vous faites alors du bruit, vous excitez du tumulte , alors vous cherchez des querelles, alors vous recourez aux injures ! Et comment pourrez-vous profiter du sacrifice, si vous apportez à l'autel un pareil esprit de contention? Ne nous suffit-il pas d'en approcher déjà coupables? ne ferons-nous pas du moins en sorte que le moment où nous en approchons soit exempt de faute? et sommes-nous exempts de faute lorsque nous excitons du tumulte, lorsque nous nous querellons, nous nous injurions mutuellement?

Pourquoi vous pressez-vous; je vous le demande ? pourquoi êtes-vous si impatient lorsque vous voyez l'Agneau immolé ? Quand il vous faudrait voir le sacrifice pendant toute la nuit, ce spectacle, dites-moi, vous ennuierait-il ? Vous êtes resté tout le jour, vous avez passé une grande partie de la nuit; et vous perdez en un instant tout le fruit d'une si grande patience !

Songez quelle est la victime qui s'offre, et pour quelle raison elle s'offre. Elle est immolée pour vous ; et vous vous retirez lorsque vous la voyez immolée ! Où se trouve le corps les aigles se rassemblent, dit l'Evangile : et nous approchons, non comme des aigles, mais comme des chiens avec qui nous disputons d'impudence ! Pensez à ce qui coule sur l'autel. C'est du sang, et un sang qui a aboli la cédule de vos péchés, un sang qui a purifié votre âme, qui a effacé toutes vos taches, qui a triomphé des principautés et des puissancesJésus-Christ, dit saint Paul, a désarmé les puissances ; il les a menées en triomphe à la face de l'univers, après les avoir vaincues par sa croix. (Coloss. II, 15.)

Le trophée qu'il a érigé est décoré des marques de sa victoire, et les dépouilles de ses ennemis sont suspendues au haut de sa croix. Comme un prince généreux, après avoir terminé une guerre difficile, suspend au haut d'un trophée les cuirasses, les boucliers, les armes du tyran et de ses satellites, qu'il a vaincus : de même Jésus-Christ, après avoir terminé la guerre contre le démon, a suspendu au haut de la croix les armes de son ennemi, la malédiction et la mort; il en a fait un trophée éclatant, propre à être aperçu par tous les êtres, par les puissances d'en-haut qui sont dans les cieux, par les hommes qui habitent la terre, par les démons mêmes, dont il a triomphé.

Puis donc que nous jouissons d'une si grande faveur, rendons-nous dignes des bienfaits que nous avons reçus, afin que nous obtenions le royaume céleste par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui soient avec le Père et l'Esprit-Saint, la gloire, l'honneur et l'empire, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


lundi 20 juillet 2015

Action de grâce après la Communion

Le miracle de Bolsena par Raphaël
Dans son livre « Fleurs de l’Eucharistie », saint Pierre Julien Eymard nous enseigne l'importance de l'action de grâces. Voici quelques conseils qu'il donne pour tirer parti de ce temps si précieux :


 "Le moment le plus solennel de la vie, c'est celui de l'action de grâces. Vous possédez alors le Roi du ciel et de la terre, votre Sauveur et votre Juge, tout disposé à vous accorder tout ce que vous lui demanderez."

 "L'action de grâces est absolument nécessaire si l'on ne veut pas que la Communion dégénère en une simple habitude pieuse."

"Notre Seigneur demeure peu de temps dans nos cœurs, après la Sainte Communion. Cependant les effets de sa présence se prolongent. Les saintes espèces sont comme un couvercle, lequel se brise et disparaît pour que le remède produise ses effets salutaires dans l'organisme."

"Consacrez, si vous le pouvez, une demi-heure à l'action de grâces, ou au moins  un quart d'heure. Vous n'avez pas de cœur, vous n'appréciez nullement ce que vous faites en communiant si, après avoir reçu Notre-Seigneur, vous ne sentez rien et n'avez rien à lui dire pour le remercier."

L'élévation, vitrail de l'église
Saint-Taurin d'Evreux
" Laissez, si vous voulez, l'Hostie un moment sur votre langue afin que Jésus, vérité et sainteté, la purifie et la sanctifie. Introduisez-la ensuite dans votre poitrine, sur le trône de votre cœur, et l'adorant en silence, commencez l'action de grâces"  

"Adorez Jésus sur le trône de votre cœur, appuyez-vous sur son cœur brûlant d'amour. Exaltez sa puissance... proclamez-le votre Maître  et vous son heureux serviteur, prêt à tout pour lui plaire".

"Remerciez-le de vous avoir tant honoré, tant aimé,  de vous avoir tant donné en cette Communion ! Louez sa bonté, son amour pour vous, si pauvre, si imparfait, si infidèle. Invitez les anges, les saints, sa divine Mère, à louer, à bénir, à remercier Jésus pour vous. Unissez-vous aux actions de grâces de la Sainte Vierge, si aimantes, si parfaites !"

"Remercions par l'entremise de Marie, car lorsqu'un petit enfant reçoit quelque chose, c'est à sa mère de remercier pour lui. L'action de grâces identifiée à celle de Marie sera parfaite et bien agréée par le Cœur de Jésus."  

"Dans l'action de grâces de la Communion, pleurez vos péchés à ses pieds, comme Marie-Madeleine (Jn 12,3), Protestez-lui de votre fidélité, de votre amour ; faites-lui le sacrifice de vos affections déréglées, de votre lâcheté, de votre paresse à entreprendre ce qui vous coûte. Demandez-lui la grâce de ne plus l'offenser, et protestez que vous préférez la mort au péché ".  

"Demande : tout ce que vous voudrez, c'est le moment des grâces : Jésus est prêt à vous donner son royaume même. C'est lui faire plaisir que de lui donner l'occasion de répandre ses bienfaits."  

"Demandez le règne de sa sainteté en vous, en vos frères ; demandez que sa charité soit en tous les cœurs."  



jeudi 16 juillet 2015

Notre Dame du Mont Carmel, Notre Dame du Saint Scapulaire, priez pour nous

Notre Dame donnant le saint scapulaire à
saint Simon Stock
Le saint jour de la Pentecôte, les Apôtres, divinement inspirés, parlaient en diverses langues et faisaient beaucoup de prodiges par l’invocation du très auguste nom de Jésus. Or, on rapporte qu’en ce même jour, nombre d’hommes, qui avaient marché sur les traces des saints Prophètes Élie et Elisée, et que Jean-Baptiste, par sa prédication, avait préparés à l’avènement du Christ, ayant reconnu et constaté la vérité des choses, embrassèrent la foi de l’Évangile. Ayant eu le bonheur de jouir des entretiens et de l’intimité de la bienheureuse Vierge Marie, ils commencèrent à la vénérer et à l’aimer tout particulièrement. Les premiers d’entre les Chrétiens, ils construisirent un sanctuaire à la Vierge très pure, sur le mont Carmel, à l’endroit même où Élie avait jadis vu s’élever une nuée, figure de la Vierge.


Ils se réunissaient donc plusieurs fois le jour dans le nouvel oratoire, et honoraient par de pieuses pratiques, des prières et des louanges, la très sainte Vierge, en qualité d’insigne protectrice de leur Ordre. Aussi, commença-t-on dès lors à les appeler partout : les Frères de la Bienheureuse Marie du Mont-Carmel. Non contents de ratifier cette dénomination, les souverains Pontifes accordèrent des indulgences spéciales à ceux qui désigneraient sous ce titre l’Ordre en général et les Frères en particulier. Avec l’honneur de son nom et sa tutélaire bienveillance, la sainte Vierge leur octroya généreusement la marque distinctive d’un scapulaire sacré. Elle le donna au bienheureux Simon, religieux anglais, pour distinguer cet Ordre saint de tous les autres, et le préserver des malheurs à venir. Mais, parce que cet Ordre n’était pas répandu en Europe, on multiplia les instances auprès d’Honorius III, afin qu’il le supprimât. C’est alors que la très bonne et compatissante Vierge Marie apparut pendant la nuit à ce Pape et lui signifia d’accorder sa bienveillance à l’Institut et à ses membres.


Ce n’est pas seulement en ce monde que la sainte Vierge a voulu combler de prérogatives un Ordre qui lui est si cher. Une pieuse croyance admet volontiers que, dans l’autre monde aussi (car sa puissance et sa miséricorde étendent en tous lieux leur influence), elle soulage, par un effet de son amour vraiment maternel, ceux de ses enfants qui subissent l’expiation du purgatoire, et les introduit le plus tôt possible dans la patrie céleste, grâce à son intervention, lorsque, enrôlés dans la confrérie du scapulaire, ils ont pratiqué de légères abstinences, récité les quelques prières prescrites et gardé la chasteté, eu égard à leur état de vie. Ainsi comblé de tant et de si grandes faveurs, cet Ordre institua une solennelle Commémoraison de la bienheureuse Vierge Marie, à célébrer perpétuellement chaque année en l’honneur de cette Vierge glorieuse.


mardi 14 juillet 2015

14 juillet, France, fille aînée de l'Eglise, qu'as-tu fait de ton Baptême et de ton histoire?


Méditation de Son Excellence Monseigneur Luc Ravel, Évêque aux Armées

A force de douter de tout, on finit par ne plus croire en rien. Il en va de la France comme du reste. Au fond, la France existe-t-elle ? N’est-elle pas un songe fabriqué par nos sommeils pour nous éloigner du présent, de sa composition multiple, de ses courants divers ? La France, n’est-elle pas une invention bricolée par des nostalgiques d’un temps qui n’a jamais existé ?

A ces questions, extrêmes mais présentes aujourd’hui, il faut répondre. C’est à dire qu’il faut parler. Le silence ne suffit plus, fût-il réprobateur.

Pour dire la France, il convient d’abord de redire simplement ce qui est et ce qui fut. Ce qui est au plus près de l’évidence et ce qui fut au plus près de l’histoire. C’est là une très claire mais très âpre tâche. Tâche difficile parce qu’on ne peut plus dire ce que l’on voit à cause du politiquement correct ; et on ne veut plus voir ce que l’on voit à cause de l’idéologiquement suspect.

La tâche de voir et de dire la France, dans sa naissance par exemple, implique la rigueur. Nous ne renoncerons jamais à la rigueur. J’en appelle à la rigueur la plus stricte. J’oserai même dire : s’il y a doute, affirmons le minimum. Ne nous laissons pas emporter par un lyrisme démodé sur notre pays. Les faits sont suffisants. Ne les craignons pas en y rajoutant.

Par exemple, pour ce qui fut : la rigueur historique écrème l’histoire en la décontaminant des excès « légendaires ». Nous les abandonnons volontiers, même si leur fausseté n’est pas toujours assurée. Encore une fois : dans le doute et face à des idéologies qui ne nous passeront rien, nous abandonnons les faits mal attestés, nous renonçons par avance aux approximations. Mais ce qui reste suffit amplement. Surabondamment.

Saint Louis IX de France, Basilique
du Sacré-Cœur de Montmartre
Intéressons-nous à la naissance de la France. Appliquons-lui la rigueur de l’histoire.
La France est-elle née un jour et Clovis y est-il pour quelque chose ? Qu’on renonce au  vase de Soissons est une chose, qu’on jette aux oubliettes le baptême de Clovis en est une autre. Or si la France est une vocation, une histoire et un destin, elle est aussi et avant tout une naissance. N’existe que ce qui est né. Pour être quelque chose ou quelqu’un, il faut naître comme une entité en soi, une réalité autre que toutes celles qui préexistent à elle : un enfant vient de ses parents mais, par sa naissance, il existe et vit comme un individu différent.

Le très savant « Dictionnaire encyclopédique du Moyen Age » (ed° du Cerf, 1997) dans son article « Clovis » ne laisse aucun doute : «  Les dernières années de Clovis virent l’annexion au prix du sang des royaumes francs de Gaule du Nord qui subsistaient encore, ce qui lui permit enfin d’être dénommé « roi des Francs ». Le roi légiféra également, faisant notamment rédiger la première version de la Loi salique. Quelques mois avant sa mort, il réunit à Orléans en juillet 511 un synode des évêques de Gaule qui présida à la naissance de l’Eglise mérovingienne. Le roi mourut à la fin de l’année il laissa à ses fils le plus puissant royaume barbare d’Occident et, qui plus est, son premier Etat catholique. » Le même article conclut : « C’est donc à juste titre que Clovis, dont le peuple a donné son nom à la France, mérite d’être considéré comme son lointain fondateur et son premier roi. »

Par Clovis, la France naît et naît comme un Etat catholique. Si Clovis se fait couronner à Tours, en 508, ce n’est pas pour des raisons politiques mais parce que Saint Martin y est enterré. S’il choisit Paris comme capitale, ce n’est pas « pour des raisons stratégiques (d’autres villes avaient une plus grande importance militaire) mais vraisemblablement en raison du lieu de la sépulture de sainte Geneviève (sans doute morte en 502), dont les liens avec la dynastie franque naissante avaient été si étroits. ». Nous le savons, Clovis et Clotilde voulurent être enterrés à côté d’elle.

On peut toujours mettre en doute la conversion de Clovis à la bataille de Tolbiac. On ne peut pas douter de son baptême par saint Remi à Reims, très probablement en 496. Le père de Clovis, Childéric, avait lui-même noué des liens stables avec l’évêque Remi et sainte Geneviève. Qu’on soupçonne des volontés politiques derrière ces relations ou cette conversion ne fait que confirmer l’affaire : le lien étroit entre la naissance d’une nation, c’est l’aspect politique, sa terre, c’est l’aspect géographique, et la foi catholique, c’est l’aspect religieux.

En revenant à la naissance de la France, nous répondons à la première question humaine : d’où vient-elle ? La réponse éclaire et soulage comme le terme atteint d’une quête des origines conduite par un enfant orphelin. Mais nous scrutons aussi sa conception : parler de Clovis et de Clotilde, c’est transcrire l’ADN de la France. C’est établir son code génétique. L’histoire d’un homme le façonne mais sans jamais supprimer cette donnée fondamentale, ce patrimoine qui porte sa liberté.

Depuis Clovis, quinze siècles mouvementés enrichissent la France. Doit-on pour autant lui faire renoncer à son origine ?


Notre Dame de France, priez pour nous